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...La Légende inachevée...du degré de Maître
Les Trois portes de la mort Ou la Résurrection de la gnostique

Dans notre culture judéo-chrétienne, l’on retrouve un certain nombre de résurrections dans l’ancien testament, les Evangiles, les actes des apôtres.
(Ne pas lire : C'est le propre du mythe de procéder par substitution, par allégorie, dans un langage métaphorique. Le mythe est une vision du monde qui, le plus souvent nous vient d'aussi loin que la préhistoire. Il révèle une dimension qui paraît caché à l'Homme. Il faut lire sous la lettre)
(Par définition le mot Légende signifie : « Récit ou tradition populaire qui a, en général, pour sujet soit des évènements ou des êtres imaginaires, mais donnés comme historiques, soit des faits réels, mais déformés, embellis et parfois mêlés de merveilleux ». Cette définition est par trop restrictive car elle omet de traiter de l'action sur la psyché, consciente ou inconsciente, des récits légendaires par le symbolisme qu'ils véhiculent.)

Le mythe: besoin de croyance ?
Le mythe du fils de la veuve est un archétype, que l'on retrouve dans la plupart des traditions, qui ressurgit avec chaque civilisation comme celle de IESHOUA ou Horus, fils d’Isis et d’Osiris, (dont le hiéroglyphe signifie « l’étoile du matin »), MITHRA, né d’une vierge vers 600 avant notre ère, dans une étable, le 25 décembre (et dont la résurrection était célébrée à Pâques ). Il est un dérivé, ou une résurgence des mystères antiques égyptiens, où après trois jours au cours desquels le candidat était purifié et éprouvé, il était mis en catalepsie (perte momentanée des mouvements volontaires des muscles) et placé dans un sarcophage vide, dans la pyramide où avaient lieu les initiations. Les architectes des pyramides étaient enterrés dans leurs œuvres pour ne divulguer aucun secret.
Les principes de la symbolique maçonnique du « troisième degré » étaient employés depuis des temps immémoriaux. En Egypte, Ce rituel fut appelé : « Porte de la Mort ». Son souvenir se retrouve, jusqu'à présent, dans toutes les loges, sous le nom de « Mort et Résurrection d'Hiram Habiff, le fils de la Veuve ».

Le mythe fondateur d'Hiram aurait été introduit au XVIII siècle, aux environs de 1730, par Prichard.
Le fait que le manuscrit Graham de 1726 décrive le redressement du corps de Noé, par ses trois fils, Sem, Cham et Japhet, à la recherche d’un secret perdu grâce à 5 points, nous incite à voir, dans la légende d’Hiram, une juxtaposition d’au moins 3 récits :
Selon Roger Dachez
- Le récit du Ms Graham est aussi le premier texte de l’histoire maçonnique qui décrive un rite de relèvement d’un cadavre associé aux Cinq Points du Compagnonnage,
- Le second récit nous dépeint la personnalité de Betsaléel, possesseur de secrets
merveilleux liés au Métier.
- Enfin le troisième récit met en scène Hiram, « surveillant le plus sage de la terre », et qui contrôlait probablement la transmission aux bons ouvriers du « signe » qui donnait droit à la paye des « maçons ». Notons surtout qu’ici les secrets sont et demeurent bien gardés, qu’Hiram achève le Temple, et qu’il ne meurt pas de mort violente...
- La superposition des 3 récits nous donne presque intégralement, la légende d’Hiram,
telle que la rapporte pour la première fois Prichard en 1730, dans le « Masonry  dissected »
Ce texte, dit de divulgation, constitue la première révélation d’une organisation maçonnique, en 3 degrés, culminant avec le grade de Maître, propose aussi, la première version, connue et cohérente, de la Légende d’Hiram, qui devait désormais constituer le cœur du 3ème degré.

Le degré de Maître, n’existe qu’avec la création de la maçonnerie spéculative, les opératifs étant répartis en apprentis et compagnons.
Cette légende pourrait venir de l'Egypte Ancienne, via Moise, l’initié, les Esséniens, et les Templiers réfugiés en Ecosse, comme le prétendent C.Knight et R.Lomas dans leur ouvrage: « La Clé D'Hiram ». Reste à vérifier. Mais le dit Hiram peut aussi être le fils de HIRAM, le roi de Tyr.

La Bible dit d’HIRAM: (1 Rois 7:40: 2 Chroniques 2:13), cité 19 fois dans l’ancien testament.
"Il était le fils d'une veuve de la tribu de Nephtali et d'un père Tyrien, qui travaillait le bronze. Il était rempli de sagesse, d'intelligence et de connaissance pour faire toutes sortes d'ouvrages en bronze ... Hiram était rempli de « sagesse (« Hokhmah »), d’intelligence (« Binah ») et de science (c’est à dire de Connaissance - La couronne - « Kether »)2. Un rapide examen de l’Arbre des Sephirot nous permet de constater qu’il s’agit des Trois LUMIERES, qui correspondraient au Vénérable, au Secrétaire et au Trésorier c’est à dire au sommet de l’arbre. Rappel des officiers d’un triangle.
Ainsi, Hiram, architecte du roi Salomon, représente la sagesse (seule lumière au 3ème degré) et la connaissance, mais aussi la lettre G comme géométrie (architecte du monde), gnose (concept opposé au dogme aveugle de toute religion); c’est bien la Gnose que les mauvais compagnons ont voulu s’approprier, sans l’avoir mérité par le travail et la persévérance. La connaissance et la sagesse s’obtiennent individuellement. Le mot con naissance signifie naitre avec ...Naître avec un nouvel habit spirituel. Sommes-nous en perpétuelle naissance ?
Gnose comme la Lettre G placée est au centre de l’étoile flamboyante, à cinq pointes comme les cinq points de la maîtrise.
Alors que l’on nous introduit à reculons, l’on ne voit que cette étoile en entrant dans le temple, lors de la cérémonie d’élévation pour nous cacher le drame, mais aussi pour nous indiquer la voie de la connaissance.

(« C’est avec les lumières du passé qu’on se dirige vers l’obscurité de l’avenir »). Peut être et
surement, sommes-nous encore ignorants ? Car, la connaissance tend vers la voûte étoilée. C’est en même temps, un lien avec nos origines et le champ des connaissances à acquérir, c'est-à-dire infini, sans fin EN SOFT et aussi sans début EN RECHIT. La connaissance primordiale a t-­‐t-­‐elle été perdue ? Il s’agit peut être de l’état adamique ou Adam avant d’être chassé du paradis par le GADL’U possédait la parole créatrice; en nommant les êtres vivants et choses il les créait, il leur donnait vie et âme.

Ce psychodrame, est sensiblement le même dans tous les rites ; c’est dire son importance ; je le considère comme un mythe fondateur de la maçonnerie spéculative et plus particulièrement du Rite Ecossais Ancien et Accepté.
Racontée sans être vécue, cette histoire, n’inspire guère. Vécue, elle modifie l’être intérieur du compagnon et futur maître : VITRIOL, mais aussi miroir. En effet, le rite d’élévation ne comporte pas une histoire mais deux, dont les trajectoires sont successivement disjointes puis confondues. Car le compagnon est, à priori, jugé mauvais : la suspicion règne, dès son entrée dans le temple, il fait sombre, je me suis senti devant le tribunal du GADLU. Je serais l’assassin d’abord, puis la victime, d’où une dualité rassemblée par une synthèse que je dois mûrir longuement. Mais mon tablier est blanc comme mes gants et alors ? Je peux cacher mon forfait.

La dramaturgie est contée au compagnon, mais ce dernier doit prendre la place du Maitre assassiné, de manière symbolique. Le symbole nous permet à des degrés divers d’élargir notre esprit, notre intériorité et la connaissance de nous-mêmes, jamais atteinte. Certains, parleront d’état de conscience.

Le but des 3 meurtriers (15 au départ mais 12 se sont retirés- 12 = le divin ou le spirituel) était de s’octroyer le mot de maître, seul connus des 3 sages : Salomon, Hiram l’architecte et Hiram, le roi, ou Salomon, le père Soubise et Maître Jacques pour les compagnons du devoir.
Si l’un manquait, le mot ne put être donné sous la voûte du temple, en dessous de l’arche d’alliance située dans le Saint des Saints, accessible une fois l’an, par le grand prête lévite
Avec la mort d’Hiram, ce mot a été perdu et on lui substitua le premier mot qu’un maître eut prononcé à la découverte du corps, sous l’acacia. « Ah, c’est lui, l’architecte».
Les trois mauvais compagnons symbolisent l’ignorance, la convoitise, l’orgueil : sûrement nos propres défauts.

Ils ont appris (pour devenir compagnons) à utiliser les outils nécessaires, mais non suffisants, à la construction du temple de Salomon, dédié au G\A\D\L\U\. Ils possèdent la qualité pour dégrossir et équarrir les pierres, les placer selon le niveau et le perpendiculaire, mais ils ne sont nullement en âge de concevoir les plans du bâtiment. Encore moins, de diriger les travaux ou de les coordonner. (VM). Leur salaire de compagnon est donc en conséquence.
« Et ils me construiront un sanctuaire pour que je réside au milieu d’eux (exode 25. 8) »

La pose des pierres du temple, dont les plans ont été dictés à David, père de Salomon par Le GADL’U, se faisait dans le silence, source d’inspiration et de respect pour le très Puissant. Presque achevée, Hiram fit le tour de la construction.
PERIT UT VIVAT: Symbole christique ?

L'étymologie même du nom « Hiram » est composé de « Hir », qui signifie ville, et de « Ram », qui veut dire élévation, d'où le sens caché de « la ville élevée », qui renvoie à la ville céleste, dans les cieux (ELOHIM-ELOHA = CEUX – CELUI QUI VENAIENT DU CIEL). Le personnage d'Hiram représente l'Homme en sa capacité à devenir comme le GADL’U. Hiram a été, est et sera, en se réincarnant dans les fils du Maître, que nous sommes. Le maitre doit tendre vers le GADL’U, l’imiter ou devenir le GADL’U lui-même ? Tendre vers la maîtrise de soi-même en esprit et en acte ? Pas si simple !
C’est pour cela qu’Hiram mort, se trouve face à la voûte étoilée pieds à l’orient L’Eden ou le débir. En terre, à partir de la tombe (Trois pieds de large, cinq de profondeur et sept de long) , il est intimement lié à Tubalcain Maître des forges et des métaux, mais aussi à Schibboleth, la graine morte germera.

Le Temple en question représente l'édifice de notre vie, la vie de l'Homme. Et les travaux du Temple en sont l'élaboration qui la construit vers la plus haute spiritualité, hélas, jamais atteinte. Une seule pierre mal taillée peut être fatale, surtout s’il s’agit d’une pierre d’angle.
Hiram a été assassiné (ou s’est laissé tué ?) avec et par ces outils compagnonniques ; la connaissance peut être utilisée à des fins malveillantes, voire destructrices.
Ce sont le fil à plomb, le niveau et le maillet, devenus les outils de destruction, de la mort.
Les trois compagnons à chacune des portes, représentent les épreuves que l'on rencontre sur le chemin du devenir. Ils sont, en définitif, les gardiens des portes, qui testeront la profondeur de notre aptitude spirituelle et de notre connaissance, de notre progrès. Mort et renaissance perpétuelle.

La marche solaire ou les trois mauvais compagnons dénommés : octobre, novembre et Décembre (Ne pas lire : trois mois pendant lesquels le soleil descend dans les signes inférieurs). Apres le solstice d’hiver, le soleil se relève et apparait plus radieux que jamais) ; c’est le cycle de la nature, perpétuel.

ACTE 1 : PREPARATION AU DRAME, DEUIL ET TRISTESSE
Le premier scélérat, à la porte du Midi, représenté par le second surveillant, demande le mot de passe des maîtres. Hiram répond « que seul, il ne peut dévoiler ce mot »; il a besoin du concours de ses FF \
« Souvenons-nous que l’union fait la force et que sans les autres, nous ne pouvons rien » - J suis assez instruit, lui répondit le compagnon.
La connaissance imparfaite est pire que l’ignorance. Suffisance et vanité. D’ailleurs, comment peut-il prétendre tout savoir ? La volonté, la sagesse et la patience lui sont inconnues.
- Travaille, persévère, dit Hiram, et tu seras récompensé. Allusion au Laboureur et ses 3 fils de Jean de la Fontaine CAD Esope.
Le premier scélérat porte un coup à la tète d’Hiram qui réussit à l’esquiver mais le toucha à l’épaule droite. Le coté droit symbolise, pour moi, les sentiments. Hiram perd ainsi sa vie sentimentale.

ACTE 2 : ABANDON, ERRANCE, RECHERCHE
Hiram, pour échapper à son assassin, se dirige vers la porte de l’occident, mais le deuxième scélérat (et premier surveillant) lui porte un coup à la tète qui, évité, atteint l’épaule gauche d’Hiram. Il est frappé par un niveau.
Le sein gauche (ou le cœur) est celui de la pensée de l'Homme (pour les Anciens Égyptiens, c'était le cœur, et non la tête, qui représentait le siège de la pensée). D'où, celui qui aspire à s'élever au degré de Maître doit ensuite apprendre à penser droit et juste (EQUERRE). Hiram perd son esprit d’analyse et de réflexion. (COMPAS)

ACTE 3 : VOYAGE PAR LA TERRE, LA VIE TRIOMPHE DE LA MORT
C’est alors qu’Hiram pour se soustraire au danger, se dirige vers la porte de l’Orient. Le mauvais compagnon, représenté par le V M (symbole de l’autorité et de la connaissance), lui administre un troisième coup avec le maillet sur le front, alors qu’Hiram se trouve devant le cercueil qui l’attend. Il tombe avec l’aide de l’Expert et du Maitre de Cérémonie sur le pavé mosaïque (espace binaire et forcément ternaire) au Centre entre l’équerre et le compas. C’est l’unique fois qu’un compagnon se trouve renversé, au centre du pavé mosaïque, au centre du cercle, qui représente le cosmos et le logos, la parole originelle est définitivement perdue. Mais est-ce si important en symbolique ?
Le coup de maillet sur le front, quant à lui, représente la troisième épreuve du Maître en devenir. Le maillet est un instrument de percussion (ou celui qui sert à faire éclater la pierre brute) et le front est celui du mental (l'ego). D'où, celui qui aspire à s'élever au degré de Maître doit parvenir à marteler et faire éclater son ego. C'est l'ego qui doit mourir en l'Homme afin qu'il puisse renaître de ces cendres (phénix: aigle rouge, bleu et or) sous sa forme spirituelle. Voilà pourquoi, il est dit dans le mythe, que ce coup ultime acheva Hiram et permit à l'Homme de devenir le fils du Maître.

Les trois maîtres et néanmoins officiers de la loge, ont un rôle actif physique et symbolique ; c’est pour leur rappeler qu’ils doivent être instruits du symbolisme.
-      Le second surveillant pourrait se trouver dans un état de parfaite ignorance ; chargé des
apprentis, il pourrait leur indiquer une mauvaise direction dans la recherche de leur propre vérité. Ce qui pourrait causer la ruine de l’atelier.
-      Le premier surveillant pourrait, lui, faire subir aux compagnons dont il a la charge, une
contrainte étouffante du fait de son fanatisme. Il aspire à remplacer le VM ou casser l’édifice si laborieusement élevé.
Mais apprentis et compagnons témoignent leur satisfaction sur l’une et l’autre colonne.
-      Enfin, le T\V\M\, qui doit diriger les travaux avec un parfait dévouement, pourrait avoir des visées personnelles, dérivées de son ambition. Mais en chambre du milieu, seule l’étoile Sagesse est allumée et correspond au TVM, ce qui contredit cette hypothèse. D’ailleurs, le passé VM ne devient il pas Frère couvreur ? Par soucis d’humilité.
Bien choisis, les trois officiers sont les trois piliers de notre atelier. Sagesse force et beauté.

La suite de la cérémonie nous indique comment nous allons renaître en sortant du tombeau, en naissant à une vie nouvelle. La graine a germé. L’état de conscience doit se modifier et quitter les mondes inférieurs.

Ce sont 3 frères, qui partent à la recherche du corps d’Hiram. Trois, nous rappelle le premier degré d’apprenti. En effet, l’initiation et les préceptes du premier degré ne doivent jamais nous quitter. La marche de l’apprenti, en trois pas, représente le TRE PAS, soit la mort du vieil homme. Mais ces trois FF ne parviennent à rien.
Ce sont alors 5 FF, qui partent pour localiser la dépouille d’Hiram. Ces 5 FF symbolisent les
cinq voyages et les connaissances ou les arts à acquérir pour commencer à édifier le temple. Apprentis et compagnons forment un binaire, or en FM le binaire engendre le ternaire.
1 F voulant se reposer, retrouve alors la dépouille d’Hiram, à l’ombre d’un rameau d’acacia. Entre le compas et l’équerre.

« Oui il est dit que la connaissance repose à l’ombre de l’acacia. »
L’acacia de la famille du mimosa, provient à l’origine du mot grec AKANTHA, piquant végétal, puis s’émancipa en AKAKIA ou épine d’Egypte lorsque l’humanité, dans son développement intellectuel enrichit et diversifia son vocabulaire.
Lorsque les hommes découvrirent l’abstraction, et que les mêmes mots signifièrent à la fois les objets et leurs qualités réelles ou attribuées, AKAKIA symbolisa l’innocence, l’ingénuité, l’antidote du vice, de la disposition au mal, le gage de la bonne fortune, qui, par ses vertus, protège l’homme.
A-KAKIA s’opposait ainsi à KAKIA ou faux laurier, qui représentait le vice, le déshonneur, la disposition au mal, que nous pouvons traduire ici par l’ignorance, le fanatisme et l’ambition.

En réalité un maître ne peut s’égarer, s’il est sur le chemin du Devoir (l’équerre) et de la raison ou de l’intelligence (le compas). Cela peut signifier que le maître se situe entre la terre (l’équerre) et le cosmos (le compas) de la pensée et de l’acte, soit entre deux mondes. Seuls quelques maîtres, parviendront à la connaissance et la majorité d’entre nous ne reposeront pas à l’ombre de l’acacia.
De l’horizontale à la verticale, de la mort à l’éternité,
Du maître intérieur et de la réunion des oppositions apparentes

De la table d’émeraude : « Il monte de la terre vers le ciel et redescend aussitôt sur la terre, il recueille la force des choses supérieures et inférieures ».
La première tentative de relèvement échoue car « la chair quitte les os ». Démembrement Tout comme la deuxième « tout se désunit ». CHAOS

Ce n’est que par les 5 points de la maîtrise et les trois frères, que Hiram sera relevé. ORDO- Remembrement.

Ces cinq points : Cette mise en pratique des points d’élévation au 3ème degré procède d’un sens profond et caché – tel que dans la légende d’Isis et d’Osiris - : c’est l’exaltation symbolique du rassemblement de ce qui est épars, c’est le coagula alchimique. C’est l’union qui fait rebondir et reprendre force :
(Ne pas lire)
- Pied contre pied : nous sommes toujours prêts à marcher au secours de nos FF
- Genou contre genou doit nous rappeler la modestie et l’humilité contrairement aux mauvais FF
- Jonction des mains: que nous devons assister nos FF dans le besoin et le malheur
- Main gauche sur épaule gauche : nous devons écouter les conseils provenant de notre sagesse ou de celui des FF
- Baiser fraternel et communication des syllabes du mot de Maitre: confirme l’union
inaltérable des FF qui sert de base au socle à notre Ordre.
« Gloire Au G A D L’U, Le Maître est retrouvé et il repairait aussi radieux que jamais ».
Hiram renaît dans le nouveau maître, grâce au savoir, au détachement et à la tolérance, à l’abstraction de soi pour défendre une cause juste et la parole donnée. Désormais, je dois être maître de moi-même et de mes actes.
Hiram a-t-il été tué par des maîtres voulant prendre sa place ? Car le compas abandonné aux pieds de la dépouille n’est pas un outil du compagnon. L’acacia ne lui est pas davantage connu...

Mais le crime peut il rester impuni ?
Le crime est déjà puni, puisque nous ne connaissons pas la parole originelle, qui désormais s’appelle parole perdue ou substituée. Les secrets véritables des Maitres Maçons ont été perdus et substitués par les mots « c’est Lui l’architecte » M B.ou MAC = fils BENAC = VEUVE. Il faudra de la persévérance pour retrouver la symbolique des mots de maitres.
L’architecte Hiram revit en chacun de nous. Les trois premiers degrés servent à nous faire comprendre que nous devons atteindre la transmutation alchimique de notre être, que tout dogme ne peut proposer. Nous n’avons pas besoin de l’ordre sacerdotal pour nous dicter bonne conscience. C’est l’épreuve du miroir, de l’œil au dessus du VM qui indéfiniment regardait Caïn jusque dans sa tombe : mauvaise conscience. Rien, pas même la justice, n’est pire que de s’auto condamner, car le remords des 3 mauvais compagnons est perpétuel, jusqu’à ce qu’ils soient...

A décharge, c’est à cause ou grâce aux mauvais compagnons qu’Hiram existe dans son mythe, se transmute et se reproduit indéfiniment, comme les grains de la grenade figurant au dessus des colonnes.

Solve et coagula, (dissoudre et coaguler) transmutation de l’homme : l’esprit agit désormais sur la matière. Le compas repose sur l’équerre, mais surtout sur le Volume de la Loi Sacrée. Mourir pour renaître perpétuellement avec gloire ? Hiram peut-il être comparé à Ieshouah, à Osiris ... A chacun d’entre nous ?

Fallait-il tuer le père comme Oedipe? Puis, se réincarner en lui, pour comprendre sa souffrance, sa peine, et être nous-mêmes assassinés. C’est le cycle éternel de la Vie. G comme Génération.
Le corps pourrit, l’esprit reste peut-être, mais rien de l’énergie ne se perdrait.
Au travers du chemin initiatique et maçonnique, le mythe d'Hiram signifie en d'autres termes que :
1. C'est à une 1ère manifestation du Maître Hiram intérieur, que l'Apprenti doit de s'être tranché la gorge, lui valant à l'avenir de ne plus compter que sur lui-même et de perdre sa « Peau », de mettre fin à son état de dépendance à l'égard d'autrui (idées reçues, croyances).
2. C'est à une 2ème manifestation du Maître, que le Compagnon se doit d'avoir eu le cœur arraché, à savoir le caractère objectif de la perte de sa « Chair » de son ego intéressé.
3. C'est à une 3ème et dernière manifestation du Maître s'avérant dès lors le Fils, que le Compagnon, élevé à la Maîtrise, doit de s'être partagé en deux entre sa mort et sa renaissance spirituelle.

Le mythe d’Hiram n’est pas un mythe de la mort mais de la renaissance et donc de la vie.
Les messages profonds des mythes sont compréhensibles uniquement à ceux qui en trouvent la clé, les initiés, à ceux qui sont aptes à capter le message des valeurs traditionnelles véhiculées. C'est l'aspect initiatique du mythe, c'est-à-dire, l'accessibilité à une préparation alchimique intérieure.
Les humains cherchent souvent ce qu’ils possèdent potentiellement en eux; mais aveuglés par leur égo, ils ne trouvent jamais.
Je suis en recherche perpétuelle et la vie s’arrêtera, en ce qui me concerne, lorsque je cesserai de chercher. « Cherches et tu trouveras »...
Que dois je trouver : la pierre des philosophes, le Saint Graal, l’or des alchimistes ? Voire moi-même et mes semblables ?

Ce qui importe, est ce que nous laissons après notre passage à l’orient éternel.
Je crois avoir compris, mes TCF, que dès le 1er degré, nous devenons des chercheurs et tentons de reconstituer un puzzle (rassembler ce qui est épars) à travers les outils et symboles qui nous sont communiqués. A quoi mène ce puzzle ? Peut être le saurais-­‐je un jour à l’ombre de l’acacia ?
« QUE NOS REGARDS SE TOURNENT VERS LA LUMIERE »

J’ai dit T V M

D\ C\

Questions en suspens
Est-ce si important de retrouver La parole perdue ?
Pourquoi Hiram n’avait-il pas de gardes du corps eu égard à sa fonction ?
Selon ce mythe, Hiram est-il coupable d’avoir accepté le sacrifice ? Y a t-il une analogie avec le sacrifice que Iahvé demande à Abraham ?
Est-ce un sacrifique rituel ?
Comment les compagnons savaient qu’il existait un mot de Maître? Qui a trahi ?
Hiram aurait il du donner un faux mot de Maître? A la paye les 3 compagnons se seraient trahis et auraient servi d »exemple
Hiram en voulant respecter sa parole n’a-t-il pas fait preuve d’intégrité absurde ? A moins que cela soit pour le besoin du mythe
Respecter son serment peut-il mener à la mort ? La résistance ?
Fallait-il 3 mauvais compagnons pour qu’Hiram existât ?
Salomon a menti aux apprentis et compagnons; il a peut être condamné Hiram? Que vaut le sacrifice de soi-même ?
Hiram n’avait il pas un second ?

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