La
connaissance de Dieu, Grand Architecte de l’Univers au 1er
grade
Le mot Dieu est composé de 4 lettres comme
les 4 branches de la croix, le carré qui est la terre ou le
double binaire.
La première lettre est la 4eme lettre de
l’alphabet, Gamma chez les Grecs, juste après le
Delta qui est 3.
4 encore comme les 4 points cardinaux et les 4 arts
mathématiques : la géométrie, la
musique, l’arithmétique et l’astronomie.
4 comme les 4 éléments physiques :
l’eau, la terre, le feu et l’air,
éléments que nous retrouvons dans nos voyages
d’initiation : purifié par le feu, par
l’air et par l’eau, l’initié
étant partie intégrante de la terre à
laquelle il doit rester lié durant son apprentissage, pour
bien garder les pieds sur terre, comme le dit l’expression
populaire.
Dieu est 1 et lui seul a crée le nombre 1, borné
artificiellement par le nombre 2.
A ce niveau, et très tôt
d’ailleurs, le nombre est présent, comme dans la
globalité de notre démarche
maçonnique. Le premier grade nous apprend que les
mystères des trois premiers nombres sont les analogies qui
se dégagent des propriétés
métaphysiques des nombres.
La conception mathématique de l’univers nous
oblige à nous poser la question du rapport entre un monde
purement intelligible comme les idées abstraites, et le
monde sensible comme le monde des formes et de
l’expérience concrète.
« Il est facile et légitime, de
marquer du sceau de l’absolu,
les notions et théories purement
idéales » disait Platon.
Selon nombre de théories, les mathématiques et le
nombre seraient parties originelles de l’univers, et de
l’homme. La démonstration mathématique
ne serait qu’un artifice pour arriver à justifier
la connaissance intuitive : la mathématique serait donc en
chacun de nous et l’homme serait nombre !
Le nombre serait l’expression de la loi, comme
celle ci est l’expression de l’harmonie
universelle. Il peut donc régler les
phénomènes naturels, mais aussi la
destinée des hommes. La langue du nombre serait la langue de
la connaissance, en complément à la langue des
sentiments, laquelle ne peut s’exprimer, à priori,
que par des mots, et en tout les cas difficilement par des nombres.
L’initié qui aurait approfondi la
signification du nombre posséderait la clé de
tous les secrets, c’est à dire la connaissance des
outils lui permettant d’accéder à la
compréhension des mystères de
l’univers, du moins de ceux faisant l’objet de
notre recherche. Le nombre reste donc à mon sens, la
clé de la connaissance des lois naturelles et des
enseignements initiatiques et religieux.
Dans le domaine des nombres il existe un nombre qui est
appelé nombre imaginaire
« i » ; il est
représenté par le symbole ž 1 (ce qui est
mathématiquement impossible). Son nom est
d’ailleurs mal choisi, car il est justement inimaginable,
tout comme l’est Dieu. Pourtant on utilise ce nombre comme si
sa réalité était établie
alors qu’il ne correspond à rien, et
qu’il n’est qu’une vue de
l’esprit, et dans le domaine de l’esprit tout est
possible.
Possible comme cette théorie d’un
certain Gérald FEINBERG, qui avance
l’hypothèse selon laquelle certaines particules
appelées TACYONS (du grec rapide) pourraient être
plus rapides que la lumière, donc invisibles à
notre oeil. Lorsqu’on sait que l’homme
n’est qu’un ensemble de particules, je laisse
à chacun le soin d’imaginer une suite.
Curieusement, l’unité de mesure de ces particules
est encore i, également utilisé pour
l’étude de l’antimatière :
« Cherchez et vous trouverez ».
Ces éléments contribuent à
nous révéler l’existence de mondes
analogues à ce que nous pourrions appeler
« esprit ». Dieu pourrait
être révélé par la physique,
lui qui ne l’est justement pas.
« Il ne suffit pas à
l’homme d’être mis en présence
de la vérité pour qu’elle lui soit
intelligible » dit notre
rituel.
« La lumière
n’éclaire l’esprit humain que lorsque
rien ne s’oppose à son rayonnement et tant que
l’illusion et les préjugés nous
aveuglent, l’obscurité règne en nous et
nous rend insensibles à la splendeur du vrai. »
Les symboles interviennent pour nous rendre manifestes les
vérités qui sont en nous.
Ils nous présentent l’image fidèle de
ce que contient notre esprit et lorsque celui ci est vide, ils
n’ont aucune signification. La faute n’en est pas
aux symboles, mais à celui qui ne sait rien y voir, car on
ne peut rien sortir d’une intelligence creuse.
Ainsi les nombres sont les enveloppes visibles des êtres :
ils en règlent non seulement l’harmonie physique,
les lois vitales, spatiales et temporelles, mais aussi les rapports
avec le principe, ce principe 1 dont les hommes sont issus, hommes qui
ne sont par conséquent que des nombres.
Pythagore concevait pour sa part un Dieu Géomètre
: toute chose selon lui étaient nombres et tout nombre
était divinité.
La nature elle même nous impose ce principe:
par exemple la PHYLLOTAXIE qui est la science botanique
consacrée à l’étude de la
disposition des feuilles autour d’une tige nous apprend que
pour un ensoleillement maximum, l’angle
d’intervalle entre deux feuilles doit répondre
à une formule mathématique bien
précise que la nature sait répéter et
respecter ; ou encore que le nombre d’or est
utilisé spontanément par Dame nature dans le
cycle foliaire de certains arbres ou espèces de coquillage
qui ont une forme de spirale logarithmique, tournant toujours dans le
sens du soleil: encore des nombres !
De tous temps donc, les hommes de science se sont accordés
à dire qu’il régnait une
cohérence certaine dans l’univers, et
qu’elle était d’inspiration
mathématique.
Ce Dieu est il donc architecte, géomètre,
créateur, organisateur, ou magicien ? ou tout en
même temps : il en est bien capable !
Serait il le maître du chantier de l’univers, celui
qui dirige les ouvriers dans la construction de l’univers (ou
du temple) où il insufflera cette étincelle de
vie qui animera, ornera et donnera toute sa beauté au monde,
telle une loge à qui nous donnons la vie par
l’ouverture au temps sacré : « frappez
et on vous ouvrira ».
A la base de tout raisonnement humain se trouve une
idée à priori, et à la base de toute
activité humaine individuelle ou collective, se trouve une
croyance : elle est appelée évidence, certitude
ou postulat de raison pratique pour certains.
Dieu est pour l’homme synonyme
d’entité supérieure dont les
attributions dans l’univers sont variables et diverses selon
les religions. Dieu est pour l’homme un terme
générique, représenté par
diverses images ou symboles; Il a en général la
nationalité de celui qui pense, parle sa langue et le
soutient dans ses actions, bonnes ou mauvaises. Une certaine
forme d’instinct de propriété
plane même parfois dans les rapports entre l’homme
et Dieu : « Mon Dieu »
dit l’expression courante. Et ceux qui ne croient pas en
Dieu, croient parfois en son opposé, souvent
trouvé dans l’image du mal ou du diable.
A l’image de Dieu a toujours été
associé, son opposé. C’est le
pavé mosaïque, le noir et le blanc, le bien et le
mal, la dualité permanente de la vie de l’homme
à qui il ne reste qu’un moment de vie entre
l’équerre et le compas, le premier
étant la terre, le second les cieux. Chercher la
vérité dans son contraire, et certains trouvent
une vérité dans son contraire. Mais croire en
l’esprit du mal est déjà le
commencement de la foi en Dieu.
A mon affirmation sur l’existence de Dieu, un
frère me disait il y a quelques temps : « comment
ton Dieu, laisse- t- Il faire sur la terre des hommes, autant de
crimes, de catastrophes et d’horribles choses »
?
La question posée semble pertinente. L’homme y a
trouvé des éléments de
réponse. Il s’agit là de son karma,
pour ceux qui admettent avoir pu être des salauds dans une
autre existence, ou d’une épreuve, pour ceux qui
ne veulent pas penser à ce qu’ils ont pu
être un jour, ailleurs, on ne sait pas bien où,
peut être dans la grotte symbolique où nous avons
pris naissance.
Faute de preuve, nous voilà bien obligé
d’admettre certaines choses: cela se nomme une
hypothèse ou plus simplement la foi !
Cette foi qui fait de l’incertitude de nos origines une
force, cette foi qui nous rend à la fois forts et faibles ;
cette foi qui nous permet de mettre notre confiance en un concept que
nous avons toujours du mal à imaginer sans être
figuratif, puisqu’il est totalement abstrait; cette foi,
enfin, qui permet à l’homme de
s’élever vers Dieu, vers la
vérité, vers la connaissance.
Ainsi, tout est expliqué, et nous pouvons pardonner
à Dieu, alors qu’habituellement c’est
à lui que nous demandons pardon voire le remercier de nous
infliger des épreuves... Dieu n’est il pas
bonté ? D’ailleurs ne l’appelle-t-on pas
« le Bon Dieu ».
C’est du moins une théorie admise, puisque
beaucoup d’entre nous, mêmes ceux qui ne croient
pas en Dieu ou se prétendent comme tels, vont implorer Dieu
dans des situations extrêmes, en attendant beaucoup de sa
bonté, de son amour, ou de son pardon.
Pourtant la Bible nous apprend que Dieu n’est
pas bonté, mais vengeur, rancunier, et qu’il
n’hésite pas à tuer pour se faire
obéir ou obtenir la foi et la fidélité
de ses créatures !!! C’est le Dieu dictateur.
Alors Dieu vertu ou Dieu vice ? Cette vertu à laquelle nous
élevons des temples. Ou à
l’opposé vice pour lequel nous creusons des
cachots.
Que serait le mal si le bien n’existait pas ?
N’exprime-t-on pas la lumière en pensant aux
ténèbres, le bien en pensant au mal, et Dieu en
pensant à l’homme ? Connaîtrions nous la
lumière si nous n’avions pas conscience des
ténèbres ?
De même connaîtrions nous Dieu, si nous
n’étions pas homme ? Assurément et
joliment absurde puisque sans homme, il n’y aurait personne
pour croire en Dieu, et que de plus nous ne connaissons pas Dieu : le
problème reste donc entier à ce stade de ma
réflexion.
Certains affirment que le bonheur et l’abondance sont
naturels, que l’homme est fait pour vivre dans le bonheur et
non dans le malheur, que l’amour et le bonheur sont des
choses normales pour l’homme, que les mauvaises choses sont
crées par l’homme, qui en est à la fois
l’instigateur ignoré, et la victime stupide.
Certains disent que Dieu est bon, et que
l’homme est mauvais : le yin et le yang.
Certains disent que l’homme est à la fois le bon
et le mauvais : le pavé mosaïque certains disent
encore que Dieu est bon et que le diable est mauvais.
Certains disent que Dieu existe, d’autres qu’il
n’existe pas, que le diable existe ou qu’il
n’existe pas.
Diable ou Dieu, ils ont la même initiale !
La seule certitude en ce monde est que l’homme existe, et lui
seul a la liberté de penser que Dieu existe ou non,
n’ayant aucune certitude tant qu’il
n’aura pas dépassé le compas,
l’exacte mesure de toute recherche demeurant
l’homme et lui seul. La connaissance et la recherche de la
vérité n’ont de valeur que pour
l’homme, puisque c’est celui qui cherche. La
connaissance de l’homme s’exprime donc par rapport
à lui-même : c’est le retour
à la terre, au physique, à la pierre brute que
nous sommes, et c’est aussi le retour à
l’unité, donc au principe créateur
c’est à dire Dieu.
La pierre polie que nous deviendrons peut
être, constituera une parcelle de
l’édifice, qui nous guidera sur le chemin de la
lumière et qui nous ramènera à Dieu.
Cette édifice est t il Dieu, dont l’homme est un
constituant, ou le Temple construit pierre par pierre, permettant
à l’homme d’accéder
à Dieu.
Pour l’homme les choses existent à partir du
moment où elles commencent à lui ressembler.
Selon notre langue française exister signifie
« avoir la vie »,
où « être actuellement ».Dieu
a-t- il la vie ou est-il actuellement, au sens ou l’homme le
définit ? oui puisqu’il est le créateur
et non puisqu’il ne vit pas, n’est pas vivant.
Nous pourrions donc affirmer l’inexistence de
Dieu, d’après notre interprétation
humaine des mots.
La réponse serait simple si nous pouvions en rester
là et la conclusion belle mais nous n’en serions
ni content et encore moins satisfait.
Le drame de toute communication humaine, est que la plupart des hommes
s’attachent aux mots plutôt
qu’à la pensée qu’ils
recouvrent, à telle enseigne qu’ils ne parviennent
même plus à appréhender leur propre
pensée sans l’exprimer en mots.
Pourtant il existe une magie des mots, tel ce nom secret
de Dieu évoqué par l’histoire qui est
encore prononcé dans le saint des saints dans les rituels du
peuple juif, rappelant certains épisodes des
écrits saints.
« au commencement était la
parole, et la parole était avec Dieu, et la parole
était Dieu.
Elle était au commencement avec Dieu.
Toutes choses ont été faites par
elle, et rien de ce qui a été fait n’a
été fait sans elle. »
Ainsi les écrits anciens nous
révèlent une magie des mots, mots
composés de lettres qui jonglent avec les
nombres.
Les francs maçons des temps anciens ont donc agi avec
sagesse en recourant au vocable symbolique du Grand Architecte de
l’Univers, et en dépouillant
l’idée de Dieu des visages et attributs divers
dont les hommes l’avait affublé à
travers les temps.
Cette foi maçonnique ne s’exprime
pas en contrainte mais en liberté : des hommes libres et de
bonnes mœurs...des hommes qui se libèrent de jour
en jour sur le chemin de la connaissance.
Pour nous Franc Maçons, fils de la lumière, le
symbole de Dieu est le premier regard de l’initiation :
En qui mettez vous votre confiance demande t on au profane ? En Dieu
répond-t-il.
Après le noir complet, est la renaissance
accompagnée de la lumière de ce triangle qui nous
regarde…et que nous regardons : mais qui regarde
l’autre ? Qui est le créateur de l’autre
?…
« Demandez et vous recevrez ».
Ces raisonnements qui peuvent paraître absurdes nous
indiquent que la notion de Dieu passe par l’homme, sa
compréhension et ses conventions. Il est difficilement
concevable qu’il puisse y avoir Dieu sans homme
puisqu’il est dit que Dieu a fait l’homme
à son image donc inévitablement Dieu reste
lié à l’homme et il n’existe
qu’à travers lui.
Nous pouvons donc affirmer que l’homme est Dieu au sens
où l’homme justifie l’existence
d’une entité supérieure, ne serait ce
que par simple humilité.
Et si tout cela n’était que le
fruit de l’imagination de l’homme, de ce petit
homme qui essaie de penser plus grand que lui: ce ne serait alors
qu’orgueil puisque l’homme deviendrait alors
« l’inventeur de
Dieu », en quelque sorte son
« créateur », et non
plus sa créature. Une fois encore, chercher la
vérité dans son contraire…
La croyance en l’existence de la perfection, en la
possibilité pour l’homme
d’accéder à la connaissance de cette
perfection par initiation, c’est-à-dire par
participation, est la raison même de l’existence de
notre démarche. Comment ce cheminement initiatique
pourrait-il s’accomplir si le voyageur ne croyait pas en
l’existence du havre vers lequel il progresse :
« Il est un, Il existe par
lui-même ».
Que de contradictions mes frères ! mais ce
sont ces contraires qui nous permettent d’avancer dans notre
recherche et de devenir réellement des fils de la
lumière c’est à dire des
êtres véritablement lumineux.
Mais ne sommes nous pas tous devenus symboliquement
lumineux, imprégnés par la lumière du
Grand Architecte, lorsque nous sortons de tenue, que seul le blanc
reste visible, laissant derrière nous les
ténèbres dans lesquels nous avons
travaillé, pour rejoindre le monde profane,
inondé de lumière, artificielles, nous
l’avions tousLa connaissance de Dieu, Grand Architecte de
l’Univers au 1er grade compris, puisque la seule vraie
lumière ne peut être qu’à
l’intérieur :
« Visite l’intérieur
de la terre, et en rectifiant tu trouveras la pierre occulte ».
J’ai dit
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