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Le magistère du
soleil
L'Illumination. - La Maîtrise. - La Réintégration dans l'Unité. - L'or philosophique. - La Sagesse. - Le Pélican. - L'Etoile de Salomon. Selon les rites
initiatiques, le bandeau de l'ignorance profane tombe des yeux du
Récipiendaire
dès que celui-ci a été
purifié par les Eléments. Cette quadruple
purification a
pour effet de rendre l'écorce terrestre
perméable et transparente ; aussi
désormais la lumière extérieure peut
être aperçue du dedans. Mais il ne suffit
pas à l'Initié de voir la Lumière il
lui incombe de l'attirer, pour la
concentrer sur le foyer radical de sa personnalité. C'est ce
qui s'appelle
coaguler le Mercure. En vue de cette
opération le Feu intérieur doit tout d'abord
être exalté. L'ardeur centrale
extériorise ainsi l'humidité animique, qui
transforme l'atmosphère individuelle
en un milieu réfringent, Il importe alors
de rendre permanent l'état qui a. su être atteint.
On ne peut y parvenir qu'en
induisant une circulation vitale nouvelle et plus transcendante que
celle qui
s'effectue dans le domaine ordinaire des
Eléments. Mais la conquête d'une
vie plus élevée suppose toujours une mort
préalable. Or, ce n'est plus cette
fois le Profane qui périt au sein des
ténèbres pour renaître à la
Lumière,
c'est l'Initié qui meurt élevé
au-dessus de terre et cloué sur la croix, en vue
d'accomplir le Grand Oeuvre. Le moi
étroit
disparaît, absorbé dans le soi de la
Divinité. Une semblable
absorption investit l'Homme de la souveraine puissance.
L'être qui n'est plus
esclave de rien devient par ce seul fait maître de tout. Sa
volonté ne formule
que les intentions même de Dieu et à ce titre elle
s'impose
irrésistiblement. Mais, en
réalisant l'idéal chrétien le sage
parfait ne saurait plus s'adonner à aucune
entreprise arbitraire. Sa mission de rédempteur le
détache de toute
mesquinerie. Il ne peut être question pour lui de fabriquer
de l'or vulgaire,
susceptible de tenter les avares. Lorsque la pierre philosophale est
projetée
sur les métaux en fusion, c'est en or philosophique qu'elle
les transmue,
c'est-à-dire en un trésor inaliénable,
dont la valeur est absolue et non de simple
convention. Cet or se
rapporte à la plus haute somme de perfection dont un
être soit susceptible du
triple point de vue intellectuel, moral et physique. C'est ainsi que la
pierre
philosophale devient la suprême médecine
à la fois de l'esprit, de l'âme et du
corps. Elle procure la santé parfaite et rétablit
la créature déchue dans les
droits primitifs de sa création. Mais, pour
rendre autrui parfait il faudrait être parfait
soi-même. Or, qui oserait
prétendre à la perfection ? N'est-elle pas un
modèle que l'on peut suivre, mais
qu'on n'atteint jamais ? Il en est ainsi lorsque l'on parle de la
perfection
absolue. Mais ce n'est pas à elle que fait allusion l'or
philosophique, qui ne
représente que le degré de perfection compatible
avec la nature de chaque être.
Dès que l'on a soi-même atteint ce
degré on peut efficacement remplir le rôle
de sauveur. La plus modeste lumière contribue à
dissiper les ténèbres, et pour
guérir les autres il suffit d'être sain. Une
étincelle
divine brille d'ailleurs en tout homme. Elle étouffe le plus
souvent sous
l'épaisseur de la matière. L'initiation
allège celle-ci et avive la flamme
sacrée. Dans l'être humain elle
développe l'Homme-Principe en faisant éclore le
germe des potentialités latentes que nous portons en nous.
On ne saurait rien
demander de plus; car toute construction est parfaite dès
qu'elle est conforme
au plan conçu par l'architecte. Or, il ,s'agit ici de
l'Architecte souverain
ordonnateur de toutes choses. D'un autre
côté,
l'homme n'est rien par lui-même : tout lui vient du dehors ;
c'est ce qui lui
permet de participer à la toute-puissance dans la mesure
où il se rapproche de
sa source. Or, pour se rapprocher de Dieu, il suffit de faire sa
volonté et de
l'aimer. Faire la
volonté
de Dieu, c'est travailler à la réalisation du
plan divin et, comme une tâche
déterminée est assignée à
chaque être, tout le devoir consiste à la remplir
fidèlement. Le mérite ne réside pas
dans les oeuvres grandioses, mais dans
celles qui répondent aux exigences de (harmonie
générale. Dans le concert
universel, les exécutants doivent s'appliquer non pas
à faire beaucoup de
bruit, mais à fournir strictement la note qui leur est
demandée. Remplir
rigoureusement sa destinée, telle est donc toute
l’ambition du sage. Gloire,
honneurs, richesses, plaisir et satisfactions, rien à ses
yeux ne peut avoir du
,y prix. Il ne voit dans le monde qu'un théâtre
où les personnalités se donnent
en spectacle. Les acteurs paraissent sur
scène affublés
d'accoutrements d'emprunt, et ils jouent leur rôle avec
conviction, oubliant
qu'à la chute du rideau, ils
dépouilleront leurs y oripeaux pour
redevenir eux-mêmes. Dans ces
conditions, le personnage que l'on incarne importe assez peu. Prince ou
mendiant, héros ou traître, l'essentiel est de
bien jouer, en répondant
exactement aux intentions de l'auteur. Cependant,
si la
crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse, la simple
docilité n'en
est pas la fin. La soumission et l'obéissance sont
indispensables, mais, à
elles seules, elles ne suffisent pas pour élever vers Dieu :
notre élévation se
proportionne au degré d'Amour dont nous sommes capables. Le
Pélican est,
de ce point de vue, l'emblème de cette charité
sans laquelle on ne saurait être
qu'un airain qui résonne ou une cymbale retentissante. Cet
oiseau blanc
alimente ses petits de son propre sang. Il est l'image de
l'âme qui se dévoue
sans réserve. C'est dans le sentiment qui unit l'individu
à tous les êtres que
réside la suprême vertu, la « force
forte » de toute force. L'adepte qui
brûle
de cet amour infini obtient le Sceau de Salomon. Ce signe de la
puissance
magique par excellence, se compose de deux triangles
entrelacés, qui sont les
symboles alchimiques du Feu et de l'Eau . Ils représentent
plus
particulièrement ici la nature humaine unie à la
nature divine. L'Hexagramme
ou
l'Etoile du Macrocosme est ainsi l'emblème de la
théurgie, qui s'appuie sur
l'alliance de la Volonté et du Sentiment, alors que la Magie
simple se base sur
la seule Volonté de l'adepte portée à
sa plus haute puissance. Son pantacle est
en cela le Pentagramme ou l'Etoile du Microcosme. Le
mage développe
son individualité, il exalte son Soufre et devient un centre
puissant
d'initiative personnelle. Il se rattache à l'initiation
masculine ou dorienne,
à l'encontre du mystique, qui se conforme aux principes de
l'initiation
féminine ou ionienne lorsqu'il s'efface devant une puissance
extérieure à
lui-même (Mercure). Quant au théurge, sa
supériorité consiste à concilier
l'activité du mage et la passivité du mystique.
C'est un chaînon de la suprême
hiérarchie : il commande et il obéit, il transmet
l'ordre reçu d'en haut à ce
qui est placé sous lui, maître dirigeant le
travail d'autrui il assure la
réalisation du plan de l'éternel
Architecte. |
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