Le Zodiaque
Le Zodiaque est une zone imaginaire a l’intérieur
de la quel le soleil se déplace. En fait la terre se
déplace suivant un plan géométrique
que l’on nomme l’écliptique, ce plan
contient les 12 constellations du zodiaque. Le nom zodiaque vient du
mot grec zoon, « animal », puisque toutes les
constellations du Zodiaque (sauf la Balance) figurent des
créatures vivantes.
Le zodiaque
n’est donc pas réellement de la zone dans laquelle
le soleil se déplace, mais bien une zone dans laquelle il
semble se déplacer du point de vue de la terre.
Le zodiaque est donc
un découpage de l’écliptique, en
astrologie, le zodiaque est constitué de douze
découpages de cette écliptique égaux
entre eux ce qui donne 12 zones de 30° chacune
(360° en tout). Ces zones, ne correspondent pas exactement aux
signes du zodiaque. En fait le soleil se déplace dans 13
constellations et non 12, la dernière constellation se nomme
Ophiuchus est se trouve entre le scorpion et le sagittaire
Si le zodiaque est
une zone dans laquelle le soleil « semble » se
déplacer au cours d’une année, il en
existe une autre a l’intérieur de laquelle le
soleil se déplace vraiment. En effet le soleil se
déplace autour du centre de notre galaxie et
entraîne avec lui tout le système solaire. Vous
avez peut-être déjà entendu parler du
terme barbare de « précession des
équinoxes ». C'est Hipparque le premier qui
énoncera ce phénomène. Le point vernal
(c'est-à-dire le point ou le soleil croise le plan de
l’écliptique a l’équinoxe de
printemps) se déplace, dans le sens des aiguilles d'une
montre, à raison de 1° tous les 72 ans.
Cela signifie que
nous avons une grande année cosmique de 360° x 72
ans = 25.920 ans. Chaque signe du zodiaque valant la
douzième partie de la circonférence soit
30°, ce qui correspond à chaque mois terrestre,
devient alors un grand mois cosmique de 360° x 72 ans = 2.160
ans. Au bout de 2.160 ans le soleil change de constellation.
Le soleil entre en
ce moment, d’ailleur lentement, dans une nouvelle
constelation. Il passe lentement de la constelation du poissons
à celle du verseau. Si vous demandiez
d’où vient le terme new-age et bien ça
vient de là (voir le post 2012
).
Les
égyptiens connaissait déjà le
zodiaque. L’image ci dessus représente le fameux
zodiaque de denderah du nom du temple de l’actuelle Louxor
dont il provient (il est à voir au Louvres). La
voûte céleste est
représentée par un disque soutenu par quatre
femmes, les piliers du ciel, aidées par des
génies à tête de faucon. Sur son
pourtour, 36 génies symbolisent les 360 jours de
l’année égyptienne.
Puis on trouve des
constellations, au nombre desquelles figurent les signes du Zodiaque.
Pour la plupart, leur représentation reste proche de leur
désignation. On peut ainsi facilement reconnaître
le Bélier, le Taureau, le Scorpion, le Capricorne.
D’autres ont une iconographie plus égyptienne : le
Verseau est représenté comme le dieu de
l’inondation Hapy, tenant deux vases
d’où jaillit de l’eau.
En faite
l’invention du zodiaque revient au mésopotamiens
(et oui encore eux) Ils avaient défini les constellations du
Zodiaque au moins au 12ème siècle avant JC, et au
7ème, avaient divisé le Zodiaque en 12 segments
de 30° chacun.
Denis
Labouré a écrit :
" L'autre forme de
divination, typiquement mésopotamienne et beaucoup plus
rationnelle, a laissé d'innombrables vestiges,
particulièrement des milliers de tablettes à
partir du IIe millénaire. L'action créatrice des
dieux, constante et omniprésente puisque rien ne se faisait
sans eux, était une écriture. […] Les
Mésopotamiens ne voyaient pas dans le fonctionnement normal
du cosmos la manifestation d'une intelligence suprême
organisatrice de l'univers : au contraire, ce sont les anomalies qui,
pour eux, étaient le signe de la présence divine.
Tout ce qui se
passait dans l'univers observable étant l'œuvre
des dieux, cette seconde forme de divination s'appliquait à
tout. Tout pouvait servir de support, depuis la position et le
mouvements des astres jusqu'aux phénomènes de la
nature, aux songes de la nuit, à la disposition des
entrailles du mouton ou de l'oiseau sacrifiés et ouverts
pour en examiner l'intérieur. Par une observation patiente
et séculaire, les Mésopotamiens
collectèrent un nombre infini de présages et
d'oracles dans tous les domaines de la nature. Ils
classèrent méticuleusement le tout, en autant de
traités spécialisés, comprenant des
centaines et des milliers de présages, chacun suivi de son
oracle. De tous les supports, l'observation du ciel devait
connaître une fortune fabuleuse, au point d'être la
seule forme de divination antique qui ait survécu de
manière significative en Occident […]
Très tôt,
les Mésopotamiens entreprirent l'observation
systématique du ciel, effectuant des relevés et
recherchant des mouvements réguliers qu'ils pouvaient mettre
en corrélation avec l'existence humaine. Un
réseau de stations astronomiques avait
été mis en place, depuis les bords du Golfe
Persique jusqu'à l'actuel Kurdistan. Le relevé de
présages le plus extensif est contenu dans une compilation
nommée Enuma Anu Enlil, " Quand (les dieux) Anou et Enlil...
". Composée de soixante-dix tablettes
gravées vers ~900, elle réunissait sept mille
présages collectés depuis le IIe
millénaire
Compilé
vers ~1000, le texte Mul-Apin (la constellation de la Charrue) est
révélateur. Il répartit soixante-six
constellations en trois larges voies parallèles à
l'équateur. Chaque bande est
considérée comme le chemin d'un dieu, qui entre
par des portes situées à l'horizon. Le texte
indique la date des levers héliaques, les levers et couchers
simultanés des étoiles, les étoiles au
zénith, une description du parcours lunaire, quelques
renseignements sur les planètes, des démarches
pour ajuster les années lunaires aux années
solaires en ajoutant des jours supplémentaires, une table
décrivant les variations de l'ombre au long de
l'année, des instructions pour utiliser une horloge
à eau. Il se termine par une liste de présages
dont certains sont présents dans l'Enuma Anu Enlil. Il nous
intéresse surtout pour la liste de dix-huit constellations
qui annoncent le zodiaque : " Les dieux qui se tiennent sur le chemin
de la Lune, et dans le voisinage desquels la Lune, au cours du mois,
passe et les touche, sont : les Étoiles
(Pléiades), le Taureau du Ciel (Taureau), le
Fidèle Pasteur d'Anou (Orion), le Vieil Homme
(Persée), le Bâton Brisé (l'Aurige),
les Grands Jumeaux (Gémeaux), le Crabe (Cancer), le Lion,
l'Épi d'Orge (Vierge), la Balance, le Scorpion, Pabilsag
(Sagittaire), le Poisson-Chèvre (Capricorne), le
Géant (Verseau), les Queues (Poisson), l'Hirondelle (S-O
Poisson), Announitou (N-E Poisson), et le Journalier
(Bélier)... "
Les origines de
l'astrologie - Denis
Labouré (Ed. du Rocher)
Dans la civilisation
mésopotamienne ce sont les chaldéens qui
s’occupe des prévisions astrologiques, leur
réputation fut si grande que les auteurs antiques utilisent
souvent leur noms comme synonyme de babyloniens. Les
chaldéens sont ceux auprès de qui Pythagore
s’instruira (entre autre voir le post sur Pythagore)
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