Obédience : NC | Loge : NC | 27/04/2015 |
La
Franc-maçonnerie :
Exemplarité ? Valeurs ? « Grands
initiés » ? Exemplarité,
valeurs, « grands initiés » ?… Pourquoi la
Franc-maçonnerie y
fait-elle référence ? Et à quel titre ? Pour
l’éclaircir, disons tout de
suite ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas ; en commençant
par ce
qu’elle n’est pas : Elle n’est ni une confraternité
religieuse, ni une
société philosophique, ni un parti politique, ni une organisation
sociale, ni
une association d’entraide.
Qu’est-elle,
alors ? Elle est
un peu tout cela – et plus encore ; car si elle n’est ni
religieuse, ni
philosophique, ni politique, ni sociale, ni humanitaire, elle incite
chacun de
ses membres à prendre position et à s’engager personnellement dans le
monde
profane… mais à titre individuel, en tant qu’homme ou femme et non en
qualité
affichée de Franc-maçon ou Franc-maçonne. En effet, si
dans le temple, le
Franc-maçon ne doit parler ni de religion ni de politique, au-dehors il
a le
droit – et même le devoir – de s’engager pour sa foi en l’homme et pour
tout ce
qui dans la cité fait progresser l’humanité. L’initiation est un
commencement : la mort à la vie profane met un terme à une
voie sans issue
et ouvre un chemin de vie pour l’initié ; un chemin qu’il va
défricher,
pas à pas, jour après jour sur les traces de ses modèles, pour tenter
de les
retrouver et de devenir exemplaire, comme eux. En fait, ce n’est pas
l’homme
qui fait le maçon ; c’est au contraire le maçon qui doit
refaire l’homme.
Il faut donc rechercher pour soi, dans les œuvres des autres,
l’enseignement
qui œuvre dans sa vie, s’en instruire, s’en déduire et s’en construire.
La
vérité que recherche l’initié n’est pas dans le savoir des
choses ; elle
est dans la connaissance, dans le vécu des êtres. La quête de soi est
requête
de l’autre, elle prend le chemin de l’altérité. Quand elle
regroupe ses
idées-forces autour de la « Déclaration
de principes du Convent de Lausanne » (1875), la
Franc-maçonnerie
demande à ses membres, différents par leurs origines, par leurs
conditions, par
leurs langues et par leurs cultures, de se rassembler en hommes et en
femmes de
bonne volonté pour travailler en commun au perfectionnement de chacun
et
chacune et à l’amélioration
intellectuelle et morale
de tous, dans un esprit de fraternité. Rejetant les
clivages, elle
cherche à faire « régner l’amour, l’harmonie et la
concorde »
(chapitre I de la « Constitution »
de la « Grande Loge de
France »)
et « à étendre à tous les membres de l’humanité les liens
fraternels qui
unissent les Francs-maçons sur toute la surface du globe »
(article II de
la « Constitution »).
Les
dissemblances font la richesse de son alliance. Elle est un ordre
initiatique
et traditionnel qui « recommande à ses adeptes la propagande
par l’exemple,
la parole et les écrits, sous réserve de l’observation du secret
maçonnique[1] »
(article II de la « Constitution »
du « Grand Orient de
France »). - sur des connaissances progressives (appropriation des savoirs sous forme de vécu) plutôt que sur une somme de savoirs (accumulation de données, érudition) ; - sur des mythes (porteurs de messages culturels) ; - sur des rites[2] qui font vivre ses messages (en les rendant actifs dans des cérémonies) ; - sur un triple langage (rationnel ou logique, symbolique ou analogique, gestuel ou kinesthésique) ; - sur des outils (matériels ou opératifs autrefois, intellectuels ou spéculatifs aujourd’hui). Cet appareillage est l’équipage qui va accompagner le Franc-maçon tout au long de son parcours de vie. Pierre PELLE LE CROISA Texte en copyright avec l'aimabla autorisation de l'Auteur. [1]
Voir l’article « Sacré
secret ! »Ó
publié
par les « Illustrissimes
Blogueurs » dans la rubrique « La
Franc-maçonnerie actuelle et de demain éclairée par celle
d’hier ». [2] Voir l’article « Pourquoi faire appel à des rites ? » dans la rubrique « Le champ des rites ». |
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