Le Concept de
Dieu…
La conception
même du divin, véhiculée
par la tradition initiatique, est très
fortement inspirée de celle issue du " Temple Egyptien ".
Le Dieu Egyptien n’est pas spécifié, il
reste toujours une partie de flou qui
est volontaire.
La conception de Dieu est inachevée…mouvante.
Elle
échappe à toute définition dogmatique
à caractère définitif et donc
figée, on
peut donc toujours l’élargir.
Aucune divinité particulière ne
possède tous les attributs du divin, il reste
toujours une partie indéfinissable qui échappe
à toute descriptions et est
titulaire de chaque individu.
Les Egyptiens croyaient qu’un être humain
était capable de recevoir un dieu
dans son cœur pour qu’il en fit sa
résidence.
Dans le grand hymne à Aton,
Akhénaton parlant de son dieu dit
:
« Tu es dans mon cœur et il
n’est personne d’autre qui te connaisse
excepté
ton fils Nefer Khépérou Ré
».
Cette idée se retrouve dans certains ordres
initiatiques…les Francs Maçons et
"le grand architecte de l’univers "" derrière
lequel chacun à la
liberté de son interprétation…l
les
Rosicruciens utilisent par exemple l’expression "Dieu de
notre Cœur, Dieu
de notre compréhension ". Ces concepts sont importants car
ils sont un
facteur de tolérance, en effet, ils admettent simplement
qu’il y a autant de
formes divines qu’il y a d’esprits humains pour les
concevoir…on peut mesurer
la profondeur et la sagesse de tels concepts…
Nous retrouverions ce concept dans la Bible…si les
traducteurs et autres
interprètes n’en n’avaient
transformé et le fond et la forme.
Le meilleur exemple étant l’épisode de
Moïse face au buisson ardent. Quand ce
dernier demande à son divin" quel est ton nom
"…la réponse n’est pas
un nom mais une simple phrase de trois mots : "heyeh
asher heyeh
" (traduction mot à mot) "je serai qui je serai ".
Ce
qui en clair peut se lire :"je serai qui tu voudras que je sois."
La particularité de ce passage, se trouve dans les valeurs
numériques, nous en
avons déjà parlées sur nos articles
concernant la kabbale…écrire un
mot…c’est
aussi écrire un nombre, en hébreu.
L’expression "heyeh asher heyeh" a pour valeur 543
et chose curieuse Moïse
– Moshe en hébreu a pour valeur
345…nombre inversé comme un effet de
miroir…je serai le reflet que tu voudras
bien transmettre…
Autre particularité…Moshé demande son
nom (le nom = hashem en
hébreu)…Moshé
s’écrit avec les lettres
hébraïques (mem-shin-hé)
et le nom hashem s’écrit (hé-shin-mem)…
Moshé et hashem écriture
inversée…encore un effet miroir, et leur valeur
commune 345.
Et puis autre fait troublant de ce passage…quand
Moshé dit en apercevant ce
buisson ardent qui ne se consume pas : " allons voir cette
vision… "
! – la vision = marahé
(mem-resh-aleph-hé)…ces
mêmes lettres composent le mot miroir (marah)
– il aurait donc
pu dire: allons à ce miroir (les voyelles
n’existant pas en hébreu)…
Moshé face au miroir est face à son divin et face
à lui-même, c’est lui qui
reflète son Dieu…chacun de nous
reflète par sa vision, sa compréhension du
divin…nous rejoignons bien le concept
évoqué au début de cette
réflexion…
Pour conclure, il est à noter que lorsque le divin
s’adresse à Moshé, avant de
lui lancer heyeh asher heyeh - dit : " Je suis le Dieu de
ton père, le
Dieu d’Abraham…le Dieu d’Isaak et le
Dieu de Jacob… ". Semblant lui
faire comprendre que chacun d’eux a eu sa propre vision du
divin et maintenant
c’est à lui d’avoir la
sienne…Je serai qui je serai…tu es mon
miroir… nous
sommes tous des miroirs reflétant chacun sa propre
compréhension du divin…il
n’est pas de dogme qui puisse figé cette
perception…elle est toute personnelle.
Et même dans la Bible, quand il est traduit
Dieu…c’est un raccourci, car pour le
nommer en hébreu, il y a plusieurs noms
différents qui correspondent à des
énergies différentes…qu’il
serait trop long de développer ici, dans cet
article. Alors, pour conclure…disons: la
spiritualité ne s’accommode
d’aucun dogme, elle n’est que notre propre
pensée, notre propre compréhension
du divin qui peut nous habiter……
Publié
par Men Nefer GlMMM
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