GPDG | Loge : Les 7 triangles | 10/09/2007 |
L’Ethique Maçonnique Grand Architecte de l'Univers, Vénérable Maître et vous tous mes Biens Aimés Frères. L’article premier des Landmarks de l’Ordre énonce que « La Franc-Maçonnerie est un Ordre initiatique qui a pour fondement traditionnel la foi en Dieu Grand Architecte de l’Univers et en sa volonté révélée » Par là, le Métier maçonnique traditionnel, dont l’initiation est une voie de pérégrination vers Dieu, véritable participation par la pratique du rituel à l’œuvre de création continuée, affirme la finalité et la limite de l’homme, l’importance primordiale de Dieu et la nécessité de reconnaître par la foi sa révélation pour progresser dans la connaissance véritable. Qu’est-ce que la foi ?(Marc XI,22-24) La réalité de la foi est multiforme et mon propos n’est pas de proposer une définition. Celle qui se rapproche de notre sujet et dont j’ignore l’auteur serait : La foi est l’adhésion de l’intelligence à une vérité révélée qui vient du Tout Autre. Le Maçon qui reconnaît le domaine infini de l'Éternel, sait qu’il est en symbiose avec son Créateur. Il sait aussi que sans la foi on ne peut parvenir à la vraie Connaissance. Toute connaissance, dans le domaine spirituel, en dehors de la foi ne peut atteindre que la surface des choses dans la mesure où elle ignore la finalité de la création. Le Maçon sait aussi que la foi se traduit en pratique, puisqu’il n’y a pas de vraie foi sans l’exercice de l’intelligence, sans l’attestation de la parole et sans la garde du cœur. La Franc-Maçonnerie traditionnelle en générale participe donc du mouvement général des forces spirituelles pour qui l’éthique se fonde sur la permanence de la loi divine, et non sur les modes changeantes de la société des hommes séparés de Dieu. Cela apparaît clairement à la lecture des Anciens Devoirs Maçonniques et dans notre Règle en neuf points qui demandent à tous les maçons d’avoir un profond respect pour la vie humaine,la religion,la patrie,de préserver la paix civile et de pratiquer une fraternelle et active charité. En effet, la Franc-Maçonnerie n’est pas un Ordre qui vit en dehors de la société, mais dans la société des hommes et de leur histoire. Ainsi l’affaiblissement grandissant du niveau culturel de la population, par rapport aux décennies du passé récent, la dégradation constante, voir l’absence complète de culture spirituelle et religieuse, la perte du sens traditionnel, ne peuvent que poser de graves problème à la Franc-Maçonnerie traditionnelle en générale et à la notre en particulier. L’affaiblissement général, de fortes positions dans le domaine spirituel, emprunte des voies pernicieuses d’une pseudo tolérance qui débouche sur l’indifférenciation complète. L’éthique Maçonnique commande que l’identité spirituelle de l’autre soit respectée et qu’une vraie Fraternité puisse naître, non d’une confrontation mais d’un échange entre les différentes traditions, sans que chacun renie son identité, mais dans les faits au jour le jour ; cela n’est pas toujours le cas .On se complaît plutôt dans ce qui est de l’air du temps, l’égalitarisme niveleur et invertébré chantant les louanges ronronnantes de la « Fraternité » et de toutes sortes de syncrétismes . Toutes les vérités spirituelles sont ainsi réduites à des notions relatives. Dans la société, comme au sein des Loges, peu nombreux sont les hommes qui affichent sans complexe leur conviction religieuse. Mieux vaut pour y être « populaire », prôner le grand rêve d’une unité de l’humanité et avoir le mot Fraternité constamment sur les lèvres pour coller à l’air du temps. On voit de plus en plus apparaître dans la Franc-Maçonnerie un développement de système et d’idéaux syncrétistes fondés sur une tolérance qui n’est plus respect de l’autre , mais réduction de la vérité transcendante à une addition de vérités relatives. Ce qui est grave dans ce développement c’est la disparition progressive de la pensée spirituelle structurée, et qu’ils prétendent sur cette base donner un enseignement complet, dont le caractère pseudo scolaire est propre à satisfaire ceux qui se contentent d’un savoir de substitution à prétention universelle. Cela correspond à ces Hommes privés de vraie mémoire spirituelle qui, au lieu de marcher vers Dieu, en approfondissant leur connaissance de la tradition du Métier maçonnique, se contentent d’un pseudo savoir flattant leur orgueil et leur donnant l’impression d’être de « Grands Initiés ».Cet orgueil spirituel conduit de plus ceux qui en sont atteints à se croire aptes à juger et à discourir de tout, même si leur culture est des plus superficielles voir artificielles. Sans parler de ceux qui, découvrant dans certains ouvrages ésotériques l’art de parler pour ne rien dire, se feront les fidèles adeptes de ce genre de discours. L’immense avantage de ses beaux causeurs c’est de ne presque jamais susciter de contradictions, car certains auditoires maçonniques sont, le soir, partagés entre la faim, l’envie de dormir, et surtout le souci de ne pas paraître totalement idiots ou incultes. Comme si l’art de bien parler était l’aboutissement du Maçon, « je parle donc je suis ». Le cœur du Maçon est dans l’action, dans le travail sur soi pour ne plus paraître ce que l’on aimerait être, mais s’aimer tel que l’on est. Il existe aussi un certain nombre d’hommes qui sont entrés en Maçonnerie pour acquérir des pouvoirs, non pas de prime abord dans la Loge ou l’Obédience. Ils se sont imaginé, en effet, que l’initiation telle une cérémonie magique allait leur conférer des pouvoirs. Un tel état d’esprit est souvent produit par la lecture d’une littérature occultiste pour adolescent attardé aussi médiocre intellectuellement qu’elle est florissante et que certaines Loges malheureusement cultivent en multipliant les travaux sur l’alchimie, l’astrologie ou la cabale. Nous nous souvenons qu’au XVIII ème siècle, dit de la raison, beaucoup se faisait initier pour bénéficier de l’élixir de longue vie ou encore connaître le secret de la fabrication de l’or. Nous pouvons craindre aujourd’hui, dans certaines Loges, une recrudescence de la tentation d’occultiste. Or, du point de vue traditionnel en Maçonnerie, l’occultisme ne peut être considéré que dans une déviation pernicieuse. Le but de l’initiation traditionnelle n’est pas l’acquisition de pouvoirs occultes, mais celle de la sagesse au sens hébraïque, c’est-à-dire l’habileté, le savoir-faire indispensable pour construire le Temple. Que cette habileté se perfectionne tellement qu’elle dévoile un potentiel jusque-là caché ou assoupis, pourquoi pas. Le rite peut alors être un instrument efficace, mais agissant d’une manière inconsciente en celui qui le pratique. Toute « méthode », toute « technique » visant à contraindre Dieu au moyen d’opération magique, s’oppose dans son fond à la révélation divine et ne fait qu’exprimer une tentative de l’orgueil humain, tentative dérisoire mais néanmoins dangereuse sur le plan spirituel et intellectuel. C’est un de ces sacrilèges que condamne la Bible. C’est aux Maçons eux-mêmes qu’il appartient de changer toutes ces choses s’ils veulent que leur Ordre rayonne et retrouve son dynamisme d’autrefois. Premièrement le moyen d’enrayer cet état d’esprit syncrétiste passe d’abord par la présence en Loge de Francs-Maçons capables de faire autre chose que de courir après les « honneurs » de la hiérarchie de l’Ordre, de ne pas confondre « service » et « pouvoir » et qui sont en mesure de par leur expérience spirituelle de défendre la vraie tradition du Métier maçonnique. Deuxièmement il est plus qu’urgent, en tenant compte de la perte croissante de culture biblique parmi nos contemporains, de développer dans les Loges l’étude de l’Ecriture Sainte, fondement de la tradition et du symbolisme maçonniques. L’initiation de la Franc-Maçonnerie fondée sur la foi au Grand Architecte de l’Univers et en sa Volonté révélée utilise le thème général de la construction du Temple de Salomon, avec son caractère sacré de l’Art de bâtir, la construction de l’Homme comme Temple spirituel pour la gloire de Dieu. Ce thème-là tire son origine de la Bible, qui le met en mouvement. Il est plus que temps dans nos Loges, que le Volume de la Sainte Loi cesse d’être un objet décoratif sur l’Autel pour devenir une véritable nourriture spirituelle qui permette aux Maçons d’accéder à la plénitude de leur Métier par l’intelligence de sa tradition. En disant cela, je ne préconise pas l’étude des dogmes de la religion chrétienne ou du judaïsme, mais l’appropriation de l’Ecriture Sainte, comme renfermant la révélation de Dieu, et les récits fondateurs du Métier sacré de la construction du Temple. Il appartiendra ensuite au Maçon chrétien d’intégrer cette démarche dans le mouvement général de sa vie spirituelle. Cela n’est pas du ressort de l’Ordre. Le Rite Ecossais Rectifié a la possibilité, par le biais de la pratique scrupuleuse et assidue du symbolisme et de son rituel, de ramener ces hommes vers la tradition chrétienne, ouvrir l’esprit sur le monde des réalités essentielles avec une ardeur spirituelle renouvelée. Ma conclusion sera simple et interactive, je vais vous lire la parabole du semeur de l’Evangile de Luc paragraphe VIII verset 5 « Le semeur sortit pour semer sa semence. Et comme il semait, il tomba une partie le long du chemin ; elle fut foulée aux pieds et les oiseaux du ciel la mangèrent. Une autre partie tomba sur la pierre et, à peine levée, elle sécha faute d’humidité. Une autre partie tomba dans les épines, et les épines poussant en même temps, l’étouffèrent. Enfin une autre partie tomba dans la bonne terre et ayant levé, elle porta du fruit au centuple. » En disant cela il s’écria : « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende! » Ses disciples lui demandèrent ce que signifiait la parabole. C’est là que ma conclusion devient interactive, car je demande au Vénérable Maître seul détenteur de la Lumière d’éclairer nos travaux en nous lisant la réponse de Jésus à ses disciples. 10 – « Il répondit :Il vous a été donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu ; mais pour les autres, cela leur est dit en paraboles, afin « qu’envoyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils ne comprennent point ». 11 – Voici ce que signifie cette parabole : La semence, c’est la parole de Dieu. 12 – Ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent ; puis le diable vient, et enlève de leur cœur la parole, afin qu’ils ne croient pas et ne soient pas sauvés. 13 – Ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; mais ils n’ont point de racine, ils croient pour un temps et au moment de l’épreuve ils font défection. 14 – Ce qui sont tombé parmi les épines, ce sont ce qui, après avoir entendu la parole, s’en vont, sont étouffés par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ne donne pas de fruits mûrs. 15 – Ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent et portent du fruit par la persévérance. » Nous avons dit Vénérable Maître. 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