GLDF Le Voile d'Isis - Orient Corbeil 09/2021

   
Le serpent

 
 
Le savez-vous mes FF, c’est grâce au serpent que la ceinture de notre tablier se ferme.
Le serpent est donc, n’en doutez pas un symbole maçonnique.
 
On a tout entendu sur le serpent et en premier lieu, que c’est un animal dont il convient de tenir compte, et ce, depuis le début de l’humanité, voir depuis Adam et Eve.
Je vais donc essayer de vous brosser le portrait de cet animal à sang froid et vous allez voir qu’il est présent partout, et pas toujours en mal.
 
Suite à mes recherches et la rédaction de cette planche, je ne sais pas dire si le serpent est animal bénéfique ou maléfique.
Je vais donc, à la fin de cette planche, vous demander de m’aider à trancher.
Si notre VM le permet, je vous demanderais de voter.
 
Comme je l’ai dit plus avant, c’est grâce au serpent que la ceinture de notre tablier se ferme.
(Sauf pour JC M dont la femme, m’a-t-il dit, a remplacé son serpent par un clip.)
Il est donc nécessaire de chercher pourquoi depuis des lustres, le serpent a été choisi comme symbole pour faire partie de notre tablier de Franc-Maçon.
C’est un symbole dont on n’évoque jamais la présence ni l’utilité.
Sans doute en raison du fait qu’il est placé à l’arrière, comme si on ne voulait pas le montrer. Pourtant, nous le portons, mais on n’en parle pas. 
  
Dans mes recherches en Franc Maçonnerie, aucun écrit ne parle de lui. 
 
Le serpent
C’est le nom donné à une classe de reptiles sans membre qui rampe sur la terre. Le serpent était le plus fin de tous les animaux.
Mais qu’avait‘il fait pour qu'Epiméthée, le frère de Prométhée, qui a tout donné aux animaux, ne donne rien à ce reptile : Nul ne sait.
 
Pour mémoire :
Dans la mythologie grecque, Épiméthée (en grec ancien « c’est celui qui réfléchit après coup ») est un Titan, fils de Japet et Clymène, frère d'Atlas, de Ménétios et de Prométhée. 
 
Pour l’anecdote et dans notre littérature
Lafontaine, dans une de ses fables raconta qu’un serpent affamé, entra dans la boutique d’un horloger et ne trouva qu’une lime d’acier qu’il se mit à ronger.
 
Molière, dans le bourgeois gentilhomme dit : « que l’on vous donne la force du lion et la prudence du serpent ».
 
Racine dans Andromaque (Acte 5 scène 5) : La réplique d'Oreste à Pylade alors qu'Hermione vient de se suicider sur le corps de Pyrrhus. « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » Cette allitération représente bien les dangers du serpent.
 
Dans la mythologie grecque et romaine, les serpents étaient un attribut des Furies, ces filles de l’enfer, divinités infernales chargées d’exécuter les sentences des juges.
 
Les Egyptiens ont beaucoup utilisé le serpent dans leurs écritures.
La reine portait un cobra dressé sur sa coiffe en symbole de fertilité.
Le serpent crachait le soleil au matin à l’orient puis l’avalait le soir à l’occident. Il avait pour tâche de le ramener à l’orient le matin suivant.
Il était aussi celui qui faisait couler l’eau nécessaire pour avoir de bonnes récoltes.
Il désignait le temps, le siècle et toutes sortes de révolution il était représenté par un serpent qui se mord la queue en formant un cercle.
Ce symbole nommé en grec ancien : l’ouroboros : a été repris en maçonnerie.
Dans toutes ces représentations Egyptienne, il n’est que bénéfique.
 
Et pour faire peur
On dit que Moïse éleva un serpent dans le désert, dont la vue guérissait les Israélites mordus par des reptiles.
 
Dans le film les 10 commandements, on se souviendra de cette scène quand Moïse, encore lui, jeta son bâton qui se transforma en serpent devant Pharaon.
 
Les allégories
Dans toutes les civilisations au sud du globe, il représente la fécondité.
Pour avoir des enfants, on allait jusque fouetter la croupe d’une femme avec la queue d’un serpent ou encore, il fallait en cacher ou en faire passer un sous son lit.
 
Le serpent est aussi une allégorie de l’envie que Alexis Piron dans « La Mértromani » qui comme chacun sait est une comédie en 5 actes et en vers fait dire : « j’en croirais quelque chose à son rire moqueur. Le serpent de l’envie a sifflé dans son cœur »
 
Dans les armoiries, le serpent est peu représenté. Il sert à désigner le duché de Milan avec L’ours, plus tard, l’aigle et le serpent ont laissé la place à la salamandre. 
 
Dans la genèse, il est dit : Le seigneur viendra, avec sa grande épée pénétrante, pour punir Léviathan, ce serpent immense avec ses divers plis et replis. Qu’avait’il donc fait lui aussi ?
 
Vulgairement, on peut le dire ici puisque la gent féminine n’est pas présente sur nos colonnes, on dit d'une méchante femme : C’est une vipère ou elle a une langue de serpent.
Et encore : J’ai réchauffé un serpent dans mon sein dit’on quand on a fait du bien à un ingrat.
On dira aussi, le serpent est caché sous les fleurs pour évoquer les choses dangereuses.
Pour mémoire, la langue du serpent est une langue bifide.
 
Encore aujourd’hui, dans certains pays, c’est un symbole de renaissance et de fécondité car il perd sa peau qui fait penser à la mort et il semble renaitre après cette mue.
 
D’autre évocations du serpent sont plus neutres
On peut parler du serpent de mer, de la constellation boréale, sans oublier le serpent dragon en chine.
 
N’oublions pas le serpent à plumes (traduction de Kukulkan en maya et Quetzalcoatl en nahuatl) qui est une divinité dont le culte était très répandu en Mésoamérique. Les plus anciennes représentations iconographiques de cette divinité datent du début de la période classique, vers 150 apr. J.-C., dans l'art public de Teotihuacan, notamment dans les peintures murales mais pourtant, son culte remonte à 1500 ans avant JC.
 
En alchimie, le serpent, c’est le mercure,
Pour les alchimistes, les 2 serpents sont les 2 principes que l’on doit unifier quels qu’ils soient et il faut donc pour eux concilier :
-          Force et volatil ;
-          Soufre et mercure ;
-          Chaud et froid ;
-          Sec et humide
Ces principes se réalisent dans l’axe du caducée qui devient alors l’or philosophal.
 
Un serpent plus connu, ou plutôt deux, sont ceux du caducée.
Je trouve que son histoire est   belle.
Dans la mythologie grecques, le caducée est devenu un attribut du Dieu Hermès.
Un jour, Hermès qui se promenait avec une baguette de laurier ou d’olivier, vit deux serpents dressés sur leur queue qui se battaient férocement à grands renforts de sifflement.
Il s’approcha pour les séparer en tendant sa baguette : Alors les serpents s’enroulèrent autour de la baguette et se figèrent dans cet état. On nomma cela un caducée.
Après cela, ces serpents sont devenus salvateurs.
Hermès se servit de ce caducée pour guérir de morsures de serpent.
 
De nos jours, la vraie représentation du caducée est celle formée de 2 serpents enlacés autour d’un axe dont le nombre de croisements est souvent cinq et qui ajouté au point de rencontre tête et queue constituent ainsi 7 points.
… Si ce n’est pas maçonnique ça ?
 
Chez les Pygmées le serpent est comme une ligne sans fin ni commencement,
Pour René Guenon, le symbolisme du serpent est lié à celui de la vie : En effet en arabe le serpent ; c’est « el hayaah » et la vie « el hayat ».
 
C’est la religion catholique qui a diabolisé le serpent avec sa représentation d’Adam et Eve croquant la pomme dans le jardin d’Eden.
Le serpent ne serait’il pas ici un initiateur et Eve la 1ére initiée, car la pomme peut être prise ici comme le fruit initiatique et serait donc le symbole de l’amour. 
 
Pour nous maintenant, le serpent c’est le tentateur de l’Eden avec Adam et Eve.
C’est donc pourquoi selon Wirth le serpent est maudit … à tort … car c’est selon lui, grâce au serpent que nous ne sommes plus des bêtes.
… Rendez-vous compte et imaginez la scène : Si elle n’avait pas croqué la pomme, nous serions ici, tous tout nus sous notre tablier.
 
Mais la plus belle des histoires de serpent n’est pas celle-là.
Pour ma part, je préfère le conte de Goethe : Le serpent vert.
Tous maçons qui ont lu cet ouvrage s’accordent à dire que c’est un ouvrage maçonnique.
Pourtant, dans aucune phrase de ce roman, on n’évoque la maçonnerie et ce mot n’est pas écrit. C’est un ouvrage que je vous recommande pour y découvrir nombre de symboles maçonniques.
 
Goethe dans « Le serpent vert » décrit un serpent vert qui circule dans les grandes herbes.
Il a avalé des pièces d’or, ce qui le rend lumineux donc porteur de la lumière.
Dans ce paysage, coule un large fleuve, que l’on devine être celui de la connaissance.

Ce fleuve n’a pas de pont et pour passer de l’autre côté de ce fleuve, il faut faire appel à un passeur. Il est là matin et soir, puis l’on s’assoit sur l’ombre de la nuque de ce géant.
Il tourne le dos au soleil et ainsi, fait passer votre ombre sur l’autre rive ….
Belle image n’est-ce pas.
Le serpent vert voyant cela se sacrifiera pour sauver le monde en se transformant en pont qui reliera les 2 rives du fleuve de la vie.
 
Pour conclure
Il y a donc des serpents bénéfiques et d’autres maléfiques
Ces 2 types de serpents s’affrontent et se neutralisent comme deux forces opposées et égales le font.
 
Alors mes TCF
Qu’en pensez-vous ?
 
J’ai dit VM
 
MB  

Complément à la planche ci-dessus

LAOCOON, ses deux fils et les serpents

 Le personnage de Laocoon a été illustré par l'une des œuvres les plus célèbres de la sculpture grecque antique, le groupe du Laocoon, le représentant avec ses deux fils aux prises avec les serpents. L’original de cette statue est visible au musée du Vatican.  

 
Le mythe de Laocoon et le cheval de Troyes

Fils du roi Priam et d'Hécube, ou bien d'Antênor, ou encore de Capys et de Thémisté suivant d'autres traditions, Laocoon est prêtre de Poséidon (ou d'Apollon). Un matin, les Troyens découvrent, sur la grève désertée, un cheval de bois abandonné, ce qui est censément une offrande à Poséidon pour garantir à la flotte grecque un bon retour.

Les Troyens se divisent sur le sort du cheval : certains veulent le faire entrer dans la ville, en signe de victoire, d'autres sont d'avis de le brûler. Laocoon met obstinément en garde ses compatriotes (c'est la célèbre phrase que Virgile met dans sa bouche) : Timeo Danaos et dona ferentes (« Je crains les Grecs, même lorsqu'ils apportent des présents »). Il lance un javelot au flanc du cheval, qui sonne alors creux, mais nul ne le remarque. On amène alors un esclave grec, qui prétend avoir été abandonné là en sacrifice, tout comme le cheval.

Comme pour appuyer son récit, deux serpents arrivent de la haute mer alors que Laocoon sacrifie un bœuf à Poséidon. Ils se jettent sur ses deux fils et les démembrent, puis s'attaquent à Laocoon lui-même, qui tentait en vain de les arrêter. Les serpents se réfugient ensuite dans un temple d'Athéna, se lovant au pied de sa statue colossale. Les Troyens pensent alors que c'est la déesse qui se venge de l'outrage fait à une offrande qui lui est consacrée et, rassurés, font entrer le cheval dans leurs murs.

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Les serpents seraient‘ils alors les exécuteurs des basses œuvres des Dieux ?


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