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Le Galet

Une ALLEGORIE : Est une espèce de discours, qui est d'abord présenté sous un sens propre, et qui ne sert que de comparaison pour donner l'intelligence d'un autre sens.
 
Quand Pythagore disait : « N'attirez pas le feu avec l'Epée. »
 Il voulait dire. « Ne donnez pas des armes à des gens en colère. »
 
En fait pour ce qui nous intéresse, je vais tenter de vous faire percevoir dans le contenu d'un Conte qui est une Allégorie avec nos progressions maçonniques, de l'Apprenti au Maître notamment.
 
C’était le début du printemps.
C’était une nuit de pleine lune.
Un jeune homme flânait  sur une plage de la Promenade des Anglais à Nice.
Dans un rayon de lune, notre jeune homme aperçut un petit galet tout Rouge.
 
En le prenant dans la main, il fut surpris de se poser cette question ?
«  Petit Galet comment es-tu venu jusqu’ici ? Et si seulement tu voulais bien me raconter  ton histoire ! »
 
Allongé sur la plage, notre jeune homme contempla le galet, il était si lisse, pas la moindre aspérité.
Notre jeune homme le faisait tourner dans tous les sens, il était parfait, il était si beau ce galet.
 
Soudain, le petit galet se mit à vibrer.
« Tu veux vraiment connaître mon histoire » !
 
Le jeune homme surpris par cette petite voix regarda autour de lui, personne !
Puis il baissa son regard sur le petit galet.
 
« Oui, Oui ! C’est bien moi qui te parle, tu as bien demandé à connaître mon histoire ? »
 
Le jeune homme abasourdi par ce qu’il venait d’entendre, acquiesça d’un mouvement de tête sans même réfléchir.
 
« Là voici donc » repris le petit galet.
« Mon origine, Ma roche Mère, est située dans la vallée du « Cians », juste au pied de Rigaud. Rigaud, est un petit village perché sur un éperon rocheux, qui porte les stigmates du tremblement de terre de 1887.
 
Les ruines des maisons abandonnées et d’une  commanderie templière en sont encore aujourd’hui les témoins
 
Il y a fort longtemps, par une journée d’orage, un violent éclair est venu m’arracher à ma mère.
 
Petit fragment de roche, j’ai été projeté au fond de la vallée.
 
Perdu dans ce torrent, bien seul, bousculé dans tous les sens, je me heurtais aux parois rocheuses, bien plus dures que moi.
 
A chaque choc je me détériorais. J'avais peur de disparaître, de me transformer en poussière.
 
C’est ce jour là que j'ai fait la connaissance de mon maître, celui qui allait m’apprendre à devenir un galet.
C’était un beau galet gris, d’une forme parfaite, sa surface était lisse comme un miroir,
Ce devait être un ancien, fragment d’une roche originelle différente de la mienne, il devrait certainement venir de plus haut !
« Petit !» me dit-t-il en se frottant doucement contre moi.
 
Une petite précision : Oui ! C’est en se frottant l’un contre l’autre que nous galets nous communiquons.
 
« Je vais t’appendre à devenir un galet écoute bien!
 
Il faudra que tu veilles à rester toujours dans le courant pour éviter les berges où tu pourrais rester prisonnier.
Il te faudra être patient au moment de l'été, le peu de courant pourra ralentir ton parcours.
Il te faudra éviter de heurter tes frères galets, tu pourrais t’ébrécher où ébrécher un de tes frères ce qui aurait pour effet d’annuler de nombreuses années de travail.
Il te faudra apprendre à tourner doucement et à te polir aux contacts de tes frères galets. 
Il te faudra accepter la différence, tu découvrira certain d’entre nous d’ont les formes, ou les couleurs seront différentes que les tiennes, mais dont le but est identique.
 
Je suis gris et rond,  et toi rouge et ovale, mais ne sommes-nous pas tous deux des éclats de roche qui souhaitent devenir de parfait galets ?
 
Il te faudra comprendre ces dissemblances ? Les admettre, car elles seules te feront progresser dans ta quête.
 
Et enfin, il te faudra transmettre tes acquis, ton savoir à tes frères Galets, et ce, à qui voudront bien t’écouter.
Si tu fais tout cela, tu deviendras un Galet.
 
Maintenant petit, je dois te quitter.
 
Fais un bon voyage, n’oublie pas mes conseils et peut-être, un jour, si c’est la  volonté de notre Créateur, nous nous retrouverons.
 
Tout le long de mon parcours du " Cians " au " Var " et du " Var " à cette plage de la " Promenade des Anglais ", j'ai vu de nombreux Galets brisés, ébréchés ou échoués sur des berges abandonnées par les eaux.
 
J'ai suivi les conseils de mon maître.
Si ce soir, vous qui me tenez dans vos mains, 
Si vous avez bien compris mon histoire,
Je vous demanderais de bien vouloir me déposer dans la vague,
Je dois poursuivre, mon chemin.
Et qui sait, reverrai- je peut-être un jour mon Maître ?
 
 J’ai dit V\M\
 
D\ M\

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