Obédience : NC Loge : NC 05/1998


Science et Connaisance

La planche qui suit est une opinion parmi d'autres. En fait, je n'ai fait que réunir des réflexions éparses dont je n'ai même pas la propriété. Elles vous paraîtront peut être discutables. C'est tant mieux. Le plus beau combat de l'homme c'est celui qu'il mène face à son destin. Mais que sais je  vraiment ? « Y-a-t-il identité entre Connaissance et Science, sinon, comment définir l'une et l'autre ? »

CONSIDERATIONS SUR LA CONNAISSANCE :
En préambule, je suis tente de rapporter une courte citation, de Gaston BACHELARD (1884/1962) qui peut nous servir de point de repère : « Toute connaissance est une réponse à une question ». Partant de cela, en généralisant, on peut penser que la Connaissance avec un C majuscule, est la réponse à toutes les questions.

Trois questions se rattachent à la connaissance :

1. La question de l'origine des connaissances humaines. Toutes les connaissances sont elles acquises par empirisme ? On est amené à penser que si le contenu de nos connaissances se développe avec le progrès de la science, les principes de la connaissance sont d'origine rationnelle. Les principes de la connaissance seraient donc communs à tous les esprits humains.

2. La question de la nature de la connaissance. Il existe plusieurs formes de connaissances :
 • celles qui relèvent de l'esprit de finesse (par exemple, la compréhension qui lie le médecin à son malade.)
 • celles qui relèvent de l'esprit de géométrie (par exemple la connaissance des mathématiques.)

3. La question de la portée de notre connaissance. Il s'agit de savoir si nous pouvons parvenir à l'absolu, c'est-à-dire à la connaissance de la nature intime des choses, ou si notre connaissance reste limitée au monde des phénomènes sans pouvoir jamais se prononcer avec certitude sur les trois aspects fondamentaux :
•la nature de la matière
•l'essence de l'âme humaine
•l'existence de Dieu.

CONSIDERATIONS SUR LA SCIENCE
Ouvert à cette page, mon vieux Larousse indique :
Science : « Connaissance exacte et raisonnée de certaines choses déterminées ». On distingue depuis Auguste COMTE (1798/1857) les sciences de la nature et les sciences de l'homme. Aujourd'hui, le plus souvent, le mot science est utilisé en association avec un adjectif qualificatif.

Cela montre que l'on tend à définir non pas la science mais des sciences. Pour information j'énumère :
1. Les sciences exactes. (Y aurait il des prétendants pour revendiquer la pratique des sciences inexactes ?)
2. Les sciences humaines (relatives mais pas inexactes...).
3. Les sciences occultes (rationnellement occultes ?)
4. Les sciences physiques.
5. La singulière science métaphysique...

Cela peut nous laisser entendre que chaque science représente une partie de la connaissance organisée, ou une partie de savoir...
La pensée contemporaine s'accorde sur une idée de la science ainsi formulée : « Il n'y a science que lorsque le savoir est systématise selon un ordre rationnel ». De nos jours, ce qui est irrationnel n'accède pas à la dignité de la science, le non rationnel est dans l'antichambre de la science ou hors de la science, l'antirationnel se place généralement dans le camp des adversaires de la science. D'où les termes d'une équation très intéressante.

Sont en présence trois facteurs :
LA CONNAISSANCE : partiellement rationnelle mais intuitive, unificatrice de l'individu, universelle, intemporelle et élitiste…
LE DOGMATISME, irrationnel, arbitraire pour cause de dogme et de cléricalisme, unificateur mais déresponsabilisateur de l'individu, fataliste mais conquérant, illogique mais transcendant.
LA SCIENCE, rationnelle, humaniste, dominatrice et destructrice, logique ; laïque, enseignée dans toutes les écoles, médiatisée. Cette médiatisation et la parcellisation contribuent à fractionner le savoir de l'individu, donc à fractionner l'individu.

Mais plaçons ces mots dans une perspective plus universelle : Dans les années 50, lorsqu'un scientifique parlait de l'âge de L'Univers, il le situait à 25 milliards d'années. Des chiffres encore plus énormes ont été avancés.
Ensuite ils ont nettement diminué. Il y a peu, on était certain que l'univers datait de 15 milliards d'années.
Aujourd'hui on sait qu'il est âgé de 4,6 milliards d'années. Mais alors, peut-on encore croire et parler de la précision scientifique ? Peu importe. Je cite le biologiste japonais MATOO KIMURA : « Lorsque nous disons que la Terre est apparue il y a 4,6 milliards d'années, cela n'évoque rien pour nous. Essayons de ramener cette échelle du temps a une échelle plus visualisable par le cerveau humain. Transformons ces 4,6 milliards d'années en une seule année ».

Chaque mois représenterait 1/12ème de ces 4,6 milliards d'années. Sur ce calendrier, la Terre apparaîtrait le premier j a n v i e r. L'origine de la vie sur la Terre est estimée à la mi-février, bien que les plus anciens fossiles que nous connaissons, des bactéries, remontent à fin avril. Les dinosaures vivent et disparaissent entre le 11 et le 21 décembre.
L'origine de l'homme et de ses croyances est fixée au 31 décembre à 8 heures du soir. L'apparition de l'agriculture à 23 heures 59 mn. C'est dans les deux dernières secondes de cette année qu'est née la science moderne. C'est bien entendu elle qui a permis de découvrir tout ce qui précède. Ne serait ce pas ici une différence fondamentale entre la connaissance et la science ? Outre le fait que la Connaissance est une approche de la Vérité beaucoup plus ambitieuse que toute religion, ses racines ne seraient-elles pas contemporaines des origines de l'humanité ?

Revenons à la Science. Quel bilan peut on faire après ces 2 secondes d'existence ? Je prends deux exemples entre mille, au hasard.
1. Il y a moins de 70 ans, en 1927, Charles LINDBERGH effectuait le premier vol transatlantique : moins de 50 ans plus tard, en 1969, NEIL ARMSTRONG pose le pied sur la Lune.
2. En 1959, dans le massif forestier landais, EDF ouvre une exploitation minière à ciel ouvert d'où est extrait un charbon pauvre, l a lignite, servant à alimenter une centrale thermique qui produira 18 millions de kilowatts/heure. (C'est le site d'Arjuzanx). Moins de trente ans plus tard, le site est transformé en zone touristique.

Motif : la consommation d'électricité double tous les dix ans et la technologie des centrales thermiques est dépassée. Entre 1984 et 1986, c'est environ quarante unités de production EDF qui seront déclassées pour manque de compétitivité.
D'une manière plus générale, l'urbanisation, l'industrialisation ont déjà modifie irrémédiablement notre planète. Le climat, au sens large, est modifié par les rejets industriels, qui forment des nuages opaques. Le sol est transformé, asséché, par des pollutions chimiques de toutes sortes. Les engrais forment des couches superficielles qui stoppent l'écoulement des eaux. Les rivières sont canalisées, leur lit détourné, et leurs rives drainées, avec des conséquences inévitables sur les crues lorsqu'elles arrivent. Le sol est appauvri par les déforestations et les désherbants. L'eau non polluée devient un produit rare. Mais ceci est pratiquement marginal par rapport au reste.

Quel reste me demanderez-vous ? Je ne vous soumettrai que trois réflexions, qui à mes yeux priment sur les autres :

1. Les véritables poumons de la Terre sont les océans et la forêt tropicale. Aujourd'hui, l'équivalent en foret de la surface de la Grande Bretagne est détruit chaque année, en particulier au Brésil. Les forêts constituent la principale source de régénération de notre climat. A l'unanimité elles sont indispensables à la survie de la Terre.
Pourtant la volonté des hommes est impuissante.

2. Nous savons aujourd'hui tellement de choses sur la biologie moléculaire que les manipulations génétiques humaines deviendront inévitables dans l'avenir. Certes, l'opinion publique y est aujourd'hui hostile, mais dans le même temps, elle s'habitue inconsciemment. Le fait que la fécondation in vitro se banalise acclimate l'idée que l'on peut manipuler la vie. Le maintien en vie par la médecine d'individus qui souffrent de malformations génétiques contribue à diffuser dans la population des gènes qui autrefois auraient été éliminés. Par conséquent, l'augmentation des malformations génétiques est à terme inévitable, ce qui conduit (ra) à intervenir sur ces gènes eux-mêmes, avec pour effet l'apparition de mutations dans les fondements de l'espèce humaine. Dans le domaine végétal et animal le mal est déjà largement fait. Plus de vingt pays adhèrent à l'Union pour la protection des obtentions végétales fondée en 1961 et qui permet de contourner la loi sur la brevetabilité des végétaux. Une trentaine de plantes transformées génétiquement sont déjà sur le marché aux Etats Unis. Pour les animaux, il faut savoir que de nombreux brevets sont officiellement déposés. Je citerai des souris et des porcs pour la recherche médicale et des bactéries pour la dégradation des hydrocarbures etc...

L'Office Européen des Brevets estime que l'animal peut être breveté, je cite, « s'il ne contrevient pas à l'ordre public ». Pour quand le premier homme conçu ou modifié sous brevet ?

3. Troisième sujet d'inquiétude : La disparition d'espèces végétales et animales est devenue banale mais bien entendu irréversible… Un registre précis des espèces végétales disparues n'existe pas à ma connaissance. En revanche, et pour ne citer que des chiffres officiels, plus de cent mammifères et 150 espèces d'oiseaux ont disparus depuis deux siècles. En 1990, 4589 espèces étaient déclarées en danger ou menacées de disparition. Ceci bien entendu non seulement pour des questions de prédation humaine, chasse intensive pour la chair ou la fourrure, mais aussi par des actions indirectes telle que la coupe ou la plantation intempestive de bois, la transformation des terres ou la pollution. Le déplacement inconsidéré d'espèces, sans prédateur dans leur nouveau milieu, pose également problème : (exemple le doryphore, le poisson chat etc.)

4. Autrefois, dans les temps anciens, les voyageurs qui partaient en mer, sans savoir ce qui allait arriver, avaient un sentiment de solidarité. Ils se regroupaient, ils se ménageaient. Les gens qui partaient en voyage avaient soin de voir avec qui ils allaient voyager. Ils veillaient à faire rapidement connaissance parce qu'ils se disaient que, bien sûr, ils n'avaient pas choisi leurs compagnons de voyage, mais, qu'après tout ils avaient un intérêt commun à développer une sorte de communauté solidaire. La même chose s'est produite pour l'homme, pour chaque homme. Mais cet homme, parfois par ignorance, mais souvent par vice, cet homme a triché et a changé la loi, la règle. Il a modifié, détruit, tué parfois ses compagnons de voyage. L'homme n'a pas compris assez tôt que l'on est tous, à savoir tous les êtres vivants, de la même nature et dans le même voyage.

L'homme a joué la science et a oublié la Connaissance. Cependant aujourd'hui mais encore plus demain il recherchera ses compagnons de voyage, mais les compagnons absents ne reviendront jamais. Les espèces animales et végétales détruites ne réapparaîtront pas. Les terres irradiées ne seront plus jamais vraiment cultivables et contribueront largement à notre empoisonnement généralisé. L'homme est le produit le plus achevé de la nature. Il ne diffère des autres êtres que par le degré, sur un mode quantitatif, et non qualitatif. Cette distinction devrait lui conférer quelques responsabilités particulières, comme le savent ceux qui ont la Connaissance. Depuis un siècle les hommes ont beaucoup fui leurs responsabilités. Ils ont développé la science, peut être par rejet de l'invisible ou par peur de la mort, ou plus simplement par appât du gain. A la lumière de ce que je viens d'évoquer brièvement, la première question est de savoir où nous conduit cette fantastique accélération des progrès de la science ?

« Tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, par ces choses se font le miracle d'une seule chose... »
Ce texte, extrait de la Table d'Emeraude et qui fait partie de notre rituel d'initiation, éclaire peut-être la réalité de l'univers d'une lumière que certains scientifiques commencent à cerner plus nettement. Pour formuler cela différemment on peut dire que plus les sciences progressent, plus les chercheurs découvrent des lois d'interdépendance. Les connaissances de astrophysiciens, par exemple, ont énormément évoluées.
Exemple : Nous savons tous que notre système solaire fait partie d'une galaxie appelée VOIE LACTEE. Hors la Voie Lactée serait composée d'environ deux millions d'étoiles semblables au soleil. Notre galaxie est une galaxie ordinaire, pas plus grande ni plus petite que les autres galaxies. Le nombre de galaxies identifiées à ce jour est supérieur à un milliard...
Autrement dit ce nombre est infini. Hors, dans notre seule Voie Lactée, sur les deux millions d'étoiles ayant toutes des planètes comme le système solaire, les savants estiment que 150 planètes minimum ont des paramètres identiques à notre Terre (âge, grosseur, positionnement par rapport a l'étoile centrale etc...)

Or maintenant la science a démontré que la vie se développait dès que les conditions adéquates sont réunies.
Quelle que soit la forme qu'elle ait pu prendre, l'absence de vie sur ces planètes est inconcevable.
C'est pour cela que des 1960 et même avant, des milliers d'antennes de radio astronomie, de radars, scrutent le firmament en permanence. Elles émettent aussi des messages et certaines d'entre elles couvrent 8 millions de fréquences simultanément. C'est le moyen le moins cher et le plus rapide pour communiquer avec d'autre s intelligences pour autant qu'il s'en trouve dans l'Univers.

En 1962 le physicien américain Arno PENZIAS a d'ailleurs enregistre des ondes radio nées du « bruit » du big bang. Ces ondes fossiles permettent de remonter non jusqu'au big bang lui-même, mais jusqu'aux instants qui l'ont immédiatement suivi. Tout cela pour dire qu'à ce jour, malgré une écoute humaine soutenue et attentive, aucun message n'est parvenu sur Terre. Pourquoi ? Seules deux réponses sont possibles :
• la première espère que les ondes radio mettent du temps pour voyager. Il faut 4 années pour atteindre l'étoile la plus proche, donc patience !
• la seconde exprime l'analyse de la réalité vécue jusqu'à ce jour. Si aucun message ne nous parvient, c'est que la vie a disparue de l'Univers.

La montée en croissance de la complexité de la vie, (dont l'homme est un acteur), aboutit inexorablement à la destruction totale de la vie. La forme la plus évoluée de vie terrestre c'est à dire l'homme peut tout dominer sauf une chose : sa propre domination ! Dans quelques décennies la Terre pourrait-elle devenir semblable à la Lune ? Ou bien l'homme triomphera-t-il de son plus mortel ennemi, c'est a dire de lui-même.

Il y a quelques mois, lors d'une enquête, je rencontrai un profane qui avait frappé à la porte de notre atelier.
Au détour d'une phrase, celui-ci évoqua le respect de l'aïeul comme étant une valeur que notre société n'assumait plus. Agés, nous mourrons généralement à l'hospice, a l'écart de la famille. Lorsque je demandai pourquoi, mon interlocuteur me répondit simplement que cela était dû à la dureté de l'époque…

Je suis persuadé que la vérité est ailleurs. Au bon vieux temps, c'est-à-dire avant le règne de la science moderne triomphante, les gens apprenaient leur propre identité ainsi que la place qui leur revenait dans l'ordre éternel des choses en considérant la succession des générations qui les avaient précédés. Pour le futur, la succession se poursuivrait à partir d'eux-mêmes, dans un avenir dont on pouvait prédire qu'il avait de fortes chances d'être tout semblable au passé. Si les membres des sociétés traditionnelles étaient si placides devant la mort, c'est, en dernière analyse, qu'ils avaient la certitude que leur nom et leur mémoire se perpétueraient à travers les familles de leur lignage. Cela existe encore dans de nombreux villages du globe, en Afrique, par exemple.

Aujourd'hui, la rigueur scientifique nous interdit de nous intéresser au lignage comme moyen de tricher avec la mort et nous avons du même coup renonce « naturellement » aux attaches qui liaient une génération à la suivante. Où nous a conduit cette rigueur scientifique, dont par ailleurs nous sommes si fiers ? Respect de l'aïeul, ces quelques mots aujourd'hui sont associés à un souvenir. Demain ils risquent d'être parfaitement incompréhensibles.
Il est tout à fait possible de conserver indéfiniment des embryons congelés et de les réimplanter aux générations suivantes. Etre le frère de son propre arrière grand père ne pose aucun problème technique. Par qui, selon quelle procédure, au nom de quels critères explicites ou implicites des limites peuvent-elles être imposées ?

L'évolution humaine a porté la science au pinacle alors qu'elle n'est qu'un pilier de notre intelligence. Cette erreur a rejeté dans l'ombre des valeurs plus importantes comme l'intuition, l'irrationnel, et plus simplement, le bon sens.
L ‘univers n'est pas « raisonnable ». Il est irrationnel dans le sens où il répond à des lois qui outrepassent notre raison.

En guise de conclusion et par souci de brièveté, je voudrai ajouter à cette planche quelques courtes lignes.
• La science, par sa nature, étudie et développe la suprématie unique de l'homme. Ses fins sont imprévisibles.
• Le dogmatisme remet prioritairement le destin des hommes entre les mains d'un tiers.. Ses fins sont connues et (trop) prévisibles.
Ces deux positions sont symétriques et constituent deux forces antagonistes qui régissent l'humanité. La franc-maçonnerie introduit l'existence d'une réalité d'un 3ème type. Elle conduit ses membres vers la Connaissance, grâce à la tradition, au rituel, aux symboles.

La Connaissance ressentie, éprouvée, vécue est une communion avec la vie. La Connaissance ne se consomme pas et ne s'amasse pas. Elle se transmet, elle se donne. Pour la définir au plus court, la Connaissance est la vision de la juste dimension de toute chose, de tout acte et de toute vie, replacée dans un contexte universel.
« J'ai trahi mon but si j'ai paru vous engager à admirer d'abord les hommes. Ce qui est admirable d'abord, c'est le terrain qui les a fondes. » (Terre des Hommes.)
J'ai dit.

Annexes
Définitions simplifiées :
METAPHYSIQUE :
Après la physique, car dans les oeuvres d'Aristote, cette connaissance était traitée après la physique.
Connaissance des causes premières et des premiers principes.
Théorie générale et abstraite.
Explication philosophique : la métaphysique du langage. Abstraction.
Caractère de ce qui est abstrait. Il y a trop de métaphysique dans cet ouvrage.
Trop abstrait : raisonnement métaphysique.

TRANSCENDANT :
Qui dépasse.
Une réalité transcendante est celle qui dépasse notre pouvoir de connaître :
un génie transcendant dépasse la moyenne des êtres humains.
Lorsqu'on parle de la transcendance de Dieu, on évoque un Dieu créateur, distinct de création, on s'oppose à l'immanence de Dieu, c.a.d. au panthéisme selon lequel Dieu serait présent au monde et à nous-mêmes, et par là même connaissable. La transcendance s'oppose à l'immanence.

RAISON :
Faculté de comprendre, de saisir les rapports intellectuels. En ce sens elle s'identifie à l'entendement. On oppose souvent, à l'instar de Pascal, la raison et le cœur, qui est la faculté du sentiment, mais il faut noter que Rousseau et Kant, à sa suite, ont identifié la raison avec le sentiment moral, manifestation pratique de la raison, ou raison pratique.
D'une façon générale, la raison se définit comme une faculté de comprendre, d'ordre non seulement théorique, mais aussi pratique et affectif (Max Scheler) :
l'esprit de finesse, qui nous permet de saisir, « par sympathie » à l'égard d'autrui la nature de ses sentiments, est une manifestation de la raison. (syn., esprit, en général.)


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