Ciel - Terre - Homme
Le
Ciel et la Terre sont tournés l'un vers
l'autre
Leur produit participe toujours de
l'un et de
l'autre
L'énergie
indifférenciée du Tao va être
émise pour un temps et un espace spécifiques.
Cette émission crée une fonction, à
l'origine d'une structure particulière.
Chaque forme est ainsi en relation avec une fonction, incluse dans un
temps et
un espace déterminés. Cette fonction ayant une
fin, le retour s'effectue par
rétroaction de l'énergie au travers d'une
mutation, délimitant le chemin
réciproque du Ciel et de la Terre.
Trois
exprime
cette action réciproque en une conscience Ciel et une
conscience Terre “ A
l'origine de l'homme, il y a le Ciel ”. Les souffles qui se
rangent sous cette
dénomination ont un caractère subtil,
aérien. Ils sont responsables de la
spiritualité comme de la rationalité, mais aussi
de l'espèce et de la lignée
(inconscient collectif).
“
A la
racine de l'homme, il y a la Terre. ”.
Une
fois
constitué, l'homme continue à recevoir les influx
du Ciel et de la Terre, mais
il reçoit aussi de tout l'environnement,
créé au sein du “ vide
médian ” par
les Dix Mille Êtres.
Le
Ciel, dans sa
représentation idéogrammique chinoise est
composé d'un caractère qui signifie
le grand homme, symbole du pouvoir s'étendant dans les cinq
directions et d'un
caractère qui signifie l'Unique, le Un. Ceci donne le Grand
Tout, le Un, le
Ciel qui recouvre les hommes.
L'action
du Ciel
qui est Yang se fait dans un sens centripète, de
contraction, condensation.
“
Les
souffles du Ciel en descendant font la pluie ”.
So Wen Ch. 5
Elle
est en
relation avec la tonification, l'expiration. (Tandis que le Ciel est
formé de
l'accumulation en expansion des souffles clairs, légers).
La
Terre est formée de la condensation des souffles
troubles lourds
Le
Ciel-Terre
précède le Yin-Yang, la
génèse doit
être différenciée de la
génération du
Yin-Yang.
Le
Ciel et la
Terre sont responsables, par la transformation des souffles, de la
construction
et de l'achèvement des choses matérielles.
Le
souffle
originel, Yuan, est ce qui sépare au sein du chaos, pour
donner le Ciel-Terre,
mère des Dix Mille Etres. Mais le Ciel commande à
la Terre.
La
Terre,
fécondée par le Ciel, porte, nourrit la vie. Elle
amène des forces de
l'intérieur à l'extérieur du corps, du
Yin vers le Yang. Ce mouvement
correspond à une dilatation, une inspiration, une dispersion
des
énergies le mouvement de la Terre est centrifuge. (
va donc voir
l'entracte deux pour la mise en pratique ).
Les
souffles
de /a Terre en montant font les nuages
So
Wèn. ( ah
oui, le So Wen est le manuel traditionnel d'acupuncture...)
Ces
énergies
sont regroupées sous le nom d'énergies
héréditaires. Elles assurent la liaison
mére-enfant dès la conception. L'ensemble
des énergies du Ciel- Terre de
l'embrion, au travers de la formation et de l'utilisation des 8
vaisseaux
merveilleux (les qimo), forme l'intériorité de
l'individu, alors que le
modelage périphérique s'effectue au travers des
12 méridiens. Cependant, les 8
vaisseaux merveilleux travaillent en relation avec une fonction dite
des Trois
Réchauffeurs/ Trois foyers.
L'homme
est
le bipède par excellence, mais de structure ternaire. Par sa
position
verticale, il est l'intermédiaire du Ciel et de la Terre il
en est l'enfant,
structuré par les deux à la fois. Il en devient
le plus éminent représentant.
(Il associe le Ciel : un trait supérieur, et la Terre : deux
traits inférieurs,
soit le Yang et le Yin).
Né
des
souffles du Ciel et de la Terre, il se développe selon le
modèle de 4 saisons.
Obéir à ce modèle, c'est l'harmonie
désobéir, c'est la maladie. Né de la
Terre,
il porte la marque, le sceau du Ciel (astrologie qui règle
les destinées).
L'Homme,
“
couvé par le Ciel ” est “
porté par la Terre ”. L'existence humaine se
déroule
dans ce vide médian formé par la jonction des six
souffles (Quatre orients et
Nadir - Zénith).
Les
six
souffles ou qualités du Ciel composent l'initiative qui
crée la vie. Ils
s'adressent à la Terre. Celle-ci les reçoit, les
emmagasine et les restitue
après les avoir transformés. L'homme
possède ainsi, don du Ciel, des esprits
célestes. A partir du Centre, le “ 7ème
jour ”, ou ils se tiennent au repos,
ces esprits président à la vie de l'organisme.
Mais c'est de la Terre que
l'individu tire les éléments lourds qui servent
au maintien et au développement
de la vie. Entre les deux, l'homme, avec ses ministres, ses serviteurs,
ses
magasins, ses envoyés, son armée, assure en son
intérieur la bonne marche de
l'ensemble. De la sorte naît, à chaque instant, la
rencontre des souffles du
Ciel et de la Terre.
L'harmonie,
c'est-à-dire la santé, est donc l'État
naturel de l'univers comme de l'homme.
Dépouillée
de celle étroite relation Ciel - Terre - Homme, toute
médecine ne peut
présenter que des lacunes. L 'Homme perd toute sa
signification, le “pourquoi”
laissant sa place au “comment”.
Réciproquement, l'on est frappé, dans toute la
littérature traditionnelle, de l'abondance des
écrits relatifs à l'astrologie,
à la météorologie, à la
géographie... dans leur relation à la
médecine.
Le
Grand
Médecin, lui aussi, n 'ignore rien de l'anatomie, de la
physiologie mais il est
avant tout le gardien et l'observateur des volontés du Ciel.
Il “ agit sans
agir ”, préservant ce qui
est sain et réharmonisant ce qui est pathologique. Il se
garde, en respectant
les lois universelles, d 'interférer dans les
échanges entre le Ciel et la Terre
qui se nouent en chaque être.
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