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Du Bâton à La Canne Compagnonnique
Un de ses premiers outils fut le
bâton, tout d'abord fait d'os, de fémur le plus
souvent, il s'apparentait plus à une massue qu'au
bâton que nous connaissons actuellement. Rapidement le bois
remplaça l'os et l'Homme comprit qu'il pouvait prendre appui
sur ce bâton pour s'aider à marcher, à
trouver le troisième point nécessaire
à la stabilité. I - REFERENCES
BIBLIQUES : Ainsi Moïse et Aaron sont
reçus par Pharaon et le menacent de la
malédiction d’YHVH. Pharaon dédaigne
cette menace et Moïse percevant ce dédain, adresse
un signe à Aaron qui jette son bâton au pied de
Pharaon, ce bâton se transforme en serpent (Chap. VII, Vs 10). Aaron lance alors de nouveau son bâton devant lui et un serpent apparaît engloutissant aussitôt les autres serpents. Cependant Pharaon ne cède pas et il faudra encore à Moïse faire appel à YHVH. Une fois encore le bâton de berger de Moïse servira à démontrer à Pharaon la puissance d’YHVH, de nouveau Moïse et Aaron vont menacer Pharaon : Si Ramsès II refuse au peuple Israélite de quitter l'Egypte, Moïse frappera l'eau du Nil de son bâton et l'eau se transformera en sang ! (Chap. VII, Vs 17) Plus tard Moïse étendra son bâton sur les eaux des marais et des rivières, ainsi des milliers de batraciens sortiront des eaux et envahiront la terre (Chap. VIII, Vs 8). Plus loin encore, il est écrit : « Aaron étendit sa main avec son bâton et frappa la poussière de la Terre et elle devint des poux, sur les hommes et les bêtes ; toute la poussière du pays devint des poux dans tout le pays d'Egypte ». (Chap. VIII, Vs 17) « Et Moïse étendit son bâton vers les cieux, et l'Eternel fit tonner et grêler et le feu se promenait sur la Terre et l'Eternel fit pleuvoir de la grêle sur le pays d'Egypte ». (Chap. IX, Vs 23) « Moïse étendit son bâton sur le pays d'Egypte, l'Eternel fit passer sur le pays un vent oriental, tout le jour et toute la nuit et, au matin, les sauterelles avaient envahi le pays ». (Chap. X, Vs 13) Moïse frappera aussi les eaux de la mer Rouge avec son bâton et ouvrira les flots afin que le peuple d'ISRAËL traverse la mer à pied sec (Chap. XIV, Vs 16). Plus tard l'eau jaillira du rocher après que Moïse l'ait frappé de son bâton (Chap. XVII, Vs 5 & 6). Tous ces épisodes nous
démontrent que le bâton est ici le symbole de la
puissance de l'Eternel mis dans les mains de Moïse et d'Aaron
pour faire fléchir la volonté de Pharaon, il est
l'expression de la volonté divine et l'instrument de sa
force. « Le Bois, la Force ». Elle est constituée d'un coffre en bois de Sittim (bois précieux originaire du Liban qui aurait servi à la construction de l'arche de Noé) recouvert d'or, à chaque angle on place une barre de bois elle aussi recouverte d'or afin de pouvoir porter l'Arche (Chap. XXXVII, Vs 4 & 5). Le bois, protecteur des tables de la LOI. « Le bois, le Sacré ». Gédéon : (Les
Juges) Puis l'homme montre le T\
à Ezéchiel et lui indique la juste mesure. De ce
dernier passage de la Bible nous pouvons tirer l'enseignement suivant :
YHVH offre le salut au peuple d'ISRAEL en lui dévoilant un
T\ parfait réalisé avec des mesures parfaites,
que représente la canne de l'homme, le tout
édifié sur une terre parfaite laissant
présager un Culte parfait. « Le
bois, le Divin ». Elles se perdent dans la nuit des temps. Sous les pharaons de la douzième dynastie il y avait déjà des corporations de fondeurs et de forgerons. Les teinturiers égyptiens se transmettaient leur savoir sous le sceau du secret, en effet le secret du mélange des couleurs tenait quasiment de l'alchimie. A Rome au VIIIème siècle avant J.C. il existait des collèges d'artisans bien constitués correspondant à des métiers qui exigeaient une instruction précise. (Charpentier, potier, forgeron, tanneur, orfèvre etc.). En France, le besoin d'entraide sociale entre les gens de même corps de métier, la notion d'assistance mutuelle et le besoin de Fraternité sont les principaux facteurs de la naissance du compagnonnage. La légende, elle, veut que le compagnonnage remonte à la construction du temple de Jérusalem par Hiram. En effet le nombre d'ouvriers présents sur le chantier du temple obligea à la mise en place d'un système de reconnaissance permettant à chacun de percevoir son juste salaire. Chaque catégorie d’ouvriers recevait un mot de passe correspondant à son rang et à sa spécialité et percevait son salaire devant l'une des deux colonnes de l'entrée du Temple. Un certain M\ J\ aurait
collaboré avec Hiram à la construction du temple,
ainsi que Soubise. M\ J\ et Soubise seraient ensuite rentrés
en Provence. Après une querelle entre les deux hommes, les
disciples de Soubise tentèrent une première fois
de tuer M\ J\ en le jetant dans un marais, ce dernier eut la vie sauve
grâce à une touffe de jonc à laquelle
il se retint. Plus tard il se retira dans l'ermitage de Ste Baume
où il fut assassiné de 5 coups de poignard.
Sainte Baume reste un lieu où tout C\ doit aller en
pèlerinage, au moins une fois dans sa vie. Le Maître d'Oeuvre traçait ensuite sur le sol à l'aide d'un cordeau un cercle directeur. Ce cercle avait une signification tant géométrique qu'ésotérique comme nous le verrons plus loin. Ensuite une simple observation du lever et du coucher du soleil à une date précise, correspondant à la dédicace de l'édifice, permettait de déterminer l'axe Orient-Occident. L'axe Midi-Septentrion étant lui déterminé par la position du soleil à son zénith. L'espace ainsi délimité devenait espace sacré, car en harmonie avec l'Univers. Une corde d'arpentage à 13 nœuds et 3 piquets plantés en terre permettaient de déterminer un angle droit en se servant de la proportion 3, 4, 5 et donc d'entamer la construction avec rectitude. Cette corde d'arpentage à aussi une grande signification ésotérique, si le bâton délimite le trajet de la corde, c'est elle qui trace l'équerre et les angles. La corde à 12 intervalles égaux longs d'une coudée royale (52,4 cm) permettant de mettre en application le théorème de Pythagore et, disposée en cercle, elle permet de le diviser en 12 parties de 30° chacune, comme le cercle zodiacal. Ce cercle représente la roue de la vie, il est une porte vers le ciel, une voie céleste pour l'homme en recherche de divin. Les nœuds symbolisant quant à eux l'union du monde humain et du monde divin, sont les points de convergence des forces célestes et terrestres. Chez les égyptiens, déjà, la corde à nœuds était représentée tenue par Isis, elle seule connaissant le secret pour retrouver et renouer ensemble les parties dispersées du corps de son frère Osiris. Le C\ se doit de savoir donner forme
à la pensée du M\, il doit
concrétiser, bâtir selon les plans, il doit
apprendre à maîtriser l'art du Trait. Le trait, le
tracé, la première esquisse, la
première approche de l'écriture et la plus simple
représentation que nous puissions tracer est un
bâton « I »,
c'est aussi la plus primitive des façons de compter. A
l'heure où ne savons ni lire ni écrire, nous ne
pouvons qu'épeler, décomposer,
disséquer l'écriture et la réduire
à sa plus simple expression : Le bâton. Puis, de la terre émerge
le tronc, l'Unité, le présent qui tend vers le
ciel par sa verticalité symbolisant la progression vers la
perfection. De cet arbre nous prenons la
branche, nous taillons le bâton, l'arbre nous donne une
branche, un chemin, suivons le, avec ce bâton, symbole de
notre quête qui jamais ne s'arrête, marchons vers
la lumière. Les enfants de Salomon ont un
bâton dont le pommeau est en laiton et torse, celui des
enfants de M\ Jacques à un pommeau en ivoire, celui des
enfants de Soubise à un pommeau en corne. Sur les origines
ésotériques du bâton ou canne
compagnonnique on peut penser que la façon dont est
constituée cette canne nous ramène à
la légende du meurtre d'Hiram par les trois mauvais
compagnons, en effet cette canne est constituée de trois
parties distinctes : Cependant voyager est essentiel, aller vers l'autre, tenter de le comprendre, c'est changer sa propre perception du monde extérieur, voir par les yeux de l'autre, c'est supprimer la dualité, aller vers l'Unité, donc approcher Dieu. Après le voyage au fond de soi-même il est nécessaire à l'homme de s'ouvrir vers l'extérieur, de développer ses sens, prendre conscience de l'infinie grandeur de la Terre, de l'Univers afin d'admettre son infinie petitesse. Ainsi il pourra retourner en lui-même, réaliser qu'il se doit d'être humble et se nourrir de compassion vis à vis de ses semblables. Mais le C\ guidé par
l'étoile flamboyante et par la pensée de l'Amour
de ses frères s'engage à trouver le chemin juste,
son bâton est le symbole même de la rectitude. De nos jours la canne est toujours
utilisée par le F\ M\ des cérémonies,
celui-ci rythmant la marche des F\ F\ au sein de la loge. De plus le M\
des cérémonies tend sa canne au dessus des trois
grandes lumières pour former une voûte en
équerre avec le glaive du F\ expert et
l'épée flamboyante du V\ M\ pendant la lecture du
prologue de l'évangile de Saint Jean.
« Qu'il te soutienne aux moments de
lassitude et te protège au moment du danger ».
Tels sont les mots prononcés lors de la remise du
bâton au nouveau C\, cela résumant parfaitement
l'usage du bâton du C\ qui devra parcourir la terre
à la rencontre de ses frères. Mes F\ F\, j'ai vu
l'étoile flamboyante, et en la regardant, j'ai
reçu l'illumination, devant moi s'est formée une
image, une vision, celle d'un temple parfait, où la division
n'avait pas sa place, où tous les frères et
toutes les sœurs de quelque obédience qu'ils
soient, pouvaient prendre place et s'unir en fraternité
formant une chaîne d'union et brisant ainsi tous les
interdits qui sont indignes d'être infligés
à des hommes et des femmes prétendument libres. H\ S\ |
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