Obédience : NC Loge : NC 22/10/2002


La Cosmogonie par le Chaos

Notre V\ M\ nous ayant demandé dernièrement - lors de sa planche de réinstallation - de réfléchir, cette année, à ce monde dans lequel nous sommes immergés, j’ai voulu commencer…et bien…par le commencement ! Mais quel commencement ? Celui de l’Univers ou celui de l’Humain ? Ou les deux, peut-être ? !

De tous temps et en tous lieux, l’Homme se pose constamment des questions sur ses origines et celles du monde.  Il cherche toujours à savoir ce qui a précédé son arrivée, qui l’a conçu et comment. Nous ressentons tous la nécessité de cette connaissance du passé, elle nous pousse à l’étude de l’Histoire. Le passé explique le présent et aide à mieux prévoir le futur.

Mais avant que d’employer des mots  à tort et à travers et afin de mieux cerner le titre de mon travail, je pense utile de trouver leur signification encyclopédique.

La cosmologie c’est la doctrine scientifique expliquant la formation de l’Univers par l’étude de la naissance et de l’évolution des différents éléments constituant les galaxies. C’est avec Descartes et sa publication intitulée « le Monde », en 1664, qu’a démarré la recherche cosmologique moderne. Vite suivie par Kant, Laplace et bien d’autres, elle a obtenu des débuts de réponses sur la formation du cosmos. Chaque décennie, depuis un peu plus d’un siècle, nous apporte une nouvelle théorie sur la naissance et les structures de notre univers et tout cela nous donne un éclairage chaque fois plus précis sur notre planète, sa révolution autour du soleil, les étoiles, les trous noirs et autres comètes ou météorites... Ainsi avons-nous découvert, dans les années 1920, la théorie du Big Bang, l’explosion originelle d’il y a 10 ou 20 milliards d’années. Les chercheurs affirment réussir l’observation et l’enregistrement de son bruit quelques dizaines de secondes après l’évènement selon lequel l’énergie libérée par l’éclatement de l’atome primordial fut la source de la matière, constituant primitif de l’univers.

Le décor est planté… Quant à la naissance de toute vie sur terre, les scientifiques sont parvenus jusqu’à ce tortillon microscopique, constituant premier de tout être vivant tant végétal qu’animal, j’ai nommé l’ADN. Nous commençons, également, à mettre de l’ordre chronologique dans les différentes espèces peuplant ou ayant peuplé la planète. De découvertes en découvertes, on est capable, à présent - même si c’est encore de manière fragmentaire et imprécise - de dater et situer géographiquement l’apparition et les différentes migrations de nos très  lointains ancêtres. Bien que passionnant, tel ne sera pas tout à fait mon propos ce soir…

La cosmogonie, et c’est ce qui m’intéresse ici, est l’ensemble des doctrines mythologiques créées par les différents peuples pour répondre à leurs préoccupations de genèse. Alors ? Mais qu’y avait-il AVANT cette création ? Le vide, la confusion, l’inexistant, l’informel, l’incréé : c’est–à-dire le chaos, source d’invention du commencement ! Notion immatérielle très difficile à imaginer, aussi difficile à percevoir que celle de l’infini ! C’est pourtant par ce chaos primordial qu’est apparu le monde d’où la vie a fini par émerger ! Donc…la cosmogonie par le chaos, titre de cette planche…mais je pourrais l’intituler aussi, sans en changer le sujet d’un iota, la Genèse par le Tohu-bohu…pour rester dans les points de vue judéo-chrétiens où nous évoluons…

Personnellement, j’ai toujours été attirée par les mythes et les légendes, chargés en allégories et en symbolisme, qui se transmettent de génération en génération et remontent à la nuit des temps. Toutes les civilisations, ou presque, ont eu la même démarche les poussant à imaginer l’antériorité de toute vie, l’avant création. La majorité des peuples a supposé une cosmogonie répondant à ses croyances divines et expliquant les observations célestes de ses sages : les mouvements quotidiens et cycliques des astres, la régularité des saisons, les cycles de l’existence  leur ont suggéré un ordre cosmique. C’est ainsi qu’ils ont  trouvé une preuve, convaincante à leurs yeux, d’un projet rationnel auquel serait soumis l’univers - si déconcertant - qui les entourait. Je pars donc en voyage dans le temps pour visiter quelques unes de ces croyances imaginées par l’Homme…

Ma première visite est pour l’une des rares civilisations s’étant peu préoccupée de savoir d’où pouvait bien venir le monde, la Mésopotamie. Je commence par l’une des exceptions du sujet ! En effet, les Sumériens, habitants du « pays  du milieu des fleuves », - c’est ainsi que les Grecs les surnommaient – ne se posaient aucune question sur les origines de l’Univers, sur l’apparition du monde ou de la vie. Ils étaient bien trop occupés par l’organisation de leurs villages primitifs pour envisager le monde ailleurs et autrement que le concret vécu tous les jours. Il faudra attendre l’émergence de la civilisation babylonienne pour qu’apparaisse un début de mythe sur la question. Et là, tout commence par une séparation, celle de An, le ciel, d’avec Ki, la terre, par la faute de leur fils Enlil, seigneur de l’atmosphère. Puis, intervient Enki, le dieu primordial qui, pratique et proche de l’Homme, crée et organise le monde et les civilisations.

C’est le « poème de la création » des akkadiens qui raconte la Création vu par nos très lointains ancêtres. Selon la légende, Enki l’aurait remit à Anu,  premier de tous les hommes, sous forme de 7 tablettes de pierre gravées.

Il commence par ces vers : « Lorsque Là-haut le ciel n’était pas encore nommé ; Et qu’ici-bas la terre-ferme n’était pas appelée d’un nom ; Seuls Apsû-le-premier, leur progéniteur ; Et Mère-Tiamat, leur génitrice à tous ; Mélangeaient ensemble leurs eaux : Ni bancs-de-roseaux n’y étaient agglomérés ; Ni cannaies n’y étaient discernables ».

Ce couple de géniteurs, AN et KI, n’a aucune origine connue. Ils sont ! Sans autre forme d’explication. Reculant de quelques siècles et enjambant plusieurs états, me voici en Asie où une première version de la mythologie chinoise  crée le Ciel et la Terre bien avant l’Humanité.

Ces asiatiques nous parlent d’une mère créatrice Niu-Koua mais sans nous en expliquer l’origine. Qui est-elle, d’où vient-elle ? Aucune précision n’a été transcrite nulle part ! Elle existe, c’est tout ! Elle invente l’Univers, y prend son temps et finit par modeler des hommes dans de la glaise jaune, bien sûr, avant d’en fabriquer d’autres avec de la boue. Ceci prouvait aux chinois qu’ils appartenaient à la race des « hommes nobles » alors que les autres étaient de la race des « hommes vils ». La xénophobie est aussi vieille que nous… Hitler n’en est qu’un misérable représentant moderne !

Une autre légende raconte l’apparition extraordinaire d’un héros capable de prendre un aspect à la fois homme, dieu et démon. J’ai nommé P'an-Kou. Lui serait né d’un chaos à forme d’œuf. Cet œuf est constitué de purs éléments « Yang » - d’où sera issu le Ciel – et de purs éléments « Ying » – d’où sortira la Terre. Mais cette naissance n’est pas tout à fait spontanée. L’être se confond d’abord avec ses parents, prenant tantôt le côté masculin, tantôt le côté féminin des deux principes. Il se transforme sans arrêt pour finir par devenir la première manifestation de vie, tandis que le Ciel s’élève au-dessus de la Terre. La Terre finit par être l’infiniment profonde d’aujourd’hui et le Ciel l’infiniment haut.

Voici donc le premier être vivant qui décédera au bout de 18 000 ans, record de longévité s’il en est ! Apparemment, il vécu tout ce temps tout seul sur la planète et sous la voûte céleste. En effet, le Chou-Yi-King, recueil de textes anciens, nous dit que c’est de son cadavre que sortent les différentes formes de vie. Il est le « Grand Ancêtre des Dix Mille Etres » qui peuplent le monde. Sa tête devient la Montagne Sacrée, ses yeux sont à présent le Soleil et la Lune, son sang a fait les fleuves et les mers, son système pileux a donné les végétaux, sa voix a sorti le tonnerre et ainsi de suite…

En résumé et mis à part le sort funeste de l’individu, il est à rapprocher du Yahvé de la bible dans le sens où c’est lui le créateur de toute chose en ce monde. J’arrive dans le royaume gouverné par le pharaon de Haute et Basse Terre… Il est évident, pour les Egyptiens, que, puisque nous avons tous une mère, le monde en a une aussi. Et c’est de son ventre que tout est  issu. Elle a surgi du chaos, du rien, du néant et s’est engendré elle-même. Cette croyance, d’abord transmise oralement, semble remonter à encore plus haut que la civilisation pharaonique et venir de lointains ancêtres nubiens. N’aurions-nous pas, ici et un peu comme en Chine, une approche d’un dieu unique ? Etonnant lorsque l’on suit de près l’histoire des croyances égyptiennes qui a multiplié à l’envie les dieux et demi-dieux, un peu comme le feront plus tard les grecs, repris par les romains...

Cela expliquerait-il l’apparition du monothéisme d’Akhénaton et celui du peuple de Moïse, quelques siècles après ? Il semblerait que l’idée était déjà là, depuis le début, mais que son affirmation a mis plusieurs millénaires à s’imposer. Toujours est-il que ce personnage va, au fil des dynasties, différer quelque peu afin de mieux expliquer aux hommes le façonnage du monde suivi de celui des humains. Cette mère primordiale prend, au fil des générations, des apparences, des légendes et des noms différents pour l’approche du même phénomène. Mais elle devient, d’abord et avant tout, Rê, dieu solaire suprême et à qui tous les démiurges sont, tôt ou tard, assimilés. On croise ainsi Atoum qui engendre Shou et Tefnout, créateurs de l’atmosphère et de l’eau d’où emmerge toute vie. Puis, très logiquement, ce couple met au monde Nout inventeur de la voûte céleste et Get, créateur du plancher du monde. Ainsi de suite, de générations divines en générations divines se forment l’Univers et tout ce qui l’habite.

On trouve Khnoum, (nom différent mais même principe procréateur de toute chose), présenté sous forme d’homme à tête de bélier, qui façonne le premier homme sur son tour de potier. Il y a aussi Khépri (ou Kheperer), le scarabée sacré, qui, par transformation permanente, crée l’univers, la terre, les êtres vivants. Cet aspect de la mére primordiale finit par devenir symbole de l’immortalité. Voici Amon, grand dieu figuré en humain de couleur bleu – comme le ciel –. Lui, prend Mout, la déesse-mère d’Egypte, pour femme et c’est à eux deux qu’ils engendrent l’Univers et tout ce qu’il contient. Enfin, on trouve le dieu crocodile Sobek, tout aussi créateur du monde, mais assez féroce et vorace pour dévorer ses créations, s’arrogeant le droit de vie et de mort sur ses progénitures. De multiples visages pour un principe créateur unique, c’est ainsi que ce peuple trouvait des réponses au commencement des commencements.

Je saute quelques lustres pour m’arrêter à la cosmogonie hébraïque : c’est, ici, se pencher sur la Bible…bien entendu ! Je vous fais grâce du récit que chacun d’entre nous connaît sur Dieu créant le monde en six jours et se reposant le septième. Mais d’où vient Dieu ? Ca on ne le sait pas…tout comme la mère égyptienne ou la Niu-Koua chinoise, c’est une apparition spontanée, semble t’il ! Selon une très ancienne légende juive, Dieu produisit dix choses : les cieux et la terre, Tohu et Bohu – grand désordre originel créateur, la lumière et les ténèbres, le vent et les eaux, la durée du jour et celle de la nuit.

Savez-vous qu’il existe, en fait, deux récits de la Création ? Le premier daterait de plus de huit siècles avant notre ère : le Yahiste. Ce premier texte est de tradition purement orale et se présente poétiquement. Il était transmis de père en fils, de famille en famille. Le plus récent, l’Elohiste, aurait deux siècles de moins et serait celui qui a été choisi pour servir d’ouverture à la Bible. Tous deux racontent à peu près la même chose, reprenant la toute première légende et apportant, au fil du temps, de nombreux détails.

Sautant encore d’époque et d’une civilisation à d’autres, je passe par les mythes celtiques. Eux ne parlent pas directement de création du monde mais croient en la pré-existence d’un démiurge. Selon les récits, il est dieu ou héros, masculin ou féminin et offre toujours une très nombreuse descendance. Sa principale occupation est le défrichage de la planète pour faire apparaître toujours plus de plaines, de nouveaux lacs et des rivières. Chacune des cinq vagues mythiques irlandaises apporte son complément de décor qui permet à l’Humanité de s’établir et de se développer, protégée et gouvernée par une multitude de dieux plus ou moins guerriers.

Même les Incas vénéraient un dieu créateur suprême nommé principalement Viracocha. Représenté sous forme humaine, il est le premier de tous dans les croyances amérindiennes. Il est le géniteur des ancêtres mythiques nommés Ayar manco et Mama Ocllo. Dieu tutélaire, il ne possède pourtant pas la suprématie dans la pensée inca. C’est un autre dieu, le dieu-soleil Inti, que les Incas pensaient être leur père. Le soleil –comme dans la civilisation égyptienne – est le principe majeur de cette cosmogonie lointaine malgré un panthéon riche en divinités variées. C’est lui qui, las de la barbarie, de l’ignorance et de la misère dans laquelle vivaient ses enfants – les hommes – leur envoya deux de ses progénitures divines pour leur apprendre à vivre mieux et plus proches de la nature qui les entourait. Ici comme dans toutes mes autres visites, il n’est pas expliqué l’origine première du fondateur de l’Univers.

Je pourrais, comme ça, faire le tour détaillé de bien d’autres civilisations…en passant par les Grecs, les Romains ou les Indoux… Ce soir n’y suffirait pas… Toutes ces cosmogonies présentes des points similaires. Malgré les différentes composantes spécifiques à chaque récit, ce sont ces observations les points les plus intéressants. Voilà bien une réaction universaliste que cette recherche puisque, si les contes divergent parfois – pas toujours -, le phénomène de questionnement, lui, s’est posé quasiment partout et depuis le début de la civilisation de l’Humanité : dès qu’il s’organise en société, mais aussi dès qu’il commence à enterrer ses morts, l’homme cherche des explications à son existence et un commencement avant le commencement des temps. C’est sa façon de répondre à son besoin de comprendre, sa soif de savoir.

De continents en époques, tous aussi éloignés les uns des autres, l’idée est venue à l’esprit d’hommes aussi différents que pouvaient l’être les amérindiens, les chinois, les arabes ou les irlandais… Et là, on ne peut que se rendre compte que se pencher sur les cosmogonies c’est plonger dans la naissance de la spiritualité. C’est en transcendant le phénomène de création que l’homme est parvenu à l’invention des divers dogmes religieux auxquels les populations se sont soumises et se soumettent encore de nos jours.

Ensuite, on remarque que les échanges, tant commerciaux que guerriers, ont contribués à la propagation d’idées et de croyances et ceci bien avant les diverses découvertes instrumentales et technologiques permettant les vérifications scientifiques. En effet, certaines similitudes se repèrent facilement d’une histoire à l’autre.

La réflexion qui me vient c’est le monothéisme archaïque qui se dégage souvent de plusieurs de ces mythes. Enki, le dieu primordial babylonien, la mère créatrice chinoise Niu-Koua, l’Elohimjuif, le démiurge celtique, la mère primitive des Egyptiens, jusqu’au dieu Viracocha inca, ils sont d’abord uniques. La plupart assurent leur descendance par une myriade de déesses, de dieux ou demi-dieux plus ou moins proches des hommes qu’ils guident, surveillent, combattent, tuent ou honorent.

Chacun de ces principes organisateurs, qu’il soit assimilé au souffle, à la parole ou à l’esprit, représente l’avant le commencement, c’est ce qui lui donne sa valeur exceptionnelle. Tous sont sortis de l’imagination humaine sans qu’il y ait eu besoin d’apporter des précisions sur leur éventuel passé ! Ils pré-existent, voilà tout ! Toute origine, chaque création est – par essence même – sacrée : celle du monde, quelque soit la manière de l’appréhender, l’est encore plus parce qu’elle garde son énigme et parce qu’elle est d’intervention divine. Mais cette nécessité est temporisée par une autre : celle de mettre à la portée de chacun une partie de ces mystères qu’il ne parvient pas à bien expliquer mais dont il éprouve le besoin.

Une autre réflexion me fait remarquer que les hommes ont compris qu’avant leurs apparitions, le décor devait d’abord être créé : chaque démiurge débute son « travail » par le façonnage d’un cadre de vie : le ciel se sépare de la terre, le jour et la nuit se différencient, l’air, le feu, l’eau et la lumière se constituent. Puis viennent les éléments naturels tels que les montagnes, les rivières, les plaines… L’Humain semble ainsi être l’aboutissement du labeur du dieu-créateur, la finalité, pourrait on croire.

Enfin, une dernière réflexion émerge de ma recherche : rien ne se produit calmement, dans la paix : le chaos originel qui permet le déploiement de l’énergie indispensable à la création du monde entraîne, obligatoirement, conflits, débordements, guerres. L’ordre ne peut s’établir qu’après le désordre, le Tohu-Bohu. Aucune de ces légendes n’a une ambiance de paix, de sérénité. Toutes ces scènes sont un enchainement de terribles luttes.

Cela me fait penser à la mère qui enfante dans la douleur, à l’artiste qui crée le plus souvent dans le malheur et la pauvreté. Le démiurge, qui façonne le monde, travaille à partir d’une énergie destructrice qu’il ordonne et organise. Cela voudrait dire que toute création ne peut se faire que dans le sacrifice. Et cela voudrait-il dire que du chaos de chaque guerre doit ressortir l’ordre de paix auquel nous aspirons tous ? Je me pose la question. Jung dit que changer c’est à la fois naître et mourir ! Un peu comme nous le faisons en tapant à la porte de notre T\ Nous mourrons dans le Cab\ de Ref\ pour renaître au bout de l’Ini\ qui débute par un voyage chaotique, se calme un peu au cours du deuxième pour s’apaiser au troisième, juste avant le jaillissement de la Lumière.

RESUME

Dès qu’il s’organise en société, mais aussi dès qu’il commence à enterrer ses morts, l’homme cherche des explications à son existence et un commencement avant le commencement des temps. De continents en époques, tous aussi éloignés les uns des autres, l’idée est venue à l’esprit d’hommes aussi différents que pouvaient l’être les amérindiens, les chinois, les arabes ou les irlandais : c’est en transcendant le phénomène de création qu’ils sont parvenus à l’invention des divers dogmes religieux auxquels les populations se sont soumises et se soumettent encore de nos jours. Parcequ’il leur est evident que seule une intervention divine peut être à l’origine de toute chose. Rien ne se produit calmement, dans la paix : le chaos originel qui permet le déploiement de l’énergie indispensable à la création du monde entraîne, obligatoirement, conflits, débordements, guerres. Cela voudrait dire que toute création ne peut se faire que dans le sacrifice.

E\ V\  et  C\ L\                                              


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