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L’Epée L’épée dans le monde profane L’Épée en Maçonnerie Les épées dans notre rituel du REAA Le symbolisme de l’épée et du cordon Nos rencontres avec l’épée à travers notre rituel Conclusion INTRODUCTION 1. Les origines de l’épée Au néolithique, apparaissent les premières armes, en silex, ce sont principalement des armes de chasse puis de guerre. 3000 ans avant notre ère l’âge de bronze ces armes sont alors fabriquées en bronze. Vers 1800 avant J.C. les forgerons allongeront la lame et apparaît la première épée. Celle-ci sera l’œuvre des armuriers de la vallée du Rhin. Sa mode va alors s’étendre partout en Europe, car à l’indéniable élégance de sa lame élancée, son pommeau finement ciselé de croix et de chevrons, s’ajoute l’avantage, redoutable au combat, de maintenir l’adversaire à distance évitant le corps à corps. Cette première épée n’évoluera pas tellement dans le temps avec la découverte du fer. Vers 600 avant J.C elle devint à la fois plus légère et plus solide, mais de nos jours elle est pratiquement toujours la même seul son usage et sa destination ont changé. A l’origine l’épée est une arme et sert à combattre c‘est avant tout un symbole militaire. C’est aussi un symbole royal et chevaleresque marquant le pouvoir et la noblesse du personnage. 2. L’Épée dans le monde profane, dans les religions : ses légendes. Citons quelques légendes attachées à l’épée mais ce n’est pas le propos d’aujourd’hui que de décrire l’épée à travers les légendes. Rappelons-nous l’épée de Siegfried, celle du Roi Arthur dans la légende des Chevaliers de la Table Ronde ainsi que de l’épée de Perceval. Souvenons-nous aussi des chansons de geste ainsi que de la légende de Roland et d’Olivier à Roncevaux. Dans l’art combien de peintures et de sculptures ne représentent-elles pas de nobles guerriers le bras armé d’une épée tel saint Georges terrassant le dragon. Dans cette tradition chrétienne, l’épée est une arme de noblesse appartenant aux chevaliers et aux héros. Leurs épées sont personnalisées et portent un nom : « Joyeuse » pour Charlemagne ; « Durandal » pour Roland ; « Nothung » pour Siegfried, et la fameuse «Excalibur » pour le roi Arthur. Dans l’Ancien Testament on la retrouve : dans la Genèse «le Seigneur Dieu mit des chevaliers dans le jardin des délices qui faisaient étinceler leur épée de feu pour garder le chemin qui conduisait à l’arbre de vie. » L’épée des gardiens d’Éden. Dans l’Évangile de Matthieu (X, 34) le Christ dit : « Je ne suis pas venu pour apporter la paix mais l’épée. » On a coutume dans le monde occidental de considérer l’islamisme comme une tradition essentiellement guerrière, et, par suite, lorsqu’il est question de sabre et d’épée, de prendre uniquement ce mot dans son sens le plus littéral sans même penser à se demander s’il n’y a pas là en réalité quelque chose d’autre. Mais nous essaierons de répondre à cette question plus loin. La tradition hindoue elle-même, qui certes ne saurait passer pour spécialement guerrière, puisqu’on tend plutôt en général à lui accorder peu de place à l’action, dans le Bhagavadgîtâ on peut se rendre compte de cet aspect guerrier. L’épée elle-même peut-être regardée comme une arme à double tranchant, la dualité y étant marquée dans le sens même de l’axe, il faut y voir une allusion plus directe aux deux serpents s’enroulant autour du bâton ou du caducée. Dans son remarquable livre « Symboles fondamentaux de la science sacrée » René Guénon écrit : « Sous l’aspect guerrier l’épée, à moins d’être aveuglé par certains préjugés, il est facile de comprendre dans le domaine social que la guerre est dirigée contre ceux qui troublent l’ordre et qu’elle a pour but de les y ramener, constitue une fonction légitime, qui n’est au fond qu’un des aspects de la fonction de justice entendue dans son acception la plus étendue. Cependant ce n’est là que le côté le plus extérieur des choses, donc le moins essentiel : au point de vue traditionnel, ce qui donne à la guerre ainsi comprise toute sa valeur, c’est qu’elle symbolise la lutte que doit mener l’homme contre les ennemis qu’il porte en lui-même, c’est à dire contre tous les éléments qui, en lui, sont contraires à l’ordre et à l’unité. Dans les deux cas, qu’il s’agisse de l’ordre extérieur et social ou de l’ordre intérieur et spirituelle, la guerre doit toujours tendre également à établir l’équilibre et l’harmonie et « c’est pourquoi elle se rapporte proprement à la justice », et à unifier par là d’une certaine façon la multiplicité des éléments épars et en oppositions entre eux. Cela revient à dire que son aboutissement normal, et qui est en définitive son unique raison d’être : c’est la Paix. » Mais revenons à l’Epée de justice. Son symbolisme n’est pas toujours évident, entre l’Epée elle-même le fléau supportant les plateaux et la déesse justice quel est le plus fort de ces symbole ? Chacun a sa force et son importance. Pour commencer prenons la Déesse justice : Elle est aveugle, cela empêche t’il qu’elle soit juste et égalitaire ? Je ne le pense pas. Il me semble que cela lui permet au contraire de ne pas se laisser influencer par les contingences extérieures (tout comme nous le faisons pour nos travaux, nous laissons nos métaux à la porte du Temple afin de pouvoir nous concentrer sur nous même). Elle ne doit pas être influencé par ses préjugé, ni par aucun autres éléments susceptibles de perturber son jugement. C’est pourquoi elle se doit d’être aveugle afin de bien pouvoir remplir son office. Puis vient le Bras et les plateaux : Que dire sur ce double outil ? Le bras soutien et l’on place les charges et les décharges sur l’un et l’autre plateau. Ils symbolisent le fait que pour pouvoir rendre la justice il faut être prêt à sacrifier une partie de ce que l’on est ou de ce que l’on possède afin de faire en sorte que le justiciable puisse être remis dans ses droits. En effet, la justice sous entend que celui qui a été lésé soit remis dans son droit, et donc que cela coûte à quelqu’un, une personne, la société… Le principe de justice ne peut exister sans principe de réciprocité, et sans soucis d’égalité. Puis vient l’Epée : Le premier symbole qui me vient à l’esprit, est l’Epée de SALOMON. Bel exemple de justice, proposer de couper un enfant en deux afin de départager deux femmes qui se dispute la maternité d’un même enfant. Et celle qui en est réellement la Mère préfère voir son enfant vivre avec une inconnue plutôt que de le voir mourir. Je lui associe également d’autre symbole. De part sa forme, elle est à lame droite qui me rappel le fil à plomb. Revenons dans notre histoire pour citer la place prépondérante de l’épée au cours du Moyen Age au cours des tournois, des croisades. Enfin arrive le 17ième Siècle avec ses duels et apparaît alors les premiers sabres équipant les régiments de cavalerie, dragons, hussards et cuirassiers. Dès cette époque, l’épée, en dehors des duels ne sert plus que d’arme de parade. Elle symbolise l’état social ou la fonction de celui qui la porte. Elle représente avant tout la noblesse. Rappelez vous du film de Sacha Guitry «si Versailles m’était compté », où l’on voit les gens du peuple assister au repas du roi ayant loué chapeau et épée, afin d’être vu par le roi. Ainsi la coutume du port de l’épée se perpétue jusqu’à nos jours en étant portée par certains corps d’armée, de grandes écoles, des académiciens et j’en passe au cours d’événement exceptionnels. 3. L’Épée en Maçonnerie : Cette arme ancienne doit être examinée sous deux aspects : 1. L’Épée flamboyante du V\M\ 2. L’Epée de l’expert 3. L’Epée du couvreur 4. L’Épée traditionnelle en Maçonnerie symbolique. L’Épée Flamboyante : Cette épée est constituée d’une lame sinusoïdale qui représente le mouvement ondulatoire de la flamme intérieure qui doit exister dans le tréfonds du cœur de chaque Maçon. C’est l’épée du Vénérable Maître en chaire, cette dernière a deux significations principales : A. Celle de la création ; B. Celle de la purification. En maçonnerie, l’épée flamboyante sert principalement à la consécration de tout récipiendaire. Cette épée n’est pas une arme mais un instrument de transmission et c’est pourquoi, reprenant le rite de réception adopté par l’ancienne Chevalerie, le Vénérable Maître, lors de la consécration d’un récipiendaire, place l’épée flamboyante sur la tête, l’épaule gauche, l’épaule droite du candidat cette consécration étant réalisée sur les paroles rituelles (mots dit : je vous crée, constitue, et reçois FM) accompagnées de trois coups frappés par le maillet du Vénérable officiant à chaque invocation sur l’épée, le néophyte est ainsi consacré, et, est devenu franc-maçon. A signaler que l’épée est tenue de la main gauche et le maillet en main droite symbole binaire féminin masculin … mais ne nous égarons pas. Sa forme sinusoïdale à double tranchant peut être assimilé au caducée et sa forme ondulatoire rappelle le mouvement de la flamme ou du serpent symbole du savoir, de la pensée créatrice, de l’activité. Le V.M. tel Hermès montre au récipiendaire le feu sacré de la véritable connaissance. L’Épée traditionnelle à lame droite Cette lame est tenue traditionnellement par chacun des membres de la loge non seulement lors de la consécration d’un nouveau Frère, mais à l’occasion de toute cérémonie officielle réception des dignitaires, manifestations maçonniques, etc. Ces épées sont tenues de la main gauche par les membres de la loge, exception faite à l’Expert qui la tient de la main droite, afin de permettre aux frères l’accomplissement du signe d’ordre par la main droite. Et exception faite aussi lors d’une initiation lorsqu’on retire le bandeau au néophyte. A titre anecdotique Philippe Égalité qui après avoir trahi le roi en votant sa condamnation à mort, par peur de la terreur, alors qu’il était Grand Maître du Grand Orient, trahit la Maçonnerie et fût bannit de cette dernière et son épée fût brisée. Voir en cela le livre de notre T.I.F J.J GABUT : « L’Église, les Religions, la Franc-Maçonnerie » ; 4. L’Épée dans notre rituel au REAA Du point de vue historique, l’emploi de l’épée dans les loges maçonniques date du XVIIIème siècle. C’est à dire dès l’origine de la Maçonnerie spéculative cette mesure prise en vue d’appliquer dans les loges les principes d’égalité qui, alors, exprimaient ceux de la liberté. Outre le tablier et les gants le Maître Maçon est décoré d’un cordon dit «écharpe » qui se porte de l’épaule droite au flanc gauche. Cette écharpe pour le REAA est bleue bordée de rouge. Chacun sait qu’au cours des années qui ont précédé la Révolution Française de 1789, un grand mouvement s’est éveillé en France, sous certains vocables dont les plus prestigieux ont été ceux de Liberté et d’Égalité. Plus tard en 1848 viendra le mot Fraternité. Or, à cette époque, se trouvaient dans les loges Maçonniques des hommes de toutes origines, de toutes conditions sociales, lesquels se réunissaient sur un pied absolu d’égalité. C’est ainsi que sous Louis XV, se réunissaient des aristocrates, et même des membres de la famille royale, des prélats, des bourgeois, des militaires, des artisans s’y côtoyaient, tous sans préséance ni distinction de rang. Pour mieux marquer cette égalité, nos anciens ont eu recours à certains symboles que la Maçonnerie «moderne » a conservés, comme celui du port de l’épée, alors que dans la vie sociale seule la noblesse avait ce droit. Poursuivant l’application de ces principes d’égalité et de fraternité si chers à la Maçonnerie, celle-ci a alors adopté pour les Maîtres Maçons le cordon bleu semblable au cordon de l’ordre le plus élevé de l’époque de la Monarchie française : « Le Cordon du Saint-Esprit ». D’où l’appellation toujours d’actualité des loges « Bleues. » C’est la raison pour laquelle, depuis cette époque, les Maîtres Maçons portent dans leurs travaux et cérémonies ce cordon et cette épée autrefois apanage des nobles et aujourd’hui des Maîtres Maçons, nobles par le cœur et par l’esprit. Quant à notre cordon bleu bordé de rouge j’émets l’hypothèse que c’est grâce à notre FF Bailly de la loge des 9 sœurs, président de la Constituante puis maire de Paris il aurait fait mettre sur les cordons les mêmes couleurs que la cocarde remise au roi lors de sa venue à Paris. A titre anecdotique ses derniers mots lorsqu’il est monté sur l’échafaud furent : - Tu trembles ? Lui demanda son bourreau - Mon ami c’est que j’ai froid. Ces deux attributs l’épée et le cordon, héritier du baudrier ont vu donc leur apparition à la naissance même de la maçonnerie spéculative .En effet on voit mal nos anciens opératifs avec ces outils tracer les plans d’une cathédrale. 5. Le symbolisme de l’épée et du cordon : Ces deux décors devinrent donc au XVIIIieme siècle la reconnaissance entre les FF de la liberté et de l’égalité. Les inégalités dues à la naissance étaient laissées à la porte du temple. Égalité certes, mais le port et de l’épée et du cordon implique aussi la notion de nivellement par le haut : ce n’était pas les nobles qui prêtaient leurs cordons ou leur épée, mais au contraire les FF de basse souche s’en emparaient, se hissant symboliquement au plus haut niveau. Il en est toujours de même dans nos loges bleues où par le travail et l’effort, et la réflexion tout FF peut s’élever. 6. Nos rencontres avec l’épée à travers notre rituel. Lors de notre initiation au 1ier degré symbolique c’est la première fois que nous avons cette rencontre un peu paradoxale au 21ième siècle. Une Épée mais qu’est ce que cela vient faire là se dit on. Dés l’entrée du temple, dès qu’il a franchi la porte basse la postulant a, appuyé sur sa poitrine l’épée du FF Expert et le V.M. lui dit « monsieur cette épée que vous sentez sur votre poitrine est toujours levée pour punir le parjure. Elle est le symbole du remords qui déchirerait votre cœur si deveniez traître à la fraternité dans laquelle vous avez demandé d’être admis. » La seconde fois l’épée est vue par le néophyte. C’est en effet au moment où le bandeau lui est retiré et où tous les FF sont debout et dirigent leurs épées en main droite vers le néophyte, le V.M. dit alors : « Néophyte, ces épées que vous voyez tournées vers vous vous annoncent que tous les FF voleront à votre secours au moment du danger ; mais elles vous annoncent aussi que, si vous trahissiez votre Serment, vous n’échapperiez pas à la vengeance de tous les FF répandus sur la terre et qui ont juré de punir le parjure. » Enfin lors de l’adoubement du néophyte par le V.M. Qui crée, constitue et reçois le nouvel apprenti. À chaque tenue l’épée fait partie de notre rituel et est tenue en main par le V.M. et le FF couvreur de la main gauche et par le FF Expert de la main droite. Notre F\ Expert la tien en main droite car il est le seul a pouvoir se servir de son Epée. Rituellement le F\ Couvreur doit se tenir à l’ordre avec son Epée en main Gauche. Pour conclure Elle symbolise les significations de création, d’initiation, de recréation, celle de la purification ou d’expiation. Elle peut être l’esprit et la matière, la vie ou la mort, le bien le mal, l’éclair et la foudre, la force et la sagesse, la création et la destruction, la protection et la punition. Elle protège et met en garde Vénérable Maître j’ai dit. M\ D\ |
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