Alchimie
et Tarots
1. Tarots et Alchimie
La création
s’est faite en 6 jours, le 7ème marquait le repos
mérité suite à la
réalisation de notre monde. Quoi qu’il en soit, le
nombre 7
est bien celui qui marque la limite dans le monde de la
réalisation matérielle,
pour mémoire je vous rappelle que le nombre maximal de
couches d’électrons
autour d’un noyau est lui aussi de 7. L’expression
alchimia dérive de l’arabe
al-kimiya dont on pense que l’origine provient de
l’égyptien ancien Kême,
référence à la terre noire de la
région qui y correspond. L’alchimie nous parle
de 7 phases nécessaires à
l’élaboration et réalisation du grand
œuvre. Ce qui
n’est pas surprenant, puisqu’elle
s’inspire profondément des mécanismes
du
vivant et cherche à percer, comprendre, et reproduire
l’œuvre du Créateur.
Ces étapes alchimiques
sont les suivantes : D’après un
livret de 7 feuillets intitulé « La voie
resplendissante du soleil
Hermétique ouverte par six arcanes » et
dont l’auteur resté anonyme,
semblait avoir la caution de la
« Fraternité
d’Héliopolis » dont
Eugène Canceliet, entre autres, fit partie. Au cours de
cette étude, nous
serons donc en permanence confrontés aux nombres 6 et 7. Les
6 étapes ouvrent,
la 7ème conclut.
Les consignes
récapitulatives de l’œuvre sont
présentées en 7
points.
1. Prenez la terre
minérale. (minerai de fer et d’antimoine) 2.
Faites le feu secret. (ce n’est pas un feu
matériel) 3. Séparez l’esprit du
corps.(le subtile de l’épais) 4. Conjoignez
–les.(les noces alchimiques) 5.
Cuisez. 6. Imbibez. 7. Multipliez.
Le vocabulaire alchimique est
particulier, on y parle de
dissolution, calcination, putréfaction, coagulation,
sublimation,
pulvérisation…et bien d’autres termes
encore. La pratique de l’Art spagyrique,
(la réalisation du Magistère) s’est
étendue sur plusieurs dizaines de siècles,
ce qui inévitablement a permis à chacun de
développer ses propres termes et
allégories, le sang du lion vert, le corbeau,
l’aigle, le phénix, le cygne, le
dragon, le serpent, le couple royal……. La
tradition la fait remonter à la plus
haute antiquité puisque le dieu THOT en serait le
père. (Thot et Hermès
Trismégiste semblant être, d’ailleurs,
une même et identique entité .)
Pour avoir maintes fois
utilisé les arcanes majeurs du Tarots, et
au fil de mon propre cheminement, je n’ai pu
m’empêcher de penser qu’il y avait
là, dans ces représentations symboliques, quelque
chose d’étrange, qui nous
ramenait bien trop souvent, pour que ce soit une pure et simple
coïncidence, à
l’Alchimie.
Il faut savoir que le langage
alchimique est souvent imagé, que
derrière ces images se cachent des
vérités codées en cascade par une
symbolique
de représentations graphiques de caractère, le
plus souvent, naïf, cependant,
ce n’est pas une simple recette de cuisine où il
suffirait de suivre pas à pas
les explications pour aboutir à un résultat
satisfaisant.
Alors, quoi de plus simplement
génial, que de laisser un savoir,
certes voilé, sur un jeu de cartes, au vu et au su de tout
un chacun. Mais
pourtant, une piste pour celui qui cherche à comprendre.
Condition sine qua
non, il faut savoir regarder les lames dans tous leurs
détails, les
décortiquer, car il s’y cache plusieurs niveaux de
lecture.
Chaque
élément, chaque couleur a une importance, rien
n’a été
représenté au hasard, (DIA 2) d’autant
que certaines anomalies sont évidentes,
mais, précisément, vous interpellent afin de vous
faire poser la bonne
question…qui n’est en fait, qu’une
indication supplémentaire, nous invitant à
suivre une piste . Le Tarot utilisé ici est le plus connu,
celui de Paul
Marteau, qui a repris, en 1930, les traits presque à
l’identique sur un Tarot
dit de Besançon, daté de 1898. Il a
remplacé les couleurs par d’autres très
semblables à celles du jeu Camoin de 1880.
Je vous disais 7 jours, 7 phases, 7
étapes, 7 planètes(connues à
l’époque), 7 chakras…. les lames
majeurs du Tarot sont au nombre de 22, mais il
n’y a que 21 lames de numérotées. Alors
nous pouvons penser que ces 7 degrés,
représentant le Grand Œuvre dans son
accomplissement, se décomposent en 3 fois
7 dans les Tarots, encore que le 7 fois 3 ne soit pas
inintéressant. Nous y
reviendrons peut-être plus tard. Tableau numérique
3. En attendant, si nous
appliquons ce concept, nous nous rendons compte d’une chose
fort curieuse, la
réduction numérique est de 6, aussi bien
verticalement, qu’horizontalement.
D’où l’exceptionnelle importance
symbolique que l’on doit accorder au sceau de
SALOMON, symbole de l’unité entre le microcosme et
le macrocosme.
1
- 01+02+03 = 06 ► 6 6x7=42
soit 6
2
- 04+05+06 = 15 ► 6
3
- 07+08+09 = 24 ► 6
4
- 10+11+12 = 33 ► 6
5
- 13+14+15 = 42 ► 6
6
- 16+17+18 = 51 ► 6
7
- 19+20+21 = 60 ► 6
↓ 70 77 84 7 14 12 7 5 3
15 6 Soit 2 fois 3
(Il n’est
d’ailleurs pas certain que la stricte chronologie de la
réalisation de l’Art soit respectée,
surtout lorsque l’on connaît, le malin
plaisir que prenaient les initiés à faire passer
leurs messages. Jamais
d’enseignements délivrés totalement en
clair. C’est une aide qui est apportée,
rien de plus. La méthode est éducative, parfois
ludique tel le beau corps,
évoquant le corbeau ou encore vitriol, faisant miroiter que
l’or y vit.)
La première phase de
l’œuvre, répond à
l’injonction
suivante : PRENEZ LA TERRE MINERALE. Son nom est VITRIOLUM,
lequel doit se
décomposer en VITRI-OLEUM, qui est à dissocier de
ses deux constituantes,
en :
1)Humide radical, le mercure : la femelle
minérale.
2)Le chaud igné, le soufre : le
mâle minéral.
La construction
géométrique est évidente, elle est
basée sur des
lois d’harmonie, il suffit d’en percevoir la trame,
ce qui n’est pas sans
rappeler quelque peu la Kabbale. Mais voyons un peu ce que nous
suggère chacune
des 22 lames, constituant les arcanes majeures du Tarot de
Marseille.
2. les arcanes 1 à
7
I - Le Bateleur :
( l’unique, le départ, la décision,
l’engagement)
Première lame du Tarot,
l’aspirant alchimiste se prépare à
l’accomplissement de l’œuvre ;
sur une table rectangulaire, dont seuls, 3
pieds sont visibles, des objets et un récipient avec
couvercle qui
contient ?, 2 dés, dont le total des faces visibles
est 6, d’autres
éléments apparemment nécessaires, mais
difficilement identifiables. L’attitude
du personnage est curieuse dans sa main droite,
l’équivalent d’une pièce
d’or,
située à la hauteur du 2ème chakra, le
monde de l’affect, et dans la main
gauche (celle qui reçoit) un tube orienté
obliquement vers cette pièce d’or.
Que capte l’autre extrémité ?
Les énergies cosmiques, et probablement plus
précisément celles de la lune et du soleil (les
plus évidentes dans
l’environnement immédiat). L’objet de sa
recherche est donc clairement
indiquée. Cette table dont on ne voit pas
l’extrémité symbolise sans aucun
doute possible : le travail entrepris, suggère
aussi qu’il sera de longue
haleine, et peut-être, n’en verra-t-il pas la fin,
donc sans assurance de
succès, le 4ème pied manquant renforce cette
hypothèse, ainsi que l’horizon
absent sur la droite de la lame (l’avenir). (un
parallèle peut ici être fait
avec les 3 piliers du Temple en F.°.M.°., où
le 4ème pilier est manquant) Le 4
étant lui-même, le symbole du succès
matériel, mais ce travail entrepris n’est
il pas aussi autre chose qu’une victoire sur le monde
matériel ….qui, dans
l’esprit alchimique, doit être
dépassé. On peut remarquer également
dans
l’attitude de ce jeune homme, aux cheveux bouclés
dont les extrémités sont
tintées d’or, qu’il a les deux pieds
bien campés en terre, source de sa matière
première, son regard est dirigé vers cette
« matéria prima ».
Entre
les pieds, à l’horizon, un arbre en forme de
pinceau, symbolisant quant à lui
les énergies qui montent ou émanent de la terre.
C’est aussi une allusion et
une invitation à semer pour récolter.
II - La Papesse : (le
binaire, la féminité, la connaissance)
Symbole de
féminité, Isis (pour les voiles en
arrière plan), le
personnage est entouré d’un manteau bleu (le
spirituel) qui contient le rouge,
la matière, l’énergie primale. La
tête porte une tiare à 3 niveaux, et repose
sur une étoffe blanche (signe de nécessaire
pureté à l’accomplissement de
l’œuvre) . La Papesse tient un livre ouvert, de
couleur chair (livre de la vie,
du savoir de la connaissance qui mène à la
gnose). On retrouve le même axe
oblique qui relie le chakra du cœur au livre, la connaissance
n’est pas,
manifestement, uniquement intellectuelle, le message apparaît
ici comme
évident. Derrière
l’impératrice, en noir sur fond blanc, des lignes
verticales
(à gauche de la carte) puis des lignes horizontales
(à droite de la lame),
elles symbolisent respectivement, les forces spirituelles et
matérielles. On
devine que ces tracés se rejoignent au niveau du livre pour
former l’équerre,
symbole de rectitude, soit d’exigence de la part du
discipline, voire d’abnégation
que demande l’entreprise d’un tel travail. Le linge
blanc qui couvre la tête se
décompose en 5 triangles (L’Apprentissage et le
Compagnonnage, passent par les
5 sens du néophyte), le nombre 5 est
répété 2 fois dans le col de la
papesse,
ce qui ne peut plus être un hasard. Quant aux lignes du livre
2 fois 8 soit 16
c’est à dire 7.( A un autre niveau, lorsque
l’acquisition des connaissances est
réalisée, alors et alors seulement, on pourra
parler de Maîtrise). La Papesse
matérialise le savoir par ces nombres 3 5 et 7.ce qui
n’est pas sans rappeler
certains enseignements ( le total 15 soit 6 déjà
abordé avec le sceau de
Salomon)
III -
L'Impératrice : (le triangle,
l’unité, la
concrétisation, la réalisation)
Position statique : de
concentration ou d’attente ?
Voilà une bien curieuse
impératrice…avec une pomme d’Adam, ce
personnage
aurait-il des caractéristiques androgynes ? Ou
symbolise t-il la matière
avec ses constituantes mâles et femelles, ses
énergies yin et yang.( corps et
esprit) Le dossier de son siège ressemble à deux
colonnes dont la masse semble
brute, telle la matière sur laquelle l’alchimiste
devra travailler et purifier.
Cette lame rappelle, synthétise et focalise les deux
précédentes, les chakras 2
– 3 – 4 sont marqués, le 3 et le 4 sont
reliés. Ce travaille demande donc une
harmonie profonde entre la volonté, la
persévérance et demande de sincères
qualités de cœur. L’axe oblique est ici
rappelé par la position du sceptre. Les
lignes horizontales et verticales, une double couronne (association des
énergies contraires mais complémentaires, comme
le positif et le négatif, le
yin le yang) Dans le pilier droit, de bas en haut, les nombres 2, mais
3
intervalles, une aile ?, 6 plumets, 7 lignes verticales, puis
après le
coude 5 que l’on retrouve également dans la touffe
d’herbe jaune. La matière,
lorsqu’elle est correctement travaillée se
décompose en 3 éléments (soufre,
mercure, sel ), ce qui est suggéré dans le globe
du sceptre et rappelé dans les
3 branches de la croix qui la surmonte, nous ramenant au nombre des
manipulations principales : 6. Il nous reste à
remarquer la robe rouge
reliée à la terre, prolongée par une
tunique bleue, le matériel puis le
spirituel, pour s’achever sur la tête par de
l’or enserrant le rouge : la
pierre philosophale. Un aigle sur un écu dont les ailes sont
orientées vers le
haut, un appel vers les forces cosmiques, suggestion de
l’envol ? La main
droite, l’opérative est en contact avec
l’aigle, objet et étape de sa quête.
Seconde arcane : FAITES LE
FEU SECRET. On comprend bien,
qu’il ne s’agit pas là d’un
feu traditionnel. « Appliquez le feu qui
putréfie, mais ne donne point de flamme
visibles. »
IV - L'Empereur : ( le
carré, la matérialisation)
Cette lame est essentiellement
régit par la verticalité, le
sceptre, la position de l’empereur, de nombreuses lignes
verticales, les ailes
de l’aigle, ses pattes, la queue. Le personnage peut
symboliser l’officiant qui
a mûri, il a fait un travail important sur lui, en effet, il
est
essentiellement habillé de bleu, seul subsiste sur ses
épaules le poids de la
matérialité (rouge), ses pieds sont blancs, le
contact avec la matière ici la
terre, se fait dans le respect et la pureté. A noter la
rigueur dont il doit
faire preuve, la jambe droite, directrice, est pliée
à l’équerre qui une fois de
plus, marque la nécessité du respect des
règles attenantes à l’ordre des
opérations qui mènent à la
réalisation de la pierre philosophale. La couronne
ressemble plus à un casque de pompier américain
qu’à un attribut royal.(besoin
de protection de la nuque, en correspondance avec le 5ème
chakra ?)
L’aigle et l’empereur regardent dans la
même direction, vers le passé,
l’origine, la mère. La main gauche tient la
ceinture or, soulignant encore le
2ème chakra. Peut-on voir une cornue dans cette
étrange couronne, dont les
dents (en forme de flammes) sont au nombre de 7, mais dont les 2
dernières sont
soudées, rappelant une fois encore la voie resplendissante
du soleil hermétique
ouvert par 6 arcanes mais dépendant de 7 phases. Le nombre
5, est présent dans
la queue de l’aigle et l’herbe qui se confond avec
le tumulus couleur or
promesse de réussite du magistère. Le collier
porté par l’empereur est curieux,
mi-corde, mi-laurier séparés par un
médaillon dont l’attache ressemble beaucoup
à un point d’interrogation. Ce
médaillon porte une pierre verte à la hauteur du
4è chakra (allusion à la table
d’émeraude ?). Par ailleurs, 6 couples de
feuilles de laurier se terminant par un
écusson.(répétition des dents de la
couronne, l’embiguité des nombres 6/7 est toujours
présente). Des formes en
évolutions, des volutes, le bord de couronne, les boucles de
la barbe, derrière
le fauteuil, les accoudoirs, le dessus de l’écu,
suggèrent le mouvement en
opposition avec l’attitude du personnage. A noter
également une disproportion très
nette entre la taille des mains, la droite active est plus importante
que la
gauche, ce qui se retrouve par ailleurs dans les ailes de
l’aigle. Le 6 et le 7
se retrouvent encore dans les plis de la tunique de
l’empereur.(6 en haut, 7 en
bas)
V - Le Pape : (le nombre de
l’homme)
L’autorité
spirituelle, l’habillement est pratiquement identique
à celle de l’empereur, la différence
réside dans des manches blanches, et une
main gantée, le sceptre s’est
transformé en une crosse surmontée
d’une croix
particulière. Les pieds ne sont pas visibles. Deux colonnes
bleues, couronnées
encadrent la tête, le nombre 3 est marqué par 3
personnages, 3 branches à la
croix, 3 lignes horizontales dans le manteau rouge, 3 mains
dégantées visibles.
Des 3 personnages, 2 seulement sont bien visibles et les
têtes sont
pratiquement identiques, le 3ème ne montre que le bras
gauche (celui qui
reçoit), la manche est jaune, toujours le même
rappel. L’allusion est claire,
de la réunion de 2 éléments,
naît le 3ème. Le chakra de la gorge est ici
marqué, il correspond au verbe, à
l’enseignement qui est dispensé. Le pape peut
également représenter ici un maître qui
dispense cet enseignement. De plus, il
donne sa bénédiction de la main droite, de la
gauche, il tient une croix à 3
transversales, terminées, aux
extrémités, par une sphère ainsi que
la partie
supérieure du support verticale, le nombre 7,
réapparaît donc, une fois encore,
ici . Le fond de la lame est blanc, des lignes verticales, horizontales
et une
oblique rappellent le besoin de bases claires et justes à
l’établissement de
cette recherche, le tout sur un fond blanc, soulignant le
détachement par
rapport au matériel.
VI - L'Amoureux :
(l’harmonie, l’union)
C’est la
première lame où visiblement se fait une
intervention
extérieure, matérialisée par un
angelot armé d’un arc et d’une
flèche de
couleur blanche, en superposition d’un astre rayonnant trois
types d’énergie,
jaune, rouge, bleue. Un jeune homme se trouve entre deux femmes,
l’une est
d’âge mûr, détenant une
autorité (chapeau sur la tête), elle a une main
posée
sur son épaule et elle semble capter son attention,
l’autre, d’une jeunesse
virginale, marquée par, d’une part un potentiel de
spiritualité important,
manteau bleu, et d’autre part, par des manches blanches. Une
main orientée vers
le cœur du jeune homme, l’autre bras semble tordu
et la main indiquer son hara,
la mère d’énergie….
Promesse, potentiel ? Quant à l’amoureux,
il est nus
pieds, en contact étroit avec la terre, il se
préserve cependant le 2ème
chakra. Le sol derrière le personnage central est parcouru
de lignes d’énergie
qu’il doit capter. Le sentiment amoureux est lié
à des notions de combustion,
de feu or l’amoureux est écrit avec un v ce qui
nous donne, avec le X final, le
nombre 15 à l’envers : correspondant
à la lame du diable, l’enfer, le feu,
la deuxième étape de l’œuvre
était marquée par
l’injonction : Faites le
feu secret.
La troisième
arcane : SEPAREZ L’ESPRIT DU CORPS.
« C’est le mercure philosophique q
u’on obtient ainsi. C’est l’âme
de la
pierre qui contient les 4 éléments spagyriques
où se trouve concentrée toute la
vertu des astres minéraux. »
VII - Le Chariot :(fin
d’un cycle, début d’un nouveau)
Un char tiré par deux
chevaux, nettement différents, voir
opposés, jusque dans la direction prise. Le
véhicule est couvert, 4 piliers (2
rouges, 2 bleus) ils supportent une tenture ouverte (par rapport au
voile
d’Isis), preuve que nous sommes à une
étape importante du magistère, et qu’il
va falloir choisir : quelle voie prendre, la sèche
ou l’humide. Cette dualité
est renforcée par des figures humaines (une
féminine, une masculine) sur chaque
épaule, 2 pieds visibles à chaque cheval, 4
bâtons de roue à gauche, 2 à
droite, total 6, en correspondance avec les opérations
à accomplir, 4 touffes
d’herbe marquées de vert, 4 ronds au niveau de la
ceinture. Les colonnes
ressemblent étrangement au signe hiéroglyphique
du verrou, qui a-t-il donc à
ouvrir, si ce n’est la matière elle-même
afin d’en extraire les composantes de
base. S-M, Sa Majesté le roi est annoncée sur la
face avant du chariot, mais
Soufre et Mercure conviennent mieux à l’esprit
alchimique, ou encore Secret et
Maître. Nous avons déjà vu que le grand
œuvre reposait sur le soufre, le
mercure et le sel, or, si nous prenons les initiales de chacun de ces 3
éléments,
S M S, numérologiquement pour valeur, 1- 4- 1, un fois
encore nous obtenons 6.
Le hasard et la coïncidence quel bel art dans les mains du
G.°.A.°.qui pourrait
nous y faire croire Manifestement cette lame marque un tournant
décisif dans la
réalisation du processus à poursuivre. Tous les
regards sont axés sur
l’origine, il ne faut donc pas perdre de vue cette
matière première.
3. les arcanes 8 à
14
VIII - La Justice :( 2 fois
4)
L’attitude du personnage
est très rond comme un récipient, le
rouge est contenu par le bleu. Une épée en main
droite, une balance en main
gauche, l’épée c’est
l’action la décision, la balance la recherche
d’un
équilibre, autant sur un plan physique, que sur un plan
psychique, d’une part,
par rapport aux matériaux dont il faudra respecter les
proportions (à noter que
les plateaux sont inégaux, induisant la disproportion des
rapports poids et
volumes), et d’autre part, ne pas y perdre la raison.
L’ensemble de la lame est
entourée de Jaune, l’or des philosophe est
clairement le but de l’opération
finale (du moins en tant que test de vérification
expérimentale). Le jaune
déborde même la couronne qui ceint un couvre chef
bien étrange…allusion à un
matériel alchimique particulier ? Le dossier du
siège est le plus
structuré de tous ceux que nous avons vu
jusqu’à présent, encouragement dans la
progression des travaux entrepris. L’adossement (ou les bases
sur lesquelles
l’officient travail) doit donc être parfait.
VIIII - L'Hermite : (Pape
et Empereur)
C’est
l’isolement de la matière, orthographiquement, une
induction d’hermétisme est
suggéré dans cette lame, et ce n’est
pas un hasard
si « Hermite » a
été écrit avec un H, la partie gauche
est plus
sombre (ombrée), un double mouvement
apparaît : D’une part le personnage,
muni d’une lanterne (car il a besoin de lumière)
s’oriente vers le passé,
l’origine, ce peut être également une
forme d’introspection, il a besoin d’un
support le bâton, ce dernier symbolise le pouvoir naturel, un
peu comme la
baguette du sourcier, contrairement, par exemple à celui
d’une épée. D’autre
part un bonnet rouge indique un sens opposé (le futur) et se
termine par un
pompon de couleur or, une fois de plus, la quête est
clairement exprimée. Au
tiers de la lame et au centre, un signe curieux faisant penser
à une lettre
hébraïque inversée, marquant la
frontière du bleu et du rouge. Il semble que la
lettre représentée puisse être vav de
valeur 6, et ayant pour
signification : transformable, nœud qui unit ou
point qui sépare le néant
et le créé. N’oublions pas que
l’or est intérieur. L’injonction qui
correspondait à cette 3ème
étape : Séparez l’esprit du
corps.
La quatrième arcane
correspond à : CONJOIGNEZ-LES.
« Pulvérisez mais ne vitrifiez point.
Cela se fait sans toucher au vase et
par les degrés du feu externe. »
X - La Roue de Fortune :
(10 marqué par un X, ce qui
correspond à la technique de traçage du point en
géométrie, exemple : le
centre d’un cercle.)
Une fois encore, nous voici avec une
roue bien curieuse, mais les
représentations imagées du TAROT DE MARSEILLE
nous y ont maintenant habitués.
En effet comment une telle roue peut-elle fonctionner ?
L’axe central ne
repose que sur un des montant du chevalet, un de ces montant
n’est d’ailleurs
que partiellement présent. Le chevalet repose sur un terrain
étrange parcouru
de lignes de force matérialisées par des
tracés ondulants. La poignée de la
manivelle n’est pas à angle droit, ce qui serait,
quand même plus pratique, si
l’on voulait s’en servir. 3 formes animales,
difficilement identifiables ornent
cette roue, un animal est dans une position ascendante,
l’autre à l’opposé de
ce dernier, quant au 3ème, il trône au sommet de
la roue, position bien peu
confortable, dès que l’on envisage de la faire
tourner, ce qui n’est pas sans
rappeler la citation latine : « Sic transit
gloria mundi ».
Voici une bien curieuse représentation marquée
des nombres 2-3-6, et où la
verticale, la perpendiculaire et l’horizontale sont
sérieusement mis en valeur,
avec toute l’ambiguïté d’un
fonctionnement non mécanique traditionnel…..
Cette
lame est pratiquement à la mi-chemin, au centre, de la
démarche alchimique,
nous sommes donc devant une étape d’importance
où tout peut basculer, elle nous
suggère le mouvement, le temps les énergies et
souligne la difficulté de rester
en équilibre, de maîtriser l’action de
l’œuvre entreprise. Les couleurs
utilisées, pour habiller ces personnages entropomorphiques,
n’est pas anodine,
je vous laisse maintenant extrapoler leur signification. Le fait
qu’ils
puissent faire penser à des singes n’est pas
gratuit, l’alchimiste ne cherche
t-il pas à percer le secret de la création en
singeant le Créateur
lui-même ? S’il ne se borne
qu’à cela, l’échec est
assuré.
XI - La Froce ( à valeur
de 2 mais à une octave supérieure)
Cette lame inspire et
requière la maîtrise absolue, elle n’est
pas sans prévenir d’un danger, il n’est
pas donné à tout le monde de tenir ouverte
la gueule d’un lion, le roi des animaux qui ramène
à la notion de couronnement
c’est à dire de succès, dans
l’entreprise. Il est bien évidemment de couleur
jaune. Non seulement cette lame possède les
qualités et le potentiel de la
papesse, mais en plus, elle en a la totale maîtrise. Il est
à noter une chose
curieuse, comme si la tête du personnage avait
été rapportée. Le fait de ne pas
assumer cette maîtrise pourrait-il faire perdre la
tête au chercheur ?
D’autant qu’au-dessus de cette dernière
nous trouvons le symbole de l’infini,
encore une bien étrange coiffure, qui ne paraît
pas réellement posée sur la
tête de la dame, mais semble plutôt planer
à la hauteur du front. La main
droite se distingue de la gauche par une manche de poignet plus
importante.
(Toujours la main opérative) On remarquera que les chakras
2-3 et 4 sont
connectés et reliés entre eux. Il n’y a
aucun décors, le fond est blanc, seul
un curieux pied semble ne reposer sur rien, un rappel à
l’état de pureté est
donc ici rappelé. Cette lame est une invitation à
la maîtrise de l’impalpable,
du subtil par d’une part, le symbole de l’infini,
en haut et les pieds qui ne
touchent aucun sol, en bas.
XII - Le Pendu : ( Soit le
nombre 3 qui rappel l’impératrice,
cette lame est statique, le personnage est suspendu, elle est aussi
l’addition
qualitative du X la roue et du II la papesse)
Le Tarot n’en finissant
pas de nous surprendre, voici un
pendu….par les pieds, si vous retournez cette lame, vous
avez plutôt
l’impression d’avoir à faire
à un danseur figé…. Chose encore plus
curieuse,
les arbres paraissent eux aussi inversés. Cette lame donne
l’impression d’un
enfermement, par le cadre ainsi défini. La corde qui est
sensée tenir le corps
n’est en fait reliée à rien. Encore une
jambe à l’équerre, et des mains non
visibles comme attachées dans le dos, en fait ce pendu est
en position
d’attente et paraît, assez
décontracté, malgré une position
plutôt
inconfortable. Se pourrait-il que, durant cette phase du
magistère, seule
l’attente et la patience prévalent ? Au
niveau des nombres, 6 branches
coupées à droites comme 6 autres à
Gauche. 6 boutons sur le buste, 3 sur la
partie basse du vêtement, total 9, nous sommes à
la fin d’une étape importante.
Deux poches en forme de croissant de lune. Attente d’un cycle
lunaire ?
Soit 28 jours. Cette lame illustre également cette vieille
assertion
« Tout ce qui est en bas est comme tout ce qui est
en haut ». Dans la
tête des arbres, discrètement le nombre 4 est
signifié de part et d’autre,
cette 4ème phase appelait l’injonction :
CONJOIGNEZ LES
La cinquième arcane ouvre
sur : CUISEZ. « Le soufre
Solaire a bien teinture rouge, cependant il ne teint point.
L’or vif doit donc
être mué en Elixir pour acquérir la
vertu transmutative. »
XIII L’arcane sans
nom : (le nombre 4 la matière)
Tout d’abord, cette lame
qui symbolise la mort ne porte pas de
nom, l’intention est donc de suggérer que ce
n’est qu’une apparence, pour
correspondre à : mourir pour mieux
renaître, encore une invitation au
lâcher prise. C’est la première fois que
le noir est utilisé aussi abondamment
dans une lame, l’alchimie nous parle de
l’œuvre au noir et de putréfaction.
Cette terre noire contient un élément
mâle et un élément femelle, chaque coin
inférieur de la lame l’indique sans
équivoque. La lame de la faux est rouge et
fait penser à une grande flamme dynamique. Le mouvement est
orienté à gauche,
preuve de continuité, c’est une maturation qui se
poursuit dans le temps. Le
personnage représentant la mort se veut être un
squelette, cependant, sa
facture est étrange, il paraît être
habillé tout en laissant percevoir la
structure osseuse, elle-même originale, la colonne
vertébrale rappelle plus des
feuilles de lauriers qu’un empilement de
vertèbres, le bassin est plus proche
d’un drapé que de sa véritable
structure, la tête elle-même est
composée d’une
sorte de croissant de lune, 4 dents apparaissent nettement
marquées, la lune
n’a-elle pas 4 phases ? Le nombre 4 est
souligné , à plusieurs reprises
dans cette lame. Les pièces détachées
(main, pieds, os) qui jonchent le sol,
évoquent le morcellement : désunir pour
mieux réunir.
XIIII -
Tempérance : (le nombre 5 est celui du mouvement de
l’action, c’est le nombre de l’homme)
Le personnage est
angélique, il transvase des fluides d’un pot
à
l’autre, le mouvement se fait en hauteur, il appartient au
subtil. C’est
également ainsi que l’on pourrait
représenter une action de purification,
d’affinage, voire de distillation. Le personnage est
habillé de bleu et de
rouge, dans un axe vertical, la partie spirituelle domine. La lame
indique une
manipulation à pratiquer, faut-il une patience
d’ange pour y parvenir ? Au
sommet de la tête une fleure rouge calquée
structurellement sur le
pentalpha : l’objet de la recherche. Les chakras 4
et 5 sont associés,
cœur et prières, d’où
recueillement et invocations qu’il faudra obligatoirement
respecter et appliquer. La ceinture est d’or, elle est
composée de 9 lames
indépendantes, la 10ème et la 11ème
sont unies à la ceinture. Cette lame a sa
résonance avec l’étoile, dans les
attitudes et objets, mais les différences
marquent une autre technique de manipulation.
4. du dé-mon au
mon-de
XV - Le Diable : (le nombre
6 sous un aspect négatif) SOLVE
COAGULA
Personnage androgyne ( sexe
masculin, mais poitrine marquée),
avec des attributs animal (griffes, cornes, ailes de chauve-souris),
deux
diablotins de sexes différents, nus donc
dépouillés, à
l’état le plus pur
possible, sont liés (ou reliés) au même
brûlot rouge, représentant le feu qui
d’une certaine façon les unit et les
réunit, ils sont cependant coiffés de
rouge. Leurs pieds sont à demi noyés dans la
terre noire à laquelle ils
appartiennent, et (ou) de laquelle ils sont issus, pour y retourner un
jour…..
Le brasier repose sur la terre noire de l’arcane sans nom,
les personnages en
font partie, le feu doit donc exister pour poursuivre
l’œuvre. Les éléments
constitutifs de la matière (nos 2 diablotins) sont
coiffés de rouge, la pierre
philosophale (du moins potentiellement), le diable, le maître
de cette lame est
coiffé d’or, résultat de la
transmutation sous son aspect physique. Le fait que
cet or soit porté par le diable, indique que l’or
ne doit pas être utilisé à
des fins bassement matérielles, d’ailleurs
l’épée en main gauche (symbole de
pouvoir) est démunie de garde, la mise en garde, si
l’on peut dire, est nous semble
t-il, une fois encore très claire. Pour rappel,
l’injonction de cette 5ème
phase était : CUISEZ.
La sixième arcane vous
invite à : IMBIBEZ. « Ce
vieillard Saturnien est un grand roi. Il vous montre comment le plomb
minéral,
décomposé puis recombiné, devient or
transmutatif. » »
XVI - La Maison Dieu : (le
nombre 7, la limite de la matière)
Une tour
décapitée par un feu empanaché
à caractère Divin. Il
émane de la partie supérieure droite de la lame
« Le père
céleste »
Deux personnages en tombent, accompagnés dans leur chute par
de gros confettis
bleus, rouges et blancs, soit les trois états de la
matière, souligné par 3
ouvertures sur la tour. C’est ici
l’échec de l’entreprise si le feu
n’a pas su
être adapté à
l’opération en cours, ou si, tout simplement la
sincérité du
cherchant a été prise en défaut. Les
apprentis alchimistes sont renvoyés a la
terre, en quelque sorte, à leur point de départ.
Dans la désignation de la lame
Dieu est écrit avec un V, ce qui n’est pas sans
nous interpeller et nous
ramener à la lame 5, c’est à dire au
Maître bien veillant qui a délivré son
enseignement ou ses conseils qui manifestement ont
été mal suivis, mal compris
ou encore mal employés. 13 Pastilles rouges ( 13 la fin, 4
la matière) 13
Pastilles blanches (Idem) 11 Pastilles bleues 2 la dualité.
Soit au total 37
c’est à dire, 3 + 7 ( soit 10, le retour
à l’unité).
XVII - L'Etoile : (le
nombre 8, soit 2 fois 4, la matière à
une octave supérieure)
Le personnage est nu, preuve
d’un dépouillement certain,
correspondant à une démarche volontaire
d’évolution par la connaissance, la
gnose, un genou en terre, en signe d’humilité. Il
est encore question
d’affinage, de purification, mais cette fois un rapport
direct est fait avec
l’eau, les deux récipients sont identiques, de
couleur rouge, c’est la même
opération, nous approchons du but final, les astres sont
avec nous, les
énergies cosmiques sont présentes, à
l’horizon, du côté gauche de la lame, un
arbre sur lequel se tient un oiseau noir, allusion au corbeau ou beau
corps qui
deviendra pierre de projection, réalisant la transmutation,
preuve indubitable
de la réussite de l’entreprise. 7
étoiles dans le ciel encadrent une étoile
double dont le fond est rouge et la face or, l’allusion
à l’or qui naît de la
pierre est, une fois de plus, clairement montrée, les 7
étoiles en sont les
phases de travail, nécessaires et suffisantes à
l’accomplissement de l’œuvre.
XVIII - La Lune : (le
nombre se réduit à 9, elle est
l’élément
féminin, la mère, l’inspiratrice, elle
correspond à l’argent)
La lame de la lune, celle qui
influence l’homme, elle régit les
fluides et les humeurs, elle peut avoir une vocation
d’inspiratrice bénéfique
ou maléfique suivant l’orientation mentale de
celui qui la reçoit. Elle est
liée à la mère et à
l’eau. Dans cette lame elle montre un visage bienveillant
tourné vers le passé, son rayonnement est de 3
couleurs, bleu, rouge et blanc,
cependant autour d’elle des gouttelettes de condensation, or,
rouge et bleue,
curieusement orientées vers elle, force
d’attraction ? Allusion à la
rosée
printanière ? Une pièce d’eau
bleue renferme un crustacé énorme (monstre
de la nuit, allusion au signe du cancer et par déduction aux
mois de juin et
juillet période favorable pour la réalisation de
l’œuvre ?). A
l’arrière
plan, deux tours, sous la lune deux chiens qui hurlent. C’est
aussi le dernier
avertissement d’un danger : « le
coup de lune », mais aussi
également que le magistère, sans elle, ne peut
être réalisé. La 6ème
injonction
correspondait à : IMBIBEZ.
Le septième point vous
enjoint à : MULTILIEZ
XVIIII - Le Soleil : (10
soit 1 un nouveau départ, symbole du
père, de l’or - après
l’argent, quoi de plus normal - )
Un soleil rayonnant inonde de ses
énergies, matérialisées par des
gouttes, deux jeunes enfants très semblables, pratiquement
des siamois, reliés
par le plexus solaire, curieusement ils sont tous les deux
marqués par une
double ligne autour du cou, comme s’il ne
s’agissait pas réellement d’enfants,
mais plutôt, le produit unique d’une naissance
(réalisation de l’œuvre,
thème
souvent rencontré dans la littérature alchimique
avec le couple royal). Le
soleil paraît ici dispenser 4 types
d’énergies (en connexion avec les 4
éléments), différenciées
à travers la teinte des gouttes nourricières ou
fécondantes. A travers son rayonnement, toutes les couleurs
(5 ) émettent sous
formes de flammes ou de glaives, à noter que seuls, ceux de
couleur or ont une
émission rectiligne, elles sont au nombre de 4 en
infériorité numérique par
rapport au rouge (origine de la réalisation alchimique).Mais
supérieures dans
les gouttes 3 contre 2. Est-ce une allusion à la poudre de
projection qui
transmute le vil métal en or ? Il est cependant
à noter ici que dans les
lames originelles, les radiations solaires étaient
uniquement basées sur l’or
et le rouge. Le rayonnement or rappelant d’ailleurs
étrangement l’épée
flamboyante du V.°.M.°.
XX - Le Jugement : (le
nombre 2, relié à la papesse, à la
force, 2+2+2=6)
Une entité
angélique sonne de la
trompette, c’est l’heure du
bilan de la réussite ou de l’échec, les
influences
sont encore présentes, le
rayonnement est uniquement jaune et rouge, à parts
égales
10 – 10.( rappel du
binaire, de l’épais et du subtil) En bas de la
lame, 3
personnages dont deux
nettement visibles, un homme et une femme dans une attitude de
recueillement,
qu’attendent-ils ? ( comme pourrait-être
l’attitude de celui qui attend le
résultat de ses travaux, échec ou
réussite). Le
3ème est de dos et non
identifiable, il se trouve dans une cuve rappelant les moules
à
lingot. La
vérité est dévoilée,
l’œuvre
est réalisée, il subsiste cependant un sentiment
d’attente, la méditation ou la prière
appellent
à rendre hommage au
créateur….humilité toujours.
XXI - Le Monde : (a ici une
valeur de 3 la réalisation, la
transmutation de l’impératrice s’est
réalisée en passant par le 12 le pendu,
l’attente)
C’est la seule lame ou le
graphisme dans sa partie supérieure
sort du cadre (avec la Papesse), les limites du normal ont
été repoussées .
L’ensemble est une synthèse de
l’œuvre spagyrique, par les couleurs, les
personnages, les nombres évoqués. Les 4
évangélistes sont présents en
résonance
avec les 4 éléments, à travers les
évangélistes ont retrouve différentes
allusions aux lames que nous venons d’étudier.(3
avec auréoles 1 sans, le
parallèle peut être fait avec nos 3 piliers
présents et le 4ème manquant). Je
vous en laisse faire les rapprochements par vous-même. La
partie centrale,
ovalisée, une couronne de laurier signifiant
réussite victoire. Elle rappelle
les trois principales couleurs qui nous ont accompagnées
tout au long de cette
étude, bleu, rouge, jaune, ces teintes sont
répétées 2 fois, ce qui nous
ramène
aux phases de l’œuvre. Une femme nue, mais
discrètement voilée de couleur
chair, se tient au centre de la 21ème lame, un pied repose
sur une surface
d’or, qu’elle a donc dépassée
et maîtrisée pour se transmuter
elle-même,
véritable objet, en vérité, de cette
difficile quête qui passait par la
maîtrise de la matière. La nudité
évoque la naissance, voire la renaissance,
véritable transmutation. Ce qui d’ailleurs
n’est pas sans rappeler
l’initiation. La boucle est bouclée par
l’objet qu’elle tient, verticalement,
dans la mais gauche. La verticale indique que le contact est,
à présent, établi
entre le monde matériel et celui du spirituel. La teinte
employée pour ce personnage
central est identique pour les objets qui s’y rapportent,
c’est l’unité avec le
tout, en fait, elle ne fait plus qu’un avec
l’univers.
5. Le mat et la conclusion
0 - Le Mat :
22ème arcane, non numérotée,
c’est le fou, celui
qui est hors normes touchant à
l’indéfinissable. Il a valeur
d’oméga,
l’équivalent de notre lettre Z.(Tout un programme,
d’autant que correspondant
au nombre 22, sa réduction est 4….).
Un personnage original va de
l’avant, la tête orientée
légèrement
vers le ciel, il ne se soucis pas de sa tenue, et n’a cure de
l’animal qui
s’accroche à ses basques, il se moque du
qu’en dira-t-on, de ce qu’on pense de
lui, il peut passer pour un illuminé, ce n’est
pas, ce n’est plus son problème.
L’animal derrière lui peut également
symboliser la peau de bête dont il a su se
dépouiller en travaillant à la
réalisation de l’art royal. Son bâton de
marche
est d’or, pour subvenir, un petit sac sur
l’épaule, maintenu par un étrange
outil qui se termine par une grosse cuillère ( rappel du
temps où il écumait la
matière qu’il avait sur ses fourneaux et
possibilité de s’en servir pour
manipuler du plomb en fusion si cela s’avérait
nécessaire). Les 6 étapes sont
marquées sur son pourpoint (5 pompons visibles, un
caché, mais correspondant au
sac qu’il a sur l’épaule, le
résultat de ses recherches s’y trouve) La
tête est
couverte d’un étrange bonnet de couleur or,
terminé par une boule rouge, rappel
de la pierre convoitée, dont il a le processus de
fabrication inscrit dans sa
mémoire.
On ne sait pas grand chose du
devenir des grands initiés, c’est
peut être pour cela, si vous regardez bien dans le coin
inférieur droit (côté
de l’à venir -en deux mots-) se trouve
manifestement un indéniable point
d’interrogation, ce qui n’est pas sans rappeler
l’attache du médaillon de
l’empereur et bien entendu le mystère
lié à la table d’émeraude.
Nous restons bien dans
l’atmosphère et l’ambiance que les
initiés
se sont ingéniés à distiller tout au
long de leurs communications. Aucun sot ne
pourra utiliser bêtement les enseignements,
révélés, ça et
là dans leurs
écrits, seul celui qui sera sincèrement dans leur
démarche, pourra accéder à la
voie royale et en comprendra le language.
Ce mystère restera donc
entier, excepté pour celui qui aura su,
compris et mené à bien le Magistère.
En conclusion : Les Tarots
peuvent se lire à bien des
niveaux.
1. C’est tout
d’abord un outil de divination, il est un support
et un révélateur à la pratique de la
voyance.
2. Les différentes lames
synthétisent des séquences de vie, des
attitudes rencontrées dans le quotidien, concernant les
plans affectifs,
émotionnels, matériels,
l’état de santé. Le Tarot
résume le plan de vie idéal
d’une évolution humaine, il est en quelque sorte
le moule, la matrice de
l’évolution cosmique, certains y voient
même la maquette de l’Univers.
3. Sa lecture peut se faire sur des
plans : · Philosophiques
· Hermétiques · Symboliques
· Kabbalistiques (facette non abordée dans ce
travail) · Maçonniques
La liste
n’étant pas exhaustive ….
Il touche à la vie dans
sa globalité, par conséquent, les
sciences sacrées y sont présentes
comme : L’Astrologie et La
Numérologie
Le Tarot de Marseille, par la
richesse des informations qu’il
dispense, est certainement, un des meilleurs outils que
l’Homme ait pu
concevoir ou recevoir, pour communiquer la connaissance, sous une forme
anodine, à celui qui cherche avec
sincérité, à se perfectionner dans la
voie de
l’évolution spirituelle . Il est un livre de
SAGESSE par excellence. Retrouver
le Tarot originel serait certainement encore plus riche
d’enseignements, c’est
ce, sur quoi se sont mobilisés et menés
à bien, deux hommes :Alexandre JODOROWSKY
et Philippe CAMOIN.
L’étude qui
vient de vous être présentée
demanderait donc à être
reprise et réajustée en fonction de leurs propres
recherches. C’est ce à quoi
nous allons palier maintenant en reprenant tout par le
début…..mais
(rassurez-vous) une autre fois, au risque de vous frustrer
présentement.
Mme BLAVATSKY a
écrit : « Le Tarot est la
clé de
tout l’ésotérisme
occidental. »
Rappellerons que l’OR est
en nous ! Tout comme la notion du
Divin .
Changez
l’étincelle divine en soleil, en or absolu alors
Dieu
sera en vous, de là à dire que vous serez
Dieu……..ou son prolongement, soyons
modestes, il n’y a plus alors, qu’une infime
étape à franchir.
Je suis, bien entendu,
persuadé de ne pas avoir abordé toutes les
relations possibles entre les Tarots et l’alchimie,
cependant, je pense avoir
suffisamment interpellé chacun d’entre vous pour
qu’il puisse rechercher
lui-même la suite qu’il désire donner
à ce premier débroussaillage.
Et puis, si un seul
d’entre vous regarde les LAMES du Tarots d’un
autre œil, cette planche n’aura pas
été inutile, je considérerai avoir
touché
mon salaire.
J’ai dit,
G\D\
Compléments
au Tarots de Marseille
78 lames de 12,3 cm x 6,5 cm pour le
support cartonné et 11,6 x
5,7 pour le cadre tracé à
l’intérieur. 22 Arcanes majeurs Ce sont celles qui
nous intéressent plus particulièrement. 56 Dites
mineurs : 16 personnages
appartenant à 4 familles (roy, reyne, valet, cavalier) qui
prolongent des
séries et portent les noms de coupe,
épée, bâton, deniers. Comparaison avec
3
types de Lames : MARTEAU, BESANCON, JODOROWSK
Bateleur 1 / Arcanes sans nom 13
Papesses 2 / Tolérances 14
Impératrices 3 / Diables 15 Empereurs 4 /Maisons Dieu 16 /Le
Monde 21
Tarot PERSAN de
Mme Indira : 55 cartes (Trèfle :
écu, Cœur, Pique : cimeterre,
Carreau : faucille(mouvement). La
chouette.19 Cartes symboliques dites majeures. 8 lames de
cœur 8 lames de pique
8 lames de trèfle ORACLE Belline : ( Jeu de 52
cartes, conçu et dessiné
par EDMOND en 1845) à résonance astrologique
Cartes de Zener
(inventées en 1930) dont Rhine se servira . Il
est né en 1895 le 29 septembre il commença ses
investigations en direction du
paranormal en 1926 pour les poursuivre jusqu’en 1950
où il démissionne de la
faculté de Psychologie, pour prendre la direction du
laboratoire de parapsychologie
qui était devenu totalement indépendant. Il
décédera en 1980.
Il existe une multitude de jeux
de cartes à orientation
divinatoire, j’en ai dénombré plus de
400 dans Catalogue 99 de la Librairie de
l’Inconnu, ils sont nommés comme :
Tarots, Oracles, Jeu divinatoire, ou
portent un nom connu. Ces Jeux ont pour thème : la
maçonnerie, les
pierres, les cristaux, l’Egypte, les pharaons, Isis, du
sphinx.. les
civilisations : maya, celte, indiennes, africaines, chinoise,
tzigane, de
l’Atlantide ou encore sur les fleurs, les arbres, la kabbale,
l’astrologie, la
numérologie, les runes, le Y-King, les rêves, les
anges……la liste est loin
d’être exhaustive. D’autant
qu’il existe plusieurs versions du Tarot dit de
Marseille.
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