GLDF | Loge : NC | Date : NC |
Rome
et la Franc-Maçonnerie Rome
et la franc-maçonnerie :
c’est toute une histoire… et une longue histoire ! … Une
histoire qui ne
date pas d’ailleurs, contrairement à ce que l’on croit généralement, de
la
naissance officielle de la franc-maçonnerie dite
« spéculative » en
1717 à Londres. Encore que, le fait que cette naissance se soit
effectuée en
terre anglicane… et presbytérienne n’ait sans doute pas laissé l’Eglise
romaine
indifférente ! … Il
faut savoir en effet que déjà au temps de la franc-maçonnerie dite
« opérative », c’est-à-dire la Maçonnerie de métier,
le Vatican
voyait souvent avec suspicion ces hommes qui gardaient pour eux trop
jalousement leurs « secrets » de métier. En
1189 ainsi le concile de Rouen, puis en 1326 le concile d’Avignon
émettaient
des réserves sinon des condamnations de cette Maçonnerie opérative en
lui
reprochant notamment l’existence d’un langage spécial, de secrets
touchant à la
fois au Métier proprement dit et aux rites que les loges observaient
et, bien
évidemment, la prononciation d’un serment pour les nouveaux apprentis.
Le
concile d’Avignon alla même jusqu’à brandir déjà la menace de
l’excommunication ! Il
y eut ensuite la Scission d’Orléans qui affecta nos ancêtres compagnons
au
XVème siècle et où l’Eglise, désireuse de créer un Très Saint Devoir
purement
catholique, joua un rôle majeur. Puis ce fut en 1655 les sentences de
la
Sorbonne accusant le Devoir « de déshonorer gravement Dieu et
de profaner
tous les mystères de la religion. Il faut dire alors que dans leurs
cérémonies
les compagnons, ignorant encore la légende d’Hiram, se référaient au
Christ
lui-même pour leur rituel de mort et résurrection. Toutefois,
ces interdictions, ces condamnations, ne visaient alors que des
modalités de
fonctionnement, non l’essence même de la Maçonnerie opérative qui,
régie par
les statuts de Trèves ou d’Erfurt, suivant les obligations des
manuscrits
Regius et Cook, ne réunissait que de fidèles et bons croyants en la
Sainte
Eglise. Les
choses changent au XVIII è siècle alors que les loges de maçons
“acceptés “
accueillent désormais aux côtés des catholiques, des Frères protestants
puis
progressivement des Juifs et même quelques incroyants ou “libertins “,
c’est-à-dire des hommes professant le seul déisme ou plutôt le seul
théisme que
Voltaire proclamait. Ce
sera là l’une des raisons de la bulle “In eminenti”, la seule raison
strictement religieuse d’ailleurs qui soit mise en avant : l’accueil
par les
loges d’hommes de “toute religion et de toute secte “. La deuxième
raison
reprend les griefs déjà formulés de secret et de serment. Clément XII y
ajoute
l’accusation bien connue “d’immoralité” : que font-ils donc ces gens-là
dans le
secret de l’obscurité ?... Mais en fait, le vrai mobile - le P.
Berteloot
l’avait déjà décelé et le P. Benimeli l’a clairement établi dans son
œuvre
magistrale - est un mobile politique. Le pape affirme en effet que la
franc-maçonnerie représente un véritable danger, qu’elle apporte “ de
grands
maux pour la tranquillité des Etats temporels “, prenant ainsi le
relais des
condamnations formulées ici ou là par quelques princes ou souverains
temporels. Des
« causes justes et
raisonnables » Ce
sont là “les causes justes et raisonnables
à Nous connues “ sur lesquelles on a tant glosé et qui dissimulaient
tout
simplement, comme l’a démontré le P. Benimeli, le procès de Florence
dont le
pape voulait qu’il permette au Tribunal ecclésiastique de retrouver sa
prééminence. L’origine de la bulle se situe donc bien en Italie et elle
a un
nom : Tommaso Crudeli, maçon florentin victime de la vengeance d’un
prêtre et
poursuivi - cela fut établi - sur de “fausses accusations”. Son procès
qui se
déroula jusqu’en 1741 demeure exemplaire de l’aveuglement des
Inquisiteurs et
de la méconnaissance totale que l’on pouvait avoir alors, y compris au
sein
même du Vatican, de la réalité de la franc-maçonnerie ... La
bulle “In eminenti “ fut suivie de plusieurs autres encycliques portant
les
mêmes condamnations. L’apogée sera atteinte en 1884 avec Léon XIII et
son
encyclique “Humanum genus “ qui adopte le ton solennel de la
condamnation
doctrinale. La
condamnation de “Humanum genus “ - qui fut la dernière protestation
officielle
du Saint-Siège, notons-le - coïncidait en France avec une
extraordinaire
campagne d’intoxication, de diffamations, d’injures et d’agressions
verbales
comme notre pays en a rarement connue. J’ai dressé dans mon livre
« Eglise, religions et franc-maçonnerie » le
florilège du “bêtisier”
tant maçonnique que catholique que l’histoire de cette époque, hélas,
nous a
légué ... Léo
Taxil l’imposteur… C’est
au même moment que des imposteurs qui avaient nom Jogand-Pagès, alias
Léo Taxil
mais aussi le Dr Charles Hacks, alias Bataille, son ami attisaient
encore, s’il
se pouvait, les feux de la haine. On a consacré à Taxil et à son énorme
mystification des ouvrages entiers. L’homme, le polygraphe-pornographe,
ne
méritait guère cet honneur. Sa « farce », hélas, par
le
retentissement qu’elle connut, par les séquelles qu’elle engendra, tant
au
détriment de l’Ordre lui-même que de l’Eglise, mérite une citation.
Rappelons
que Taxil, chassé de la franc-maçonnerie où il ne dépassa jamais le
stade
d’apprenti, affichant une subite (et fausse) conversion au
catholicisme, publia
durant une dizaine d’années une série de pamphlets où il raconte les
pires
horreurs sur la Maçonnerie, rivalisant d’imagination avec Bataille qui
racontait que le Diable lui-même faisait son apparition en loge sous la
forme
d’un crocodile jouant du piano ! Le
plus étonnant mais aussi le plus navrant de cette mystification à
laquelle
Taxil mit fin lui-même au cours d’une incroyable conférence publique en
face de
nombreux prélats et dignitaires de l’Eglise, c’est que tout le monde
(ou
presque) crut à ce qu’il disait…. Mais
comment en avait-on pu arriver là ?... Alors qu’au XVIII è siècle
l’Eglise de
France, toujours gallicane, refusait obstinément d’appliquer les
condamnations
papales, non promulguées sur le sol de notre pays. Alors que plus de
2.000
ecclésiastiques, prélats, moines, chanoines, prêtres de tous rangs et
de tous
Ordres, fréquentèrent les loges tout au long du siècle jusqu’à la
Révolution et
même après la Révolution.... Alors qu’il existait des ateliers
exclusivement
composés d’ecclésiastiques ou se réunissant dans des couvents... Les
causes sont en réalité de divers ordres. Tout d’abord l’un des effets
pernicieux du concordat signé en 1801 fut de rendre applicable la bulle
“In
eminenti”. Ce qui obligea peu à peu les prêtres à devoir abandonner les
loges.
On possède ainsi la relation des adieux tout à fait déchirants des
Abbés
Servant - Damourette et Fleury à leurs frères de la loge “Les Cœurs
unis “ en
1815. Si la rupture n’est pas encore consommée à cette époque - on
verra deux
évêques siéger jusqu’à leur mort à la loge des “Chevaliers de la Croix
“ : Mgr
Guillaume Mauviel, ancien évêque de Saint-Domingue et Mgr de Salamon,
évêque de
Saint - Flour, haute figure de l ’Eglise durant la Restauration - le
fossé ne
cesse de s’élargir entre les deux puissances spirituelles. Le
roman-feuilleton d’Augustin Barruel Du
côté de l’Eglise, la mort du gallicanisme, la propagation des idées
développées
par le jésuite A. Barruel dans son roman-feuilleton : ”Mémoires pour
servir à
l’histoire du jacobinisme”, où l’ex - Frère accusait les maçons d’avoir
été à
l’origine de la Révolution française - on sait aujourd’hui par les
travaux des
historiens combien cette accusation est mensongère ! - et du côté de la
Franc-maçonnerie toute une série de déviations de nature politique dans
le
droit fil des spéculations
des
“Illuminés de Weishaupt “, firent que la cassure devint peu à peu
irrémédiable. Avec
les discussions politiques et religieuses qui entrent dans les loges,
c’est une
règle fondamentale de la franc-maçonnerie qui est alors violée. D’un
côté, la guerre d’Italie provoque le raidissement de l ’Eglise
catholique, son
“enfermement” à Rome dans un Vatican peau de chagrin et parallèlement
en France
sa transformation en une institution “ plus cléricale que religieuse “
(selon
les termes même de la “Nouvelle histoire de l’Eglise “). D’un autre
côté la
Maçonnerie française du Grand Orient va connaître une véritable
mutation
amorcée en 1865 et achevée en 1877 avec la suppression de la référence
obligée
au Grand Architecte de l ’Univers. Et
pourtant, lorsque meurt le maréchal Magnan, grand maître du G.O. cette
même
année 1865, Mgr Darboy, archevêque de Paris et gallican de cœur,
accepte de
bénir le cercueil où figurent les décors maçonniques du défunt et
répond au
pape qui le lui reproche qu’il a une très mauvaise vue ! ... Et
pourtant 18
diocèses seulement sur 87 publieront le texte de la condamnation de Pie
IX. Et
pourtant en 1868, un maçon spiritualiste de Toulon répond à Mgr de
Bonald,
archevêque de Lyon : “C’est par nous que la morale du Christ dominera
le monde
“... Et pourtant, en 1879, les Frères de Moulins font construire un
reposoir
pour la Fête - Dieu à la demande du curé d’une paroisse et participent
à la
loterie d’une autre paroisse... Mais
la lutte politique est la plus forte. La situation de la France
l’impose comme
seule issue pour les uns et les autres qui ont définitivement choisi
leur camp. Et
cela durera... Cela durera bien au-delà de la séparation de l ’Eglise
et de l
’Etat. Cela durera pratiquement jusqu’à la veille de la Seconde guerre
mondiale. Une
« Lettre au Souverain Pontife » A
cette époque toutefois l’amorce d’un rapprochement se fait jour avec
les
initiatives conjuguées, pour l ’Eglise du R.P. Berteloot, un jésuite -
qui
publiera juste après-guerre le fruit de ses réflexions plutôt positives
dans
“Eglise et Franc-maçonnerie “ - et d’Albert Lantoine, historien de la
Maçonnerie, membre de la Grande Loge et du Suprême Conseil de France,
qui, déjà
avant 1939, avec des hommes tels J. Boucher, O. Wirth, R. Guénon, avait
beaucoup contribué au réveil spirituel de l ’Ordre. La “Lettre au
Souverain
Pontife” d’Albert Lantoine adressée au pape Pie XI en 1937 restera
comme un
premier et noble appel au dialogue. L’œuvre du P. Berteloot en sera la
courageuse et bienveillante réponse. Au
lendemain de la guerre, ceux des catholiques et des maçons qui avaient
appris
dans la fraternité du combat, dans les stalags, dans les camps de
déportation,
dans les maquis, à mieux se comprendre et peut-être déjà à s’aimer - ce
que
Marsaudon appellera “l’œcuménisme du crématoire “ - ne vont pas manquer
de se
retrouver pour poursuivre le dialogue. Les
maçons « inventeurs de
l’œcuménisme »
C’est
en 1971, la réception à la Grande Loge de France avec tous les honneurs
maçonniques
- un événement majeur ! - de Mgr Pézeril, coadjuteur de l’archevêque de
Paris,
par le grand maitre P. Simon. Mgr Pézeril ne craignit pas d’affirmer
dans son
allocution, reprenant au vol le mot de Teilhard de Chardin cité par un
frère :
“Nous convergeons parce que nous partons d’un même esprit “, ajoutant
que l
’Eglise d’aujourd’hui “repartie explorer et évangéliser le monde“ n’a
plus rien
à voir avec celle qui s’obstinait à affirmer qu’en dehors d’elle il n’y
avait
point de salut et qui rejetait les maçons “parce qu’ils avaient inventé
l’œcuménisme“. Quelques
années plus tard, en 1974, la G.L.D.F. recevait près de Marseille en
tenue
blanche ouverte les représentants des diverses églises participant à
l’Association œcuménique de Bouc Bel Air. En 1978 l’Abbé Jean-Claude
Desbrosses
inaugurait à la Grande Loge rue Puteaux, une série de conférences et de
réceptions d’ecclésiastiques en loge.
Trois
déclarations majeures C’est
dans ce contexte que s’inscrivent, du côté de l ’Eglise catholique
trois événements
majeurs. Le premier devait être la déclaration le 6 décembre 1962 au
Concile
Vatican II de Mgr Mendez-Arceo, évêque mexicain de Cuernavaca. L’évêque
posait
pour la première fois publiquement le bien-fondé des condamnations
prononcées
contre la franc-maçonnerie, condamnations, disait-il, “que nous
devrions
sérieusement reconsidérer “car parmi les francs-maçons le plus grand
nombre
croient en Dieu” et “s’honorent d’être chrétiens”. Rappelant qu’à
l’origine la
franc-maçonnerie “était fondamentalement chrétienne”, l’évêque
envisageait tout
ce qui pourrait contribuer “à guérir cette déplorable séparation”. Le
deuxième fut la déclaration du cardinal Seper, préfet de la Sacrée
Congrégation
pour la Doctrine de la Foi, publiée le 19 juillet 1974 sous la forme
d’une
lettre au cardinal Krol, président de la Conférence épiscopale
américaine où le
cardinal affirmait que “l’interprétation du canon 2335 restreignant
l’excommunication aux seuls membres des associations qui agissent
contre l
’Eglise” pouvait être admise. Le
troisième enfin était la suppression pure et simple du canon 2335 dans
le
nouveau code de Droit Canon promulgué le 25 janvier 1983. Cette
promulgation
marquait un progrès capital : désormais les francs-maçons ne sont plus
visés en
tant que tels et la franc-maçonnerie n’est même plus citée dans aucun
article
de la nouvelle législation. Seul subsiste un canon 1374 visant les
associations
qui agissent contre l ’Eglise. Il
faut savoir pourtant que ce canon 1374 n’était même pas prévu dans la
rédaction
primitive du code. Il a été ajouté sur la pression du cardinal
Ratzinger et des
évêques allemands qui déjà, le 12 mai 1980, avaient pris une position
très
hostile à la franc-maçonnerie à la suite de longues conversations,
apparemment
engagées sur un très mauvais terrain, avec nos Frères d’outre-Rhin. La
Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi devait alors publier le
26
novembre 1983 une mise au point du cardinal Ratzinger confirmant le
jugement
négatif “porté de tout temps“ sur la franc-maçonnerie. En vertu des
principes
de la franc-maçonnerie jugés inconciliables avec la doctrine
catholique. Sans
pour autant d’ailleurs que ces principes soient définis… Qu’en
est-il en réalité ?... En réalité, les Eglises catholiques européennes,
à
l’exception des Eglises allemande et polonaise, semblent avoir
superbement
ignoré la mise au point de l’ancien président de la
« Congrégation pour la
doctrine de la foi ». Les épiscopats européens - à l’exception
de
l’épiscopat allemand - et cela jusques en Espagne où un évêque a été
reçu
chaleureusement dans une loge de la Grande Loge d’Espagne, semblent ne
vouloir
s’en tenir qu’à la vérité des faits : l’abrogation du canon 2335,
l’oubli
volontaire de la franc-maçonnerie parmi les associations jugées
hostiles à l
’Eglise. Des
griefs d’un autre âge… Aucun
des griefs formulés par l’épiscopat allemand et repris dans l’article
de
“L’Osservatore romano “ de 1985 ne peut en effet être retenu à
l’encontre des
francs-maçons de tradition dont s’honorent de faire partie les Frères
de la
G.L.D.F. Les
règles fondamentales de la Franc-maçonnerie, les “landmarks “ sont
simples.
Elles servent de base à la conduite des francs-maçons. Il n’y a dans
ces règles
rien, strictement rien, qui s’oppose aux croyances religieuses des
Frères. Il
n’y a pas, il ne peut y avoir de “doctrine” maçonnique qui puisse être
opposée à
une doctrine religieuse, quelle qu’elle soit, malgré les tentatives de
“sécularisme” ou de super - église” que l ’Ordre put connaître, par des
effets
pervers, à certaines époques. Pas de corps doctrinal, pas de magistère
chez
nous prétendant imposer une vérité absolue ou révélée qui serait
différente,
voire opposée à celle des religions. A l’inverse, comme l’a souligné le
théologien Tresmontant, le dogme religieux n’a jamais interdit la
recherche, la
quête personnelle. Sur l’avenue qu’il trace pour le chrétien, le
franc-maçon
croyant peut à son tour tracer son propre sillon. Foi maçonnique et foi religieuse peuvent se compléter admirablement. L’exemple le plus merveilleux est celui de notre Frère Mozart dont l’Abbé Carl de Nys a pu dire qu’en lui “la fusion de la foi chrétienne avec l’idéal de la spiritualité maçonnique“ était “particulièrement révélatrice et exemplaire ». Œuvrer ensemble pour construire la cité temporelle et spirituelle Œuvrer
ensemble pour construire la cité temporelle et spirituelle. C’est là
une tâche
exaltante qui attend les hommes de foi en religion et les adeptes de la
foi
maçonnique. Déjà, des appels communs à la fraternité, contre le
racisme,
l’exclusion, pour le pluralisme de la société, ont été signés en mars
1984 et
en novembre 1985. Déjà une cassette pour un “jardin caché “ a été
réalisée à
l’intention de tous les catholiques sur les maçons catholiques de la
G.L.D.F. à
l’initiative de Mgr Thomas, évêque de Versailles et du passé grand
maître
Jean-Louis Mandinaud...Et cela malgré l’hostilité, plus ou moins
larvée, des
conservateurs de tous bords, dans l’Eglise comme dans la
Franc-maçonnerie. Dans
un remarquable numéro de “L’Actualité religieuse “ du 15 mars 1995, un
prêtre
maçon expliquait par ailleurs courageusement et intelligemment les
raisons de
sa double appartenance, renouant ainsi un fil resté trop longtemps
rompu avec
l’authentique franc-maçonnerie du siècle des Lumières ... et de la
Lumière ! A
tous ceux donc qui se réclament de l ’Esprit, à tous ceux qui croient
que la
Vie a un sens, à tous les frères en religion, en toutes religions, la
franc-maçonnerie - et ce sera là ma conclusion - ne peut que donner en
exemple
la leçon d’amour de saint Jean. Celui
que nos ancêtres ont choisi au Moyen Age pour saint patron avec saint
Jacques
et saint André, celui dont nous nous réclamons au Rite écossais dans
nos “loges
de Saint - Jean”, n’a-t-il pas écrit pour tous, Juifs et Gentils,
chrétiens et
non chrétiens, pour tous les hommes de foi et de bonne volonté, ces
lignes où
triomphe l’invincible charité, c’est-à-dire l’amour du genre humain : “Nul
homme n’a jamais vu Dieu. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu
demeure
en nous et sa charité en nous est parfaite “.
Et
encore : « Si quelqu’un dit “j’aime Dieu” et qu’il haïsse son
frère, c’est
un menteur. Car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment
peut-il
aimer Dieu qu’il ne voit pas ? » Jean-Jacques GABUT |
7196-1 | L'EDIFICE - contact@ledifice.net | \ |