Le
vaste domaine
de la Pensée et de l’Action
“Bien
au-delà des soucis de la vie matérielle
s’ouvre pour le Franc Maçon le vaste
domaine de la pensée et de l’action”
: c’est par cette phrase extrêmement
forte que nous clôturons chacune de nos tenues, et
c’est elle que j’ai choisie
de vous proposer, paradoxalement, pour notre réflexion de ce
soir.
Parce que, comme c’est le cas pour toutes les phrases que
nous entendons
souvent, une forme involontaire de routine nous amène
inconsciemment à ne plus
en saisir qu’exceptionnellement la portée
réelle, j’ai pensé qu’il
pouvait être
bon de faire un arrêt prolongé pour nous efforcer,
tous ensemble, d’en
redécouvrir toute la richesse.
“Cogito, ergo sum”, “Je
pense, donc je suis”. Cette
affirmation fameuse de Descartes, nous l’avons tous en
tête. Elle nous rappelle
en premier lieu que la pensée consciente est la
caractéristique de l’être
humain par rapport à toutes les autres créatures
vivant sur la Terre.
Mais qu’entendons-nous plus précisément
par ce terme de “pensée” ?
Le dictionnaire Larousse nous répond que c’est
“former des idées dans son
esprit, concevoir des notions ou des opinions, par la mise en
œuvre de
l’intelligence”.
Penser, c’est donc avant tout une activité cérébrale,
qui va dépendre
pour partie des moyens intellectuels (donc innés) que nous a
donnée la nature,
et pour une autre partie de tout ce qui les a enrichis au fil de nos
contacts
avec les autres et avec le monde extérieur (donc acquis).
Dans cette première approche, très
“basique”, nous voyons quel formidable outil
peut représenter notre pensée, mais nous
entrevoyons peut-être aussi déjà de
façon fugitive tout ce qui peut la limiter,
l’orienter, la contraindre ou la
détourner. Et nous percevons aussi combien nous sommes, en
tant que personne,
partie prenante dans cette problématique.
Il me semble donc utile maintenant de relier notre approche de la
pensée à ce
qui nous caractérise tous ici ce soir, c’est
à dire : l’initiation.
Cette initiation, nous l’avons librement demandée
un jour, et pour beaucoup
d’entre nous cette demande avait été
formulée justement parce que notre
pensée ne parvenait pas à trouver
ailleurs des réponses suffisamment
satisfaisantes aux questions qu’elle se posait.
Et alors, qu’avons-nous trouvé ?
Bien peu d’intellectualité en fait ; bien moins,
sûrement, que ce que nous
imaginions que nous allions découvrir. Nous avons fait des
voyages, nous avons
été mis en contact avec les quatre
éléments, nous avons affronté le noir,
puis
reçu la lumière ; nous avons senti la force
d’une poignée de main, nous nous
sommes vus dans un miroir, on nous a remis des outils. Dans cette
soirée où les
sentiments se bousculaient, il y avait donc en apparence peu ou pas de
place
pour la pensée.
Et pourtant, deux cadeaux, l’un bien réel,
l’autre plus symbolique, nous ont
été remis, aussi, ce soir-là, et ce
sont eux qui vont nous guider dans
l’évolution de notre pensée, qui est
l’une des caractéristiques de notre chemin
initiatique, au Rite Ecossais Ancien et Accepté.
Le silence et le Volume de la Loi Sacrée
représentent le premier cadeau.
Le second est la combustion sous nos yeux de notre testament
philosophique. Par
cet acte fort, nous avons clairement compris et accepté que
notre pensée allait
devoir évoluer et par le silence nous avons ouvert notre
intelligence, mais
aussi notre esprit et notre cœur, aux pensées de
nos Frères (nous parlerons
plus loin du Volume de la Loi Sacrée).
Le tableau que je viens de vous brosser, et qui me paraissait
s’imposer, me
semble assez réel mais aussi un peu trop idyllique.
Il nous faut donc revenir maintenant sur quelques
éléments fondamentaux relatifs
à la pensée proprement dite.
Le premier me semble être celui de la
liberté.
En effet, subtile et intérieure par définition,
la pensée ne peut être, en
apparence, aussi facilement asservie que le corps. Mais
malgré tout, de
multiples dangers la menacent, nous le savons bien, et ceux-ci sont
d’autant
plus redoutables qu’ils sont invisibles ou non
perçus comme tels. Ce sont ceux
qui l’influencent à son insu, et qui ont nom,
entre autres média, publicité,
affirmations de toutes sortes, voire discours politiques ou religieux
pris au
premier degré, jusque parfois aux pires
aliénations issues de la drogue ou des
groupes sectaires.
En tant que Maçons Ecossais, qui avons mis la
liberté en tête de notre
acclamation, nous avons le Devoir de travailler sur cette
liberté appliquée à
notre pensée.
Et à ce sujet, sommes-nous bien sûr que notre
pensée soit vraiment libre ?
Certes, lors de notre initiation, nous avons certifié, et le
Frère Expert s’en
est porté garant devant l’atelier, que nous
étions “libres et de bonnes
mœurs”. Mais cela est-il vraiment
suffisant, avons-nous mis nos actes en
conformité avec nos paroles ?
Qu’est-ce qu’une pensée libre ? Est-ce
s’autoriser toute idée comme acceptable,
sans aucune autre forme de contrôle, ou est-ce
plutôt s’accorder le droit de
mettre en parallèle diverses façons
d’aborder une même question, en
s’autorisant à y trouver des réponses
peut-être inattendues, mais qui ne soient
pas jugées par avance à l’aune de
préjugés ou d’idées
préconçues ?
En fait, dès que l’on se préoccupe de
mettre en relation la pensée et la
liberté, on se retrouve forcément sur la
problématique de la liberté de
pensée. Vue sous le signe de notre initiation,
celle-ci est tout sauf une
sorte de licence, qui soit la porte ouverte à toute forme de
vagabondage
intellectuel ou moral. La liberté de penser, qui est
très proche de la liberté
de conscience, se nourrit pour nous des repères que la
Tradition a collectés au
fil du temps. En s’en inspirant, celle-ci permet à
chacun de nous, “sans
nuire à l’élaboration d’une
conscience libre, d’extraire secrètement la
substance invisible d’un patrimoine commun, afin de
réaliser sa personnalité
unique et irremplaçable” (Guy Dupuy).
Mais la liberté de penser, telle que la propose notre
initiation, ne s’applique
pas à des personnes dénuées de sens
critique ou d’intellectualité, bien au
contraire. Alors, ce qui nous est proposé, c’est
en fait une libération
. Mais de quel ordre ?
J’ai trouvé dans une vieille publication de notre
obédience un texte de notre
Frère Jean PICARD, qui répond bien, me
semble-t-il, à cette interrogation : “Qu’est-ce
que la libération ? Qu’est-ce qu’un
homme libre ? Un Socrate, un Gandhi, un
Soljenitsine, dans leur prison ou leur univers concentrationnaire,
étaient des
hommes libres parce qu’ils échappaient par
l’esprit aux contraintes
physiques qu’on leur imposait.
Ainsi apparaît à
l’évidence le véritable sens de ce
qu’il faut entendre par libération.
La
libération ne correspond pas à un état
physique ; elle
est purement mentale. C’est une
liberté intérieure, conquise par
l’esprit ; et, à la différence de la
liberté physique, elle est inviolable”.
Dans
cette première approche, mes FF, je me suis
efforcé de centrer notre réflexion
sur notre pensée elle-même, en vous proposant
quelques pistes relatives à sa
liberté.
Relions-la encore un peu à notre initiation.
Je vous disais tout à l’heure que nous avions
reçu ce soir-là un grand cadeau,
qui était le silence. Quel est son
apport dans la libération de notre
pensée ? En fait, il joue un rôle essentiel, car
il développe en nous une
écoute, non plus passive mais comparative,
profonde et intense.
Par le silence, nous nous rendons aptes à écouter
l’autre avec déférence et
attention, à mettre en contact ses idées avec les
nôtres, sans influence
néfaste ni rejet prématuré. Nous
alimentons ainsi notre propre pensée et
agrandissons au fur et à mesure de nos
découvertes l’espace où elle peut
exercer sa liberté.
Un autre domaine important pour mieux comprendre vers quoi nous devons
développer
notre pensée me paraît être
lié au rapport que celle-ci entretient avec la
raison. En effet, notre être est fait à
la fois de cette dimension
intellectuelle, construite, efficace, et tout autant de
subjectivité,
d’intuition, de poésie et de sentiment.
Si l’on se réfère à
l’histoire humaine, on voit bien les
dégâts qui sont
apparus lorsque la raison a prétendu tout
régenter, tout autant que lorsque la
superstition ou les préjugés ont
été imposés à tous.
La Raison, richesse et caractéristique de
l’être humain, ne peut se limiter à
la caricature que nous en a laissée la Révolution
Française, elle-même en
réaction contre la négation de cette
même Raison par les autorités spirituelles
de l’époque. Pour sortir des clichés
qui lui sont habituellement accolés, je
vous propose un extrait de la Philocalie, ce livre de chevet
des
chrétiens orthodoxes : “Une seule
pensée est faite de nombreuses pensées,
car elle est l’image de toutes les formes de ce qui est
pensé.
Quand, après avoir traversé la
multitude des choses sensibles et
intelligibles qui la façonnent, elle se dégage
entièrement de toute forme,
alors la raison qui dépasse
l’entendement s’unit étroitement
à elle, en
la détournant de ce qui l’aliène
naturellement”.
Raison, intuition, rigueur, inspiration, en tant
qu’initiés, nous nous devons
de garder l’équilibre entre ces
différentes dimensions, non pas en les
restreignant, mais bien au contraire en les développant en
parallèle, par
l’étude des sciences et des philosophies
d’un côté, par l’admiration de
la
nature et de l’art de l’autre.
Avant d’aller plus loin, je vous propose encore ce texte
d’Aldous HUXLEY,
extrait de “l’homme, cet être
unique” : “Il y a de la valeur dans la pensée
logique, et même dans
l’expérience mystique. Parce que, pour le moment,
nous sommes incapables de saisir pourquoi
l’expérience mystique a de la valeur,
point n’est besoin de la rejeter, pas plus qu’il
n’est nécessaire de rejeter
la pensée logique parce
qu’elle ne donne pas la paix ni le
sentiment d’accomplissement total que produit
l’expérience mystique”.
Le dernier domaine en rapport avec la pensée que je voudrais
développer ce soir
est peut-être celui qui découle le plus de notre
réalité d’initiés, qui avons
été mis en présence du
sacré ; je veux parler plus
précisément de l’esprit.
La Tradition affirme que l’être humain est
composé de trois dimensions
principales, qui sont le corps, l’âme et
l’esprit. Si l’esprit ne peut exister
sans la pensée, il va bien plus loin, car il fait appel
à la mise en œuvre de la
conscience.
N’oublions pas que la pensée, dans sa dimension
exclusivement rationnelle, peut
se développer totalement dans une direction
strictement matérialiste. A
contrario, l’esprit (du latin spiritus, qui nous conduit tout
naturellement à
la notion de spiritualité) est relié aux valeurs
supérieures, celles qu’incarne
dans notre temple le Volume de la Loi Sacrée.
En recevant symboliquement la Lumière, le soir de notre
initiation, nous avons
été mis en contact avec le Sacré, non
plus seulement dans son aspect religieux,
sous lequel nous l’avions peut-être
déjà rencontré
préalablement dans notre
vie, mais sous son aspect le plus universel et nous
avons ouvert notre
esprit aux valeurs les plus hautes.
Voilà, mes Frères, quelques directions
importantes, qu’il me paraissait utile
de parcourir avec vous au sujet de la pensée, et que
j’illustrerai en citant
cette phrase de notre Frère Gil Garibal : “un
penseur est un être conscient
de l’inachevé, condition même
d’un monde à réfléchir et du
travail permanent à
poursuivre”.
La fin de cette phrase nous introduit tout à fait
naturellement dans la
deuxième partie de mon propos, c’est à
dire dans l’action.
En effet, si nous nous contentions de développer notre
pensée, ce serait certes
déjà bien, mais ce serait en fait totalement en
opposition avec notre
engagement, car nous deviendrions des spectateurs
de notre monde. Tout
au plus serions-nous des spectateurs
éclairés, mais nous serions bien
peu utiles aux autres. Or, ce qui nous a été
remis au soir de notre initiation,
ce sont des outils et une règle
à 24 divisions, qui nous rappelle le
devoir d’utiliser avec profit chaque heure de notre
journée.
Nous devons donc agir.
Mais comment ?
D’abord, en observant que nous n’avons pas attendu
d’être initiés pour le
faire. Nombre d’entre nous avaient, avant leur initiation, un
engagement
social, associatif, politique, pédagogique, parfois
très important, qu’il est
hors de question de renier. Tout au plus, au fil du chemin initiatique,
une
évolution par rapport à cet engagement initial se
fait-elle naturellement, tant
dans la forme que dans le fond, au gré de
l’évolution que nous évoquions au
début, qui est celle de notre pensée.
Mais nous n’étions pas tous, non plus, de grands
engagés lors de notre
initiation. Il est évident que dans ce cas, celle-ci, si
elle est bien
comprise, doit nous pousser à agir davantage. Où
? Comment ? Cela est forcément
le choix de chacun, et il ne m’appartient pas d’en
préciser ici les réponses.
Dans tous les cas, notre réponse personnelle nous
ramènera obligatoirement au
premier terme de notre réflexion
d’aujourd’hui, à savoir : la
pensée. Car, en
effet, oui, nous devons agir ; mais notre action, qui va des gestes les
plus
humbles, les plus quotidiens, aux plus grands dons de soi, se doit
d’être guidée.
En effet, en demandant puis en recevant l’initiation, nous
avons manifesté
l’intention de découvrir d’autres guides
que ceux qui étaient les nôtres jusque
là, sans toutefois renier ceux-ci lorsqu’ils le
méritaient.
Par notre présence active au sein de la Chaîne
d’Union, nous avons pris
conscience de notre solidarité avec nos Frères,
symbole de la solidarité à
avoir avec l’humanité toute entière.
Notre action devra donc être inlassable et
solidaire, guidée par notre conscience.
Voilà plusieurs fois que je parle de guide et il est
pertinent de s’interroger
: ce terme ne s’opposerait-il pas insidieusement à
la liberté de penser,
à laquelle je faisais allusion au début de mon
propos, et que je citais même en
exemple, comme un bien précieux à
protéger et à développer ?
En réponse, je vous propose cet autre texte de Guy Dupuy : “En
aucun cas,
la liberté intérieure et son expression
extérieure ne seront affectées par les
expériences communes vécues en loge. La
discipline collective liée aux
pratiques symboliques communes libère au contraire une
énergie que nous
parvenons à canaliser et à discipliner,
transformant nos forces instinctives
incontrôlées et chaotiques du dedans en pulsions
généreuses, dirigées vers l’action
extérieure”.
C’est donc là, dans le temple, que nous
opérons la jonction entre toutes les
notions que nous avons abordées jusqu’ici et que
nous prenons conscience que
leur synthèse peut être la vraie source de notre
action.
“Penser, nous dit encore Gil Garibal, ne
veut pas dire
systématiquement “reproduire la pensée
lue dans les livres”, mais veut dire
aussi “produire de la pensée nouvelle”,
en s’appuyant sur les concepts
philosophiques anciens et actuels pour proposer une ouverture
véritable et
personnelle. Le philosophe interprète le monde, le Franc
Maçon s’applique à le
transformer”. Voilà bien, me
semble-t-il, une image qui éclaire la
problématique du lien entre notre pensée et notre
action.
Cette phrase, toutefois, aurait pu être formulée
avec les mêmes mots dans le
contexte d’autres rites que le nôtre. Il convient
donc, puisque nous parlions
tout à l’heure de “guide”, de
voir en conclusion en quoi les spécificités du
Rite Ecossais Ancien et Accepté
peuvent guider, dans la
liberté, notre travail spéculatif et notre action.
Or, ce qui spécifie notre Rite (pas seulement lui, mais lui
quand même tout
particulièrement), c’est que tous nos travaux se
déroulent “à la Gloire du
Grand Architecte de l’Univers” et que la Bible,
considérée symboliquement comme
Volume de la Loi Sacrée, est ouverte pendant ceux-ci au 1er
Chapitre de
l’Evangile de Jean.
Bien évidemment, même s’il est hors de
question, pour nous, ici, nous le
savons bien, de considérer celui-ci comme un livre
révélé, il est plus qu’un
symbole ; il est le signe visible de
l’infinité du Grand Architecte de
l’Univers et de notre impossibilité de le
connaître et de le comprendre.
Mais, être conscient de cette impossibilité ne
doit pas empêcher notre esprit
de s’efforcer de s’en approcher ; c’est
même l’un des devoirs les plus
importants parmi ceux que développe notre Rite.
Alors, si je parlais tout à l’heure de guide
pour notre pensée et nos
actions, c’est à ce symbole majeur que je pensais,
vu sous l’angle
d’universalité qui est le seul acceptable parmi
nous. Je pensais même plus
particulièrement au message spécifique de Jean.
Que nous dit-il, lui dont nous nous réclamons en nous
proclamant membres d’une
“loge de Saint Jean” ?
Pour y répondre, j’emprunterai quelques extraits
d’un texte de notre Frère Max
Icher : “Qu’est-ce que le message
johannique ? C’est peut-être la force de
Lumière qui soutient l’Univers entier.
C’est peut-être aussi la prise de
conscience de la Haute Connaissance du
Chemin Intérieur qui permet à l’Homme
d’entrer, de son vivant, dans le Royaume
Originel de Lumière, qui est sa véritable
demeure. A la question “comment
arracher notre Etre d’Eternité à
l’emprisonnement du temps ?”, Jean nous
répond
: il s’agit de faire en sorte que tout notre être,
notre conscience, nos
pensées, nos désirs et nos
actes soient tendus vers ce retour à la
Patrie Originelle”.
Voilà qui nous permet, je le pense, de toucher du doigt
cette immensité
qu’évoque la phrase de la Chaîne
d’Union, ce vaste domaine, mais aussi
de pouvoir s’y orienter et donc ne pas s’y perdre.
Nous avons évoqué plusieurs fois ce risque de
dispersion, aussi bien de nos
pensées que de nos actes, et également le risque
que ceux-ci soient détournés
de leur valeur fondamentale, originelle, universelle. En
réponse, je pense que
nous avons, à travers le message de Jean, pris dans sa
dimension cosmique, le
guide infaillible qui nous permettra de ne pas nous perdre.
L’initiation
est un voyage long, parfois exaltant, parfois plus laborieux, qui ne
doit pas
s’apparenter à un voyage en aveugle, ou
à un raid d’aventurier.
Je parlais de guide tout à l’heure, à
propos de Jean ; il en est un autre, qui
en est très proche et que j’emprunterai en guise
de conclusion en citant
quelques extraits d’une communication de notre
Frère Hubert Greven :
“Le Franc Maçon du Rite Ecossais Ancien
et Accepté est foncièrement attaché
à la Tradition. La Tradition, c’est ce qui se
transmet d’une manière vivante,
soit par la parole, soit par l’écriture, soit par
des manières d’agir ;
c’est la vie en mouvement, vers un mieux penser,
un mieux dire, un mieux
être.
La Tradition véhicule plus que des
idées susceptibles d’une forme logique :
elle incarne une vie qui comprend à la fois sentiments, pensées,
croyances, aspirations et actions. Elle implique
une communion spirituelle
d’âmes qui sentent, pensent et veulent,
sous l’unité d’un même
idéal.
L’aventure nous attend au détour
de chacune de nos pensées, de
chacun de nos actes.
La plus belle aventure se vit en soi”.
M\ C\
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