Les
Protocoles des
Sages de Sion
1903
Avertissement : Les Protocoles des Sages
de Sion est un document
écrit à la fin du XIXe
siècle à Paris par un faussaire
antisémite
russe, Mathieu Golovinski. L’auteur a
voulu faire croire qu’il s’agissait d’un
programme mis au point par un conseil
de sages juifs voulant anéantir la
chrétienté et dominer le monde. Le livre
simule des comptes rendus d’une vingtaine de
réunions secrètes exposant un plan
secret de domination du monde. Ce plan imaginaire utiliserait
violences, ruses,
guerres, révolutions et s’appuierait sur la
modernisation industrielle et le
capitalisme pour installer un pouvoir juif. La publication à
grande échelle de
ce texte prétendait dévoiler ce complot.
Il
a été démontré
très peu après sa publication en anglais et en
allemand, en 1920, que ce texte
était le décalque d'un texte
préexistant, le Dialogue aux enfers
entre Machiavel et Montesquieu, publié en 1864
à Bruxelles par Maurice Joly.
PREMIER
PROTOCOLE
Laissant de
côté toute
phraséologie. Nous parlerons bien franchement et discuterons
le sens de chaque
réflexion, faisant ressortir, par des comparaisons et des
déductions, des
explications complètes. Nous exposerons, par ce moyen, la
conception de notre
politique, ainsi que celle des Goïm. Il faut remarquer que le
nombre des hommes
aux instincts corrompus est plus grand que celui des gens aux instincts
nobles.
C’est pourquoi les meilleurs résultats
s’obtiennent, dans le gouvernement du
monde, en employant la violence et l’intimidation
plutôt que les discussions
académiques. Tout homme a soif du pouvoir: chacun aimerait
à être un dictateur
si seulement il le pouvait, et bien rares sont ceux qui ne
consentiraient pas à
sacrifier le bien-être d’autrui pour atteindre
leurs buts personnels.
Le
droit réside dans la force
Qu’est-ce
qui a contenu les sauvages
bêtes de proie, que nous appelons hommes ? Par quoi
ont-ils été gouvernés
jusqu’à ce jour ? Aux
premières époques de la vie sociale, ils
étaient
soumis à la force brutale et aveugle, puis ils se soumirent
à la loi, qui
n’est, en réalité, que la
même force masquée. Cette constatation me
mène à
déduire que, de par la loi naturelle, le droit
réside dans la force.
Ce qui
tue la vraie liberté
La
liberté politique n’est pas un
fait, mais une idée. Cette idée, il faut savoir
comment l’appliquer quand il est
nécessaire, afin de la faire servir
d’appât pour attirer les forces de la foule
à son parti, si ce parti a décidé
d’usurper celles d’un rival. Le problème
est
simplifié si ledit rival s’infecte
d’idées de liberté, de
prétendu libéralisme
et si, pour l’amour de telles idées, il
cède une partie de son pouvoir.
Notre
idée va triompher de façon
évidente en ceci : les rênes du
Gouvernement étant abandonnées, il
s’ensuivra, de la loi de la vie, qu’elles seront
immédiatement saisies par une
nouvelle main, parce que la force aveugle de la foule ne peut exister
un seul
jour sans chef. Le nouveau Gouvernement ne fait que remplir la place de
l’ancien que son libéralisme a affaibli.
L’or
a détruit la religion
L’anarchie
nous livre les peuples
De nos jours,
la puissance de l’or
a supprimé celle des autorités
libérales. Il fut un temps où la religion
gouvernait. L’idée de liberté est
irréalisable, parce que personne ne sait en
user avec discrétion.
Il suffit de
donner un instant à la
foule le pouvoir de se gouverner elle-même pour
qu’elle devienne, aussitôt, une
cohue désorganisée. Dès ce moment
naissent des dissensions qui ne tardent pas à
devenir des conflits sociaux ; les États sont mis
en flammes et toute leur
importance disparaît. Q’un État soit
épuisé par ses propres convulsions
intérieures, ou qu’il soit livré, par
les guerres civiles, à un ennemi
étranger, il peut, dans l’un et l’autre
cas, être considéré comme
définitivement détruit, - il est en notre pouvoir.
L’or
est entre nos mains
Le despotisme
du capital, qui est
entièrement entre nos mains, tendra à cet
État un brin de paille auquel il sera
inévitablement forcé de s’accrocher
sous peine de tomber dans l’abîme.
Pas de
moralité dans la lutte
Si, pour des
motifs de libéralisme,
quelqu’un était tenté de me faire
remarquer que de semblables discussions sont
immorales, je poserais cette question : - Pourquoi
n’est-il pas immoral
qu’un État qui a deux ennemis, l’un au
dehors, l’autre au dedans, emploie, pour
les combattre, des moyens différents : plans
secrets de défense, attaques
nocturnes ou avec des forces supérieures ?
Pourquoi, en effet, serait-il
immoral que l’État employât de tels
moyens contre celui qui ruine ses
fondements et sa prospérité ?
Il
faut semer l’anarchie dans
les masses
Un esprit
logique et sensé peut-il
espérer réussir à gouverner les foules
par des arguments et des raisonnements,
alors qu’il est possible que ces arguments et ces
raisonnements soient
contredits par d’autres arguments ? Si ridicules
qu’ils puissent être, ils
sont faits pour séduire cette partie du peuple qui ne peut
pas penser très
profondément, étant entièrement
guidée par des raisons mesquines, des
habitudes, des conventions et des théories sentimentales. La
population
ignorante et non initiée, ainsi que tous ceux qui se sont
élevés de son sein,
s’embarrasse dans les dissensions de partis qui entravent
toute possibilité
d’entente, même sur une base d’arguments
solides. Toute décision des masses
dépend d’une majorité de hasard,
préparée d’avance, qui, dans son
ignorance des
secrets de la politique, prend des décisions absurdes,
semant ainsi dans le
Gouvernement les germes de l’anarchie.
Pas de
morale en politique
La politique
n’a rien
de commun
avec la morale. Un souverain gouverné par la morale
n’est
pas un habile
politique ; il n’est donc pas d’aplomb sur
un
trône. Celui qui veut
gouverner doit recourir à la ruse et à
l’hypocrisie. En politique, les grandes
qualités humaines d’honnêteté
et de
sincérité deviennent des vices et
détrônent
un souverain plus immanquablement que son plus cruel ennemi. Ces
qualités
doivent être les attributs des pays non juifs, mais nous ne
sommes aucunement
obligés d’en faire nos guides.
Le
droit et la force
Notre droit
réside dans la force.
Le mot « droit » est une
idée abstraite qui ne repose sur rien. Il ne
signifie pas autre chose que ceci :
« Donnez-moi ce dont j’ai besoin
pour prouver que je suis plus fort que vous ».
Où
commence le
« droit » ?
Où finit-il ? Dans un État où
le pouvoir est
mal organisé, où les lois et la personne du
souverain sont annihilées dans un
continuel empiétement du libéralisme,
j’adopte un nouveau système d’attaque,
me
servant du droit de la force pour détruire les ordonnances
et réglements
existants, me saisir des lois, réorganiser les institutions
et devenir ainsi le
dictateur de ceux qui, de leur propre volonté, ont
libéralement renoncé à leur
puissance et nous l’ont conférée.
L’invincibilité
de la
judéo-maçonnerie
Notre force,
étant donné la
situation branlante des pouvoirs, sera plus grande qu’aucune
autre, parce
qu’elle sera invisible jusqu’au jour où
elle sera telle qu’aucune ruse ne la
saurait miner.
Libéralisme
destructeur
Du mal
temporaire, auquel nous
sommes actuellement obligés d’avoir recours,
sortira le bienfait d’un
gouvernement inébranlable qui rétablira le cours
du mécanisme de l’existence
normale détruit par le libéralisme. La fin
justifie les moyens. Il faut, en
dressant nos plans, que nous fassions plus attention à ce
qui est nécessaire et
profitable qu’à ce qui est bon et moral.
Nous avons
devant nous un plan sur
lequel est tirée une ligne stratégique dont nous
ne pouvons nous écarter sans
détruire l’œuvre de siècles
entiers.
La
foule est aveugle
Pour
élaborer un plan d’action
convenable, il faut se mettre en l’esprit la veulerie,
l’instabilité et le
manque de pondération de la foule incapable de comprendre et
de respecter les
conditions de sa propre existence et de son bien-être. Il
faut se rendre compte
que la force de la foule est aveugle, dépourvue de raison
dans le discernement
et qu’elle prête l’oreille
tantôt à la droite, tantôt à
la gauche. Si un
aveugle conduit un autre aveugle, ils tombent tous deux dans le
fossé. En
conséquence, les parvenus, sortis des rangs du peuple,
fussent-ils des génies,
ne peuvent pas se poser en chefs des masses sans ruiner la nation.
L’impuissance
des partis
Seul un
personnage élevé pour
exercer la souveraineté autocratique peut lire les mots
formés par les lettres
de l’alphabet politique. Le peuple livré
à lui-même, c’est-à-dire
à des chefs
sortis des rangs, est ruiné par les querelles de partis qui
naissent de la soif
du pouvoir et des honneurs et qui créent les troubles et le
désordre.
Est-il possible
à la masse de juger
avec calme et d’administrer sans jalousie les affaires de
l’État qu’il ne lui
faudra pas confondre avec ses propres
intérêts ? Peut-elle servir de
défense contre un ennemi étranger ?
C’est impossible, car un plan, divisé
en autant de parties qu’il y a de cerveaux dans la masse,
perd sa valeur et
devient inintelligible et inexécutable.
Seul
gouvernement possible :
l’autocratie
Seul un
autocrate peut concevoir de
vastes projets et assigner à toute chose son rôle
particulier dans le mécanisme
de la machine gouvernementale. C’est pourquoi nous concluons
qu’il est utile au
bien-être du pays que son gouvernement soit entre les mains
d’une seule
personne responsable. Sans le despotisme absolu, pas de civilisation
possible,
car la civilisation ne peut avancer que sous la protection
d’un chef, quel
qu’il soit, pourvu qu’il ne soit pas entre les
mains de la masse. La foule est
barbare et le prouve en toute occasion.
Dès
que le peuple s’est assuré la
liberté, il se hâte de la transformer en anarchie
qui, par elle-même, est le
comble de la barbarie.
Alcoolisme
et corruption
Considérez
ces brutes
alcoolisées
stupéfiées par la boisson, dont la
liberté
tolère un usage illimité !
Allons-nous nous permettre et permettre à nos semblables de
les
imiter ?
Chez les chrétiens, le peuple est abruti par
l’alcool, la
jeunesse est
détraquée par les classiques et la
débauche
prématurée à laquelle l’ont
incitée
nos agents : précepteurs, domestiques,
institutrices dans
les maisons
riches, employés, etc., nos femmes dans les lieux de
plaisir ; j’ajoute à
ces dernières les soi-disant « femmes du
monde », - leurs imitatrices
volontaires en matière de luxe et de corruption.
La
force et l’hypocrisie
Notre devise
doit être :
« Tous les moyens de la force et de
l’hypocrisie ».
Seule la force
pure est victorieuse
et politique, surtout quand elle se cache dans le talent indispensable
aux
hommes d’État. La violence doit être le
principe, la ruse et l’hypocrisie la
règle de ces gouvernements qui ne veulent pas
déposer leur couronne aux pieds
des agents d’un nouveau pouvoir quelconque. Ce mal est le
seul moyen d’arriver
au bien. Ne nous laissons donc pas arrêter par
l’achat des consciences,
l’imposture et la trahison, si par eux nous servons notre
cause.
En politique,
n’hésitons pas à
confisquer la propriété, si nous pouvons ainsi
acquérir soumission et pouvoir.
La
terreur
Notre
État, suivant la voie des conquêtes
pacifiques, a le droit de substituer aux horreurs de la guerre des
exécutions
moins apparentes et plus expéditives qui sont
nécessaires pour maintenir la
terreur et produire une soumission aveugle. Une
sévérité juste et implacable
est le principal facteur de la puissance d’un
État. Ce n’est pas simplement
pour l’avantage qu’on peut en tirer, mais encore
par l’amour du devoir et de la
victoire que nous devons nous en tenir au programme de violence et
d’hypocrisie. Nos principes sont aussi puissants que les
moyens que nous
employons pour les mettre à exécution.
C’est pourquoi nous triompherons
certainement, non seulement par ces moyens mêmes, mais par la
sévérité de nos
doctrines, et nous rendrons tous les Gouvernements esclaves de notre
Super-Gouvernement. Il suffira que l’on sache que nous sommes
implacables quand
il s’agit de briser la résistance.
« Liberté-Égalité-Fraternité »
Nous
fûmes les premiers, jadis, à
crier au peuple : « Liberté,
Égalité,
Fraternité », ces mots si
souvent répétés, depuis lors, par
d’ignorants perroquets, venus en foule de
tous les points du globe autour de cette enseigne. A force de les
répéter, ils
ont privé le monde de sa prospérité et
les individus de leur vraie liberté
personnelle si bien protégée naguère
contre la populace qui voulait l’étouffer.
Les Gentils,
soi-disant sages et
intelligents, ne discernèrent pas combien étaient
abstraits ces mots qu’ils
prononçaient et ne remarquèrent point combien ils
s’accordaient peu les uns
avec les autres et même se contredisaient.
Ils ne virent
pas
qu’il n’est
aucune égalité dans la Nature qui créa
elle-même des types divers et inégaux
d’intelligence, de caractère et de
capacité. De
même en est-il pour la
soumission aux lois de la Nature. Ces prétendus sages
n’ont pas deviné que la foule
est une puissance aveugle et que les parvenus sortis de son sein pour
gouverner
sont également aveugles en politique ; ils
n’ont pas
compris davantage
qu’un homme destiné à
régner, fût-il
un imbécile, peut gouverner, tandis qu’un
autre qui n’a pas reçu
l’éducation voulue,
fût-il un génie, n’entendra rien
à
la politique.
Tout ceci a
échappé aux Gentils.
Contre
les régimes dynastiques
Ce fut sur
cette base, cependant,
que fut fondé le régime dynastique. Le
père enseignait au fils le sens et le
cours des évolutions politiques de telle manière
que, sauf les seuls membres de
la dynastie, personne n’en eût connaissance et
n’en pût dévoiler les secrets au
peuple gouverné. Avec le temps, le sens des vrais
enseignements, tels qu’ils
avaient été transmis dans les dynasties, de
génération en génération,
se
perdit, et cette perte contribua au succès de notre cause.
L’abolition
des privilèges
Notre appel
« Liberté,
Égalité,
Fraternité » amena dans nos rangs, des
quatre coins du monde,
grâce à nos agents inconscients, des
légions entières qui portèrent nos
bannières avec extase. Pendant ce temps, ces mots, tels
autant de vers
rongeurs, dévoraient la prospérité des
chrétiens, détruisaient leur paix, leur
fermeté et leur union, ruinant ainsi les fondements des
États. Comme nous le
verrons plus loin, ce fut cette action qui amena notre triomphe. Elle
nous
donna, entre autres choses, la possibilité de jouer notre as
d’atout :
l’abolition des privilèges, en d’autres
termes, l’existence de l’aristocratie
des Gentils, seule protection qu’avaient contre nous les
nations et les pays.
L’aristocratie
ploutocratique
Sur les ruines
de l’aristocratie
naturelle et héréditaire, nous
élevâmes, en lui donnant des bases
ploutocratiques, une aristocratie à nous. Nous
l’établîmes sur la richesse
tenue sous notre contrôle et sur la science promue par nos
savants.
Flatter
les faiblesses et les
passions
Notre triomphe
fut facilité par le
fait que, grâce à nos relations avec des gens qui
nous étaient indispensables,
nous avons toujours appuyé sur les cordes les plus sensibles
de l’esprit
humain, exploitant le faible de nos victimes pour les
bénéfices, leurs
convoitises, leur insatiabilité, les besoins
matériels de l’homme. Chacune de
ces faiblesses, prise à part, est capable de
détruire toute initiative ;
en les flattant, nous mettons la force de volonté du peuple
à la merci de ceux
qui voulaient le priver de cette initiative.
La
liberté nous livre le pouvoir
Le
caractère abstrait du mot
« Liberté » a permis
de convaincre la populace que le Gouvernement
n’est qu’un gérant
représentant le propriétaire,
c’est-à-dire la nation, et
qu’on peut s’en débarrasser comme
d’une paire de gants usés.
Le seul fait
que les représentants
de la nation peuvent être déposés les
livra à notre pouvoir et mit pratiquement
leur choix entre nos mains.
DEUXIÈME
PROTOCOLE
Nécessité
des guerres
économiques
Il est
indispensable à nos desseins
que les guerres n’amènent aucune
altération territoriale. Dans ces conditions,
toute guerre serait transférée sur le terrain
économique. Alors les nations
reconnaîtront notre supériorité en
voyant les services que nous rendons ;
cet état de choses mettra les deux adversaires, tout
spécialement formés dès la
plus tendre enfance pour disposer de ressources absolument
illimitées. Alors
nos droits internationaux balayeront les lois du monde entier et
gouverneront
les pays comme les gouvernements individuels leurs sujets.
Fonctionnaires
serviles
Nous choisirons
parmi le public des
administrateurs aux tendances serviles. Ils seront
inexpérimentés dans l’art de
gouverner. Nous les transformerons facilement en pions sur notre
échiquier où
ils seront mus par nos savants et sages conseillers, tout
spécialement formés
dès la plus tendre enfance pour le gouvernement du monde.
Ainsi que vous le
savez déjà, ces hommes ont
étudié cette science de gouverner
d’après nos plans
politiques, l’expérience de l’Histoire
et l’observation des événements
actuels.
Les Gentils ne profitent pas des observations continuellement fournies
par
l’Histoire, mais ils s’en tiennent à une
routine de théorie, sans se préoccuper
des résultats qu’elle ne peut donner. Nous
n’accorderons donc aucune importance
aux Gentils. Qu’ils s’amusent
jusqu’à ce que les temps soient
accomplis ;
qu’ils vivent dans l’espérance de
nouveaux plaisirs, ou dans le souvenir des
joies passées. Qu’ils croient que ces lois
théoriques que nous leur avons
inspirées sont d’une suprême importance.
Avec cette idée en perspective et le
concours de notre presse, nous augmenterons sans cesse leur confiance
aveugle en
ces lois. L’élite intellectuelle des Gentils
s’enorgueillira de sa science et,
sans la vérifier, la mettra en pratique telle que la lui
auront présentée nos
agents, pour former leurs esprits dans le sens voulu par nous.
Darwin,
Marx, Nietzsche
exploités par les Juifs
Ne croyez pas
que nos assertions
sont des mots en l’air. Considérez le
succès de Darwin, Marx et Nietzsche,
préparé par nous. L’effet
démoralisant des tendances de ces doctrines sur
l’esprit des Gentils ne devrait certes pas nous
échapper.
Pouvoir
d’adaptation
Pour ne pas
risquer de commettre
des fautes dans notre politique ou dans notre administration, il nous
est
essentiel d’étudier et d’avoir bien
présents à l’esprit le courant actuel
de la
pensée, le caractère et les tendances des nations.
Le triomphe de
notre théorie est
son adaptabilité au tempérament des nations avec
lesquelles nous prenons
contact. Elle ne peut réussir que si son application
pratique repose sur
l’expérience du passé, jointe
à l’observation du présent.
La
presse
La presse est,
entre les mains des
Gouvernements existants, une grande puissance par laquelle ils dominent
l’esprit public. La presse révèle les
réclamations vitales de la populace,
informe de ses sujets de plainte, et, parfois, crée le
mécontentement. La libre
parole est née de la presse. Mais les Gouvernements
n’ont pas su tirer parti de
cette force et elle tomba entre nos mains. Par la presse, nous
acquîmes
l’influence, tout en restant dans la coulisse.
L’or
et notre sang
Grâce
à la presse, nous accumulâmes
l’or, bien qu’il nous en coûtât
des flots de sang ; il nous en coûta le
sacrifice de bien des nôtres, mais chacun de nos sacrifices
vaut, devant Dieu,
des milliers de Gentils.
TROISIÈME
PROTOCOLE
Le
cercle du Serpent symbolique
Aujourd’hui,
je puis vous assurer
que nous ne sommes plus qu’à quelques pas de notre
but. Encore une courte
distance à franchir, et le cercle du Serpent symbolique - le
signe de notre
peuple - sera complet. Quand ce cercle sera fermé, il
entourera tous les États
de l’Europe comme de chaînes indestructibles.
Pour
atteindre les chefs d’État
Bientôt
s’écrouleront les
échafaudages qui existent actuellement, parce que nous leur
faisons
continuellement perdre l’équilibre pour les user
plus rapidement et les mettre
hors de service. Les Gentils s’imaginaient qu’ils
étaient suffisamment solides
et que leur équilibre serait durable. Mais les supports des
échafaudages -
c’est-à-dire les chefs d’État
- sont gênés par leurs serviteurs inutiles,
entraînés qu’ils sont par cette force
illimitée de l’intrigue qui leur est
propre et grâce à la terreur qui règne
dans les palais.
N’ayant
aucun moyen d’accès au cœur
de son peuple, le souverain ne peut se défendre des
intrigants avides de
pouvoir. Comme le pouvoir vigilant a été
séparé par nous de la force aveugle de
la populace, tous deux ont perdu leur signification, parce
qu’une fois séparés
ils sont aussi impuissants qu’un aveugle sans son
bâton.
Opposer
les partis
Afin
d’inciter les amateurs de
pouvoir à faire mauvais usage de leurs droits, nous avons
dressé tous les
pouvoirs les uns contre les autres en encourageant leurs tendances
libérales
vers l’indépendance. Nous avons
favorisé toute entreprise dans ce sens ;
nous avons mis des armes formidables aux mains de tous les partis et
nous avons
fait du pouvoir le but de toute notre ambition. Nous avons
transformé les
Gouvernements en arènes pour les guerres de partis.
Pour
ruiner le pouvoir
Bientôt
le désordre flagrant et la
banqueroute apparaîtront partout. D’incorrigibles
bavards ont converti en
parlottes les assemblées parlementaires et administratives.
D’audacieux
journalistes et des pamphlétaires impudents attaquent
continuellement les
pouvoirs administratifs. Les abus de pouvoir prépareront
définitivement
l’effondrement de toutes les institutions, et tout tombera en
ruines sous les
coups de la populace en fureur.
Des
droits fictifs pour les
masses
Les gens sont
asservis, à la sueur
de leur front, dans la pauvreté, d’une
manière plus formidable qu’au temps des
lois du servage. De celui-ci, ils pouvaient se libérer
d’une manière ou de
l’autre, tandis que rien ne les affranchira de la tyrannie du
besoin absolu.
Nous avons eu soin d’insérer, dans les
Constitutions, des droits qui sont pour
la masse purement fictifs. Tous les soi-disant
« droits du peuple »
ne peuvent exister que sous forme d’idées
inapplicables en pratique.
Le
pouvoir contre le peuple
Qu’importe
à un ouvrier prolétaire,
courbé en deux par un dur labeur et opprimé par
son sort, qu’un bavard obtienne
le droit de parler, ou un journaliste celui de publier une sottise
quelconque ? A quoi sert une Constitution au
prolétariat s’il n’en retire
d’autre avantage que les miettes que nous lui jetons de notre
table, en échange
de ses votes pour l’élection de nos
agents ? Les droits républicains sont
une ironie pour le pauvre, car la nécessité du
travail quotidien l’empêche d’en
retirer aucun avantage, et ils ne font que lui enlever la garantie de
salaire
fixe et assuré, le rendant dépendant des
grèves des patrons et des camarades.
Noblesse
et profiteurs
Sous nos
auspices, la populace
extermina l’aristocratie qui, dans son
intérêt propre, avait pourvu aux besoins
du peuple et l’avait défendu, car son
intérêt est inséparale du
bien-être de la
populace. De nos jours, ayant détruit les
privilèges de la noblesse, le peuple
tombe sous le joug de profiteurs rusés et de parvenus.
Protection
aux communistes
Nous tenons
à passer
pour les
libérateurs du travailleur, venus pour le
délivrer de
cette oppression en lui
suggérant d’entrer dans les rangs de nos
armées de
socialistes, d’anarchistes
et de communistes. Nous protégerons toujours ces derniers,
feignant de les
aider par principe de fraternité et
d’intérêt
général pour l’humanité,
évoqué
par notre Maçonnerie socialiste. La noblesse qui, de droit,
partageait le
travail des classes laborieuses, avait tout
intérêt
à ce qu’elles fussent bien
nourries, saines et fortes.
Brimer
le travailleur
Notre
intérêt veut, au contraire,
la dégénérescence des Gentils. Notre
force consiste à maintenir le travailleur
dans un état constant de besoin et d’impuissance,
parce qu’ainsi nous
l’assujétissons à notre
volonté ; et dans son entourage, il ne trouvera
jamais ni pouvoir ni énergie pour se dresser contre nous.
Le
droit de l’or
La faim
conférera au Capital des
droits plus puissants sur le travailleur que jamais le pouvoir
légal du
souverain n’en conféra à
l’aristocratie.
Nous
gouvernerons les masses en
tirant parti des sentiments de jalousie et de haine allumés
par l’oppression et
le besoin. Et, au moyen de ces sentiments, nous nous
débarrassons de ceux qui
entravent notre marche.
Détruire
les obstacles
Quand viendra
pour nous le moment
de couronner notre « Maître du
Monde », nous veillerons à ce que, par
les mêmes moyens - c’est-à-dire en nous
servant de la populace - nous
détruisions tout ce qui serait un obstacle sur notre route.
L’enseignement.
La science de la
vie
Les Gentils ne
sont plus longtemps
capables de penser sans notre aide en matière de science.
C’est pourquoi ils ne
se rendent pas compte de la nécessité vitale de
certaines choses que nous
aurons soin de réserver pour le moment où notre
heure sera venue, à savoir que,
dans les écoles, doit être enseignée la
seule vraie et la plus importante de
toutes les sciences : la science de la vie de
l’homme et celle des
conditions sociales ; toutes deux exigent une division du
travail et, par
suite, la classification des gens en castes et en classes. Il est
indispensable
que chacun sache que la véritable
égalité ne peut exister, étant
donné la
différence de nature des diverses sortes de travail, et que
ceux qui agissent
au détriment de toute une caste, ont, devant la loi, une
autre responsabilité
que ceux qui commettent un crime ne compromettant que leur honneur
personnel.
L’organisation
secrète
La vraie
science des conditions
sociales, aux secrets de laquelle nous n’admettons pas les
Gentils,
convaincrait le monde que les métiers et le travail
devraient être réservés à
des castes spéciales, afin de ne pas causer la souffrance
humaine provenant
d’une éducation qui ne correspond pas au travail
que les individus sont appelés
à accomplir. S’il étudiait cette
science, le peuple, de sa propre et libre
volonté, se soumettrait aux pouvoirs régnants et
aux classes gouvernementales
classées par eux. Étant donné les
conditions présentes de la science et la
ligne que nous lui avons permis de suivre, la populace, dans son
ignorance,
croit aveuglément tout ce qui est imprimé et les
fallacieuses illusions dûment
inspirées par nous, et elle est hostile à toutes
les classes qu’elle croit
au-dessus d’elle, car elle ne comprend pas
l’importance de chaque caste.
Les
crises économiques
Cette haine
sera encore accrue par
l’effet que produiront les crises économiques qui
arrêteront les marchés et la
production. Nous créerons une crise économique
universelle par tous les moyens
détournés possibles et à
l’aide de l’or qui est entièrement entre
nos mains.
Simultanément, nous jetterons à la rue, dans
toute l’Europe, des foules énormes
d’ouvriers. Ces masses seront alors heureuses de se
précipiter sur ceux que,
dans leur ignorance, elles ont jalousés dès
l’enfance : elles répandront
leur sang et pourront ensuite s’emparer de leurs biens.
Protéger
les Juifs
On ne nous fera
pas de mal, parce
que le moment de l’attaque nous sera connu et que nous
prendrons des mesures
pour protéger nos intérêts.
Le
libéralisme doit disparaître
Nous avons
persuadé les Gentils que
le libéralisme les conduirait au règne de la
raison. Notre despotisme sera de
cette nature, car il sera en situation d’abattre toute
rébellion et de
supprimer, par une juste rigueur, toute idée
libérale dans toutes les
Institutions.
La
« grande »
révolution
Quand la
populace s’aperçut qu’au
nom de la liberté on lui accordait toute espèce
de droits, elle s’imagina être
la maîtresse et essaya de s’emparer du pouvoir.
Naturellement, comme tout autre
aveugle, la masse se heurta à d’innombrables
obstacles. Alors, ne voulant pas
retourner à l’ancien régime, elle
déposa sa puissance à nos pieds.
Souvenez-vous de la Révolution française, que
nous appelons « la
Grande » ; les secrets de sa
préparation, étant l’œuvre de
nos mains,
nous sont bien connus.
Le
Roi-Despote
A partir de ce
moment, nous avons
conduit les nations de déception en déception, de
sorte qu’elles en viennent à
nous désavouer en faveur du Roi-Despote issu du sang de Sion
que nous préparons
au monde.
Force
internationale de la
Juiverie
Actuellement,
en tant que force
internationale, nous sommes invulnérables, parce que si un
gouvernement des
Gentils nous attaque, d’autres nous soutiennent.
L’intense abjection des peuples
chrétiens favorise notre indépendance - soit
qu’à genoux ils rampent devant le
pouvoir, ou qu’ils soient sans pitié pour le
faible, sans miséricorde pour les
fautes et cléments pour les crimes ; soit
qu’ils refusent de reconnaître
les contradictions de la liberté ; soit enfin
qu’ils se montrent patients
jusqu’au martyre dans leur indulgence pour la violence
d’un audacieux
despotisme.
De la part de
leurs dictateurs
actuels, Présidents du Conseil et Ministres, ils supportent
des abus pour le
moindre desquels ils auraient assassiné vingt Rois.
Éducation
faussée du peuple
Comment
expliquer un tel état de
choses ? Pourquoi les masses sont-elles si logiques dans leur
conception
des événements ? Parce que les despotes
persuadent le peuple, par
l’intermédiaire de leurs agents, que,
même s’ils faisaient un mauvais usage du
pouvoir et portaient préjudice à
l’État, ce serait dans un but
élevé,
c’est-à-dire en vue de la
prospérité du peuple pour la cause de la
fraternité,
de l’union et de l’égalité
internationales.
Certes, ils ne
leur disent pas
qu’une telle unification ne peut être obtenue que
sous notre domination. Aussi,
voyons-nous la populace condamner l’innocent et acquitter le
coupable,
convaincue qu’elle peut toujours faire ce qui lui
plaît. En raison de cet état
d’esprit, la foule détruit tout
équilibre et crée partout le désordre.
La
« liberté »
Le mot
« liberté » met la
société en conflit avec toutes les puissances,
même avec celle de la Nature et
avec celle de Dieu. C’est pourquoi, lorsque nous arriverons
au pouvoir, ils
nous faudra effacer le mot
« liberté » du
dictionnaire humain, comme
étant le symbole du pouvoir bestial qui transforme les
hommes en animaux
sanguinaires. Mais rappelons-nous que ces animaux s’endorment
dès qu’ils sont
rassasiés de sang et qu’il est facile alors de les
charmer et de les asservir.
Si on ne leur donne pas de sang, ils ne dormiront pas et se battront
entre eux.
QUATRIÈME
PROTOCOLE
L’évolution
de la république
Toute
république passe par diverses
phases. La première ressemble aux premiers jours de fureur
d’un homme frappé de
cécité, qui balaye et détruit tout
à droite et à gauche. La seconde, c’est
le
règne du démagogue faisant naître
l’anarchie pour lui substituer le despotisme.
Ce despotisme n’est pas officiellement légal et,
partant, irresponsable ;
il est caché et invisible, tout en se laissant
sentir ! Il est
généralement sous le contrôle de
quelque organisation secrète, qui agit
derrière un agent, ce qui la rend d’autant plus
audacieuse et sans scrupule. Ce
pouvoir secret n’hésitera pas à changer
ses agents qui le masquent. Ces
changements seront profitables à l’organisation
qui pourra ainsi se débarrasser
de vieux serviteurs auxquels il aurait fallu donner de plus importantes
gratifications pour leur long service.
L’action
occulte des Loges
Par qui ou par
quoi pourrait être
détrôné un pouvoir invisible ?
Or, c’est là justement ce qu’est notre
Gouvernement. La Loge maçonnique joue, inconsciemment, dans
le monde entier, le
rôle d’un masque qui cache notre but. Mais
l’usage que nous allons faire de ce
pouvoir dans notre plan d’action, et jusque dans nos
quartiers généraux, reste
à jamais ignoré du monde en
général.
Détruire
la foi en Dieu
La
liberté pourrait être
inoffensive et exister dans les gouvernements et les pays sans
être préjudiciable
à la prospérité du peuple, si elle
reposait sur la religion et sur la crainte
de Dieu, sur la fraternité humaine, exempte
d’idées d’égalité
qui sont en
opposition directe aux lois de la création lesquelles ont
prescrit la
soumission.
Gouverné
par une telle foi, le
peuple serait sous la tutelle des paroisses et vivrait paisiblement et
humblement sous la direction des pasteurs spirituels et soumis
à la Providence
divine sur cette terre. C’est pourquoi nous devons arracher
de l’esprit des
chrétiens jusqu’à la conception
même de Dieu et la remplacer par des calculs
arithmétiques et des besoins matériels.
Pour
ruiner les Gentils - La
spéculation
Pour
détourner l’attention des
Chrétiens de notre politique, il est essentiel que nous
l’arritions du côté du
commerce et de l’industrie ; en sorte que toutes les
nations luttant pour
leurs intérêts propres ne s’occuperont
pas, dans cette agitation universelle,
de leur commun ennemi. Mais, pour que la liberté puisse
disloquer et ruiner la
vie sociale des Gentils, il faut que nous établissions le
commerce sur une base
spéculative, ce qui aura pour résultat
d’empêcher les Gentils de retenir entre
leurs mains les richesses tirées de la production du
sol ; par la
spéculation, elles passeront dans nos coffres.
La
soif de l’or
La lutte pour
la supériorité et les
spéculations continuelles dans le monde des affaires
créera une société
démoralisée, égoïste et sans
coeur. Cette société deviendra
compètement
indifférente à la religion et à la
politique dont elle aura même le dégoût.
La
passion de l’or sera son seul guide et elle fera tous ses
efforts pour se
procurer cet or qui, seul, peut lui assurer les plaisirs
matériels dont elle a
fait son véritable culte. Alors les classes
inférieures se joindront à nous
contre nos compétiteurs - les Gentils
privilégiés - sans alléguer aucun but
élevé, ou même l’amour des
richesses, mais par pure haine des classes
supérieures.
CINQUIÈME
PROTOCOLE
Gouvernement
despotique
Quelle sorte de
gouvernement
peut-on donner à des sociétés
où la concussion et la corruption ont
pénétré
partout, où les richesses ne peuvent
s’acquérir que par d’astucieuses
surprises
ou par des moyens frauduleux, où les querelles dominent
continuellement, où la
morale doit être soutenue par le châtiment et par
de sévères lois et non par
des principes volontairement acceptés ;
où les sentiments patriotiques et
religieux se noient dans des convictions cosmopolites ?
Quelle autre
forme de gouvernement
peut-on donner à ces sociétés, si ce
n’est la forme despotique que je vais vous
décrire ?
Nous voulons
organiser un
gouvernement central et fort, de façon à obtenir
pour nous-mêmes les pouvoirs
sociaux. Par de nouvelles lois, nous réglerons la vie
politique de nos sujets,
comme s’ils étaient autant de rouages
d’une machine. De telles lois
restreindront graduellement la liberté et tous les
privilèges accordés par les
Gentils. Notre règne se développera ainsi en un
despotisme si puissant qu’il
pourra à tout moment et en tout lieu écraser les
Gentils mécontents ou
récalcitrants.
On nous dira
que la sorte de
despotisme que je suggère ne s’accordera pas avec
le progrès actuel de la
civilisation, mais je vais vous prouver le contraire.
Le
pouvoir basé sur la ruine de
la religion
Au temps
où le peuple croyait au
droit divin de ses souverains, il se soumettait paisiblement au
despotisme de
ses monarques. Mais, du jour où nous inspirâmes
à la populace la notion de ses
propres droits, elle regarda les rois comme de simples
mortels ; l’onction
sacrée disparut à ses yeux, et lorsque nous lui
eûmes enlevé sa religion, le
pouvoir fut jeté dans les rues comme
propriété publique, et nous nous en
emparâmes. De plus, parmi nos talents administratifs, nous
comptons également
celui de régir les masses et les individus au moyen
d’une phraséologie et de
théories habilement construites, de règles de vie
et de toutes sortes de
stratagèmes. Toutes ces théories, auxquelles les
Gentils ne comprennent rien,
sont fondées sur l’analyse et sur
l’observation, combinées avec un raisonnement
si habile qu’il ne peut être
égalé par nos rivaux, pas plus que ceux-ci ne
peuvent entrer en compétition avec nous dans la construction
de plans d’action
politique et de solidarité. A notre connaissance, la seule
société capable de
lutter avec nous dans cette science serait celle des
Jésuites. Mais nous sommes
parvenus à la discréditer aux yeux de la foule
stupide, comme étant une
organisation apparente, tandis que nous sommes restés dans
la coulisse, tenant
occulte notre organisation.
En outre,
qu’est-ce que cela pourra
bien faire au monde que celui qui doit devenir son maître
soit le chef de
l’Église catholique ou un despote du sang de
Sion ? Mais à nous, le
« peuple choisi », la chose ne
peut être indifférente.
Désunion
des peuples chrétiens
Pendant un
certain temps, les
Gentils pourraient peut-être bien composer avec nous. Mais,
sur ce point, nous
ne courons aucun danger, étant sauvegardés par
les profondes racines de leur
haine mutuelle qui ne peuvent être extirpées. Nous
avons mis en désaccord les
uns avec les autres tous les intérêts personnels
et nationaux des Gentils
pendant près de vingt siècles, en y
mêlant des préjugés de religion et de
tribu. De tout cela, il résulte que pas un seul gouvernement
ne trouvera
d’appui chez ses voisins lorsqu’il fera contre nous
appel à leur aide, parce
que chacun d’eux pensera qu’une action
intentée contre nous pourrait être
désastreuse pour son existence individuelle. Nous sommes
trop puissants - le
monde doit compter avec nous. Les gouvernements ne peuvent
même pas faire un
traité de peu d’importance sans que nous y soyons
secrètement impliqués.
Le
« génie » du peuple
élu
« Per
me reges regunt »
(Que les rois règnent par moi).
Nous lisons,
dans la « Loi des
Prophètes », que nous avons
été choisis pour gouverner la terre. Dieu nous
donna le génie pour que nous puissions accomplir cette
œuvre. S’il se trouvait
un génie dans le camp ennemi, il pourrait, cependant, nous
combattre, mais un
nouveau venu ne pourrait se mesurer à de vieux lutteurs de
notre espèce, et le
combat serait entre nous d’une nature si
désespérée que le monde n’en
a encore
jamais vu de semblable. Il est déjà trop tard
pour leur génie.
L’or,
seule puissance
gouvernementale
Tous les
rouages du mécanisme de
l’État sont mus par une force qui est entre nos
mains, à savoir : l’or.
La science de
l’économie politique,
élaborée par nos savants, a
déjà prouvé que la puissance du
capital surpasse le
prestige de la couronne.
Le
monopole des affaires
Le capital,
pour avoir le champ
libre, doit obtenir le monopole de l’industrie et du
commerce. Ceci est en voie
d’être réalisé, dans toutes
les parties du monde, par une main invisible. Un
tel privilège donnera un pouvoir politique aux industriels
qui, s’enrichissant
de profits excessifs, opprimeront le peuple.
De nos jours,
il est plus important
de désarmer le peuple que de le mener à la
guerre. Il est plus important
d’utiliser pour notre cause les passions brûlantes
que de les éteindre,
d’encourager les idées des nôtres et de
s’en servir pour nos desseins que de
les écarter.
Le
rôle de notre presse
Le
problème essentiel de notre
gouvernement est celui-ci : comment affaiblir la
pensée publique par la
critique, comment lui faire perdre sa puissance de raisonnement, celle
qui
engendre l’opposition, et comment distraire
l’esprit public par une phraséologie
dépourvue de sens ?
« Discours
éloquents »
De tout temps,
les nations, comme
les individus, ont pris les mots pour des actes. Satisfaits de ce
qu’ils
entendent, ils remarquent rarement si la promesse a vraiment
été tenue. C’est
pourquoi, dans le seul but de parader, nous organiserons des
institutions dont
les membres, par des discours éloquents, prouveront et
glorifieront leur
contribution au
« progrès ».
Nous nous
donnerons une attitude
libérale vis-à-vis de tous les partis et de
toutes les tendances, et nous la
communiquerons à tous nos orateurs. Ces orateurs seront si
loquaces qu’ils
fatigueront le peuple de leurs discours, à ce point
qu’ils lui rendront tout
genre d’éloquence insupportable.
Et
corruption de l’opinion
publique
Pour
s’assurer l’opinion publique,
il faut, tout d’abord, l’embrouiller
complètement en lui faisant entendre de
tous côtés et de toutes manières des
opinions contradictoires, jusqu’à ce que
les Gentils soient perdus dans leur labyrinthe. Ils comprendront alors
que le
meilleur parti à prendre est de n’avoir aucune
opinion en matière
politique ; matière qui n’a pas
été comprise du public, mais qui doit
être
exclusivement réservée à ceux qui
dirigent les affaires. Ceci est le premier
secret.
Le second
secret, nécessaire au
succès de notre gouvernement, consiste à
multiplier à un tel degré les fautes,
les habitudes, les passions et les lois conventionnelles du pays que
personne
ne soit plus capable de penser clairement dans ce chaos ; les
hommes
cesseront ainsi de se comprendre les uns les autres.
Cette politique
nous aidera
également à semer des dissensions parmi tous les
partis, à dissoudre toutes les
puissantes collectivités et à
décourager toute initiative individuelle pouvant
gêner nos projets.
Contre
toute initiative personnelle
Il
n’est rien de plus dangereux que
l’initiative personnelle : s’il y avait un
cerveau par derrière, elle
pourrait nous faire plus de mal que les millions d’individus
que nous avons mis
aux prises.
Il nous faut
diriger l’éducation
des sociétés chrétiennes, de telle
façon que, chaque fois que l’initiative est
requise pour une entreprise, elles s’avouent
désespérément vaincues. La tension
produite par la liberté d’action perd de sa force
dès qu’elle se heurte à la
liberté d’autrui ; de là, les
chocs moraux, les déceptions et les échecs.
Le
Supergouvernement juif
Par tous ces
moyens nous
opprimerons tant les Chrétiens qu’ils seront
contraints de nous demander de les
gouverner internationalement. Dès que nous aurons atteint
une telle position,
nous pourrons aussitôt absorber toutes les puissances
gouvernementales du monde
entier et former un supergouvernement universel. Nous remplacerons les
gouvernements existants par un monstre que nous appellerons
l’Administration du
Supergouvernement. Ses mains s’étendront au loin
comme de longues tenailles et
il aura à sa disposition une organisation telle
qu’il ne pourra manquer de
soumettre toutes les nations.
SIXIÈME
PROTOCOLE
L’absorption
des fortunes
Bientôt
nous nous mettrons à
organiser de grands monopoles - réservoirs de richesses
colossales dans
lesquels entreront précisément les grosses
fortunes des Gentils, en sorte
qu’elles sombreront ensemble, avec le crédit de
leur gouvernement, le lendemain
de la crise politique.
Que les
économistes présents parmi
vous aujourd’hui mesurent seulement l’importance de
ce dessein !
Nous devons
employer toute espèce
de moyens possibles pour développer la popularité
de notre Supergouvernement,
le présentant comme le protecteur et le
rémunérateur de tous ceux qui,
volontairement, se soumettent à nous.
Ruiner
l’aristocratie par les
impôts
L’aristocratie
des Gentils, comme
puissance politique, n’est plus. Il est donc inutile de nous
en occuper
désormais à ce point de vue ; mais,
comme propriétaires fonciers, les
aristocrates sont encore dangereux pour nous, parce que leur
indépendance est
assurée par leurs ressources. Il nous est donc indispensable
de dépouiller à
tout prix l’aristocratie de ses terres. Pour arriver
à ce but, la meilleure
méthode est d’élever les
impôts et les taxes. Cette méthode maintiendra les
revenus des biens fonciers au minimum. Les aristocrates Gentils qui,
par les
goûts dont ils ont hérité, sont
incapables de se contenter de peu, seront
bientôt ruinés.
Pour
drainer toutes les
richesses
Il faut
qu’en même temps nous
protégions le plus possible le commerce et
l’industrie, et tout
particulièrement la spéculation, dont le
principal rôle est de servir de
contrepoids à l’industrie.
Sans la
spéculation, l’industrie
accroîtrait les capitaux privés et tendrait
à relever l’agriculture en
affranchissant la terre de dettes et d’hypothèques
avancées par les banques
agricoles. Il est essentiel que l’industrie draine toutes les
richesses de la
terre et que la spéculation verse entre nos mains ces
mêmes richesses ainsi
captées. Par ce moyen, tous les Gentils seront
jetés dans les rangs du
prolétariat. Alors, les Gentils se courberont devant nous
pour obtenir le droit
d’exister.
Encourager
le luxe
Afin de ruiner
l’industrie des
Gentils et d’activer la spéculation, nous
encouragerons l’amour du luxe effréné
que nous avons déjà
développé.
Salaires
et « vie
chère »
Nous
augmenterons les salaires, ce
qui ne soulagera pas les ouvriers, car, en même temps, nous
élèverons le prix
des objets de première nécessité, sous
prétexte de mauvaises récoltes.
L’alcoolisme
Nous voulons
aussi miner la
production dans sa base en semant des germes d’anarchie parmi
les ouvriers et
en flattant leur goût pour l’alcool. Nous
emploierons, en même temps, tous les
moyens possibles pour chasser de la terre toute
l’intelligence des Gentils.
Fausses
doctrines économiques
Pour que les
Gentils ne se rendent
pas prématurément compte de la
véritable situation des affaires, nous la
dissimulerons sous un désir apparent d’aider les
classes ouvrières dans la
solution des grands problèmes économiques, dont
nos théories économiques
facilitent la propagande de toutes les manières possibles.
SEPTIÈME
PROTOCOLE
Les
armements
L’intensification
du service
militaire et l’augmentation des forces de police sont
essentielles à la réalisation
des plans ci-dessus mentionnés. Il faut que nous arrangions
les choses de façon
qu’en dehors de nous il n’y ait dans tous les pays
qu’un immense prolétariat
dont tous les individus seront autant de soldats et d’agents
de police dévoués
à notre cause.
Fomenter
la lutte entre Nations
Dans toute
l’Europe, et avec l’aide
de l’Europe, sur les autres continents, nous devons exciter
la sédition, les
dissensions et l’hostilité mutuelle. Il y a
à cela double avantage :
d’abord nous commandons par ces moyens le respect de tous les
pays qui savent
bien que nous avons le pouvoir de créer les
soulèvements à volonté ou de
restaurer l’ordre. Tous les pays sont accoutumés
à recourir à nous quand la
répression devient nécessaire. En second lieu,
nous embrouillerons, par des
intrigues, tous les fils ourdis par nous dans les ministères
de tous les
gouvernements, non seulement au moyen de notre politique, mais par des
conventions commerciales et des obligations financières.
Pour atteindre
ces fins, il nous
faudra recourir à beaucoup de ruse et d’artifice
pendant les négociations et
les débats ; mais dans ce qui s’appelle
le « langage officiel »,
nous semblerons adopter la tactique opposée et
paraîtrons honnêtes et
conciliants. Ainsi, les gouvernements des Gentils, à qui
nous avons appris à ne
regarder que le côté brillant des affaires, telles
que nous les leur
présentons, nous considéreront même
comme les bienfaiteurs et les sauveurs de
l’humanité.
Buts
des guerres
Nous devons
être à même de répondre
à toute opposition par une déclaration de guerre
du pays voisin de l’État qui
ose se mettre en travers de notre route ; mais si ces voisins,
à leur
tour, devaient se décider à s’unir
contre nous, il faudrait leur répondre en
déchaînant une guerre mondiale.
L’art
politique
En politique,
le succès capital
consiste dans le degré de secret qu’on a su garder
pour y atteindre. Les actes
d’un diplomate ne doivent pas correspondre à ses
paroles.
L’opinion
publique
Pour favoriser
notre plan mondial,
qui est près d’aboutir à ses fins
désirées, il nous faut influencer les
gouvernements des Gentils par ce que l’on nomme
l’opinion publique, prédisposée
par nous au moyen de la plus grande de toutes les puissances :
la presse,
qui, à part quelques insignifiantes exceptions, auxquelles
il ne vaut pas la
peine de s’arrêter, est tout entière
entre nos mains.
Bref, afin de
démontrer que tous
les gouvernements des Gentils d’Europe nous sont asservis,
nous manifesterons
notre pouvoir à l’un d’eux, au moyen de
crimes, de violences, c’est-à-dire par
un règne de terreur, et, au cas où ils se
révolteraient tous contre nous, nous
répondrions avec les fusils américains, chinois
ou japonais.
HUITIÈME
PROTOCOLE
Une
fausse justice
Nous devons
nous assurer tous les
moyens dont nos ennemis pourraient se servir contre nous. Nous aurons
recours
aux expressions les plus obscures et les plus compliquées du
dictionnaire de la
loi, afin de nous justifier dans le cas où nous serions
obligés de prendre des
décisions qui pourraient sembler trop hardies ou injustes.
Car il sera
important d’exprimer de telles décisions
d’une manière si énergique,
qu’aux
yeux du peuple elles puissent paraître de nature
excessivement morale,
équitable et juste.
Les
auxiliaires du Juif
Notre
gouvernement devra s’entourer
de toutes les puissances de la civilisation au sein de laquelle il aura
à agir.
Il attirera à lui les publicistes, les avocats, les
praticiens, les
administrateurs, les diplomates, et, enfin, tous ceux que nous aurons
formés
dans nos écoles spéciales modernistes.
But
des écoles spéciales
Ces gens
connaîtront les secrets de
la vie sociale, ils seront maîtres de toutes les langues
rassemblées dans le
vocabulaire politique ; ils connaîtront à
fond le côté intérieur de la
nature humaine avec toutes ses cordes les plus sensibles, sur
lesquelles ils
auront à jouer. Ces cordes constituent le cerveau des
Gentils, leurs bonnes et
leurs mauvaises qualités, leurs tendances et leurs vices,
les particularités
des castes et des classes. Il va sans dire que ces sages conseillers de
notre
puissance auxquels je fais allusion ne seront pas choisis parmi les
Gentils,
qui ont coutume de poursuivre leur travail administratif sans garder en
vue les
résultats qu’ils doivent obtenir et sans savoir
pour quelle fin ces résultats
sont requis. Les administrateurs des Gentils signent des papiers
qu’ils ne
lisent pas et servent pour l’amour de l’argent ou
par ambition.
Professeurs
d’économie
Nous
entourerons notre gouvernement
de toute une armée d’économistes.
C’est la raison pour laquelle la science de
l’économie est le principal sujet
enseigné aux Juifs. Nous aurons autour de
nous des milliers de banquiers, de négociants et, ce qui est
plus important
encore, de millionnaires, parce qu’en
réalité l’argent décidera de
tout.
Exploitation
des gens tarés
Cependant, tant
qu’il ne sera pas
sûr de remplir les postes de gouvernement par nos
frères juifs, nous confierons
ces postes importants à des gens dont les
antécédents et la réputation sont si
mauvais, qu’ils forment un abîme entre eux et la
nation, et à des hommes tels,
qu’au cas où ils enfreindraient nos ordres, ils
pourraient s’attendre à être
jugés et emprisonnés. Et tout ceci dans le but de
les obliger à défendre nos
intérêts jusqu’à leur dernier
souffle.
NEUVIÈME
PROTOCOLE
Pour
la rééducation des peuples
En appliquant
nos principes, faites
surtout attention au caractère de la nation
particulière au sein de laquelle
vous vivez et devez travailler. Il ne faut pas vous attendre
à réussir en
appliquant partout nos doctrines, jusqu’à ce que
la nation en question ait été
rééduquée par nos principes ;
mais, en procédant avec précaution dans leur
application, vous découvrirez qu’avant dix ans le
caractère le plus obstiné
aura changé, et nous aurons ajouté une nation de
plus à celles qui nous ont
déjà fait leur soumission.
Destruction
des pouvoirs
A la formule
libérale de notre
devise maçonnique :
« Liberté. Égalité.
Fraternité » nous
substituerons non pas les mots de notre devise, mais des mots exprimant
simplement une idée, et nous dirons :
« le droit de la Liberté, le devoir
de l’Égalité et
l’idée de
Fraternité », tenant ainsi le taureau par
les
cornes. En fait, nous avons déjà
détruit tous les pouvoirs régnants,
excepté le
nôtre ; mais, en théorie, ils existent
encore.
L’antisémitisme
de certains nous
favorise
Actuellement,
si quelques
gouvernements se rendent répréhensibles
à notre égard, ce n’est que pure
formalité, et tout se passe avec notre connaissance et notre
plein
consentement, car nous avons besoin de leurs débordements
antisémites pour
maintenir dans l’ordre nos frères
inférieurs. Je ne m’étendrai pas sur ce
point
qui a déjà fait le sujet de nombreuses
discussions.
La
dictature juive
Somme toute,
nous ne rencontrerons
aucune opposition. Notre gouvernement est dans une situation si
extraordinairement forte devant la loi que nous pouvons presque le
définir par
l’énergique expression de dictature. Je peux
honnêtement dire que, pour le
temps présent, nous sommes des
législateurs ; nous tenons des assises et
infligeons des peines : nous mettons à mort ou
faisons grâce ; nous
sommes, pour ainsi dire, le commandant en chef chevauchant à
la tête de toutes
les armées. Nous gouvernerons par la force puissante parce
que les restes d’un
parti, puissant jadis, sont entre nos mains ; ce parti nous
est
aujourd’hui assujetti. Nous avons des ambitions
illimitées, une convoitise
dévorante, une vengeance impitoyable et une haine intense.
La
source de la terreur
Nous sommes la
source d’une terreur
s’étendant au loin.
Nos
serviteurs
Nous avons
à notre service des gens
de toute opinion et de tous les partis : des hommes
désireux de rétablir
les monarchies, des socialistes, des communistes et des partisans de
toutes
sortes d’utopies. Nous les avons tous mis sous le
harnais ; chacun, à sa
manière, mine le reste du pouvoir et essaye de
détruire les lois existantes.
Par ce procédé, tous les gouvernements sont
torturés ; ils hurlent pour
réclamer le repos ; et, pour l’amour de
la paix, ils sont prêts à tous les
sacrifices. Mais nous ne leur laisserons aucune paix
jusqu’à ce qu’ils aient
reconnu notre Supergouvernement international.
Le peuple
réclama, en gémissant, la
solution indispensable des problèmes sociaux par des moyens
internationaux. Les
dissensions de partis mirent ceux-ci entre nos mains, parce que, pour
conduire
l’opposition, il faut de l’argent, et
l’argent est sous notre contrôle.
Conflit
entre le pouvoir et le
peuple
Nous avons
redouté l’alliance de la
puissance souveraine et expérimentée du Gentil
avec la puissance aveugle de la
foule, mais nous avons pris toutes les mesures nécessaires
pour supprimer la
possibilité d’une telle
éventualité. Entre ces deux puissances nous avons
élevé
un mur, sous la forme de la terreur qu’elles
éprouvent l’une pour l’autre.
Ainsi la puissance aveugle de la populace reste pour nous un appui.
Nous seuls
serons ses chefs et la guiderons vers notre but.
Le
contact avec les masses
Afin que la
main de l’aveugle ne
puisse se libérer de notre étreinte, nous devons
être en contact permanent avec
les masses, sinon personnellement, du moins par
l’intermédiaire de nos frères
les plus fidèles. Lorsque nous serons devenus un pouvoir
reconnu, nous nous
adresserons personnellement au peuple, sur les places publiques, et
nous ferons
son éducation politique dans le sens qui nous conviendra.
Comment
pourrons-nous contrôler ce
qui est enseigné au peuple dans les écoles de
campagne ? En tout cas, il
est certain que ce qui est dit par le
délégué du gouvernement ou par le
souverain lui-même ne peut manquer d’être
connu de toute la nation, la voix du
peuple le répandant aussitôt.
L’organisme
libéral est entre
nos mains
Afin de ne pas
détruire
prématurément les institutions des Gentils, nous
les avons touchées de notre
main expérimentée et nous avons saisi
l’extrémité des ressorts de leur
mécanisme. Ceux-ci fonctionnaient autrefois suivant un ordre
sévère, mais
juste ; nous y avons substitué un organisme
libéral déréglé. Nous avons
mis la main sur la juridiction, sur les manœuvres
électorales, sur la direction
de la presse, sur le développement de la liberté
individuelle, et, ce qui est
plus important encore, sur l’éducation, principal
appui de l’existence libre.
Corrompre
les Goïm et contourner
leurs lois
Nous avons
abêti et corrompu la
génération actuelle des Gentils en lui enseignant
des principes et des théories
que nous savions entièrement faux mais que nous lui avons
nous-mêmes inculqués.
Sans amender, en réalité, les lois
déjà en vigueur, mais simplement en les
contournant et en les interprétant ainsi que ne
l’avaient pas prévu ceux qui
les ont conçues, nous avons obtenu un résultat
extraordinairement utile.
Savoir
interpréter les lois
On put, tout
d’abord, constater les
résultats dans le fait que notre interprétation
cacha le sens réel des lois, et
les rendit, par suite, si inintelligibles qu’il fut
impossible au gouvernement
de démêler un Code aussi confus.
De
là est sortie la théorie de ne
pas s’attacher à la lettre de la loi, mais de
juger d’après sa conscience.
De
l’utilité des voies
souterraines
On nous
objectera que les nations
pourraient prendre les armes contre nous si nos plans
étaient prématurément
découverts ; mais, en vue de cette
possibilité, nous pouvons nous reposer
sur la mise en action d’une force si formidable
qu’elle ferait frémir les
hommes les plus braves. D’ici là, des chemins de
fer métropolitains et des
passages souterrains seront construits dans toutes les villes. De ces
lieux
souterrains, nous ferons sauter toutes les cités du monde,
avec leurs
institutions et leurs documents.
DIXIÈME
PROTOCOLE
Nécessité
du camouflage
Aujourd’hui,
je commencerai par répéter
ce qui a été dit
précédemment, et je vous prie tous de vous
souvenir qu’en
politique les gouvernements et les nations sont satisfaits par le
côté apparent
de toute chose. Et comment auraient-ils le temps d’en
examiner le côté
intérieur, alors que leurs représentants ne
songent qu’aux plaisirs ?
Il est de la
plus haute
importance
pour notre politique de ne pas perdre de vue le détail
ci-dessus
mentionné qui
nous sera d’un grand secours lorsque nous discuterons des
questions telles que
la répartition des pouvoirs, la liberté de la
parole, la
liberté de la presse
et de la religion, le droit d’association,
l’égalité devant la loi,
l’inviolabilité de la
propriété et du
domicile, la question de l’impôt
(l’idée
d’un impôt secret) et la force
rétroactive des lois.
Toutes les questions
analogues sont d’une nature telle qu’il ne serait
pas
prudent de les discuter
ouvertement devant le peuple ; cependant, au cas où
il
deviendrait
nécessaire d’en parler à la foule, il
ne faut pas
les énumérer, mais faire, sans
entrer dans le détail, des exposés concernant les
principes de droit moderne,
comme étant reconnus par nous.
L’importance
des réticences réside
dans le fait qu’un principe non ouvertement
proclamé nous laisse la liberté
d’action, tandis que ce même principe, une fois
déclaré, peut être
considéré
comme établi.
La
fortune sourit aux audacieux
La nation tient
en grand respect la
puissance d’un génie politique ; elle
supporte ses actes les plus hardis
et les commente ainsi : « Quelle
escroquerie, mais qu’elle a été bien
faite, et avec quel courage ! »
Nous comptons,
en attirant toutes
les nations, travailler à construire les fondations
d’un nouvel édifice dont
nous avons fait les plans. Pour cela, il nous faut acquérir
le concours
d’agents hardis et audacieux, capables de surmonter tous les
obstacles qui
entraveraient notre marche.
Importance
du mensonge et du
vote
Quand nous
ferons notre « coup
d’État », nous dirons au
peuple : « tout a très mal
marché
jusqu’ici, vous avez tous souffert ; nous
détruisons, maintenant, la cause
de vos souffrances, à savoir : les patries, les
frontières et les valeurs
financières nationales. Certes, vous serez libres de nous
condamner, mais votre
jugement sera-t-il juste, si vous le prononcez sans avoir
expérimenté ce que
nous pouvons faire pour votre bien ? »
Alors, dans un
élan d’espoir et
d’exultation, ils nous porteront en triomphe sur leurs
épaules. La puissance du
vote - dont nous avons investi les membres les plus insignifiants de
l’humanité
en organisant des réunions et des conventions
réglées d’avance - jouera alors
son dernier rôle ; cette puissance, au moyen de
laquelle « nous
sommes montés sur le trône »,
s’acquittera de sa dernière dette envers
nous en témoignant de son anxiété de
voir le résultat de notre proposition
avant de prononcer son jugement.
Le
suffrage universel, arme de
choc
Pour obtenir la
majorité absolue,
il faudra que nous amenions tout le monde à voter, sans
distinction de classes.
On n’obtiendrait pas cette majorité par les seules
classes instruites ou par une
société divisée en castes.
La
famille doit disparaître
Après
avoir ainsi rempli l’esprit
de l’homme de sa propre importance, nous
détruirons la vie de famille des
Gentils et son influence éducatrice ; nous
empêcherons les hommes de
valeur de percer, et, sous notre direction, la populace les tiendra
sous le
joug et ne leur permettra pas même d’exposer leurs
plans.
La foule a
l’habitude de nous
écouter, nous qui payons son attention et son
obéissance. Nous créerons, par
ces moyens, une force si aveugle qu’elle ne sera jamais
capable de prendre
aucune décision sans l’avis de nos agents,
placés par nous pour la guider.
La foule se
soumettra donc à ce
système, parce qu’elle saura que ses gages, ses
gains et tous autres bénéfices
lui viendront par ces guides.
L’unité
de commandement est
nécessaire
Le
système de gouvernement doit
être l’œuvre d’une seule
tête, parce qu’il serait impossible de le
consolider
s’il était l’œuvre
combinée de nombreuses intelligences. C’est
pourquoi il ne
nous est permis de connaître que le plan d’action,
mais nous ne devons, en
aucune façon, le discuter, sous peine d’en
détruire l’efficacité, les fonctions
de ses différentes parties et le sens pratique de chacun de
ses points. Si de
tels plans étaient mis en discussion et
altérés par des passages
répétés au
scrutin de vote, ils seraient déformés par suite
des conceptions erronées des
électeurs qui n’auraient pas approfondi leur
signification. Il est donc
nécessaire que nos plans soient décisifs et
logiquement conçus. C’est la raison
pour laquelle il ne faut pas lancer à la foule, ni
même à une petite coterie,
pour qu’elle soit mise en pièces, la grande
œuvre de notre chef. Ces plans ne
bouleverseront pas pour l’instant les institutions
existantes. Ils ne
changeront que leur théorie économique, et,
partant, toute la marche de leurs
procédures qui suivront alors inévitablement le
chemin prescrit par nos plans.
Saper
les institutions de l’État
Les
mêmes institutions existent
dans tous les pays ; leurs noms seuls
diffèrent : les Chambres, les
Ministères,
le Sénat, un Conseil privé, des
Départements législatif et administratif.
Je
n’ai pas à vous expliquer le
mécanisme qui relie ces diverses institutions, il vous est
déjà bien connu.
Retenez seulement que chacune des institutions susnommées
correspond à quelque
fonction importante du gouvernement. (J’applique le mot
« importante » non pas aux
institutions, mais à leurs fonctions.)
Toutes ces
institutions se sont
partagé toutes les fonctions du gouvernement,
c’est-à-dire le pouvoir
administratif, le pouvoir législatif et le pouvoir
exécutif. Et leurs fonctions
sont devenues semblables à celles des différents
organes du corps humain.
Si nous portons
atteinte à quelque
partie que ce soit de la machine gouvernementale,
l’État tombera malade, comme
le ferait un corps humain, et il mourra.
Le
libéralisme, ce poison mortel
Lorsque nous
eûmes injecté le
poison du libéralisme dans l’organisation de
l’État, sa complexion politique
changea ; les États furent infectés
d’une maladie mortelle : la
décomposition du sang. Il ne reste plus
qu’à attendre la fin de leur agonie.
Les
tares des états
constitutionnels
Le
libéralisme donna naissance aux
gouvernements constitutionnels qui prirent la place de
l’autocrate - la seule
forme de gouvernement saine pour les Gentils. Toute constitution, comme
vous le
savez par vous-mêmes, n’est autre chose
qu’une école de dissensions, de
mauvaise entente, de querelles et d’agitations inutiles de
partis ; en
résumé, c’est
l’école de tout ce qui affaiblit la force du
gouvernement. La tribune
comme la presse tendirent à rendre les gouvernants inactifs
et faibles, et, par
conséquent, inutiles et superflus ; c’est
pourquoi ils furent déposés dans
bien des pays.
L’institution
d’une ère
républicaine devint alors possible, et nous
remplaçâmes le souverain par sa
caricature en la personne d’un président
tiré par nous de la foule et choisi
parmi nos créatures et nos esclaves.
C’est
de cette manière que nous
avons posé la mine sous les Gentils, ou, mieux, sous les
nations des Gentils.
Des
présidents responsables
Dans un avenir
prochain, nous
rendrons le président responsable.
Nous
appliquerons hardiment alors,
et sans scrupule, les plans dont notre
« dummy » (celui qui fait
« le mort » au whist) sera
responsable. Que nous importe si les rangs
des coureurs de places s’éclaircissent,
s’il s’élève des troubles
parce qu’on
ne peut trouver de président - troubles qui finiront par
désorganiser le
pays ?
Réduits
au rôle de pantins
Pour arriver
à de tels résultats,
nous prendrons nos mesures, afin qu’on nomme des
présidents ayant à leur passif
un scandale comme le « Panama »,
ou quelque autre affaire louche du
même genre. Un président de cet acabit sera le
fidèle exécuteur de nos plans,
parce qu’il craindra d’être
découvert, et sera dominé par cette peur qui
s’empare toujours d’un homme parvenu au pouvoir et
qui désire vivement
conserver les privilèges et les honneurs que lui
confère sa haute charge. La
Maison des Représentants élira,
protégera et masquera le président ;
mais
nous retirerons à cette chambre son pouvoir
d’introduire et de modifier les
lois.
Nous donnerons
ce pouvoir au
président responsable, qui sera comme une marionnette entre
nos mains. Le
pouvoir du président deviendra, en pareil cas, une cible
exposée à toutes
sortes d’attaques, mais nous lui donnerons un moyen de
défense dans son droit
d’appel au peuple par-dessus la tête des
députés de la nation,
c’est-à-dire
qu’il en appellera directement au peuple composé
de nos esclaves aveugles - la
majorité de la populace.
De plus, nous
conférerons au
président le pouvoir de proclamer la loi martiale. Nous
expliquerons cette
prérogative par le fait que le président,
étant le chef de l’armée, doit la
tenir sous son autorité pour protéger la nouvelle
Constitution
républicaine ; il doit sa protection à
cette Constitution dont il est le
représentant responsable.
Contrôle
de la législation
Il est clair
que, dans de telles
conditions, la clef de la situation intérieure sera entre
nos mains, et nul
autre que nous ne contrôlera la législation.
Pour
une nouvelle Constitution
démocratique
De plus, quand
nous instaurerons la
nouvelle Constitution républicaine, sous prétexte
de secret d’État, nous
priverons la Chambre de son droit de discuter
l’opportunité des mesures prises
par le gouvernement. Par cette nouvelle Constitution, nous
réduirons également
au minimum le nombre des représentants de la nation,
diminuant ainsi du même
coup, d’un nombre équivalent, les passions
politiques, et la passion de la
politique. Si, en dépit de tout, ils se montraient
récalcitrants, nous
supprimerions les derniers représentants en faisant appel
à la nation. Le
président aura la prérogative de nommer le
président et le vice-président de la
Chambre des députés et du Sénat. Nous
substituerons aux sessions permanentes
des Parlements des sessions de quelques mois seulement. En outre, le
président,
comme chef du pouvoir exécutif, aura le droit de convoquer
et de dissoudre le
Parlement, et, en cas de dissolution, de différer la
convocation d’un nouveau
Parlement. Mais, afin que le président ne soit pas tenu pour
responsable des
conséquences de ces actes, à proprement parler
illégaux, avant que nos plans
soient parvenus à maturité, nous convaincrons les
ministres et les autres hauts
personnages officiels qui entourent le président, de
dénaturer ses ordres en
lançant des instructions à leur guise, ce qui les
obligera à assumer une
responsabilité qui incombait au président. Nous
recommanderions, tout
particulièrement, de confier cette fonction au
Sénat, au Conseil d’État ou au
Conseil des Ministres, mais non à des individus. Sous notre
direction, le
président interprétera les lois qui pourraient
être comprises de plusieurs
manières.
De plus, il
annulera les lois au
cas où cela nous paraîtrait opportun. Il aura
également le droit de proposer de
nouvelles lois temporaires et même des modifications dans
l’œuvre
constitutionnelle du gouvernement, invoquant pour cela les exigences de
la
prospérité du pays.
L’autocratie
juive
De telles
mesures nous permettront
de retirer graduellement tous les droits et toutes les concessions que
nous
aurions pu être tout d’abord contraints
d’accorder en nous arrogeant le
pouvoir. Nous aurons été obligés de
les introduire dans la Constitution des
gouvernements pour dissimuler l’abolition progressive de tous
les droits constitutionnels,
lorsque l’heure viendra de substituer notre autocratie
à tous les gouvernements
existants.
Vers
le règne d’un souverain
juif
Il est possible
que notre autocrate
soit reconnu avant l’abolition de Constitutions, autrement
dit, la reconnaissance
de notre gouvernement partira du moment où le peuple,
déchiré par les discordes
et souffrant de la faillite de ses dirigeants (faillite
préparée par nous),
vociférera :
« Déposez-les, et donnez-nous un chef
mondial qui puisse
nous unir et détruire toutes les causes de dissensions,
c’est-à-dire les
frontières, les nationalités, les religions, les
dettes d’État, etc., un chef
qui puisse nous donner la paix et le repos que nous ne pouvons trouver
sous le
gouvernement de nos souverains et de nos
représentants ».
Les
Loges, instrument de
contagion
Mais vous le
savez parfaitement
bien vous-mêmes, pour que la multitude en arrive à
hurler cette requête, il
faut que dans tous les pays on trouble continuellement les relations
qui
existent entre le peuple et les gouvernements, - les
hostilités, les guerres,
les haines, et même le martyre de la faim et du besoin, des
maladies inoculées,
et cela à un tel degré que les Gentils ne voient
d’autre issue à leurs malheurs
qu’un appel à notre argent et à notre
complète souveraineté.
Mais si nous
donnons à la nation le
temps de se ressaisir, il est peu probable que pareille
opportunité se
représente.
ONZIÈME
PROTOCOLE
Fondements
de la nouvelle
Constitution
Le Conseil
d’État sanctionnera la
puissance du souverain. En tant que corps législatif
officiel, il sera, pour
ainsi dire, un Comité destiné à lancer
les ordres des gouvernants.
Voici donc un
programme de la
Constitution nouvelle que nous préparons au monde. Nous
ferons les lois,
définirons les droits constitutionnels et
administratifs : 1° au moyen
d’édits de la Chambre législative,
proposés par le président ; 2°
au moyen
d’ordres généraux et d’ordres
du Sénat et du Conseil d’État, et au
moyen des
décisions du Cabinet, et, 3° lorsque le moment
opportun se présentera, au moyen
d’un coup d’État.
Notre
révolution
Ayant ainsi
déterminé les grands
traits de notre plan d’action, nous allons discuter les
détails qui peuvent
nous être nécessaires pour accomplir la
révolution dans tous les rouages de la
machine de l’État, suivant le sens que
j’ai déjà indiqué. Par ces
détails,
j’entends la liberté de religion,
l’élection des représentants du peuple,
et
bien d’autres droits qui auront à
disparaître de la vie courante des hommes.
S’ils ne disparaissent pas tous entièrement, ils
devront être radicalement
transformés dès le lendemain du jour
où sera proclamée la Constitution
nouvelle. Ce serait seulement à ce moment précis
qu’il n’y aurait plus aucun
danger pour nous à faire connaître toutes les
innovations, et cela pour la
raison suivante : tout changement apparent, en un autre temps,
pourrait
être dangereux, parce que s’il était
introduit par la force, et mis en vigueur
strictement et sans discernement, il tendrait à
exaspérer le peuple qui
redouterait de nouveaux changements dans des conditions semblables.
D’autre
part, si ces changements devaient nous obliger à accorder
plus de concessions
encore, le peuple dirait que nous reconnaissons nos erreurs, et cela
pourrait
ternir la gloire de l’infaillibilité du nouveau
pouvoir. Il pourrait également
dire que nous avons été effrayés et
contraints de céder. Et si tel était le
cas, le monde ne nous remercierait jamais, parce qu’il
considère comme son
droit d’obtenir toujours des concessions. Si l’une
ou l’autre de ces
impressions agissait sur l’esprit du public, ce serait un
immense danger pour
le prestige de la Constitution nouvelle.
Il est
essentiel pour nous que, dès
cette proclamation, tant que le peuple souffrira encore du brusque
changement
et sera dans un état de terreur et
d’indécision, il se rende compte que nous
sommes si puissants, si invulnérables, si pleins de force,
qu’en aucun cas nous
ne prendrons ses intérêts en
considération. Nous tiendrons à ce
qu’il soit
convaincu que non seulement nous ignorons ses opinions et ses
désirs, mais que nous
serons prêts à tout moment et en tous lieux
à réprimer énergiquement toute
manifestation ou toute velléité
d’opposition. Nous ferons entendre au peuple
que nous avons pris tout ce que nous désirions et que nous
ne lui permettrons
jamais de partager le pouvoir avec nous. Alors, la crainte lui fermera
les
yeux, et il attendra patiemment la suite des
événements.
Loups
et moutons
Les Gentils
sont comme un troupeau
de moutons - nous sommes les loups. Et savez-vous ce que font les
moutons
lorsque les loups pénètrent dans la
bergerie ? Ils ferment les yeux. Nous
les amènerons à faire de même, car nous
leur promettrons de leur rendre toutes
leurs libertés après avoir asservi tous les
ennemis du monde et obtenu la
soumission de tous les partis. J’ai à peine besoin
de vous dire combien de
temps ils auront à attendre le retour de leurs
libertés.
Ce que
cachent les Loges
Pour quelle
raison avons-nous été
conduits à imaginer notre politique et à
l’implanter chez les Gentils ?
Nous la leur avons inculquée sans leur en laisser comprendre
le sens intime.
Qu’est-ce qui nous a poussés à adopter
une telle ligne de conduite, sinon ce
fait que, race disséminée, nous ne pouvions
atteindre notre objet par des
moyens directs, mais seulement par des moyens
détournés ? Telle fut la
cause réelle de notre organisation de la
Maçonnerie, dont ces pourceaux de
Gentils n’ont pas approfondi le sens, ni même
soupçonné le but. Ils sont
attirés par nous dans la multitude de nos Loges, qui
paraissent être uniquement
maçonniques pour jeter de la poudre aux yeux de leurs
camarades.
Par la
miséricorde de Dieu, son
peuple élu fut dispersé, et cette dispersion, qui
parut au monde comme notre
faiblesse, a constitué toute notre puissance, laquelle nous
a conduits au seuil
de la souveraineté universelle.
Il nous reste
peu de chose à
ajouter à ces fondations pour atteindre notre but.
DOUZIÈME
PROTOCOLE
La
liberté
Le mot
« liberté », qui
peut être interprété de diverses
manières, nous le définirons ainsi :
« La liberté est le droit de faire ce qui
est permis par la loi ».
Une telle définition nous sera utile en ce sens
qu’elle nous réserve de
déterminer où il y a et où il
n’y aura pas de liberté, pour la simple raison
que la loi permettra seulement ce qui peut satisfaire nos
désirs.
La
presse
Envers la
presse, nous nous
conduirons de la manière suivante : - Quel est
actuellement le rôle joué
par la presse ? Elle sert à
déchaîner sur les peuples les plus violentes
passions, ou, quelquefois, des luttes égoïstes de
partis qui peuvent être
nécessaires à nos desseins. Elle est souvent
creuse, injuste, fausse, et la
plupart ne comprennent en rien ses intentions véritables.
Nous la mettrons sous
le joug et la conduirons avec des rênes solides ;
nous devrons également
nous assurer le contrôle de toutes les formes de
publications. Il ne serait
d’aucune utilité pour nous de contrôler
les journaux, si nous restions exposés
aux attaques des brochures et des livres. Nous ferons du produit de la
publicité, actuellement si coûteuse, une ressource
avantageuse pour notre gouvernement,
en introduisant un droit de timbre spécial et en
contraignant les éditeurs et
les imprimeurs à nous verser une caution afin de garantir
notre gouvernement
contre toutes espèces d’attaques de la part de la
presse. En cas d’attaque,
nous répondrions de tous côtés par des
amendes. Ces mesures, timbres, cautions,
amendes, seront une importante source de revenus pour le gouvernement.
Certainement, des organes de partis ne regarderont pas à
payer de fortes
amendes, mais, après une seconde attaque sérieuse
contre nous, nous les
supprimerons totalement. Nul ne pourra impunément toucher au
prestige de notre
infaillibilité politique. Pour interdire une publication,
nous trouverons le
prétexte suivant : - la publication qui vient
d’être supprimée excitait, dirons-nous,
l’opinion publique, sans aucune raison ou aucun fondement. Je
vous prie de bien
remarquer que, parmi les publications agressives, se trouveront celles
qui
auront été créées par nous
dans ce dessein ; mais ces dernières
n’attaqueront notre politique que sur les points
où nous nous serons proposé un
changement.
La
censure
Aucune
information n’atteindra la
société sans passer par notre contrôle.
Ceci est déjà pour nous un point acquis
par le fait que toutes les nouvelles sont reçues de toutes
les parties du monde
par un petit nombre d’agences qui les centralisent. Lorsque
nous serons arrivés
au pouvoir, ces agences nous appartiendront entièrement et
ne publieront que
les nouvelles qu’il nous plaira de laisser paraître.
Si, dans les
conditions actuelles,
nous avons réussi à obtenir, sur la
société des Gentils, un contrôle tel
qu’elle n’entrevoie les affaires du monde
qu’à travers des lunettes colorées
que nous lui avons mises devant les yeux ; si, dès
maintenant, aucune
barrière ne peut nous empêcher de
pénétrer les secrets d’État,
ainsi que les
nomme la stupidité des Gentils, quelle ne sera pas notre
situation, lorsque
nous serons officiellement reconnus comme les dirigeants du monde, dans
la
personne de notre Empereur mondial ?
Revenons
à l’avenir de la presse.
Celui qui voudra devenir éditeur, libraire ou imprimeur,
devra obtenir un
certificat et une licence qui, en cas de
désobéissance, lui seraient retirés.
Les canaux par lesquels la pensée humaine trouve son
expression seront mis
entre les mains de notre gouvernement, qui les utilisera comme organe
éducateur
et qui empêchera ainsi le public d’être
dérouté par le
« progrès »
idéalisateur et par le libéralisme.
Le
progrès
Qui
d’entre nous ne
sait que cet
insigne bienfait mène tout droit à
l’utopie
d’où naquirent l’anarchie et la
haine de l’autorité ? Et cela pour la
simple raison
que le
« progrès », ou
plutôt
l’idée d’un progrès
libéral, donne aux
hommes
des pensées différentes
d’émancipation, sans
leur assigner aucune limite. Tous
les soi-disant libéraux sont des anarchistes, sinon dans
leurs
actes, du moins
dans leurs idées. Chacun d’eux court
après le
fantôme de la liberté, pensant
qu’il peut faire tout ce qui lui plaît,
c’est-à-dire tombant dans un état
d’anarchie pour autant qu’il fait de
l’opposition par
pur amour de
l’opposition.
Littérature
et journalisme
Discutons
maintenant sur la
publication des livres. Nous les taxerons de la même
manière que les quotidiens
- autrement dit par le moyen de timbres de régie et de
cautions. Mais, sur les
livres de moins de 300 pages, nous doublerons
l’impôt. Nous rangerons cette
sorte de livre parmi les brochures, de manière à
restreindre la publication des
périodiques qui constituent la forme la plus virulente du
poison imprimé. Ces
mesures obligeront également les écrivains
à publier de si longs ouvrages
qu’ils seront peu lus du public, surtout en raison de leur
prix élevé.
Nous-mêmes publierons des livres bon marché, afin
d’instruire et de fixer
l’esprit public dans le sens qui nous convient.
L’impôt réduira la production
de la littérature sans sujet spécial, purement
récréative ; et le fait
qu’ils seront responsables devant la loi mettra les auteurs
entre nos mains.
Celui qui voudrait nous attaquer avec sa plume ne trouverait pas
d’éditeur.
Avant
d’imprimer un ouvrage
quelconque, l’éditeur ou l’imprimeur
devra obtenir des autorités un permis de
publier ledit ouvrage. Ainsi nous connaîtrons
d’avance toute conspiration
contre nous, et nous pourrons la frapper à la tête
en prévenant le complot et
en publiant une explication.
La
littérature et le journalisme
sont les deux puissances d’éducation les plus
importantes ; pour cette
raison, notre gouvernement achètera le plus grand nombre de
périodiques. Nous
neutraliserons ainsi la mauvaise influence de la presse
indépendante, et nous
acquerrons un empire énorme sur l’esprit humain.
Si nous permettons dix
périodiques privés, nous en lancerons trente
nous-mêmes, et ainsi de suite.
Mais le public
ne doit pas avoir de
ces mesures le plus léger soupçon ;
aussi, les périodiques par nous
publiés devront paraître de vues et
d’opinions contradictoires, inspirant ainsi
confiance et présentant une forme attrayante à
nos ennemis sans défiance, qui
tomberont de la sorte dans notre piège et seront
désarmés.
Au premier
rang, nous placerons la
presse officielle. Elle veillera constamment à la
défense de nos intérêts, et,
par suite, son influence sur le public sera relativement insignifiante.
Au
second rang, nous placerons la presse semi-officielle, dont le devoir
sera
d’attirer les tièdes et les
indifférents. Au troisième rang, nous placerons
la
presse qui se donnera l’air de nous faire opposition et qui,
dans l’une de ses
publications, semblera notre adversaire. Nos véritables
ennemis croiront à la
sincérité de cette opposition et nous laisseront
voir leurs cartes.
Tous les
journaux défendront des
partis différents - aristocratique, républicain,
révolutionnaire et même
anarchiste - mais, bien entendu, aussi longtemps seulement que dureront
les
Constitutions. Ces journaux, comme le dieu indien Vichnou, auront des
centaines
de mains dont chacune tâtera le pouls de la changeante
opinion publique.
Quand le pouls
s’accélérera, ces
mains inclineront l’opinion publique vers notre cause, car un
sujet nerveux est
facilement conduit et subit aisément toutes sortes
d’influences.
Si quelques
bavards s’imaginent
qu’ils répètent l’opinion de
l’organe de leur parti, ils ne
répètent, en
réalité, que notre propre opinion ou celle que
nous désirons. En pensant qu’ils
suivent leur journal, ils suivront, en réalité,
le drapeau que nous ferons
flotter devant eux. Pour que notre armée de journaux puisse
exécuter ce
programme dans son esprit, à savoir soutenir les
différents partis, il nous
faudra organiser notre presse avec grand soin.
Sous le nom de
« Commission
centrale de la Presse », nous organiserons des
meetings littéraires où nos
agents, inaperçus, donneront le mot d’ordre et le
mot de passe. En discutant et
en contredisant notre politique, toujours superficiellement, bien
entendu, sans
toucher effectivement à aucune de ses parties essentielles,
nos organes
mèneront des débats simulés avec les
journaux officiels, afin de nous donner un
motif de définir nos plans avec plus d’exactitude
que nous ne le pouvions faire
dans nos programmes préliminaires. Mais ceci uniquement
lorsqu’il y aura profit
pour nous. Cette opposition de la presse nous servira
également à faire croire
au peuple que la liberté de la parole existe encore. A nos
agents, elle donnera
l’opportunité de montrer que nos adversaires
portent contre nous des
accusations dénuées de sens, puisqu’ils
seront incapables de découvrir une base
réelle pour réfuter notre politique.
De telles
mesures, échappant à
l’attention publique, seront les plus sûrs moyens
de guider l’esprit du peuple
et d’inspirer confiance en notre gouvernement.
Grâce
à ces mesures, nous pourrons
exciter ou calmer l’esprit public sur les questions
politiques, lorsque cela
nous deviendra nécessaire ; nous pourrons le
persuader ou le dérouter en
imprimant de vraies ou de fausses nouvelles, des
événements exacts ou
contradictoires, suivant la convenance de nos desseins. Les
informations que
nous publierons dépendront de la disposition actuelle du
peuple à accepter
telle sorte de nouvelles, et nous examinerons toujours soigneusement le
terrain
avant d’y mettre le pied.
Les
restrictions que nous
imposerons - comme je l’ai dit - aux publications
privées nous permettront de
rendre certaine la défaite de nos ennemis, parce
qu’ils n’auront aucun organe
de presse à leur disposition au moyen duquel ils pourraient
donner libre cours
à leurs opinions. Nous n’aurons même pas
à faire une réfutation totale de leurs
affirmations.
Les ballons
d’essai que nous
lancerons dans le troisième rang de notre presse seront,
s’il est nécessaire,
réfutés par nous d’une
manière semi-officielle.
La
franc-maçonnerie et la presse
Déjà
il existe dans le journalisme
français un système d’entente
maçonnique pour donner les mots d’ordre. Tous les
organes de la presse sont liés par des secrets
professionnels mutuels, à la
manière des anciens augures. Aucun de ses membres ne
dévoilera sa connaissance
du secret, si l’ordre n’a pas
été donné de le rendre public. Pas un
seul
éditeur n’aura le courage de trahir le secret qui
lui a été confié, car nul
n’est admis dans le monde littéraire
s’il ne porte la marque de quelque acte
ténébreux dans son passé. Au moindre
signe d’insoumission, la tache serait
aussitôt révélée. Tant que
ces marques restent connues du petit nombre
seulement, le prestige du journaliste attire l’opinion
publique à travers le
pays tout entier. Le peuple le suit et l’admire.
Les
provinces
Nos plans
doivent principalement
s’étendre à la province. Il nous est
indispensable d’y créer des idées et
des
opinions telles qu’à un moment donné
nous les puissions lancer contre la capitale,
en les présentant comme les vues neutres des provinces.
Évidemment,
la source et l’origine
de ces idées ne seraient pas changées - elles
seraient nôtres.
Il est pour
nous de toute nécessité
qu’avant notre prise de possession du pouvoir les grandes
villes soient,
pendant quelque temps, sous l’influence de
l’opinion des provinces,
c’est-à-dire qu’elles connaissent
l’opinion de la majorité, opinion par nous
préparée. Il nous est nécessaire que
les capitales, au moment critique et
psychologique, n’aient pas le temps de discuter un fait
accompli, mais qu’elles
l’acceptent simplement parce qu’il a
été approuvé par une
majorité dans les
provinces.
Un
régime infaillible
Lorsque nous
arriverons à la
période du nouveau régime -
c’est-à-dire pendant la période
transitoire qui
précédera notre souveraineté -, nous
ne permettrons à la presse de publier
aucun compte rendu d’affaires criminelles ; il faut
que le peuple pense
que le nouveau régime est si satisfaisant que le crime
même n’existe plus.
Là
où le crime sera commis, il ne
devra être connu que de la victime et de ceux qui, par
hasard, en auront été
les témoins, mais de ceux-là seuls.
TREIZIÈME
PROTOCOLE
Nos
serviteurs
Le besoin du
pain quotidien
obligera les Gentils à tenir leurs langues et à
rester nos humbles serviteurs.
Ceux des Gentils que nous pourrions occuper dans notre presse
discuteront, sous
nos ordres, les faits que nous ne jugerions pas à propos de
discuter dans notre
gazette officielle. Et, tandis que tous les genres de discussion et de
débats auront
lieu de la sorte, nous ferons passer les lois dont nous aurons besoin,
puis
nous les présenterons au public comme un fait accompli.
Nul
n’osera demander que ce qui a
été décidé soit
abrogé, tout spécialement parce que nous aurons
tout coloré de
notre intention d’aider au progrès. Alors, la
presse détournera l’attention du
public par de nouvelles propositions. Vous savez vous-mêmes
que nous avons
toujours appris au peuple à rechercher de nouvelles
émotions.
L’opinion
publique
Des aventuriers
politiques, sans
cervelle, précipiteront la discussion de nouveaux
problèmes, semblables à ceux
qui, même de nos jours, ignorent ce dont ils parlent. Les
problèmes politiques
ne sont pas destinés à être connus du
commun des mortels ; ils ne peuvent
être compris, comme je l’ai dit plus haut, que des
gouvernements qui ont,
depuis des siècles, dirigé les affaires. De tout
ceci, vous pouvez conclure que
nous n’en déférerons à
l’opinion publique que pour faciliter le travail de
notre machinerie. Vous pouvez également remarquer que nous
cherchons
l’approbation sur les diverses questions non par des actes,
mais par des
paroles. Nous affirmons continuellement que, dans toute la mesure
possible,
nous sommes guidés par l’espoir et la certitude de
servir le bien public.
Commerce
et industrie
Afin de
détourner les gens agités
des questions politiques, nous leur fournirons de nouveaux
problèmes,
concernant le commerce et l’industrie, par exemple.
Qu’ils s’excitent sur ces
questions tant qu’ils voudront. Les masses ne consentent
à s’abstenir et à se
détacher de ce qu’elles croient être
l’action politique que si nous leur
procurons de nouveaux amusements : le commerce, par exemple,
que nous
essayons de leur faire passer comme question politique.
Nous-mêmes avons amené
les masses à prendre part à la politique pour
nous assurer leur appui dans
notre campagne contre les gouvernements des Gentils.
Distraire
pour mieux tromper
Pour les
empêcher de se découvrir
une nouvelle ligne de conduite en politique, nous les distrairons
également par
toutes sortes de divertissements : jeux, passe-temps,
passions, maisons
publiques.
Nous allons
bientôt lancer des
annonces dans les journaux, invitant le peuple à prendre
part à des concours de
tout genre : artistiques, sportifs, etc. Ces nouveaux
divertissements
distrairont définitivement l’esprit public des
questions qui pourraient nous
mettre en conflit avec la populace. Comme le peuple perdra
graduellement le don
de penser par lui-même, il hurlera avec nous, pour cette
raison bien simple que
nous serons les seuls membres de la société
à même d’avancer des idées
nouvelles ; ces voies inconnues seront ouvertes à
la pensée par des
intermédiaires qu’on ne pourra
soupçonner être des nôtres.
Crédulité
des Goïm
Le
rôle des idéalistes libéraux
sera définitivement terminé quand notre
gouvernement sera reconnu. Jusque-là,
ils nous rendront grand service, et c’est pourquoi nous
essayerons d’incliner
l’esprit public vers toutes sortes de théories
fantastiques qui pourraient être
avancées ou libérales. C’est nous qui
avons, avec un succès complet, tourné les
têtes sans cervelle des Gentils vers le socialisme, par nos
théories
progressistes ; on ne trouverait pas parmi les Gentils un seul
homme
capable de s’apercevoir que, hors les cas où il
s’agit de découvertes matérielles
ou scientifiques, il y a toujours derrière le mot
« progrès » un
leurre quelconque. Car il n’existe qu’un seul
enseignement vrai dans lequel le
« progrès »
n’a point de place. Le progrès, comme toute
idée fausse,
sert à cacher la vérité pour que
personne ne la sache que nous, le Peuple élu
de Dieu, pour en être le gardien.
Le
monde aux mains des Juifs
Lorsque nous
aurons le pouvoir, nos
orateurs discuteront les grands problèmes qui ont
bouleversé l’humanité que
nous amènerons, enfin, sous notre joug béni.
Qui se doutera
alors que tous ces
problèmes furent lancés à notre
instigation, pour servir un plan politique que
nul n’aura saisi durant tant de siècles ?
QUATORZIÈME
PROTOCOLE
La
religion juive seule tolérée
Quand nous
serons les maîtres de la
terre, nous ne tolérerons aucune religion que la
nôtre, c’est-à-dire une
religion n’admettant qu’un seul Dieu à
qui notre destin est lié par l’élection
qu’il fit de nous, et par qui est également
déterminé le destin du monde.
Il faut, pour
cette raison, que
nous abolissions toutes les professions de foi. Si,
momentanément, le résultat
obtenu est de faire des athées, notre but n’en
sera pas contrarié, mais cela
servira d’exemple aux générations
futures qui écouteront notre enseignement sur
la religion de Moïse, religion dont la doctrine ferme et bien
réfléchie nous
imposa le devoir de mettre toutes les nations sous nos pieds.
En agissant
ainsi, nous insisterons
également sur les vérités mystiques de
l’enseignement mosaïque, desquelles
dépend, dirons-nous, toute valeur éducative.
La
paix dans l’esclavage
Puis, nous
publierons, en toute
occasion, des articles dans lesquels nous comparerons notre avantageuse
autorité à celle du passé.
L’état de bénédiction et de
paix qui existera alors,
bien qu’il sera le fruit de longs siècles de
perturbation, mettra encore en
relief le bienfait de notre nouveau gouvernement. Nous exposerons, sous
les
couleurs les plus vives, les erreurs commises par les Gentils dans leur
administration. Nous soulèverons un tel
dégoût pour l’ancien régime
que les
nations préféreront la paix dans
l’esclavage aux droits que lui donnerait la
liberté si haut exaltée, mais qui les a si
cruellement torturés, qui a épuisé
les sources de l’existence humaine et vers lesquels poussait
seule, à vrai
dire, une troupe d’aventuriers qui ne savaient pas ce
qu’ils faisaient.
Les inutiles
changements de
gouvernement auxquels nous aurons poussé les Gentils, pour
ruiner leur édifice
gouvernemental, auront tellement fatigué les peuples,
qu’ils préféreront tout
endurer de nous dans la crainte d’avoir à
souffrir, de nouveau, les tourments
et les malheurs qu’ils auront subis. Nous attirerons une
attention spéciale sur
les erreurs historiques des gouvernements des Gentils, erreurs qui les
conduisirent à martyriser l’humanité
durant tant de siècles, parce qu’ils
n’entendaient rien à ce qui concerne le vrai
bonheur de la vie humaine, étant
constamment à la recherche de plans fantastiques de
bien-être social. Car les
Gentils ne se sont pas aperçus que leurs plans, au lieu
d’améliorer les
rapports des hommes entre eux, n’ont servi
qu’à les rendre de plus en plus
mauvais. Cependant, ces rapports mutuels sont la base même de
l’existence
humaine. Toute la force de nos principes et des mesures que nous
prendrons pour
les appliquer consistera en ce que nous les interpréterons
en les mettant en
contraste lumineux avec le régime tombé des
anciennes conditions sociales.
Notre
religion et ses mystères
Nos philosophes
exposeront tous les
désavantages des religions des Gentils, mais personne ne
jugera jamais notre
religion de son vrai point de vue, parce que personne n’en
aura jamais une
connaissance complète, à part les
nôtres, qui ne se hasarderont, dans aucun
cas, à en dévoiler les mystères.
Littérature
malsaine et
littérature de l’avenir
Dans les pays
soi-disant
dirigeants, nous avons fait circuler une littérature
malsaine, ordurière et
dégoûtante. Nous continuerons à laisser
prévaloir cette littérature pendant un
court espace de temps, après
l’établissement de notre gouvernement, afin
qu’elle fasse ressortir d’une manière
plus frappante le contraste des
enseignements que nous donnerons du pinacle où nous serons
élevés. Nos savants,
instruits tout exprès pour diriger les Gentils, feront des
discours, tireront
des plans, ébaucheront des mots et écriront des
articles au moyen desquels nous
influencerons les esprits, les inclinant vers la science et les
idées qui nous
conviendront.
QUINZIÈME
PROTOCOLE
Organiser
la révolution mondiale
Quand nous
aurons obtenu le
pouvoir, par des coups d’État
préparés par nous, de façon
à ce qu’ils se
produisent simultanément dans tous les pays, et
aussitôt après que les
gouvernements respectifs de ces derniers auront
été officiellement proclamés
incapables de gouverner le peuple - il pourra
s’écouler un temps considérable,
tout un siècle peut-être - nous ferons tous nos
efforts pour empêcher les
conspirations de se tramer contre nous.
La
terreur n’épargnera pas les
sociétés secrètes
Pour atteindre
ce but, nous
emploierons l’impitoyable moyen des exécutions
contre tous ceux qui pourraient
prendre les armes contre l’établissement de notre
pouvoir.
L’institution
d’une nouvelle
société secrète quelconque tombera
aussi sous le coup de la peine de
mort ; quant aux sociétés
secrètes qui existent actuellement et qui nous
sont connues, celles qui servent et ont servi notre cause, nous les
dissoudrons
et enverrons leurs membres en exil au bout du monde.
Ce qui
attend les francs-maçons
non juifs
C’est
de cette manière que nous
agirons avec les francs-maçons Gentils qui pourraient en
savoir plus long qu’il
ne nous convient. Nous tiendrons dans une perpétuelle
crainte de l’exil tels
francs-maçons auxquels, pour une raison quelconque, nous
ferions miséricorde.
Nous ferons passer une loi qui condamnera tous les anciens membres des
sociétés
secrètes à être exilés
d’Europe, où sera le centre de notre gouvernement.
Les
décisions de notre gouvernement
seront irrévocables et nul n’aura le droit
d’en appeler.
Terreur
et autocratie
Pour mettre
sous la botte la
société des Gentils, dans laquelle nous avons si
profondément enraciné la
discorde et les dogmes de la religion protestante, des mesures
impitoyables
devront être introduites. De telles mesures montreront aux
nations que notre
puissance ne peut être bravée. Nous ne devons
tenir aucun compte des nombreuses
victimes qui devront être sacrifiées afin
d’obtenir la prospérité future.
Obtenir la
prospérité, même au
moyen de nombreux sacrifices, est le devoir d’un gouvernement
qui comprend que
les conditions de son existence ne consistent pas seulement dans les
privilèges
dont il jouit, mais aussi dans la pratique de son devoir.
Fortifier le
prestige de son
pouvoir est la condition principale de sa stabilité, et ce
prestige ne peut
s’obtenir que par une puissance majestueuse et
inébranlable qui se montrerait
inviolable et entourée d’un pouvoir mystique, par
exemple, le pouvoir décrété
par Dieu.
Telle fut,
jusqu’à nos jours,
l’autocratie russe, notre seule ennemie dangereuse, si nous
ne comptons pas le
Saint-Siège. Rappelez-vous le temps où
l’Italie était inondée de
sang ;
elle ne toucha pas un cheveu de la tête de Sylla, bien que ce
fût lui qui fit
couler son sang.
Grâce
à sa force de caractère,
Sylla devint un dieu aux yeux du peuple, et son audacieux retour en
Italie le
rendit inviolable. La populace ne touchera pas celui qui
l’hypnotise par son
courage et sa force d’âme.
De
l’utilisé des Loges
Tant que nous
n’aurons pas atteint
le pouvoir, nous tâcherons de créer et de
multiplier les Loges de francs-maçons
dans toutes les parties du monde. Nous attirerons dans ces Loges tous
ceux qui
peuvent revêtir la mentalité publique ou qui en
sont déjà revêtus, car ces
Loges seront les principaux lieux où nous recueillerons nos
renseignements en
même temps qu’elles seront des centres de
propagande.
La
direction des Loges aux mains
des Juifs
Nous
centraliserons toutes ces
Loges sous une direction unique, connue de nous seuls et
constituée par nos
Sages. Ces Loges auront également leurs propres
représentants, afin de masquer
les véritables dirigeants. Et ces dirigeants auront seuls le
droit de désigner
les orateurs et de tracer l’ordre du jour. Dans ces Loges,
nous resserrerons
les liens de toutes les classes socialistes et
révolutionnaires de la société.
Les plans politiques les plus secrets nous seront connus, et,
dès qu’ils seront
formés, nous en dirigerons l’exécution.
L’espionnage,
arme juive
Presque tous
les agents de la
police internationale et secrète seront des membres de nos
Loges.
Les services de
la police sont
d’une extrême importance pour nous, car ils peuvent
masquer nos entreprises,
inventer des explications plausibles du mécontentement des
masses, aussi bien
que punir ceux qui refusent de se soumettre.
Les
Juifs, seuls maîtres des
sociétés secrètes
La plupart de
ceux qui entrent dans
les sociétés secrètes sont des
aventuriers qui, pour une raison ou pour une
autre, veulent se frayer un chemin dans la vie et qui ne sont point
d’esprit
sérieux.
Avec de tels
hommes, il nous sera
facile de poursuivre notre but et nous leur ferons mettre notre machine
en mouvement.
Si le monde
entier en est
bouleversé, c’est qu’il nous
était nécessaire de le bouleverser ainsi, afin de
détruire sa trop grande solidité. Si, au milieu
de ce bouleversement, éclatent
des conspirations, cela voudra dire que l’un de nos plus
fidèles agents est à
la tête desdites conspirations. Il est bien naturel que nous
soyons le seul
peuple à diriger les entreprises maçonniques.
Nous sommes le seul peuple qui
sache les conduire. Nous connaissons le but final de toute action,
tandis que
les Gentils ignorent la plupart des choses concernant la
maçonnerie et ne
peuvent même pas voir les résultats
immédiats de ce qu’ils font.
Généralement,
ils ne pensent qu’aux avantages immédiats du
moment et sont contents si leur
orgueil est satisfait par l’accomplissement de leurs
intentions, et ils ne
perçoivent pas que l’idée originale ne
leur revient pas, mais fut inspirée par
nous.
L’arrivisme
des Goïm
Les Gentils
fréquentent les Loges
maçonniques par pure curiosité, ou dans
l’espoir de recevoir leur part des avantages
qu’elles procurent ; et quelques-uns
d’entre eux, afin de pouvoir discuter
leurs idées idiotes devant un auditoire. Les Gentils sont
à l’affût des
émotions que donnent le succès et les
applaudissements ; nous les leur
distribuons sans compter. C’est pourquoi nous les laissons
remporter leurs
succès et tournons à notre avantage les hommes
possédés par la vanité et qui
s’assimilent inconsciemment nos idées, convaincus
de leur propre infaillibilité
et persuadés qu’eux seuls ont des idées
et ne sont pas soumis à l’influence
d’autrui.
Vous ne vous
doutez pas combien il
est facile d’amener le plus intelligent des Gentils
à un degré ridicule de
naïveté, en flattant sa vanité, et,
d’autre part, combien il est facile de le
décourager par le plus petit échec, ou simplement
en cessant de
l’applaudir ; on le réduit ainsi
à un état de sujétion servile par la
perspective de quelque nouveau succès. Autant les
nôtres méprisent le succès et
sont seulement anxieux de voir leurs plans réussir, autant
les Gentils aiment
le succès et, pour son amour, sont prêts
à lui sacrifier la réussite de tous
leurs plans. Ce trait caractéristique des Gentils nous
permet de faire aisément
d’eux ce que nous voulons. Ceux qui paraissent être
des tigres sont aussi
stupides que des moutons et leurs têtes sont pleines de vide.
Nous les
laisserons donc
chevaucher, dans leurs rêves, sur le coursier des vains
espoirs de détruire
l’individualité humaine par des idées
symboliques de collectivisme.
Ineptie
du collectivisme
Ils
n’ont pas encore compris et ne
comprendront jamais que ce rêve fou est contraire
à la loi fondamentale de la
nature, qui, depuis le commencement du monde, créa les
êtres différents les uns
des autres, afin de donner à chacun son
individualité.
Le fait que
nous avons été capables
d’amener les Gentils à une idée aussi
erronée ne prouve-t-il pas, avec une
clarté frappante, quelle conception étroite, en
comparaison de la nôtre, ils se
font de la vie humaine ? Là réside notre
plus grand espoir de succès.
Massacres
pour la cause
Combien
clairvoyants étaient nos
anciens Sages lorsqu’ils nous disaient que, pour atteindre un
but réellement
grand, nous ne devions pas nous arrêter devant les moyens, ni
compter le nombre
des victimes devant être sacrifiées à
la réalisation de la cause ! Nous n’avons
jamais compté les victimes de la race de ces brutes de
Gentils, et, bien que
nous ayons dû sacrifier un assez grand nombre des
nôtres, nous avons déjà
donné
à notre peuple une situation dans le monde telle
qu’il ne l’eût jamais
rêvée.
Un nombre relativement restreint de victimes de notre
côté a sauvé notre nation
de la destruction.
Les
francs-maçons doivent payer
Tout homme doit
inévitablement
finir par la mort. Il vaut mieux hâter cette fin pour ceux
qui entravent le
progrès de notre cause, plutôt que pour ceux qui
la font avancer. Nous mettons
à mort les francs-maçons de telle
manière que nul, en dehors de la Fraternité,
n’en peut avoir le moindre soupçon. Les victimes
elles-mêmes ne peuvent s’en
douter à l’avance. Toutes meurent, quand il est
nécessaire, d’une mort
apparemment naturelle. Connaissant ces faits, la Fraternité
n’ose protester
contre ces exécutions.
Par ces moyens,
nous avons coupé à
sa racine même toute protestation contre nos ordres pour
autant que les
francs-maçons eux-mêmes sont en jeu. Nous
prêchons le libéralisme aux Gentils,
mais, d’autre part, nous tenons notre propre nation dans une
entière sujétion.
La
vérité sur les lois et la
puissance des Gentils
Sous notre
influence, les lois des
Gentils furent obéies aussi peu que possible. Le prestige de
leurs lois a été
miné par nos idées libérales que nous
avons introduites parmi eux. Les
questions les plus importantes, aussi bien politiques que morales, sont
résolues, par les Cours de Justice, de la manière
que nous leur prescrivons. L’administrateur
de la Justice des Gentils envisage ces questions à la
lumière qu’il nous plaît
de les lui présenter. Nous y parviendrons grâce
à nos agents et à des hommes
avec lesquels nous paraissons n’avoir aucune
relation : opinions de la
presse et autres moyens ; même des
sénateurs, et d’autres personnages
officiels, suivent aveuglément nos avis.
Le cerveau du
Gentil, étant d’un
caractère purement bestial, est incapable
d’analyser et d’observer quoi que ce
soit, et, plus encore, de prévoir les
conséquences que peut avoir un cas
présenté sous un certain jour.
Notre
mission
C’est,
précisément, dans cette
différence de mentalité entre les Gentils et
nous-mêmes que nous pouvons
aisément voir le signe de notre élection par Dieu
et de notre nature
surhumaine ; il nous suffit de la comparer au cerveau
instinctivement
bestial des Gentils. Ils ne font que voir les faits, mais ne les
prévoient pas,
et sont incapables d’inventer quoi que ce soit, à
l’exception, peut-être, de
choses matérielles. De tout cela, il ressort clairement que
la nature elle-même
nous a destinés à conduire et à
gouverner le monde.
Nos
lois seront courtes et
claires
Quand
l’heure viendra pour nous de
gouverner ouvertement, le moment sera venu aussi de montrer la douceur
de notre
régime et d’amender toutes les lois. Nos lois
seront brèves et concises, ne
demandant aucune interprétation ; tout le monde
pourra les connaître dans
leurs moindres détails.
Obéissance
absolue
Leur trait
essentiel sera
d’exiger
l’obéissance absolue à
l’autorité, et
ce respect de l’autorité sera porté
à ses
limites extrêmes. Alors cessera tout abus de pouvoir.
Châtiments
impitoyables contre
les abus de pouvoir
Chacun sera
responsable devant
l’unique pouvoir suprême, nommément
celui du souverain.
L’abus
de pouvoir, de la part de
qui que ce soit, exception faite pour le souverain, sera si
sévèrement puni
qu’on perdra l’envie d’essayer sa force
à cet égard.
Nous
surveillerons attentivement
chacune des décisions prises par notre Corps administratif,
d’où dépendra le
travail de la machine départementale, parce que si
l’administration se relâche
le désordre surgira partout. Pas un seul acte
illégal, pas un seul abus de
pouvoir ne restera impuni.
Tous les actes
de dissimulation ou
de négligence volontaire de la part des agents de
l’administration
disparaîtront dès qu’on aura vu les
premiers exemples de châtiment.
Le prestige de
notre puissance
exigera que des châtiments convenables soient
infligés, c’est-à-dire qu’ils
soient durs, même dans le cas de la plus insignifiante
atteinte portée à ce
prestige, en vue d’un gain personnel. L’homme qui,
par une peine même trop
sévère, expie son crime sera comme le soldat
mourant sur le champ de bataille
de l’administration pour la cause de
l’autorité, des principes et de la
loi ; cause qui n’admet aucune déviation
de la voie commune en faveur
d’intérêts personnels, même
pour ceux qui conduisent le char de l’État. Ainsi,
nos juges sauront que, en essayant de montrer leur indulgence, ils
violent la
loi de la justice faite pour imposer un châtiment exemplaire,
en raison des
fautes commises, et non pour permettre au juge de montrer sa
clémence. Cette
heureuse qualité ne devra s’exercer que dans la
vie privée et non dans
l’exercice officiel des fonctions de juge, sans quoi la
portée éducatrice de la
vie politique perd toute son efficacité.
S’assurer
la docilité des juges
Les magistrats,
à cinquante-cinq
ans, cesseront toutes fonctions pour les raisons suivantes :
1°
Parce que des hommes âgés
s’attachent plus fortement à des idées
préconçues et sont moins capables
d’obéir à des ordres nouveaux ;
2°
Parce qu’une telle mesure nous
permettra d’opérer de fréquents
changements dans la magistrature qui, ainsi,
sera docilement soumise à toute pression de notre part. Tout
homme désirant
conserver son poste devra, pour se l’assurer, nous
obéir aveuglément.
Pas de
juges et de
fonctionnaires libéraux
En
général, nos juges seront
choisis parmi ceux qui comprennent que leur devoir est de punir et
d’appliquer
les lois et non de s’attarder à des
rêves de libéralisme qui pourraient porter
atteinte à notre plan d’éducation,
comme c’est le cas pour les juges Gentils
actuels. Notre système de renouveler les magistrats nous
aidera, en outre, à
détruire toutes les combinaisons qu’ils pourraient
former entre eux ;
aussi travailleront-ils uniquement dans
l’intérêt du gouvernement dont leur
sort dépendra. La génération future
des juges sera formée de manière à
empêcher, instinctivement, toute action qui pourrait entamer
les relations
existantes de nos sujets entre eux.
Actuellement,
les juges des Gentils
sont indulgents pour tous les genres de crimes, car ils ne se font pas
une idée
exacte de leur devoir, pour cette simple raison que les gouvernants,
lorsqu’ils
nomment les juges, ne leur inculquent pas cette idée.
Les gouvernants
des Gentils,
lorsqu’ils nomment leurs sujets à des postes
élevés, ne se soucient pas de leur
en expliquer l’importance et de leur faire comprendre dans
quel but les postes
en question ont été
créés ; ils agissent comme les animaux
lorsque ceux-ci
envoient leurs petits à la recherche d’une proie.
Ainsi les gouvernements des
Gentils sont ruinés par leurs propres serviteurs. Nous
tirerons une morale de
plus des résultats du système adopté
par les Gentils ; elle nous servira à
édifier notre gouvernement.
Nous
déracinerons toute tendance
libérale de chacune des institutions de propagande
importantes dans notre
gouvernement, institutions dont peut dépendre la formation
de tous ceux qui
seront nos sujets. Ces postes importants seront exclusivement
réservés à ceux qui
furent spécialement formés par nous pour
l’administration.
Tout
l’or du monde entre nos
mains
Observera-t-on
que de retraiter
prématurément nos fonctionnaires serait trop
dispendieux pour notre
gouvernement, je répondrai alors que, tout
d’abord, nous essayerons de
découvrir pour de tels fonctionnaires une occupation
privée propre à compenser
pour eux la perte de leur emploi, ou que, d’ailleurs, notre
gouvernement étant
alors en possession de tout l’argent du monde, les
dépenses ne seront pas à
considérer.
Notre
autocratie sera logique dans
tous ses actes ; aussi toute décision prise par le
bon plaisir de notre
gouvernement sera toujours traitée avec respect et
obéie sans condition.
Despotisme
absolu
Nous ne
tiendrons aucun compte des
murmures et des mécontentements, et nous punirons tout
indice de mauvaise
humeur si sévèrement, que chacun tirera de
là un exemple applicable à soi-même.
Suppression
du droit d’appel
Nous
supprimerons le droit d’appel
et le réserverons à notre seul usage, parce que
nous ne devons pas laisser se
développer parmi le peuple l’idée que
nos juges sont capables de se tromper
dans leurs décisions.
Au cas
où un jugement exigerait la
révision, nous déposerions
immédiatement le juge en question, et le
châtierions
publiquement, afin qu’une telle erreur ne se
reproduisît pas.
Je
répète ce que j’ai
déjà
dit : l’un de nos principes les plus importants sera
de surveiller nos
fonctionnaires administratifs, et ceci dans le but exprès de
satisfaire la
nation, parce qu’elle peut, de plein droit, exiger
qu’un gouvernement ait de
bons fonctionnaires.
Sous
des apparences patriarcales
Notre
gouvernement aura l’apparence
d’une mission patriarcale dévolue à la
personne de notre souverain. Notre
nation et nos sujets le regarderont comme un père qui prend
soin de satisfaire
tous leurs besoins, de surveiller tous leurs actes et de
régler les relations
de ses sujets les uns avec les autres, aussi bien que leurs relations
avec le
gouvernement.
Le roi
juif du monde
Ainsi le
sentiment de respect
envers le souverain pénétrera si
profondément dans la nation qu’elle ne pourra
plus se passer de sa sollicitude et de sa direction. Elle ne pourra
vivre en
paix sans lui et, finalement, le reconnaître comme son
maître absolu.
Le peuple aura
pour lui un
sentiment de respect si profond qu’il sera proche de
l’adoration, spécialement
lorsqu’il se convaincra que ses fonctionnaires
exécutent aveuglément ses ordres
et que, seul, il règne sur eux. Ils se réjouiront
de nous voir organiser leurs
vies comme si nous étions des parents désireux
d’inculquer à leurs enfants un
vif sentiment du devoir et de l’obéissance.
Sacrifier
les individus
En ce qui
concerne notre politique
secrète, toutes les nations sont des enfants comme le sont
leurs gouvernements.
Ainsi que vous pouvez le voir vous-mêmes, je fonde notre
despotisme sur le
Droit et le Devoir. Le droit du gouvernement d’exiger que le
peuple remplisse
son devoir est, en lui-même, une obligation du souverain qui
est le père de ses
sujets. Le droit de la force lui est accordé, afin
qu’il conduise l’humanité
dans la direction voulue par les lois de la nature,
c’est-à-dire vers
l’obéissance.
Toute
créature en ce monde est en
sujétion, soumise tantôt à un homme,
tantôt aux circonstances, tantôt à sa
propre nature, en tous les cas à quelque chose de plus
puissant qu’elle-même.
Soyons donc les plus puissants dans
l’intérêt de la cause commune.
Nous devons,
sans hésitation,
sacrifier les individus qui auraient violé l’ordre
existant, parce qu’un
châtiment exemplaire est la solution du grand
problème de l’éducation.
Notre
roi, patriarche du monde
Le jour
où le roi d’Israël posera
sur sa tête sacrée la couronne que lui offrira
l’Europe entière, il deviendra
le Patriarche du monde.
Le nombre des
victimes qui devront
être sacrifiées par notre roi
n’excédera jamais le nombre de celles qui ont
été
immolées par les souverains Gentils dans leur poursuite de
la grandeur et dans
leurs rivalités.
Notre souverain
sera en
communication constante avec le peuple ; il lui adressera, du
haut des
tribunes, des discours qui seront immédiatement transmis au
monde entier.
SEIZIÈME
PROTOCOLE
L’enseignement
En vue de
détruire toute espèce
d’entreprise collective autre que la nôtre, nous
annihilerons toute œuvre
collective dès sa naissance ; en d’autres
termes, nous transformerons les
universités et les reconstruirons sur de nouveaux plans.
Les chefs et
les professeurs des
universités seront spécialement
préparés au moyen de programmes
d’action
perfectionnés et secrets, dont ils seront instruits et ne
pourront s’écarter sans
châtiment. Ils seront désignés avec
soin et dépendront entièrement du
gouvernement. De notre programme, nous exclurons tout
l’enseignement de la loi
civile, comme celui de tout autre sujet politique. A un petit nombre
d’hommes,
choisis parmi les initiés pour leurs capacités
évidentes, seront dévoilées ces
sciences. Les universités n’auront pas le droit de
lancer dans le monde des
blancs-becs regardant les nouvelles réformes
constitutionnelles comme si elles
étaient des comédies ou des tragédies,
ou se préoccupant de la question
politique que leurs pères eux-mêmes ne comprennent
pas.
Une mauvaise
connaissance de la
politique pour une foule de gens est la source
d’idées utopiques, et en fait de
mauvais citoyens. Vous pouvez vous en rendre compte
vous-mêmes d’après le
système d’éducation des Gentils. Nous y
avions introduit tous ces principes
afin de pouvoir, avec succès, détruire leur
structure sociale, ainsi que nous y
sommes parvenus. Lorsque nous serons au pouvoir, nous supprimerons des
programmes d’éducation tous les sujets qui
pourraient troubler le cerveau de la
jeunesse ; nous en ferons des enfants
désobéissants, aimant leur maître et
reconnaissant dans sa personne le pilier principal de la paix et du
bien
public.
Aux classiques
et à l’étude de
l’histoire ancienne, qui contiennent plus de mauvais exemples
que de bons, nous
substituerons l’étude des problèmes de
l’avenir. Nous effacerons de la mémoire
humaine le passé qui pourrait nous être
défavorable, ne laissant subsister que
les faits où s’affirment indubitablement les
erreurs des gouvernements Gentils.
Les sujets traitant des questions de la vie pratique, de
l’organisation sociale
et des relations des hommes entre eux, comme aussi des
conférences contre les
exemples mauvais et égoïstes, qui sont corrupteurs
et font du mal, et d’autres
questions semblables où le raisonnement
n’intervient pas, seront au premier
plan de notre système d’éducation. Ces
programmes seront spécialement tracés
pour les classes et les castes différentes, dont
l’éducation sera tenue
strictement séparée.
Il est de la
plus haute importance
d’insister sur ce système spécial.
Des
écoles pour chaque caste
Chaque classe
ou caste sera
instruite séparément, suivant sa situation
particulière et son travail. Un
génie a toujours su et saura toujours comment
pénétrer dans une caste plus
élevée, mais à part ce cas tout
à fait exceptionnel, il n’est pas utile de
mélanger l’éducation des
différentes castes et d’admettre à des
rangs
supérieurs des hommes qui prendraient la place de ceux qui
sont nés pour les
occuper. Vous savez vous-mêmes combien il fut
désastreux pour les Gentils
d’émettre l’idée absolument
idiote que nulle différence ne doit être faite
envers les classes sociales.
L’école
au service de notre
souverain
Afin que le
souverain s’assure une
place solide dans le cœur de ses sujets, il est
nécessaire que, durant son
règne, on enseigne à la nation, aussi bien dans
les écoles que dans les lieux
publics, l’importance de son activité et les
bonnes intentions de ses
entreprises.
Plus
de liberté d’enseignement
Nous abolirons
toute espèce
d’éducation privée. Les jours de
congé, les étudiants et leurs parents auront
le droit de se réunir dans leurs collèges, comme
si ceux-ci étaient des clubs.
A ces réunions, les professeurs prononceront des discours,
qui passeront pour
des conférences libres, sur des sujets tels que les rapports
des hommes entre
eux, les lois et les malentendus qui sont
généralement le résultat
d’une fausse
conception de la situation sociale des hommes, et, finalement, ils
exposeront
les nouvelles théories philosophiques qui n’ont
pas encore été
révélées au
monde.
Nos
théories seront des dogmes
de foi
De ces
théories, nous ferons des
dogmes de foi, nous en servant comme d’un marche-pied pour
notre foi.
Quand
j’aurai fini de vous exposer
tout mon programme et quand nous aurons discuté tous nos
plans pour le présent
et pour l’avenir, je vous lirai le plan de cette nouvelle
doctrine
philosophique.
Liberté
de pensée
Nous savons,
par l’expérience de
plusieurs siècles, que les hommes vivent et sont
guidés par des idées, et
qu’ils sont influencés par ces idées
grâce à
l’éducation ; celle-ci peut
leur être donnée à tout âge
avec le même résultat, mais naturellement, par des
moyens différents.
Par une
éducation systématique,
nous nous chargerons de faire disparaître tout ce qui
pourrait rester de cette
indépendance de la pensée, dont nous nous sommes
si largement servis, depuis un
certain temps, pour aboutir à nos fins.
L’enseignement
intuitif
Nous avons
déjà établi un plan pour
subjuguer les esprits, au moyen de l’enseignement intuitif
(l’enseignement par
les yeux), auquel on attribue la propriété de
rendre les Gentils incapables de
penser par eux-mêmes ; en sorte que, tels des
animaux obéissants, ils
attendent la démonstration d’une idée
avant de chercher à la saisir. L’un de
nos meilleurs agents, en France, est Bouroy [Les traductions allemande,
américaine et polonaise donnent :
Bourgeois.] ; il a déjà introduit
dans ce pays le nouveau système de
l’éducation intuitive.
DIX-SEPTIÈME
PROTOCOLE
Enchaîner
les avocats
La profession
de légiste rend ceux
qui l’exercent froids, cruels et
obstinés ; elle leur enlève tout
principe
et les oblige à voir la vie sous un aspect inhumain, mais
purement légal. Ils
ont pris l’habitude de considérer les
événements au seul point de vue de savoir
ce qu’il y a à gagner en les défendant,
au lieu de considérer quel serait
l’effet de cette défense sur le
bien-être général.
Un praticien ne
refuse jamais de
défendre un cas, quel qu’il soit. Il
s’efforcera d’obtenir l’acquittement,
à
n’importe quel prix, en s’attachant à de
petits détours de la jurisprudence,
pour démoraliser la Cour.
Nous limiterons
donc le champ
d’action de cette profession en mettant les avocats sur le
même pied que les
magistrats chargés de faire exécuter la loi. Les
avocats, comme les juges,
n’auront pas le droit d’interviewer leurs clients
et ne recevront leurs
dossiers que lorsque lesdits clients leur auront
été assignés par le
tribunal ; ils n’étudieront ces dossiers
que sur des rapports et des documents,
et ils ne défendront leurs clients
qu’après qu’ils auront
été examinés par le
tribunal, appuyant leur défense sur ce premier examen. Leurs
honoraires seront
fixes, sans égard au succès ou à
l’insuccès de leur défense. Ils
deviendront
ainsi de simples rapporteurs au service de la défense,
faisant contrepoids au
plaignant qui sera un rapporteur pour le compte de
l’accusation.
La
procédure légale se trouvera
ainsi considérablement abrégée. Par ce
moyen nous obtiendrons aussi une défense
honnête et impartiale, que ne guideront pas les
intérêts matériels, mais
l’intime conviction de l’avocat. Ceci aura encore
l’avantage d’empêcher tout
pot-de-vin ou corruption qui peuvent actuellement se glisser dans les
tribunaux
de quelques pays.
Le
clergé non juif
Nous avons pris
grand soin de
discréditer le clergé des Gentils aux yeux du
peuple, et nous avons ainsi
réussi à nuire à sa mission qui aurait
pu contrarier gravement nos desseins.
L’influence du clergé sur le peuple diminue chaque
jour.
La
liberté de conscience
Aujourd’hui,
la liberté religieuse
est reconnue partout, et nous ne sommes éloignés
que de quelques années du
temps où le christianisme s’effondrera de toutes
pièces. Il sera plus facile
encore d’en finir avec les autres religions, mais il est trop
tôt pour discuter
sur ce point.
Nous
réduirons le clergé et ses
enseignements à un rôle si infime, et nous
rendrons son influence si
antipathique au peuple, que ses enseignements auront un effet contraire
à celui
qu’ils avaient jadis.
Contre
le Vatican
Quand le moment
sera venu pour nous
de détruire complètement la Cour pontificale, une
main inconnue indiquant le
Vatican donnera le signal de l’assaut.
Lorsque, dans
sa fureur, le peuple
se jettera sur le Vatican, nous apparaîtrons comme des
protecteurs pour arrêter
l’effusion du sang. Par cet acte, nous
pénétrerons jusqu’au cœur
même de cette
Cour pontificale, d’où rien au monde ne pourra
nous chasser, jusqu’à ce que
nous ayons détruit la puissance du Pape.
Le roi
des Juifs, pape de
l’Église universelle
Le roi
d’Israël deviendra le vrai
Pape de l’univers, le Patriarche de
l’Église internationale.
Mais,
jusqu’à ce que nous ayons
réussi à faire la
rééducation de la jeunesse, au moyen de nouvelles
religions
transitoires, pour aboutir à la nôtre propre, nous
n’attaquerons pas
ouvertement les églises existantes, mais nous les
combattrons par la critique
qui a déjà répandu des dissensions
parmi elles et qui continuera à le faire.
Les
buts de la presse juive
D’une
manière générale, notre
presse dénoncera les gouvernements, les institutions des
Gentils, religieuses
ou autres, par toutes sortes d’articles peu scrupuleux,
écrits dans l’intention
de les discréditer à un point tel que, seule,
notre sage nation est capable
d’atteindre.
La
police
Notre
gouvernement ressemblera au
dieu hindou Vichnou. Chacune de nos cent mains détiendra un
ressort du
mécanisme social de l’État.
Nous saurons
tout sans avoir
recours à l’aide de la police officielle, que nous
avons tellement corrompue
pour nuire aux Gentils, qu’elle ne sert
qu’à empêcher le gouvernement de voir
les faits clairement. D’après notre programme, un
tiers de la population sera
amené à surveiller le reste, par pur sentiment du
devoir, et pour obéir au
principe du service volontaire rendu au gouvernement.
Il
n’y aura rien de déshonorant
alors d’être un espion ; au contraire, ce
sera regardé comme honorable.
D’autre part, les porteurs de fausses nouvelles seront
sévèrement punis, pour
empêcher l’abus du privilège de
l’espionnage.
Nous choisirons
nos agents dans les
hautes et dans les basses classes de la
société ; nous en prendrons parmi
les administrations, les éditeurs, les imprimeurs, les
libraires, les employés,
les ouvriers, les cochers, les valets de pied, etc. Cette force
policière
n’aura aucune puissance d’action
indépendante et n’aura le droit de prendre
aucune mesure de son propre chef ; par conséquent,
le devoir de cette
impuissante police consistera uniquement à servir de
témoin et à faire des
rapports. La vérification de ces rapports et de ces
arrestations éventuelles
sera l’affaire d’un groupe d’inspecteurs
de police responsables ; les
arrestations seront effectuées par des gendarmes et par la
police municipale.
Si un délit ou un crime politique ne sont pas
rapportés, celui qui aurait dû
les signaler sera puni pour avoir volontairement caché ce
crime ou ce délit, si
l’on peut prouver la dissimulation.
Le
Kahal
Nos
frères sont tenus d’agir de la
même manière, c’est-à-dire
devront, de leur propre initiative, dénoncer à
l’autorité compétente tous les apostats
et tous les faits qui seraient
contraires à notre loi. Dans notre gouvernement universel,
ce sera donc un
devoir, pour tous les sujets, de servir leur souverain en agissant
comme je
viens de le dire.
Pour
corrompre les institutions
des Gentils
Une
organisation comme la nôtre
déracinera tous les abus de pouvoir et tous les genres si
variés de vénalité et
de corruption ; elle détruira, en
réalité, toutes les idées dont nous
avons contaminé la vie des Gentils par nos
théories sur les droits surhumains.
Comment
pourrions-nous atteindre
notre but de créer le désordre dans les
institutions administratives des
Gentils sinon par de tels moyens ?
Parmi les plus
importants de ces
moyens de corrompre leurs institutions, il faut compter
l’emploi des agents qui
sont susceptibles, étant donné leur
activité destructive, de contaminer les
autres en leur révélant et leur
développant leurs tendances corrompues, comme
l’abus de pouvoir ou l’achat sans pudeur des
consciences.
DIX-HUITIÈME
PROTOCOLE
Mise
en vigueur du système
soviétique
Quand viendra
pour nous le moment
de prendre des mesures spéciales en mettant en vigueur le
système russe actuel
de l’ « Okhrana » (le
poison le plus dangereux qui puisse attaquer le
prestige de l’État), nous soulèverons,
grâce au concours de bons orateurs, des
désordres fictifs parmi le peuple, ou nous
l’exciterons à manifester un
mécontentement prolongé. Ces orateurs
rencontreront beaucoup de sympathies, et,
grâce à eux encore, on nous excusera de
perquisitionner chez les gens et de les
soumettre à certaines restrictions, employant pour cela les
serviteurs que nous
avons dans la police des Gentils.
Mesures
à prendre contre les
conspirateurs
Comme la
plupart des conspirateurs
le sont par amour de l’art, ou par celui de bavarder, nous
n’y toucherons pas,
jusqu’au moment où nous verrons qu’ils
sont prêts d’agir, et nous nous
bornerons à introduire parmi eux ce que nous appellerons un
élément de
délation. Il faut se rappeler qu’une puissance
perd de son prestige chaque fois
qu’elle découvre une conspiration publique
dirigée contre elle-même. Il y a
dans une telle révélation un aveu de faiblesse,
et, ce qui est plus dangereux
encore, l’aveu de ses propres erreurs. Il faut
qu’on sache que nous avons
détruit le prestige des Gentils régnants au moyen
d’un nombre considérable de
meurtres secrets préparés par nos agents, moutons
aveugles de notre bergerie,
qu’on persuade facilement de commettre un crime, si ce crime
revêt un caractère
politique.
Nous obligerons
les gouvernements à
convenir de leurs propres faiblesses en employant ouvertement des
mesures de
police spéciales, comme l’
« Okhrana », et nous
ébranlerons ainsi le
prestige de leur puissance.
Surveillance
du roi des Juifs
Notre souverain
sera protégé par
des gardes absolument secrètes, car jamais nous ne
permettrons qu’on puisse
penser qu’il est incapable de détruire
à lui tout seul une conspiration
quelconque ourdie contre lui et qui l’oblige à se
cacher. Si nous laissions
prévaloir une telle idée, comme elle
prévaut parmi les Gentils, nous
signerions, par le fait même, l’arrêt de
mort de notre souverain, ou du moins
celui de sa dynastie.
A
s’en tenir aux seules apparences,
notre chef n’emploiera sa puissance que dans
l’intérêt de ses sujets et jamais
pour son propre bien ou celui de sa dynastie.
En adoptant
scrupuleusement cette
mise en scène, ses sujets eux-mêmes honoreront et
protégeront son pouvoir
qu’ils vénéreront, sachant que le salut
de l’État est attaché à
l’existence
d’un tel pouvoir dont dépendra l’ordre
public.
Garder le roi
ouvertement serait
admettre la faiblesse de son pouvoir.
Notre chef sera
toujours au milieu
de son peuple ; on le verra entouré d’une
foule curieuse d’hommes et de
femmes qui occuperont toujours, comme par hasard, les rangs les plus
rapprochés
de lui et qui tiendront à distance la populace sans autre
but apparent que
celui de maintenir l’ordre pour l’amour de
l’ordre. Cette attitude apprendra
aux autres à savoir se posséder.
Lorsqu’un pétitionnaire essayera de se frayer
un passage à travers la foule pour présenter sa
demande, les gens des premiers
rangs prendront la pétition et la remettront au souverain,
en présence du
pétitionnaire. Chacun saura ainsi que toutes les
pétitions lui parviennent et
qu’il s’occupe lui-même de toutes les
affaires.
Un pouvoir
n’a de prestige que si
les sujets peuvent se dire entre eux : « Si
seulement le roi savait
cela ! » ou :
« Quand le roi le saura ».
Le
mystère qui entoure la personne
du souverain s’évanouit aussitôt
qu’on voit une garde de police autour de lui.
Devant une telle garde, un assassin n’a besoin que
d’un peu d’audace pour se
croire plus fort qu’elle ; il prend ainsi conscience
de sa force et n’a
plus qu’à guetter le moment favorable pour se
lancer contre le roi.
Nous ne
prêchons pas cette doctrine
aux Gentils, et vous pouvez voir vous-mêmes les
résultats qu’ils ont obtenus
avec les gardes officielles.
Un
simple soupçon doit suffire
Notre
gouvernement arrêtera ceux
qu’à tort ou à raison il
soupçonnera coupables de crimes politiques. Il serait
regrettable que, dans la crainte de commettre une erreur judiciaire, on
donnât
à de tels criminels l’occasion
d’échapper. Nous ne leur témoignerons,
certes,
aucune pitié. Il sera peut-être possible, dans
certains cas exceptionnels,
d’admettre des circonstances atténuantes,
lorsqu’il s’agira de crimes de droit
commun ; mais il n’y aura pas d’excuse
pour le crime politique,
c’est-à-dire pour des gens
mêlés à la politique que, seuls, les
gouvernants ont
le droit de comprendre. Et, à dire vrai, tous les souverains
ne sont pas aptes
à comprendre la vraie politique.
DIX-NEUVIÈME
PROTOCOLE
Pétitions
et propositions
Nous
interdirons aux individus de
se mêler de politique ; mais, d’autre
part, nous encouragerons toute
espèce de rapport ou de pétition concernant
l’amélioration de la vie sociale et
nationale, soumis à l’approbation du gouvernement.
Car, par ce moyen nous
serions tenus au courant des erreurs de notre gouvernement,
d’une part, et des
idéals de nos sujets, de l’autre. Aux demandes qui
seraient ainsi présentées,
nous répondrions, soit en les acceptant, soit en faisant
valoir contre elles un
argument frappant, pour bien prouver que leur réalisation
est impossible, parce
qu’elles reposent sur une mesquine conception des affaires.
Répression
des troubles et des
émeutes
On pourrait
comparer les effets de
la sédition à ceux que produisent, sur
l’éléphant, les aboiements
d’un roquet.
Si le gouvernement est bien organisé, non pas au point de
vue de sa police,
mais à un point de vue social, le chien aboie sans se rendre
compte de la force
de l’éléphant ; mais que
celui-ci montre une bonne fois sa force, et le
chien se taira sur l’heure et il agitera sa queue
dès qu’il apercevra
l’éléphant.
Déshonorer
les criminels
politiques
Pour enlever au
crime politique son
auréole de bravoure nous placerons ceux qui
l’auront commis au rang des autres
criminels ; ils iront de pair avec les voleurs, les assassins
et autres
malfaiteurs du même genre odieux. L’opinion
publique ne fera plus alors de
différence entre les crimes politiques et les crimes
vulgaires et les chargera
d’égal opprobre.
Nous avons fait
tous nos efforts
pour empêcher les Gentils d’adopter cette
méthode particulière de traiter les
crimes politiques. Nous avons employé pour cela la presse,
le public, la parole
et des manuels classiques d’histoire habilement
conçus. Nous avons inspiré
l’idée qu’un condamné pour
crime politique était un martyr, puisqu’il mourait
pour l’idée du bien commun. Une telle
réclame a multiplié le nombre des
libéraux et grossi les rangs de nos agents de milliers de
Gentils.
VINGTIÈME
PROTOCOLE
La
science financière et les
impôts
Je vais traiter
aujourd’hui de
notre programme financier que j’ai gardé pour la
fin de mon rapport parce que
c’est la question la plus difficile, celle qui sera la
dernière clause de nos
plans. Avant de discuter ce point, je veux vous rappeler ce que
j’ai déjà dit
plus haut, à savoir que toute notre politique repose sur ces
chiffres.
Quand nous
arriverons au pouvoir,
notre gouvernement autocratique évitera, dans son propre
intérêt, de faire
peser de trop lourds impôts sur le peuple et ne perdra jamais
de vue le rôle
qu’il doit jouer : celui de père
protecteur.
L’impôt
sur les fortunes
Mais, comme
l’organisation du
gouvernement absorbera des sommes d’argent
considérables, il est de toute
nécessité de se procurer les fonds indispensables
pour y subvenir. Il nous
faudra donc employer de grandes précautions en
élaborant cette question et voir
que la charge des impôts soit justement répartie.
Notre souverain
sera, grâce à une
fiction légale, propriétaire de tous les biens,
ce qui est facilement
réalisable. Il pourra lever les sommes
nécessaires pour régulariser la
circulation de l’argent dans le pays.
Dès
lors, le meilleur moyen de
faire face aux dépenses du gouvernement sera
l’établissement d’un impôt
progressif sur la propriété. Ainsi les
impôts seront couverts sans opprimer ni
ruiner le peuple, et la charge qui incombera à chacun sera
proportionnée à ce
qu’il possédera.
Il faudra que
les riches
comprennent qu’il est de leur devoir de céder au
gouvernement une part du
surplus de leurs richesses, puisque le gouvernement leur garantit la
possession
paisible du reste de leurs biens et leur donne le droit de
s’enrichir par des
moyens honnêtes. Je dis
« honnêtes » parce que
le contrôle de la
propriété rendra le vol impossible au point de
vue légal.
Comme cette
réforme sociale est la
principale garantie de la paix et qu’elle ne souffre aucun
délai, nous devons
la mettre au premier plan de notre programme.
Chaque fois que
les impôts ont pesé
sur les pauvres, la révolution s’en est suivie, au
grand préjudice du
gouvernement qui, en essayant de tirer de l’argent des
pauvres, risque fort de
n’en pas obtenir des riches.
L’impôt
sur le capital diminuera
l’accroissement de la fortune privée à
laquelle, jusqu’ici, nous avons, à
dessein, permis d’augmenter, pour qu’elle soit un
contrepoids au gouvernement
des Gentils et à leurs finances.
Un
impôt progressif, réparti
suivant la fortune de chacun, produira un revenu beaucoup plus
important que ne
le fait le système actuel de répartition
égale pour tous. Ce système nous est,
en ce moment, des plus favorables ; il engendre le
mécontentement parmi
les Gentils (Remarquer que cette conférence eut lieu en
1901.) (Note du texte.)
La puissance de
notre souverain
reposera principalement sur ce fait qu’il sera la garantie de
l’équilibre du
pouvoir et de la paix perpétuelle du monde. Pour obtenir une
telle paix, il est
naturel que les capitalistes cèdent une partie de leurs
revenus pour
sauvegarder le gouvernement dans son action.
Les
dépenses du gouvernement doivent
être fournies par ceux qui peuvent le mieux les supporter et
dont on peut tirer
de l’argent.
Cette mesure
éteindra la haine des
pauvres pour les riches en qui ils reconnaîtront les
auxiliaires financiers
indispensables de l’État et les soutiens de la
paix et du bien public ;
car les classes pauvres comprendront que les riches fournissent les
moyens de
leur procurer les avantages sociaux.
Pour que les
classes intelligentes
qui, seules, payeront l’impôt, n’aient
pas lieu de se plaindre outre mesure du
nouveau système de répartition, nous leur
soumettrons des comptes détaillés,
dans lesquels nous indiquerons de quelle manière on emploie
leur argent, sans
qu’il soit fait mention, cela va sans dire, de ce qui sera
attribué aux besoins
particuliers du souverain et aux nécessités de
l’administration.
Le souverain
n’aura aucune
propriété personnelle, puisque tout lui
appartiendra dans l’État, car si l’on
admettait que le souverain pût posséder une
propriété privée, il semblerait que
tout dans l’État ne fût pas sa
propriété.
Les parents du
souverain - sauf son
héritier qui sera entretenu par l’État
- devront servir l’État, soit comme
fonctionnaires, soit dans un emploi quelconque, afin de conserver le
droit de
posséder ; le privilège
d’être de sang royal ne leur vaudrait pas celui de
vivre aux frais de l’État.
Principe
de l’impôt progressif
du timbre
Il y aura un
droit de timbre
progressif sur toutes les ventes, les achats et les successions. Toute
transaction qui ne porterait pas le timbre requis sera
considérée comme
illégale, et le premier propriétaire aura
à payer à l’État un
pourcentage sur
ledit droit à compter du jour de la vente.
Toutes les
reconnaissances de
transactions devront être remises, chaque semaine, au
contrôleur local des
contributions, avec les noms et prénoms du nouveau et de
l’ancien
propriétaires, ainsi que leurs adresses permanentes.
Il sera
nécessaire d’employer la
même méthode pour toute transaction
dépassant un certain chiffre,
c’est-à-dire
dépassant le chiffre moyen des dépenses
quotidiennes. La vente des objets de
première nécessité ne sera
timbrée qu’avec un timbre ordinaire de valeur fixe.
Comptez
seulement combien de fois
le montant de cette taxe dépassera le revenu des
gouvernements des Gentils.
L’argent
doit circuler
L’État
devra avoir en réserve un
capital donné et, au cas où le produit des
impôts excéderait cette somme, le
surplus des rentrées serait mis en circulation. Ce reliquat
sera employé à
toutes sortes de travaux publics.
La direction de
tels travaux serait
confiée à un ministre
d’État : les
intérêts des classes ouvrières seraient
ainsi intimement liés à ceux de
l’État et du souverain. Une partie du reliquat
servirait encore à distribuer des primes aux inventeurs et
aux producteurs.
Il est
absolument essentiel de ne
pas laisser dormir l’argent dans les banques de
l’État, du moins au-delà de la
somme nécessaire pour faire face à une
dépense spéciale. L’argent est fait
pour
circuler, et toute congestion monétaire est fatale
à la marche des affaires
publiques ; l’argent est, en effet, comme
l’huile, dans les rouages de
l’État ; si l’huile devient
trop épaisse, le mécanisme s’encrasse
et la
machine s’arrête.
Le fait
d’avoir substitué, pour une
large part, le papier à la monnaie courante vient de
créer le malaise dont nous
parlons et dont il est facile de saisir les conséquences.
Rôle
de la Cour des Comptes
Nous
instituerons aussi une Cour
des Comptes qui permettra au souverain de connaître
exactement les dépenses et
les revenus du gouvernement. Toute la comptabilité sera
scrupuleusement tenue à
jour - excepté pour le mois courant et celui qui
précède.
La seule
personne qui ne saurait
avoir d’intérêt à voler
l’État est le souverain, puisqu’il en
est le
propriétaire. C’est pourquoi son
contrôle coupera court à toute
possibilité de
coulage et de gaspillage.
Suppression
des réceptions
protocolaires
Toutes
réceptions purement
protocolaires, qui sont pour le souverain une telle perte de temps si
précieux,
seront supprimées, afin de lui laisser davantage de loisirs
pour s’occuper des
affaires de l’État. Dans notre gouvernement, le
souverain ne sera pas entouré
de courtisans, qui, en général, font la cour au
monarque par amour du faste,
mais qui n’ont, au fond du cœur, que leur
intérêt propre et non le désir du
bien public.
L’origine
des crises économiques
Nous
n’avons réussi à faire
éclore
toutes les crises économiques, si habilement
préparées par nous dans les pays
des Gentils, qu’en retirant l’argent de la
circulation. L’État se trouve
obligé, pour ses emprunts, de faire appel aux grosses
fortunes, qui sont
congestionnées par le fait que l’argent a
été retiré au gouvernement. Ces
emprunts constituent une lourde charge pour les États qui
sont obligés de payer
des intérêts et qui se trouvent ainsi
obérés.
La
concentration de la production
par le capitalisme a sucé jusqu’à la
dernière goutte toute la force
productrice, et, avec elle, toute la richesse de
l’État.
La
circulation de l’argent,
problème vital
L’argent
ne peut, actuellement,
satisfaire tous les besoins des classes ouvrières, parce
qu’il n’y en a pas
assez pour circuler partout.
Il faut que
l’émission de la
monnaie courante corresponde à l’importance de la
population : et, du
premier jour de leur naissance, les enfants doivent être
comptés comme des
unités de plus à satisfaire. La
révision de la quantité de monnaie mise en
circulation doit être faite de temps à
autre : c’est une question vitale
pour le monde entier.
Condamnation
de l’étalon-or
Vous savez, je
pense, que
l’étalon-or a été la perte
de tous les
États qui l’ont adopté, parce
qu’il ne
peut satisfaire tous les besoins des populations, d’autant
plus
que nous avons
fait tous nos efforts pour obtenir son accaparement et le faire retirer
de la
circulation.
La
monnaie future
Notre
gouvernement mettra en
circulation la quantité de monnaie en proportion avec la
force ouvrière du
pays, et cette monnaie sera en papier ou même en bois.
Nous
émettrons une quantité de
monnaie suffisante pour que chacun de nos sujets puisse en avoir
suffisamment,
ajoutant à chaque naissance et diminuant à chaque
décès la somme
correspondante.
Les comptes du
gouvernement seront
tenus par des gouvernements locaux séparés et par
des bureaux provinciaux.
Faites
ce que je dis
Pour
qu’il ne puisse y avoir de
retards dans le paiement des dépenses de
l’État, le souverain lui-même donnera
des ordres fixant les dates des paiements. Ainsi disparaîtra
le favoritisme qui
existe, dans certains ministères des finances, à
l’égard d’autres ministères.
Les comptes des
revenus et des
dépenses seront tenus ensemble pour qu’ils
puissent toujours être comparés.
Les plans que
nous ferons pour
réformer les institutions financières des Gentils
seront présentés de telle
manière qu’ils n’attireront jamais leur
attention. Nous indiquerons la
nécessité de réformes comme provenant
de l’état de désordre auquel ont
atteint
les finances des Gentils. Nous montrerons que la première
raison de ce mauvais
état des finances provient de ce qu’au
début de l’année financière
on commence
par faire une évaluation approximative du budget dont
l’importance augmente
chaque année, parce que, tel qu’il est, il suffit
à peine pour aller jusqu’à la
fin du premier semestre ; on propose une révision,
on ouvre de nouveaux
crédits, qui, généralement, sont
absorbés au bout de trois mois ; on vote
alors un budget supplémentaire, et, pour boucler le budget,
il faut encore
voter des crédits pour sa liquidation. Le budget de
l’année est basé sur le
chiffre des dépenses de l’année
précédente ; or, il y a, chaque
année, un
écart de 50 % entre la somme nominale et la somme
perçue, ce qui fait
qu’au bout de dix ans le budget annuel a triplé.
C’est à cette façon de
procéder, tolérée par les
gouvernements insouciants des Gentils, que leurs
réserves ont été taries. Aussi,
lorsque sont venus les emprunts, leurs caisses
se sont vidées et ils ont été sur le
point de faire banqueroute.
Vous
comprendrez aisément que nous
n’adopterons pas cette manière de conduire les
affaires financières que nous
avons conseillée aux Gentils.
Les
emprunts, faiblesse de
l’État
Chaque emprunt
prouve la faiblesse
du gouvernement et son incapacité de comprendre ses propres
droits. Tout
emprunt, comme l’épée de
Damoclès, est suspendu sur la tête des
gouvernants,
qui, au lieu de lever directement l’argent dont ils ont
besoin en établissant
des impôts spéciaux, s’en vont, chapeau
bas, chez nos banquiers.
Les emprunts
étrangers sont comme
des sangsues : on ne peut les détacher du corps de
l’État, il faut
qu’elles tombent d’elles-mêmes, ou bien
que le gouvernement réussisse à s’en
débarrasser. Mais les gouvernements des Gentils
n’ont aucun désir de secouer
ces sangsues ; bien au contraire, ils en accroissent le
nombre, se
condamnant ainsi à mort par la perte de sang
qu’ils s’infligent. A tout
prendre, un emprunt étranger est-il autre chose
qu’une sangsue ? Un
emprunt est une émission de valeurs
d’État qui comporte l’obligation de
payer
les intérêts de la somme empruntée
suivant un taux donné. Si l’emprunt est
émis
à 5 %, au bout de vingt ans
l’État aura déboursé, sans
aucune nécessité,
une somme égale au montant de l’emprunt, et cela
pour le simple paiement des
intérêts. Au bout de quarante ans, cette somme
aura été déboursée deux
fois, et
trois fois au bout de soixante ans, l’emprunt
lui-même demeurant impayé.
D’après
ce calcul, il est évident
que de tels emprunts, sous le régime actuel des
impôts (1901), arrache ses
derniers centimes au pauvre contribuable, et cela pour payer les
intérêts aux
capitalistes étrangers, auxquels l’État
emprunte l’argent. L’État ferait bien
mieux de recueillir les sommes nécessaires en levant un
impôt qui ne le
grèverait pas d’intérêt
à payer.
Tant que les
emprunts furent
nationaux, les Gentils faisaient tout simplement passer
l’argent des pauvres
dans la poche des riches ; mais, lorsque, à force
de corruption, nous
eûmes acheté les agents nécessaires,
les emprunts étrangers furent substitués
aux emprunts nationaux, et toute la richesse des États se
rua dans nos coffres,
si bien que les Gentils en vinrent à nous payer une sorte de
tribut.
Par leur
négligence dans la
conduite des affaires de l’État, ou par la
vénalité de leurs ministres, ou par
leur ignorance des choses financières, les souverains des
Gentils ont rendu
leurs pays à tel point débiteurs de nos banques
qu’ils ne pourront jamais payer
leurs dettes. Vous devez comprendre quelles peines nous a
coûté l’établissement
d’un tel état de choses.
Les
futurs emprunts d’État
Dans notre
gouvernement, nous
aurons grand soin qu’il ne puisse se produire
d’arrêt dans la circulation de
l’argent ; nous n’aurons donc pas de ces
emprunts d’État, sauf un seul
consistant en bons du Trésor, émis à
1 % ; ce faible pourcentage
n’exposant pas l’État à
être saigné par les sangsues.
Le droit
d’émettre des valeurs
appartiendra exclusivement aux sociétés
commerciales. Celles-ci n’auront aucune
difficulté à payer les
intérêts sur leurs bénéfices
parce qu’elles empruntent
de l’argent pour leurs entreprises commerciales, tandis que
l’État ne peut
tirer aucun bénéfice de ses emprunts,
puisqu’il ne les fait que pour dépenser
l’argent qu’il en reçoit.
L’État
deviendra créancier
L’État
achètera, lui aussi, des
valeurs commerciales ; il deviendra, à son tour, un
créancier au lieu
d’être débiteur et de payer tribut comme
il le fait de nos jours. Ceci mettra
fin à l’indolence et à la paresse qui
nous rendaient service tant que les
Gentils étaient indépendants, mais qui seraient
honnies dans notre
gouvernement.
La
faillite, seule issue pour
les non-juifs
Le vide qui
existe dans le cerveau
purement bestial des Gentils est suffisamment prouvé par le
fait qu’ils ne
comprennent pas qu’en nous empruntant de l’argent
ils auront, un jour ou
l’autre, à soustraire des ressources du pays le
capital emprunté avec ses
intérêts. Il aurait été plus
simple de prendre, tout de suite, l’argent des
leurs, auxquels ils n’auraient pas eu à payer
d’intérêts. Voilà qui prouve
notre génie et le fait que notre peuple a
été choisi par Dieu. Nous avons si
bien présenté les choses que les Gentils ont cru
qu’il y avait pour eux un
bénéfice à tirer des emprunts.
Nos calculs,
que nous exposerons en
temps voulu et qui ont été
élaborés au cours des siècles, tandis
que les
Gentils gouvernaient, différeront des leurs par leur
extrême clarté et
convaincront le monde des avantages de nos plans nouveaux. Ces plans
mettront
fin aux abus qui nous ont permis de nous rendre maîtres des
Gentils et que nous
ne tolérerons pas sous notre règne. Notre budget
sera compris de telle façon
qu’il sera impossible au souverain, comme au plus petit
employé, de distraire
la moindre somme d’argent sans être vu, ou de lui
donner un tout autre emploi
que celui qui a été prévu.
Il est
impossible de gouverner avec
succès si l’on n’a pas un plan fixe bien
défini. Les chevaliers et les héros
eux-mêmes périssent s’ils
s’aventurent dans un chemin sans savoir où il
conduit
et s’ils partent en voyage sans s’être
convenablement approvisionnés.
Les souverains
des Gentils,
encouragés par nous à abandonner leurs devoirs,
pour ne penser qu’à paraître,
à
recevoir fastueusement et à se divertir de toute
manière, nous ont servi
d’écran pour dissimuler nos intrigues.
Les rapports de
leurs partisans,
envoyés pour représenter le souverain en public,
étaient faits, en réalité, par
nos agents. Ces rapports étaient toujours
rédigés de façon à plaire
aux
souverains à l’esprit borné.
On ne manquait
pas de les assaisonner
de projets variés d’économie future.
Ils auraient pu demander :
« Comment pourrait-on
économiser ? Serait-ce par de nouveaux
impôts ? » Mais ils ne posaient
aucune question semblable aux
lecteurs de nos rapports.
Vous savez
vous-mêmes à quel chaos
financier ils ont abouti, par leur propre
négligence ; ils ont fait
banqueroute, en dépit de tous les durs efforts de leurs
sujets.
VINGT-ET-UNIÈME
PROTOCOLE
Mécanisme
des emprunts nationaux
Je veux
maintenant reprendre le
sujet de notre dernier entretien et vous donner une explication
détaillée sur
les emprunts nationaux. Je ne parlerai plus des emprunts
étrangers, parce
qu’ils ont rempli nos coffres de l’argent des
Gentils, et encore parce que
notre gouvernement universel n’aura pas de voisins
à qui emprunter d’argent.
Nous avons
employé la corruption
des hauts fonctionnaires et la négligence des souverains des
Gentils pour faire
verser à l’État deux et trois fois
l’argent par nous avancé, et dont, en
réalité, il n’avait pas besoin. Qui
pourrait en faire autant à notre
égard ? Je passe donc aux détails sur
les emprunts nationaux.
En
annonçant l’émission d’un
emprunt national, le gouvernement ouvre une souscription. Pour que les
valeurs
émises soient à la portée de tous,
elles sont à très bas prix. Les premiers
souscripteurs peuvent acheter au-dessous du pair. Le second jour, le
prix
augmente, pour donner l’impression que tout le monde se les
arrache.
Quelques jours
plus tard, les
coffres du Trésor sont pleins de l’argent souscrit
surabondamment. (Pourquoi continue-t-on
de prendre l’argent lorsque l’emprunt est couvert
et au-delà ?) La
souscription est, évidemment, bien supérieure
à la somme inscrite pour
l’emprunt ; c’est là
qu’est tout le succès : le public a toute
confiance dans le gouvernement !
Les
dettes d’État et les impôts
Mais, quand la
farce est jouée, il
ne reste plus que le fait d’une énorme dette
à payer. Et, pour en servir les
intérêts, il faut que le gouvernement ait recours
à un nouvel emprunt qui
n’annule pas la dette de l’État mais qui
l’augmente, tout au contraire.
Lorsqu’il ne lui est plus possible d’emprunter,
l’État lève de nouveaux
impôts
pour arriver à payer les intérêts de
ses emprunts. Ces impôts ne sont pas autre
chose que des dettes qui couvrent d’autres dettes.
Les
conversions d’emprunts
Nous arrivons
alors aux conversions
d’emprunts, mais ces conversions ne font que diminuer la
somme d’intérêts à
payer, sans éteindre la dette. De plus, on ne peut les faire
qu’avec le
consentement des créanciers. Lorsqu’on annonce ces
conversions, on laisse le
droit aux créanciers de les accepter ou non, et, dans ce
dernier cas, ils
peuvent retirer leur argent. Si tout le monde retirait son argent,
l’État se
trouverait pris dans ses propres filets et ne pourrait satisfaire
toutes les
demandes. Par bonheur pour les gouvernements, les Gentils
n’entendent pas
grand’chose aux questions financières, et ils ont
toujours préféré consentir
à
une diminution de leurs valeurs et à une
réduction des intérêts,
plutôt que de
risquer de nouveaux placements : c’est ainsi
qu’ils ont souvent aidé
l’État à se libérer de ses
dettes s’élevant, dans certains cas, à
plusieurs
millions.
Les Gentils
n’oseraient pas opérer
de même pour les emprunts étrangers, sachant
très bien que nous exigerions
alors tous nos capitaux.
Ne pas
éveiller la méfiance du
peuple
En agissant de
la sorte, le
gouvernement admettrait ouvertement son insolvabilité, ce
qui montrerait au
peuple que ses intérêts n’ont rien de
commun avec ceux de l’État. J’attire
tout
particulièrement votre attention sur ce point, comme sur le
suivant.
La
consolidation des emprunts
nationaux
Tous les
emprunts nationaux sont,
actuellement, consolidés par ce qu’on appelle des
emprunts provisoires, dont
l’échéance est de courte
durée. Ces emprunts sont couverts au moyen de
dépôts
dans les banques d’État ou à la Caisse
d’épargne. Cet argent étant
à la
disposition de l’État pendant un temps
considérable, il est employé à payer
les
intérêts des emprunts étrangers, et le
gouvernement remplace l’argent qu’il
prend dans ces banques par des valeurs d’État. Ce
sont ces valeurs qui couvrent
tous les déficits dans les coffres des gouvernements des
Gentils.
Détruire
le marché des valeurs
Toutes ces
opérations frauduleuses
disparaîtront lorsque notre souverain montera sur le
trône universel. Nous
détruirons également le marché des
valeurs, parce que nous ne permettrons pas
que notre prestige puisse être ébranlé
par la hausse ou la baisse de nos fonds,
dont la valeur nominale sera fixée par la loi, sans
possibilité de fluctuation.
La hausse est la cause de la baisse, et c’est par les hausses
que nous sommes
arrivés à discréditer les fonds
publics des Gentils.
Monopoliser
les affaires
commerciales
Nous
substituerons aux marchés des
valeurs d’énormes administrations
d’État, dont le service consistera à
taxer,
suivant les ordres reçus, les entreprises commerciales. Ces
administrations
seront à même de lancer sur le marché
des millions d’actions commerciales ou de
les acheter en un seul jour. Toutes les affaires commerciales seront
ainsi
entre nos mains.
Vous pouvez
imaginer quelle force
sera la nôtre !
VINGT-DEUXIÈME
PROTOCOLE
Nos
plans secrets
Dans tout ce
que je vous ai dit
jusqu’ici, j’ai cherché à
vous faire un tableau exact du mystère des
événements
actuels et de ceux du passé ; tous voguent au
gré des flots du Destin, et
nous en verrons le résultat dans un avenir prochain. Je vous
ai montré nos
plans secrets mis à exécution dans nos rapports
avec les Gentils, puis notre
politique financière. Je n’ai plus que quelques
mots à ajouter.
L’or
est entre nos mains
La plus grande
force des temps
présents est concentrée entre nos
mains : c’est l’or. En deux jours, nous
pouvons en faire sortir de nos trésors secrets
n’importe quelle somme.
Est-il
nécessaire, après cela, de
prouver que notre gouvernement est voulu par Dieu ? Est-il
admissible
qu’avec d’aussi vastes richesses nous ne soyons pas
capables de prouver que
tout l’or accumulé pendant tant de
siècles ne nous soit une aide pour faire
triompher notre vraie cause pour le bien,
c’est-à-dire pour la restauration de
l’ordre sous notre gouvernement ?
Peut-être
faudra-t-il employer la
violence, mais cet ordre sera définitivement
établi. Nous prouverons que nous
sommes les bienfaiteurs qui avons rendu au monde torturé la
paix et la liberté
perdues. Nous donnerons au monde l’occasion de ressaisir
cette paix et cette
liberté, mais à une condition expresse :
celle d’adhérer strictement à nos
lois. De plus, nous rendrons évident à tous que
la liberté ne consiste pas dans
la dissolution, ni dans le droit de faire tout ce qui
plaît ; que la
position de la puissance d’un homme ne lui confère
pas le droit de proclamer
des principes destructeurs comme la liberté de religion,
l’égalité ou autres
idées analogues. Nous démontrerons clairement que
la liberté individuelle ne donne
pas le droit de s’agiter ou d’exciter les autres
par des discours ridicules
adressés aux masses en délire. Nous enseignerons
au monde que la vraie liberté
consiste seulement dans l’inviolabilité de la
personne et de la propriété de
ceux qui adhèrent à toutes les lois de la vie
sociale, que la position d’un
homme dépendra de sa conception des droits
d’autrui et que sa dignité lui
défend d’avoir sur lui-même des
idées fantastiques.
Ne
céder devant aucun droit
Notre
domination sera glorieuse
parce qu’elle sera forte et qu’elle gouvernera et
guidera, sans se mettre à la
remorque des chefs de la populace ou d’orateurs, quels
qu’ils soient, clamant
des paroles insensées qu’ils appellent de grands
principes et qui ne sont, en
réalité, que des utopies. Notre puissance sera
l’organisatrice de l’ordre,
principe du bonheur public. Le prestige de cette puissance lui attirera
une
adoration mystique, en même temps que
l’assujettissement de toutes les nations.
Une vraie puissance ne doit céder devant aucun droit, pas
même devant celui de
Dieu. Personne n’osera s’en approcher avec
l’intention de la diminuer, ne
fût-ce que d’un fil.
VINGT-TROISIÈME
PROTOCOLE
Combattre
le luxe
Pour que les
hommes s’habituent à
nous obéir, il faut qu’ils soient
élevés dans la simplicité ;
c’est
pourquoi nous réduirons la production des objets de luxe. De
cette façon, nous
imposerons aussi les bonnes murs que viennent corrompre les
rivalités
engendrées par le luxe.
Encourager
le travail
Nous
encouragerons le travail
manuel pour faire du tort aux manufactures privées.
La
nécessité de telles réformes se
manifeste dans ce fait que les grands usiniers incitent souvent leurs
ouvriers
contre le gouvernement, peut-être même sans
s’en douter.
Le
problème du chômage
Le peuple
employé dans les industries
locales ne sait pas ce que c’est que le
« chômage » ;
c’est ce
qui l’attache à l’ordre existant et lui
fait soutenir le gouvernement ;
mais il n’y a pas de plus grand danger pour le gouvernement
que le chômage.
Pour nous, le
chômage aura terminé
son œuvre lorsque, par lui, nous aurons obtenu le pouvoir.
L’ivrognerie
sera également
prohibée comme un crime de
lèse-humanité et punie comme tel, car
l’alcool
ravale l’homme au niveau de la bête.
Les nations ne
se soumettent
aveuglément qu’à un pouvoir fort,
absolument indépendant, ayant en main une
épée pour se défendre contre toute
insurrection sociale. Pourquoi
exigeraient-elles que leur souverain soit un ange ? Il faut
qu’il soit la
personnification de la force et de la puissance.
Le
monde actuel sombrera dans
l’anarchie
Un chef doit
surgir : il
supprimera les gouvernements existants que faisait vivre une foule dont
nous
avons amené la démoralisation en la jetant dans
les flammes de l’anarchie. Le
chef en question commencera par éteindre ces flammes qui
jaillissent sans cesse
de tous côtés.
Pour obtenir un
tel résultat, il
devra détruire toutes les sociétés
capables d’allumer l’incendie, même
s’il
doit pour cela répandre son propre sang. Il devra former une
armée bien
organisée qui combattra, sans trêve,
l’infection de l’anarchie, véritable
poison pour un gouvernement.
Notre
roi sera l’élu de Dieu
Notre souverain
sera l’élu de Dieu,
avec la mission de détruire toutes les idées
provenant de l’instinct et non de
la raison, de la brutalité et non de
l’humanité. Ces idées sont à
l’ordre du
jour, couvrant de la bannière du droit et de la
liberté leurs rapines et leurs
violences.
De telles
idées ont détruit toutes
les organisations sociales, préparant ainsi le
règne du roi d’Israël.
Mais leur
rôle sera fini lorsque commencera
le règne de notre souverain. C’est alors
qu’il faudra les balayer pour purifier
de toute souillure le chemin de notre roi.
Nous pourrons
alors dire aux
nations : « Priez Dieu et courbez-vous
devant Celui qui est marqué du
sceau des prédestinés et dont Dieu
Lui-même guide l’étoile, afin que nul
autre
que Lui ne puisse libérer l’humanité de
tout péché. »
VINGT-QUATRIÈME
PROTOCOLE
Comment
affermir la domination
de la dynastie de David
Nous allons
parler, maintenant, de
la manière dont nous affermirons la dynastie de David pour
qu’elle puisse durer
jusqu’à la fin des temps.
Notre
procédé consistera
particulièrement dans les mêmes principes qui
valurent à nos Sages le
gouvernement des affaires du monde, c’est-à-dire
la direction de l’éducation de
toute la race humaine.
Plusieurs
membres de la famille de
David prépareront des rois et leurs successeurs, qui seront
élus non par droit
d’hérédité, mais
d’après leur valeur. Ces successeurs seront
initiés à nos
mystères politiques secrets et à nos plans de
gouvernement, en prenant toute
précaution pour que nul autre ne puisse les
connaître.
De telles
mesures seront
nécessaires, afin que tout le monde sache que seuls sont
capables de gouverner
ceux qui ont été initiés aux
mystère de l’art politique. Ce n’est
qu’à ces
hommes seuls qu’on apprendra comment il faut appliquer nos
plans dans la
pratique, en se servant de l’expérience des
siècles passés. On les initiera aux
conclusions à déduire de toutes les observations
qu’ils pourront faire sur
notre système politique et économique et
à toutes les sciences sociales. En un
mot, on leur dira le véritable esprit des lois qui ont
été établies par la
nature elle-même pour gouverner
l’humanité.
Plus
d’hérédité naturelle
Les successeurs
directs du
souverain sont écartés si, pendant leur
éducation, on s’aperçoit
qu’ils sont
frivoles ou trop sensibles, ou s’ils montrent quelque autre
tendance
susceptible de nuire à leur puissance ou de les rendre
incapables de gouverner
et d’être même un danger pour le prestige
de la couronne.
Nos Sages ne
confieront les rênes
du gouvernement qu’à des hommes capables de
régner avec fermeté, au risque
peut-être d’être cruels.
En cas de
maladie ou de perte
d’énergie, notre souverain sera obligé
de passer les rênes du gouvernement à
tel membre de sa famille qui se serait montré plus capable
que lui.
Les plans du
roi pour le présent
et, plus encore, pour l’avenir ne seront même pas
connus de ceux que l’on
appellera ses conseillers les plus intimes.
Notre
roi et ses trois
conseillers
Seul notre
souverain et ses trois
initiateurs connaîtront l’avenir.
Notre
roi, incarnation du Destin
Le peuple
croira reconnaître le
Destin lui-même et toutes ses voies humaines dans la personne
du souverain qui
gouvernera avec une fermeté inébranlable,
exerçant son contrôle sur lui-même et
sur l’humanité. Personne ne connaîtra
les intentions du souverain quand il
donnera ses ordres ; nul n’osera donc entraver sa
course mystérieuse.
Il faut,
naturellement, que notre
souverain ait un cerveau capable d’exécuter nos
plans. Il ne montera donc sur
le trône que lorsque ses facultés intellectuelles
auront été vérifiées par
nos
Sages.
Pour
s’assurer l’amour et la
vénération de tous ses sujets, notre souverain
devra souvent leur adresser la
parole en public. Les deux puissances, celle du peuple et celle du
souverain,
s’harmoniseront au contact, au lieu de rester
séparées, comme chez les Gentils,
où l’une regardait l’autre avec terreur.
Il nous fallait
maintenir ainsi ces
deux puissances dans cet état de terreur mutuelle, pour
qu’une fois séparées
elles tombassent dans nos mains.
Notre
souverain doit être
irréprochable
Le roi
d’Israël ne devra pas être
dominé par ses passions, particulièrement par la
sensualité. Il ne laissera pas
dominer les instincts animaux qui affaibliraient ses
facultés mentales. La
sensualité, plus que toute autre passion,
détruit, fatalement, toutes les
facultés de l’intelligence et de la
prévoyance ; elle dirige la pensée des
hommes vers le plus mauvais côté de la nature
humaine.
La Colonne de
l’Univers, en la personne
du Gouverneur du Monde, issu de la Sainte Race de David, doit renoncer
à toutes
passions pour le bien de son peuple.
Notre souverain
doit être
irréprochable.
FIN
Mathieu
Golovinski
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