O Dieux !

Et quand j’ai l’impression que les journées sont trop brèves pour que je puisse accomplir toutes les tâches qui m’attendent. Fais au moins que je trouve le temps de faire le plus important, le temps d’écouter, le temps d’aimer et le temps de rire aussi.

Mon Dieu donne-moi la sérénité. D’accepter toutes les choses que je ne peux changer, donne-moi le courage de changer les choses que je peux changer. Et la sagesse d’en connaître la différence.

Extrait de la La Prière de la Sérénité « (écrite par des moines du Moyen Age) » Marc Aurèle ;

Mon Dieu, donne moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux. Du même philosophe :

« La meilleure façon de se venger d'un ennemi, c'est de ne pas lui ressembler ».

L’intitulé de ce jour est ;

« O Dieux ! Donnez-moi la force de changer ce qui doit être changé... La sérénité pour accepter ce qui ne peut être changé... La sagesse pour discerner ce qui doit être et ce qui ne doit pas être changé... »

Pour aborder ce sujet nombre d’éléments complexes apparaissent dans l’intitulé de ces phrases, un accent circonflexe trop pesant sur une lettre ou faisant de l’ombre à celui qui ne veut pas faire la sieste.

Afin de saisir l’importance de ces phrases plusieurs éléments sont à considérer.

Quasiment à l’ouverture du X un indice est remarquable à mon esprit.

Si à la fin cela se gâte, le début nous indique l’imminence du soleil accompagné de l’étoile polaire.

La fermeture des travaux se fera à 18h, coïncidant au décès du dernier F\ félon.

Le parcours initiatique se situe toujours en rapport étroit à un mouvement cosmique, si cela s’étire comme l’empan du compas, bien des choses se produisent durant cet étirement.

Et c’est ce qui nous est indiqué au fond dans « O Dieux ! Donnez-moi la force de changer ce qui doit être changé... La sérénité pour accepter ce qui ne peut être changé... La sagesse pour discerner ce qui doit être et ce qui ne doit pas être change... »

Deux issues s’offrent à moi afin de connaître le secret que recèle cette supplication. Au cours de la cérémonie d’initiation, l’inconnu de Pérignan prend une place importante au cours du déroulement des évènements.

Ainsi le F\ inconnu semble démuni face à un moment crucial, dans le doute quant à une inconnue. Cet état fait existentiel n’appartient qu’aux mortels il est emprunt d’une vulnérabilité. Et c’est cette prière qui semble marquer un élément charnière du X.

Sensible à un moment donné par un questionnement crucial, d’avoir la force de modifier quelque chose d’une trajectoire vitale tel est le début d’une métamorphose.

Ce premier changement peut s’effectuer grâce à la force. Mais de quelle force s’agit-il ?

Est-elle, tout d’abord, physiologique, psychologique et au final spirituelle ? Est-ce donc ainsi, que le changement pouvant atteindre la transcendance ne passe que par la force ?

Cela rejoint notre destin en tant que mortel, de passer d’un état solide, liquide puis gazeux avec ses feux follets. Une véritable alchimie s’est opérée au cours d’une existence. Tout au long de notre cheminement initiatique, notre propre corps passe aussi par changements symboliquement forts, on passe de la gorge tranchée, de la séparation du pneuma et des matières. Provenant du fond de soi-même du haut et du bas, relatif aux viscères, pour arriver au X l’ouverture de la gorge au pubis ?

Ce qui crée une certaine confusion entre le haut et le bas, toutefois cela se divise en deux comme dans un cadre spéculaire.

L’aspect spéculaire et identificatoire peut nous nous renvoyer à l’image idéal et mythique d’Hiram et ce par un une dynamique ascensionnelle de la pensée.

A contrario quand lors de notre initiation une voix nous signifie que notre pire ennemie c’est nous même en se voyant au reflet du miroir. Cela augure des mystères qui nous accompagneront tout au long de notre trajectoire initiatique.

Quant aux changements ardemment souhaités par le F inconnu par sa supplication, cela s’apparente à un mouvement sublimatoire ; passer de la force à la sagesse, d’une pulsion de première catégorie à une pensée élaborée ayant une noble vertue et pouvant se situer du côté de l’universalisme.

Pour accéder à un tel changement, cela représente, avant tout un travail considérable en son for intérieur.

Cet aspect se retrouve dans l’énoncée de cette supplication à savoir ce qui est demandé ayant des valeurs nobles sont a contrario celles des trois F\ félon.

Autre point fort énoncé par cette supplication se trouve dans l’intitulé O dieux.

Si le polythéisme est un système religieux où coexistent plusieurs dieux dont la plus répandue est l'hindouisme.

Toutefois, l’étude des religions a en effet mis en evidence plusieurs types de relations possible entre les différents dieux dans les différents systèmes polythéistes. Par ailleurs, certaines religions ne sont plus accessibles que par des traces archéologiques Ainsi la place d’un dieu dans un mythe ou dans une œuvre comme l’Odyssée ne reflète pas exactement sa place dans le culte. Le mythe Hiramique dans lequel nous évoluons et partir duquel nous pouvons progresser constitue bien la part des choses quant à l’idée d’un dieu unique et bien référencé. Pour continuer notre raisonnement, est-ce en cela que cette supplication s’adresse à plusieurs dieux, un dieu pour supplanter les défauts de chacun des trois F\ traitres et assassins ? Et de fait d’améliorer conséquemment la nature humaine de l’initié.

La dimension déiste rencontre la dimension universaliste, laquelle est la plus prégnante pour chacun de nous ?

Toutefois ce qui me semble en ressortir de tout cela, c’est la notion de vérité.

En effet d’un point de vue théiste elle peut être prophétique, donc venant d’en haut, ou extatique, c’est à dire une vérité adressée et allant vers le haut, le suprême. Me concernant la vérité que je qualifierai de progressive, se dévoile lors des passages en forme de degrés, elle n’est pas immuable, elle est ciselée, perfectionnée dans et avec le contexte sacré.

Ainsi la vérité ce fil conducteur d’une progression initiatique, peut prendre des formes prosaïques, allégoriques et universelles.

Autant elle peut être intelligente dans la mort de l’autre, autant elle réapparait avec les défauts des F\ félons fuyant la lumière.

La vengeance aura le dernier mot, contribuant ainsi à une renaissance triomphale de la vérité. Je ne m’abstiendrai pas de dire haut et fort que la vérité se fait jour solaire ou lunaire.

Qu’elle existe au cours de notre cheminement, elle se réfléchît en syllogismes tels que :

Hiram + ses faux F\ F\ = la Vérité

PLUS et MOINS = la Lumière

Donc de la lumière à la vérité, il n’y a qu’un pas ou plus qui se déclinent en gradations. Cela ressemble à une forme de sublimation du sacré.

Voilà j’ai dit T\ ILL\ M\ et vous R\ F\ F\

H\ B\