GLNF | Loge : La Fidèle Amitié - Orient d'Uzerche | 21/11/2008 |
Le
Mot Substitué 1°)
LE CONTEXTE,
notre RITUEL a) la
cérémonie
d’élévation C’est
dans
l’obscurité, en Chambre du Milieu,
après une marche à reculons que,
retourné
vers l’Orient, le C. devient spectateur du deuil de ses F
présents. L’impétrant
est
conduit à l’Orient, devant le tombeau du
Maître, qu’il a préalablement
enjambé
selon instructions reçues, et c’est à
cet endroit, à hauteur du compas qu’il
reçoit les 3 coups fatidiques donnés, via les
outils du C. (dont le maillet du
T. V.M.) A
ce moment là le C. en passe
d’élévation devient acteur :
il prend
la place d’HIRAM et se trouve allongé,
tête à l’Occident (équerre)
et pieds
vers l’Orient (compas), le corps recouvert d’un
linceul (passage par la peau,
Osirification). Sa
sépulture sera
gardée par 3 F. avant que le Roi SALOMON,
symbolisé par le T.V.M., accompagné
des 2 V.M.S. ne vienne lui redonner vie. Le
second S.
essaiera en vain via l’attouchement et le mot
d’A. Le
premier n’aura
pas plus de réussite avec
l’attouchement et le mot de C. C’est
alors que le
VM déclare « Seuls, nous ne pouvons
rien ; aidez-moi » et, avec
l’aide des deux surveillants, il parviendra
à le relever par les Cinq Points Parfaits
de la Maîtrise, en lui chuchotant
à l’oreille le mot :
« MOABON ».
Cette
alchimie
résulte donc de l’intervention d’un trio
et non d’un seul… Le
nouveau M. se
voit détenteur des secrets du grade de M. dont 2
mots : 1 mot
de passe « TULBACAIN » et le
mot sacré « MOABON »
ou
« MAK-BENAH » selon le
rite, mot qui ne peut s’échanger
qu’à voix basse. Notre nouveau M.
est alors âgé de 7 ans et + b) l’instruction
au 3° degré Pour
l’approche du
thème à traiter, on relèvera
3 des 49 questions réponses : Qu’êtes
vous venu faire
ici ? * Chercher la parole du Maître
qui s’était
perdue Comment a-t-on
pu retrouver
la parole perdue ?
* Les Maîtres
convinrent que le premier Mot
qui serait prononcé, en retrouvant le MAITRE, leur servirait
à l’avenir pour se
reconnaître. Quel est ce
Mot et que
signifie-t-il ?
* Ce mot ne peut se
donner qu’en position
des « Cinq Points Parfaits de la
Maîtrise », c’est
« MOABON » et veut dire le Fils
du Père ou la Vie Nouvelle On observera également que les M.
voyagent de l’ Occident à l’Orient,
sur toute la surface de la terre pour chercher ce qui
été perdu, rassembler ce
qui est épars… 2°) POURQUOI ET
QU’EST-CE QU’UN MOT SUSTITUE ? Les loges bleues de la franc-maçonnerie
se composent d’une progression
symbolique de 3 grades dont le dernier repose encore plus sur une
allégorie du
cycle de la mort et de la renaissance. L’homme s’inscrit dans un cycle
de résurgence de ses expériences
vécues
et de son devenir au travers d’elles. Selon la légende, tout homme
élevé au grade de M. a reçu un mot
substitué parce que le vrai mot a été
perdu à la mort d’HIRAM. Ce n’est pas un mot de reconnaissance
(mot de passe ou
mot secret) comme aux deux premiers degrés. Le Mot
Substitué, lui, a
un autre sens, une
autre dimension : il est là pour remplacer la
parole perdue. La parole est
une suite de mots que l’on prononce. Or l’A. ne
sait qu’épeler et le C. ne peut
prononcer… Parole perdue et mot(s) substitué(s)
sont indissociables car la mort
d’HIRAM symbolise essentiellement la perte de
l’unité originelle, le paradis
perdu. HIRAM représente le Temple de Salomon, sa mort
symbolise la destruction
du Temple. Or dans la tradition hébraïque on ne
pouvait prononcer le Nom
ineffable de DIEU qu’à
l’intérieur dudit Temple…
d’où la nécessité de trouver
un mot de substitution. La parole perdue rappelle la puissance initiale du
Verbe au
commencement de la Genèse : l’homme
primordial détenait la parole
créatrice, il lui suffisait de nommer une chose pour lui
donner vie. Le mot du
Maître, le mot SACRE est
le nom
ineffable car inexprimable : il relève
d’une connaissance de l’omniscience
et de l’omnipotence du Principe
créateur ; le nommer correspondrait à le
manifester à l’instant, or nul humain ne saurait
appréhender la quintessence
divine ! D’où la
nécessité d’un mot à
portée humaine : le mot
substitué. Par ailleurs, à la mort
d’HIRAM, rien ne nous certifie que ce dernier
n’aurait pas révélé le mot
sacré aux 3 mauvais C. :
le M. est mort et les 3 C.
volatilisés … Le doute peut subsister.
Il
convenait donc de se prémunir contre le risque
éventuel de voir le mot sacré
divulgué. Substituer vient du latin : sub
qui veut dire sous et
statuere qui
signifie placer ; c’est donc mettre
quelque chose à la place d’une
autre, remplacer un mot par un autre mais pas par analogie, pas par un
mot
impliquant un rapport de ressemblance avec le
précédent. Le mot substitué ne
signifie pas en lui-même, il autorise seulement la
reconnaissance,
l’identification. La substitution c’est
l’élimination d’un mot par un autre qui
en a pris
le sens. Ainsi, le tombeau d’HIRAM se substitue au corps de
ce dernier :
il n’est pas la représentation du squelette mais
figure l’absence. Le mot
substitué se trouve donc être le sens de la parole
perdue : il manifeste
l’absence de cette parole, il est le signe
matériel de quelque chose
d’invisible. La substitution se réfère
à l’essentiel et renvoie à un
au-delà
qui appartient à l’esprit, à une
réalité sacrée. Le mot substitué n’est
là que pour nous faire penser à ce qui a
été
perdu pour tenter de retrouver l’Histoire.
La substitution permet le remplacement d’une
absence par une présence,
elle-même métaphore d’une autre
présence, celle de l’univers
symbolique ; ainsi la pierre
tombale se substitue au corps disparu et à
l’âme absente du mort. On peut alors
parler de double substitution. La Franc Maçonnerie est une
réflexion sur le sens de la parole perdue
métaphorisée au plan physique par
l’escamotage du corps d’HIRAM auquel se
substitue tout postulant au grade de M. Le paradoxe est que
le symbole
essaie de ramener l’invisible par le visible afin de donner
à penser ; le
symbole ne doit pas ressembler complètement et ne pas
être analogue à l’idée
qu’il représente en s’y substituant. C’est par le jeu de substitutions
successives de signes qu’émerge le
sens… Nommer le signe qui s’est
substitué à la chose : c’est
faire revivre
la chose qui n’existe que par des signes pour lui trouver son
essence, son sens
premier et profond. 3°) LE MOT SUBSTITUE ET LA LEGENDE
D
HIRAM a) le
déroulement
de la cérémonie
d’élévation La mise en scène de la mise à
mort et du relèvement d’HIRAM constitue
le mythe fondateur de la F.M. spéculative : complot
de 3 mauvais C. (convoitise,
ignorance, jalousie)
pour assassiner HIRAM
qui va périr par les mêmes outils qui ont servi
à
la construction du Temple (dualité
de l’utilisation du savoir tant pour le bien que pour le mal). Triple mise
à mort, physique,
sentimentale et mentale pour affranchir HIRAM du plan
matériel, psychique et
mental et permettre à
l’élevé,
de
renaître sur le plan divin.
Ce dernier
se retrouve symboliquement mort, au centre de la Loge, au milieu du
cercle où
les éléments les plus opposés se
rapprochent, allongé sur le pavé
mosaïque,
lieu par excellence de la réconciliation des contraires
où l’on cherche à
rassembler ce qui est épars.. Neuf M. partis à la recherche
d’HIRAM, sur la demande de Salomon, vont
convenir de prononcer 3 syllabes en une position donnée pour
relever, redonner
vie au défunt. Ces trois syllabes deviendront le nouveau mot
de M. Par le relèvement d’HIRAM et
donc l’élévation, le nouveau
Maître qui
passe de l’horizontale à la verticale, de
l’équerre au compas. Devient le fils
spirituel d’HIRAM. L’architecte assassiné survit
alors en chacun de nous sous la forme
d’un Maître intérieur : la
conscience. b) Analyse
de la
cérémonie
d’élévation La Parole n’est pas totalement
perdue : ce qui l’a été
c’est la
conception de l’Unité, d’où
le besoin de trouver une solution de remplacement
dite de substitution. La parole perdue représente le secret de
l’initiation véritable avec
une nouvelle naissance. Ainsi l’A. (Pierre brute),
après une phase de silence au cours de
laquelle il se dégrossit, acquiert des faces plus unies
(Pierre cubique) et
devient C. avec mission de polir ces faces afin de leur enlever peu
à peu leur
rugosité (Pierre Cubique à Pointe). Par
l’élévation, liée
à la
transmission de la parole perdue, le nouveau M. deviendra une pierre
indispensable à la Loge pour participer à une
communion d’hommes
individualisés, mais rassemblés par un
même idéal via des rites communs. Ce mythe met en exergue un rite
initiatique : HIRAM qui, par ses
enfants, ressuscitera d’entre les morts, drame symbolique
reprenant les
mystères de l’Antiquité
païenne et les rites d’initiation chez les
primitifs. Cette légende nous vient du Talmud
(2° S. après J.C.) et nous apparaît
en 1726, avec la parution de l’écrit de
Monseigneur GRAHAM où Sem, Cham, et Japhet
durent se rendre sur la tombe de leur père Noé
pour y découvrir, en trois
étapes, le secret caché de l’existence
de DIEU, secret perdu par la mort de son
détenteur. Ce récit est à rapprocher de
l’histoire égyptienne du dernier roi de
Thèbes, avec son voyage des morts vers les
étoiles et la disparition du roi qui
a préféré mourir
plutôt que de
livrer le secret gardé par un trio,
d’où la parole perdue. La Bible cite HIRAM en tant que fondeur de la mer
d’airain du temple de
Salomon mais nous dit peu sur ce personnage. Le conte de Gérard De NERVAL est
beaucoup plus prolixe et revisite ce
mythe. Le Coran s’attache également
à cette légende. Enfin on ne saurait omettre le rapprochement de ce
mythe avec celui
d’Osiris, fils du ciel et de la terre, victime de son
frère « Seth »
représentant le désordre, le chaos. Isis, sa
sœur- épouse, partira à la
recherche de son âme pour le ramener à la vie. Son
amour, symbole de la
régénération et de la vie
éternelle, au travers de larmes argentées
partagées
avec 9 dieux, permettra de
retrouver le corps. Selon RAGON : Hiram serait le substitut du Christ
ou d’Osiris,
Isis figurerait la Loge, Horus, fils de la veuve et de
Lumière, représenterait
le C. élevé et Seth celui qui
met la Parole en pièces et la disperse. Osiris peut
alors apparaître comme
la chute de l’âme dans le tombeau
représentant le Verbe ou Parole perdue en
attente d’une renaissance...
La mort
symbolique d’HIRAM, comme celle d’Osiris ou celle
du Christ, annonce non pas une
destruction de l’Etre, mais un renouvellement, une
métamorphose. On ne peut s’empêcher de faire
un lien avec DIEU associé à
l’épi de blé
liant ce qui vient d’en haut à ce qui est en bas
par les mystères de la
germination ou faire un parallèle entre le M.
enterré à même le sol et le
nouvel A., seul dans le cabinet de réflexion, se
préparant à de nouvelles
épreuves ? Le mythe d’HIRAM s’inspire
aussi des mystères d’Eleusis, de Ceres et de
Mithra ; analogie également possible avec la
descente aux enfers de
Dionysos avant de ressusciter et de devenir immortel. La légende d’HIRAM est
étroitement liée aux histoires de VIRGILE (Livre
VI) : descente d’Enée
au pays des
ombres et sa
quête, armé d’un rameau
d’or, pour retrouver Polydore assassiné, fils de
PRIAM, roi de Troie. Ces similitudes et rapprochements
conduisent à penser que ces
récits sont volontairement inachevés pour
favoriser la réflexion perpétuelle sur le sens du
divin (de la putréfaction
ressurgit la Lumière) 4°) TRADUIRE LE MOT SUBSTITUE Si les mots de passe des deux premiers
degrés sont compréhensibles par
l’A. et le C. puisque se rapportant à des
repères logiques liés à notre place
dans la loge, en revanche le mot de M. est plus hermétique
car non lié à
l’espace sacré mais à un
récit mythique. Qui plus est, il est le produit d’une
corruption phonétique ! La Bible nous parle d’un certain « Makhi »
et
de « Makhbanaï » sans
plus de
précisions avec le mot substitué si ce
n’est que l’on peut imaginer une origine
biblique à ce dernier.
« Macbannaï »
signifierait « mon pauvre
fils ». En 1725 un manuscrit nous parle de
« Macboe and Boe » qui
voudrait dire « de la moelle dans
l’os », idée reprise dans
l’ouvrage
de GRAHAM, un an plus tard. Le premier mot prononcé serait
« Mah-Hah-Bone » ou
«
Marrow Bone » qui se prononcerait
« Machaben » ou
« Mac
benach », ce qui nous rapproche de notre mot de la
GLNF
« MOABON » ce qui pourrait
vouloir dire « du
père »
puisqu’un F.M. devient, par
l’élévation au 3°
degré, fils de la mort et
successeur d’HIRAM. Notons que MOABON était le nom
d’un des neuf M. élus, de même que Jakin
et Boaz. Phonétiquement
et
approximativement ce
mot est devenu
« MachBenah» ou « Mac
–benac » (à traduire
par «la chair
quitte les os ») La doctrine est partagée et quelques
auteurs affirment que MAHABON ou
MOABON et leurs variantes seraient une déformation de
l’hébreu MAH
HABONEH qui signifierait « le
Bâtisseur, le constructeur,
l’architecte » ou bien
« Moelle dans
l’os », à traduire par la
permanence de la vie au travers d’une mort –
renaissance. Au
REAA., le mot substitué se dit MOABON et signifie
étymologiquement : issu du père (MOAB)
et fils du père (BEN). L’homme
ressuscité de son tombeau devient, après
être mort à la terre, fils du ciel,
fils de la Lumière. Chacun de nous porterait en lui la conscience
divine. Au rituel français ce mot
substitué se traduit « MAC
BENACH »
ce qui signifierait « fils de la
Veuve » ou « la chair quitte
les os ».
« BENETH » veut dire engendrer et
«MAQ » :
putréfaction, formule alchimique pouvant correspondre
à « naître
de la putréfaction » :
la chair est corrompue et les moelles sont vivantes. C’est la
putréfaction qui
crée : l’édification est issue
de la décomposition. Le choix du mot M.B.N. pourrait, au travers de la
résurrection du F.
élevé, figurer la re-naissance du Templier pour
la reconstruction de l’Ordre du
Temple : HIRAM représenterait alors le grand
Maître de l’ordre des
templiers (J.B. MOLAY dont les initiales correspondent à
celles des mots de
passe ou sacré des 3 grades de la maçonnerie
bleue) ? De la Bible au débuts de la
Franc-maçonnerie spéculative un mot existe
dont les appellations varient mais sont finalement proches. En fait ce qui semble important, plus que la
traduction littérale du ou
des mots substitué(s), c’est la
nécessité de trouver un mot de remplacement
pour retrouver la parole perdue. Le mot de M., dit mot substitué, ne peut et ne doit
être simple et facile
d’accès afin de remplir son
rôle discriminatoire. Il pourrait être rapproché
d’une autre colonne, invisible aux yeux du
profane, la colonne médiane, symbole de
l’équilibre dans l’arbre
séphirotique de
la Kabbale… Ce mot semble être une passerelle de transmission
initiatique. 5°) PORTEE DU MOT SIMULE Les M. Maçons s’identifiant
symboliquement à HIRAM rejoignent un
cycle
concentrique où la maîtrise
n’est que la suite logique des deux grades
précédents. L’A est choisi pour son aptitude
à recevoir la Lumière, sa discipline
pour vivre une métamorphose intérieure. Pour devenir C. il doit passer du fil à
plomb (activité héritée du
monde profane) au niveau (passivité de l’ouvrier
parfait)… D’où la naissance de
l’équerre, de la lettre T (le tau
mystérieux tracé dans l’air par HIRAM),
du
maillet du T.V.M. et de la croix (symbole de la mort mystique). L’élévation se
produit en chambre du milieu, dont l’entrée
désigne la
ligne qui sépare la mort de la vie, lieu de sublimation de
la conscience avec
clef de voûte au dessus de l’arc royal
s’appuyant sur les deux colonnes. C’est
ici que l’on peut trouver la résurrection, la
rédemption grâce à la pierre
philosophale, l’élixir de longue vie : le
mot de Maître. L’éternité a pour
représentation la circonférence et
l’élévation
consiste à passer de l’équerre au
compas c'est-à-dire de la croix au cercle. Le mot de M. ne peut se transmettre
individuellement : il faut être
trois pour le communiquer (tout comme il faut 3 C. pour stopper la
chaîne de
transmission). Nécessité de trouver un mot
substitué, mais ce qui est substitué ne
peut remplacer que très partiellement ce qui
était à l’origine…
Quand le corps d’HIRAM est
retrouvé, la
tradition est rétablie mais amoindrie du fait du
remplacement du mot sacré par
un mot de substitution. Le mot même HIRAM contient
l’idée de vivifier en élevant. HIRAM, fils de sagesse, de
science et
d’intelligence, est le modèle mythique de
l’Homme fait. Complément de l’ A.
conçu pour exister, HIRAM est créé
pour mourir et donner renaissance.
Il représente le cycle de vie (HY)
céleste
(RAM) : vie élevée qui descend sur le
monde (l’homme) pour bâtir le Temple
et la continuité de la Vie par transmutation de
l’énergie au travers de Dieu
enseveli dans le tombeau du corps, force divine qui doit ressusciter. C’est par la transmission du mot
substitué que le C. devient le fils et
successeur d’HIRAM. Si la gestuelle permet la relévation du
corps, c’est le mot soufflé qui
porte la vie et libère le prisonnier. Le
cinquième point parfait se porte comme
une passation du souffle de la Parole
représentée symboliquement par
le « Mot » Il appartient aux F.M. de réunifier
l’ancien Mot Sacré
(JEHOVAH) car
ce mot était composé des
deux parties du Nom divin, séparées par la
chute. La recherche de ce qui est perdu consiste donc en
la recherche de
l’être dans son essence intrinsèque,
dans son principe originel avant la chute,
quête pour retrouver l’état
paradisiaque. La parole perdue ne serait en fait
qu’oubliée conformément
à la théorie
de la
réminiscence de PLATON
selon laquelle tout est en nous… Faut-il pouvoir encore
accéder à cette
richesse intérieure… Pour ressusciter il nous faudrait alors descendre
dans notre propre
tombeau : s’analyser, se parfaire,
poursuivre le travail sur pierre brute : le 3°
degré serait la suite
logique du cheminement de l’A. et du C. ? Si A. et C. ne savent ni lire, ni écrire
mais seulement épeler, le M.
lui a la capacité de lire et d’écrire
au livre de vie du G.A.D.L.U. puisqu’il
travaille sur la planche à tracer. Les 3 grades forment un
cycle. Le séjour d’HIRAM au coeur de
la terre correspond à celui du profane
dans le cabinet de réflexion : il va
naître de sa propre dissolution, de
l’oubli de son ego. Nous portons tous à
l’intérieur de nous un noyau divin en la personne
de notre maître intérieur. En maçonnerie
: la transmission
est essentielle. Le M. doit mourir (chute) pour ressusciter
(élévation) en un
disciple afin que perdure la chaîne initiatique. Selon notre rituel le M. se donne à
celui qui sera son fils spirituel
en lui transmettant le don de la vie éternelle pour
renaître en lui. Fils,
crée non de chair mais d’esprit, pour
maintenir le père vivant en ce monde. C’est la transmission du mot
substitué qui permet cette résurrection,
alchimie par laquelle de l’homme ancien renaîtra
l’homme nouveau au 7ème
jour.
J’ai dit T.V.M. P\ V\ Bibliographie· GLNF Villard de Honnecourt « Des mythes à la transcendance » n° 64 · Irène MAINGUY « La symbolique maçonnique du 3° millénaire » · Arturo REGHINI « Les mots sacrés et de passe des 3 premiers grades » · Jules BOUCHER « La symbolique maçonnique » · Christophe VALLEE « De la substitution » article revue chaîne d’union 2003 · Roger DACHEZ « HIRAM et ses frères : une légende fondatrice » INTERNET · « HIRAM et le combat de Jacob » INTERNET · Jean Daniel GRAF « la légende d’HIRAM et l’initiation » INTERNET · Robert DEUMIE « HIRAM ABIFF, mort et renaissance du Maître Maçon » INTERNET · Truth LURKER « Tombeau d’HIRAM » INTERNET · Planches de F..M.. |
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