Obédience : NC | Site : Lurker R.A.M. | 14/04/2008 |
MacBenach - Mac Benak
Hiram au tombeau Emmanuel Levinas1, dans son ouvrage
« l’éthique et
l’infini »,
déclarait que la « Connaissance
est toujours une
adéquation entre la pensée et ce
qu’elle pense ». Comme un
écho à
cette affirmation, il est facile de constater que l’action
divine se manifeste
toujours en présence de la Foi. Cela se vérifie,
que cette dernière soit
l’objet d’une affirmation radicale ou expression
d’un doute sur la nature du
monde. Tout se déroule comme si la pensée humaine
n’avait d’autre objet que de
créer de la réalité là
où elle n’est pas, et que celle-ci prenne corps
ici et
dans un autre temps. Les
Maîtres maçons s’identifient
symboliquement au Maître légendaire Hiram et
l’ensemble de la cérémonie
d’élévation à ce grade
rappelle que l’état de Maîtrise
ne peut avoir d’existence que dans le cadre d’un
cycle. Nous sommes Maîtres ici
car nous avons été Apprentis ailleurs,
même si le souvenir de cela reste assez
obscur. Tout aussi bien, nous sommes encore Apprentis parce que
l’on est
toujours le débutant de l’étape
suivante et que ce présent n’a pas
d’existence
fors l’illusion. C’est
dans les documents les plus anciens de la Franc-maçonnerie,
le manuscrit
« Cooke» de 1400 ou
le « Dumfries n°4 »
entre
autres, qu’apparaît Hiram dans le paysage
maçonnique au titre de « Maître
maçon » alors que les plus
anciennes traces de cérémonies du
troisième degré n'apparaissent que dans les
années 1726 dans les chroniques de
la société
« philomusicae » de Londres sur
laquelle je reviendrai le
mois prochain, soit ici, soit chez mes amis de l'APRT... suivez le
web...
Presque absent de la Bible, Hiram, dont le nom n’est
mentionné que 19 fois, et
encore, en faisant l’amalgame entre le Roi de Tyr et
l’architecte du Temple
reste le héros fondateur du mythe maçonnique et
ce, de façon avérée depuis au
moins 1730. Ce dernier ne se manifeste, pour la première
fois que dans le
premier livre des Rois, chapitre 7, verset 13. Le moins que
l’on puisse dire
est qu’Hiram ne joue pas un rôle majeur dans les
écritures. C’est seulement vers
1727, dans le manuscrit
« Wilkinson » que l’on
aperçoit le « tombeau
d’Hiram » pour la
première fois. Le manuscrit « Graham »
de 1726 nous offre à la même époque, le
récit d’une « re-lévation »
( résurrection ) ritualisée du corps
d’Hiram au moyen du « mot de
Maître ». Ce document
décrit comment Le Maître (entendez le
Vénérable
) qui effectue cette
« re-lévation »
constate : « marrow
in this bone », c’est
à dire ; « la moelle
est dans cet
os ». On
le voit, Hiram et son tombeau offrent déjà un
intéressant jeu de pistes
historique tout autant que d’intéressantes
questions. Pourquoi lui ?.
Cependant, il est bon de se pencher sur la portée symbolique
du mythe. Tout
d’abord, qui est Hiram ? En répondant
à cette question, on comprendra
peut-être le pourquoi de sa
« re-lévation ». La
Bible dit qu’Hiram est « le fils
d’une Veuve de la tribu de Nephtali »,
et qu’il était rempli de
« sagesse (
« Hokhmah » ),
d’intelligence (
« Binah » ) et de science (
c’est à dire de
Connaissance – La couronne -
« Kether »)2. Un rapide examen
de l’Arbre des Sephiroth nous
permet de constater qu’il s’agit des Trois
premières Sephiroth. Celles qui
correspondraient au Vénérable, au
Secrétaire et au Trésorier c’est
à dire au
sommet de l’arbre si les Loges de cette époques
avaient été dessinées de la
même manière qu’aujourd’hui. Hiram
représente, en Maçonnerie, le modèle
mythique de l’Homme fait. Il est le
complément, l’aboutissement de
l’archétype Apprenti conçu pour exister
mais,
contrairement à ce dernier et par
complémentarité, Hiram est
créé pour mourir.
Sa « re-lévation », sa
résurrection prend alors un jour nouveau car
il s’agit ici non seulement du cycle de vie ( HY )
céleste ( RAM ), qui descend
sur le monde pour poser les fondations du Temple. Mais aussi de la
nature même
de la continuité de la Vie. Pour traduire en langage clair,
de l’intelligence
Humaine en charge de sa propre évolution, de sa propre
amélioration. Ce qui
parait logique puisque le Temple est le symbole de l’Homme. Ainsi,
Hiram est à la fois l’Homme et le paradigme
enseveli dans le tombeau du corps
et qui doit s’en libérer… ressusciter.
L’image est assez messianique et si l’on
ajoute qu’Hiram est bien souvent appelé Hiram Abi,
que l’on constate que ce
nom, Abi3, signifie
« Mon Père »,
on
peut alors traduire l’ensemble de cette partie du mythe
par : « Mon
esprit est prisonnier de mon corps ». L’Etre
supérieur en l’Homme est donc prisonnier de son
propre corps, comme d’un
tombeau de chair. De la à penser que le Tombeau
d’Hiram est son propre corps….
Dans le déroulement mythique décrit par le
rituel, le Tombeau d’Hiram occupe
chronologiquement deux places distinctes. Tout d’abord
déposé à même le sol,
quelque part à l’extérieur du Temple,
son corps est transporté, sur l’ordre du
Roi Salomon, dans le Saint des Saints où l’on
construit pour lui une sépulture. La
place de ce second tombeau appelle deux remarques importantes. La
première
concerne sa position dans le Saint des Saints car ce lieu ne
peut être
rendu impur par la présence de corps morts, les
règles du judaïsme étant ce
qu’elles sont, il est impensable que le Roi Salomon ait pu,
même une seconde,
imaginer déposer un cadavre à cet endroit du
Temple. Ce
point particulier du symbolisme de la Maîtrise semble
indiquer clairement
l’influence de la Kabbale chrétienne parmi les
fondements de la maçonnerie4. Mais aussi, et
plus fondamentalement dans le
sens de notre analyse, cela semble indiquer que ce tombeau est vide.
Hiram
ayant été
« relevé », sa
présence n’est que symbolique. D’autre
part,
et je m’arrêterai là, il n’y a
qu’un seul élément qui puisse
ressembler à un
tombeau dans le Saint des Saints…. Le
constat d’un tombeau vide découlant de
l’interdiction des corps morts, ou d’une
enveloppe humaine laissée comme une peau5, si l’on
n’aborde pas l’étude du contenu, reste
la question de la
« re-lèvation »
d’Hiram. On
sait, par la pratique du rituel maçonnique, que le
Maître fut ressuscité par
l’accolade et plus particulièrement par le
« Mot de Maître ».
On pense alors aux rituels de mort et de résurrection
pratiqués par la plupart
des peuples et à l’issu desquels le
« Maître »
est censé
laisser place à son élève, ressusciter
dans son disciple par la transmission du
« souffle porteur de vie6 ».
Dans ces rituels le Maître « recouvre
la vie » à travers
l’Apprenti qu’il a choisi. Aujourd’hui,
en
franc-maçonnerie, ce sont des Compagnons qui jouent ce
rôle, entendons, bien
entendu, « les compagnons du
Maître » le maintiennent debout
par les cinq points de la perfection et les mots sont
prononcés… alors le
Maître ressuscite… matérialise
l’égrégore du groupe, met des
énergies en
mouvement et ces énergies font acte. C’est alors
que le « franc-maçon
devient, par le fait de sa réception au troisième
degré, le fils et le
successeur d’Hiram7 ». N’est
ce pas le propre de ce qui est vivant que d’utiliser
l’énergie pour la
convertir, la transmuter ? La
pratique de la Maçonnerie matérialise la
création de la vie en ce qu’elle
permet de donner à l’Homme les outils de son
évolution, qu’il choisisse ou non
de les utiliser cela n’a que peu d’importance, nous
sommes toujours dans la
logique développée dans la première
partie de cet exposé. Ce
n’est pas l’usage que l’on en fait qui
permet l’existence des symboles, mais
bien le contraire. Seule leur compréhension
dépend de notre libre arbitre. Mais,
penchons nous quelque peu sur le contenu du Tombeau… La
symbolique maçonnique crée de la Vie en ce
qu’elle décrit comme Mort l’absence
de perspectives humaines, l’absence
d’évolution. Si on craint la Mort, comment
peut-on espérer ouvrir les yeux sur soi-même
puisqu’on a même pas ouvert les
yeux sur sa Vie ! Dès lors, la
« peau » est vide, le tombeau est
vide… Cet
état d’aveuglement est bien connu des orientaux
pour ce qu’il laisse à penser
que l’illusion, la Maya, est la
réalité. L’Homme vivrait dans une
caverne sur
les murs de laquelle danseraient des ombres. Nous
allons voir que nous n’en sommes pas loin. Quel est donc le
Mot qui a
ressuscité Hiram ? Au rite Français il
s’agit de « Mac Benach »8. Ce mot
relève d’une pratique assez ancienne
puisqu’il figure
déjà dans un rituel de 17709. De nombreuses
interprétations ont été
avancées, notamment chez Thomas Payne10 (
1737-1809) qui y voit une origine druidique par l’usage de
termes celtiques qui
voudraient dire « fils
(mac) de la Veuve
(Benac) ». Ou encore, depuis
1751, « La chair
se sépare des os ». Cependant,
pour le développement qui nous occupe, on notera que Beneh
signifie « engendrer »
et Maq « putréfaction »,
il s’agit de revenir d’entre
les Morts et, en termes alchimiques cela se rapporte au fait de « naître
de la putréfaction »
qui désigne une part du Grand Œuvre. Nous
pouvons alors compléter le message de
résurrection par les actes du
rituel : « Il ( Le
Très Vénérable Maître )
s'approche du
récipiendaire, pose le pied droit contre le sien, genou
contre genou; de la
main droite il lui embrasse le poignet de façon que les
paumes des deux mains
soient l'une contre l'autre et lui passe le bras gauche sous
l'épaule gauche,
ayant, par ce moyen l'estomac contre l'estomac, puis, avec l'aide des
deux
surveillants, il le relève et lui dit à
l'oreille, en lui donnant l'accolade
par trois fois les syllabes du mot Mac Benac. » C’est
bien la « relèvation »
du corps qui porte libération et le
« Mot », le
souffle qui porte la vie, qui libère le
prisonnier. Symboliquement parlant, le mouvement, tel qu’il
est décrit et
rappelle celui qui est Traditionnellement pratiqué dans la
plupart des
initiations. Dans tous les cas, le cinquième point
s’effectue bouche contre
bouche. On comprend bien, d’ailleurs, que la passation du
souffle, de la
Parole, représenté symboliquement par le
« Mot », ne
saurait
s’effectuer autrement puisque c’est par la bouche
que s’exprime la pensée
humaine, « Parole du
Maître », y compris quand celui-ci confie
à un
autre le soin de parler à sa place. La Parole est
répétée et les mots sont ceux
de l’autre indiqués par le rituel ou par les mots
de l’Exode : « Tu
lui parleras et tu mettras les paroles dans sa bouche. Moi, je serai
avec ta
bouche et avec sa bouche, et je vous indiquerai ce que vous devrez faire11. » Mais,
n’oublions pas notre Tombeau et
l’hypothèse de son déplacement vers le
Temple.
Selon notre mythe fondateur, c’est après trois
jours d’absence d’Hiram que le
Roi Salomon le fit chercher par d’autres Maîtres de
son entourage. Considérant
que cette absence pouvait signifier la divulgation du Mot de
Maître, il ordonne
que le premier mot prononcé serait le Mot de Substitution,
par cet acte, il
efface la Parole Créatrice de la mémoire des
hommes, les plongeant dans le
silence. Lorsque les Maîtres eurent ramené le
corps sans vie d’Hiram, « il
fit faire un tombeau des plus superbes dans le sanctuaire et reprenant
notre
Maître par les cinq points de perfection, il le fit inhumer
et mettre dans le
cercueil faisant mettre une plaque d'or dessus où
il fit graver
l'ancien mot de Maître qui était «
Jéhovah » et puis
ils fit
tendre sa chambre de deuil et voulut que l'on le portât dans
tout son royaume12 ». Cette
mention datant de 1763 et précisant la nature de
l’ancien mot est assez
instructive dans la mesure où elle finit de rattacher la
légende d’Hiram au
mythe des origine. En effet, on sait qu’à cette
époque le terme «
Jehovah », souvent utilisé par les
Rose-Croix13, se substituait au
tétragramme.
Rappelons nous que nous avions, un peu plus haut, parlé de
l’Homme double,
image de l’adéquation entre la
« pensée »
et « ce
qu’elle pense », image
d’une éthique qui prendrait la forme de
l’équilibre. Comment cet
« homme double » peut-il prendre
place dans
la « relèvation » dont
nous parlons depuis un moment ? Notre
réalité, ce soir, est l’image sur les
parois de la caverne ou les symboles sur
les murs du Cabinet de réflexion. Les trois grade forment un
cycle et le séjour
d’Hiram au cœur de la Terre correspond au
séjour du profane au cœur du cabinet
de réflexion, il naîtra de sa propre dissolution,
de l’oubli de son ego. Cette
image prend la forme d’un Mot : Mac
Bénach, étrangement ressemblant
à un autre : Makpélàh,
la grotte du Mont Moriah, à Hebron, le
Tombeau d’Abraham, lieu aujourd’hui interdit dans
laquelle il est dit que le
patriarche découvrit les tombes d’Adam et
d’Eve14 et
dont l’étude nous amènerait ici un peu
trop loin15 et
à d’autres grades, particulièrement
ceux du REAA. Tout
nous ramène à la grotte, caverne
d’où naît la vie et depuis laquelle elle
se
transmet, n’oublions pas que le Nom du Maître,
Hiram, HRM, est aussi Hermès, le
trois fois Maître, et comme le dit
la Table d’Emeraude :« Le
Père de tous les talismans du
monde est ici. Sa force ou puissance est entière, si elle
est convertie en
terre. ». Séparer
le pur
de l’impur forme l’œuvre alchimique,
transformer le plomb en or est une part du
cœur de l’œuvre, ainsi, de la
putréfaction peut naître la
Lumière… rien ne se
perd, rien ne se crée… L’Homme qui fut
initié Apprenti et qui devient Maître
par le rituel d’ « exaltation »
comprend qu’il était déjà un
Maître mort a qui l’on a donné la
Vie… que cette vie ne fait rien d’autre de
lui qu’un Apprenti condamné au silence sur ce
qu’il ignore… Tout n’est que
symbole… et la Parole
s’écrit… dans les
langues sémitiques, seules les consonnes sont indiquées
comme signifiantes, leur vocalisation indique
seulement l’orientation du sens… ainsi HiRaM est
aussi HaReM qui désigne la
« chose cachée »,
le « lieu obscur »…
Tout cela est cohérent, et laisse à penser que la
seule chose qu’ait jamais
contenu le Tombeau d’Hiram déposé au
cœur du Temple ne contient rien d’autre
que la « Vie ».
Cela laisse aussi à penser que le cœur du
Temple dont il est question n’est autre que le Cabinet de
Réflexion dont chacun
d’entre nous se souvient…mais si le Tombeau dont
nous parlons est l’enveloppe
vide d’Hiram et qu’aucun corps ne puisse
être transporté à cet endroit, quel
élément Salomon a-t-il pu amener dans le Saint
des Saint sinon le Verbe, le
« souffle » créateur
de vie, la Parole dont on a, avec le temps, perdu
le secret et qui ne doit être prononcée
qu’à cet endroit par une seule
personne… ? C’est peut-être
pourquoi les gardiens doivent se taire… 1 Emmanuel
LEVINAS in « Ethique et Infini »
Livre
de Poche, biblio essais n°4018, Paris 2000 2 1 Rois
VII ; 14 – « c'était
le fils d'une veuve
de la tribu de Nephtali, mais son père était
Tyrien, ouvrier en bronze. Il
était plein d'habileté, d'adresse et de savoir
pour exécuter tout travail de
bronze. Il vint auprès du roi Salomon et il
exécuta tous ses travaux. » 3 on remarquera
ici que le mot ABI est composé d’un Aleph, un
souffle, de la première lettre de
la Bible, Beth, symbole de la matrice, du commencement et de Yod
symbole de
l’existence discontinue, de
l’établissement ( voir la colonne Yakin ).
L’image
semble assez claire ; c’est bien le souffle du
silence qui est à l’origine
de la création. 4 Gershom
Scholem définissait le rapport de la
« Kabbale
chrétienne » à la juive comme
« malentendu productif ». Le
même
vaut, selon Andreas Kilcher, pour les premiers romantiques allemands,
qui ont
procédé à une transformation
esthétique de la Kabbale, selon la
célèbre formule
arithmétique de Friedrich Schlegel :
« Poésie = Magie = Kabbale +
Alchimie ». Ainsi, l’idée
kabbalistique de l’écriture est perçue
comme
« matérialité
immatérielle » aux
propriétés magiques par les
romantiques, il en tirent une analogie avec leur propre discours sur la
puissance
créatrice de l’imagination poétique. Cette
forme d’appréhension de la Kabbale
relève essentiellement d’un usage des
chiffres et des lettres permettant d’affirmer la
primauté du culte
chrétien ; la guématria, celle-ci
permettant de donner les clefs de la
Création et des écritures. Bien
évidemment l’usage des principes de la
guématria s’adapte au Nouveau Testament dont les
sources sont grecques et des
liens arythmologiques ont été
institués sur les bases de cet alphabet, alors
que la Kabbale reste liée au texte original de la Bible en
Hébreu. Cet
usage systématique de la Kabbale Chrétienne par
les fondateurs de l’Ordre
maçonnique a en outre l’avantage de faire mieux
comprendre les dispositions des
Constituions d’Anderson concernant l’obligation,
pour un Franc-Maçon, de pratiquer
la religion sur laquelle tous les peuples sont d’accord. 5
« Yahvé Dieu fit à
l'homme et à sa femme des
tuniques de peau et les en vêtit. »
Gn 3, 21. Le mot utilisé est OWR
qui signifie « peau »,
« cuir », mais aussi
« se
réveiller » dans le sens de prendre son
courage, cela peut indiquer que
YHVH a doté l’Homme et la Femme de courage avant
de constater qu’il a découvert
les réalités de sa nature profonde par
l’accès aux notions de bien et de mal.
Néanmoins, si cela nous éclaire sur le contenant,
reste à déterminer la nature
du contenu.
6 Ruah
– Pneuma, la transmission du mot est ici clairement la
répétition de la Création,
c’est par le souffle ( Ruah ) que l’Eternel
crée le
Monde, c’est ce même souffle qui donne la vie.
C’est pourquoi tant que le
souffle, le « mot »
n’est pas transmis, tant que la résurrection
n’est pas opérée, il ne peut y avoir de
vie ( Cf. Evangile de Philippe – Trad.
Jean-Yves Leloup ) 7 F-H
Delaulnay, Tuileur des Trente trois degrés de
l’écossisme, Paris 1821 8 Sans en
ignorer l’existence, il n’est pas question
d’approfondir ici le Mot « Moa
Bon » don’t une variation
hébraïque
« Mah Haboneh »,
« Makabone » signifie
« Qu’est
l’Architecte ? ». Delaulnay ( op.
cit.), au début du XIXe affirmait
que le véritable sens de ce mot était
« a patre »,
c’est à
dire « du Père » ce
qui ne contredit en rien notre développement. 9 Le mot de
maître avait été perdu et ce
n’est que
phonétiquement et approximativement que celui-ci fut
réactualisé sous sa forme
altérée de Mac Benach ( au
lieu de Marrow Bone – os à
moelle - du
nom des marrow men – hommes à moelle - qui
pratiquaient le Rite ). A ceci près
que le culte zoroastrien du feu permanent ( et dont Newton
espéra son renouveau
) pu voir le jour augmenté des apports de
l’herméneutique biblique, notamment
celle relative aux passages de St-Jean sur la signification
eschatologique de
la lumière. 10 T. Payne, De
l’origine de la Franc Maçonnerie 11 Ex
4 ; 15 12 Rituel
du Marquis de Gages 1763
( Bibliothèque
Nationale, fonds maçonnique Ms. FM79 ) 13 Les derniers
mots des « Fama
Fraternitatis » ou « échos
de la fraternité » des
Rose-Croix ( 1614) sont « sub umbra alarum tuarum
Jehovah » ce qui
signifie : « A l’ombre
de tes ailes, Jéhovah » 14 Cf.
Pirké de Rabbi Eliezer - Les Chapitres
(ou Pirqé) de Rabbi Éliézer
constituent une importante somme de
commentaires midrachiques se rapportant surtout aux Livres de la
Genèse et de
l’Exode.- Traduit de l’hébreu
par Éric Smilévitch et Marc-Alain Ouaknin
Ed Verdier 1983 15 En effet, il
s’agit aussi de la grotte dans
laquelle se trouve le tombeau de Christian Rozencreutz et qui est
décrite dans
la « Fama Fraternitatis »
« Au matin, nous ouvrîmes la
porte
et une crypte apparut, de sept côtés et angles,
chaque côté mesurant cinq pieds
sur huit de hauteur. Cet hypogée, bien que jamais
éclairé par le soleil, était
clairement illuminé grâce à un autre
(soleil) qui en avait été instruit par lui
et qui se trouvait en haut, au centre de la voûte. Au milieu,
en guise de
pierre tombale, avait été placé un
autel circulaire avec une plaquette de
laiton portant l’inscription suivante : A.C.R.C. Hoc
universi compendium
vivus mihi sepulcrum feci. » |
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