Probable
filiation Templiers
Le 18 mars 1314, (c'était un lundi), au crépuscule, trois hommes se
terraient dans une barque amarrée au bord de la Seine, face à 1"ale aux
juifs.
La rage au ventre, car ils ne pouvaient intervenir avec d'autres de leurs amis,
ils étaient les compagnons survivants d'Imbert Blanke, Maître d'Auvergne, qui,
sur ordre de Jacques de Molay, étaient allés prévenir les Frères d'Angleterre,
et mettre à l'abri une partie du trésor du Temple.
Ils avaient informé leurs Frères d'Irlande, d'Angleterre et d'Ecosse, de la
procédure imminente que comptait faire le roi de France, Philippe IV le Bel,
contre leur Ordre. Ils se trouvaient à Edimbourg, le fameux vendredi 13 octobre
1307, où presque tous les Chevaliers de l'Ordre du Temple, furent arrêtés dans
ce beau royaume de France.
En 1308, Imbert Blanke ‑fut arrêté par le Roi d'Angleterre, Édouard B, puis
placé en résidence surveillée. Ce dernier avait d'autres chats à fouetter que
les Templiers, mais dût faire bonne grâce à son "Joli Papa";
Il faut dire, qu'en ce jour du 18 mars 1314, tout est allé très vite depuis le
matin !
Les trois cardinaux désignés par le pape Clément V, étaient ‑ Arnaud de Fage
d'Auch, cardinal d'Albano et neveu du pape, Arnaud
Novelli et Nicolas de Fréhauville, dominicain et confesseur du roi.
Ces trois grands émissaires, rendant leur verdict, avaient condamné tous les
pontes de l'Ordre à la détention à vie.
C'est pour leur faire lecture de la sentence, afin qu'ils fassent amende
honorable, que les trois Grands Dignitaires de l'Ordre du Temple, Hugues de
Payraud, Geoffroy de Charnay et Geoffroy de Gonneville, ainsi que le Grand
Maître du Temple Jacques de Molay, avaient été emmenés sur la place du parvis
de Notre‑Dame. La foule était massée près de l'estrade sur laquelle se tenaient
les prélats.
Soudain, la voix grave du Grand Maître, ainsi que celle du précepteur de
Normandie, s'élevèrent pour protester avec véhémence, s'insurgeant contre le
procès qui avait été fait à l'Ordre et la sentence qui avait été prononcée
contre eux‑mêmes et leurs Frères.
Vainement, on essaya de les faire taire. La foule faisait écho à leurs
déclarations. En revenant sur leurs aveux, les dignitaires s'étaient mis hors
l'église. Immédiatement prévenu, le roi Philippe IV, entra dans une violente
colère. Ses conseillers, Guillaume de Nogaret et Enguérand de Marigny, avec
l'accord des juges Imbert et Plaisians, les déclarèrent relaps.
Leur exécution avant la fin du jour, fut ordonnée.
C'est donc, accompagnés de trente‑neuf des leurs, qu'ils furent, le jour même
suppliciés sur l'de aux juifs.
Tout était allé trop vite, pour essayer de réunir un "commando" qui
n'aurait pu, en dernière minute, en bénéficiant de la surprise, essayer de
délivrer le Grpd Maître et leurs frères. C'est donc, faute d'armes et de moyens
que les survivants, libres et impuissant, assistaient, en priant à ce terrible
spectacle.
Entendirent‑ils la terrible malédiction du Grand Maître à l'égard du Roi et de
ses tourmenteurs ?
"Roi Philippe, Pape Clément et toi, Guillaume de Nogaret, je vous somme à
comparaître au Tribunal de Dieu, avant un an. Maudits ! Je vous maudits !
Soyez tous maudits jusqu'à la septième génération !".
Ces paroles amusèrent fort Philippe et Guillaume.
‑ Puis ils firent décontenancé par la mort de Clément V, le 20 avril.
‑ Le Roi, suite à une qui le laissa paralysé, mourût le 29 novembre de la même
année, sans doute stressé par la Malédiction.
‑ Enguerrant de Marigny fit pendu au gibet de Montfaucon le 30 avril 1315 pour
Haute trahison.
‑ Les juges Imbert et Plaisians disparurent également de mort violente.
Il y a de quoi frapper les esprits.
Revenons à nos trois templiers, tapis dans le fond de leur barque, ne pouvant
rien faire, face aux quatre cent hommes d'armes et arbalétriers de Gérard de
Paris, capitaine des gendarmes du Roi.
L'un d'eux, les yeux en larmes, face au supplice de ses frères, dit
"Mes frères, le royaume de France est maudit, le Pape nous a abandonné
sous la pression du mauvais Roi Philippe. Regroupons, sauvons notre Ordre,
partons à l'étranger. Essayons de rassembler nos frères que j'ai aperçu, mêlés
à la foule."
Un géant aux cheveux et à la barbe rousse se leva et regarda dans la direction
où les visages amis pouvaient se trouver. De sa main droite, il enroula, dans
un geste ample, sa cape sur son épaule gauche, pouce et autres doigts formant
une équerre. Puis, il se dirigea vers une ruelle obscure qui remontait des
berges de la Seine, laissant ses deux compagnons à l'arrière prêts à intervenir
en cas de danger.
Quelques-uns passèrent près de lui et par un signe se firent reconnaître.
Alors il se mit à chanter
A la septième heure, notre
Dame
Pour l'amour de son fils, bénira nos âmes
Pour la gloire de dieu, il nous faut travailler
Tout ce qui est épars, il nous faut rassembler.
Lorsqu'ils se retrouvèrent le lendemain, à la septième heure, à la cathédrale
Notre‑Dame de Paris, ils étaient neuf. Les nouveaux arrivants annoncèrent que
les autres, par peur d'être pris et torturés par l'inquisition ou simplement
par obéissance à leur vœu, n'étaient pas venus.
Afin de ne pas se faire remarquer, ils décidèrent de se réunir chez leur ancien
chapelain qui fût blessé lors du siège de Chypre. Estropié, il vivait chez
une fille publique qui le cachait et pratiquait des rituels
occultes pour survivre.
Là, la discussion fût passionnée et se résumait en un souhait :
PARTIR
Oui, mais pour où ?
Un frère s'était fait prendre à la frontière de Bourgogne, deux autres en
Normandie où ils essayaient de rejoindre Saint‑Vast.
La route de La Rochelle était longue et pleine d'embûches.
Seule solution, les Flandres et les Pays‑Bas, d'où l'on pouvait facilement
rejoindre l'Angleterre.
Restait la navigation sur la Seine jusqu'à l'estuaire, et de là, trouver une
nef pour Albion ou Alba.
Cependant l'Angleterre était risquée, car s'ils étaient pris, ils étaient
livrés à l'Ordre de Saint Jean de l`Hôpital ou ils seraient obligés de se
faire Cisterciens.
L'ordre ayant été aboli depuis le 22 mars 1312.
Alors ils optèrent ainsi
‑ quatre iraient par la Seine puis rejoindraient par la route lEcosse, où ils
avaient appris que leurs Frères, non seulement n'avaient pas été inquiétés,
mais de plus protégés par le roi Bruce.
‑ Les autres rallieraient le convoi de pèlerinage de Compostelle, où, noyés dans
la foule, ils pourraient retrouver des frères qui passaient en Aragon et
Castille, pour mettre leurs épées et leur savoir militaire au service du nouvel
ordre de Calatrava.
D'autres rejoindraient le Portugal car le roi les accueillait et les faisaient entrer
dans l'ordre du Christ pour libérer son pays des Maures. Moins d'un mois
après, le contingent qui avait choisi la Seine, arrivait à Edimbourg et se
présentait au Grand Prieur d’Ecosse.
Un deuxième contingent, parti de La Rochelle, débarquait à file de Jura, trois
semaines plus tard.
Beaucoup d'autres frères, chevaliers, écuyers, sergents et chapelains, avaient
déjà fait ce chemin. Deux Maîtres Architectes experts dans l'art des
fortifications et la réalisation d'engins de guerre, les avaient rejoints.
Ici une courte pause pour vous exposer la situation en Ecosse en cette année
1314.
Chronologiquement Le 18 mai 1291 ‑ siège de Saint Jean d’Acre (23 ans) et
reprise de la terre sainte par les sarrasins.
En même temps, les Chevaliers du Temple avaient perdu leur principale et unique
sphère d'opération militaire, mais aussi leur principale raison d'être. Ils ne
pouvaient plus, par conséquent, justifier leur existence.
Pareille aventure avait failli arriver aux Chevaliers Teutoniques. Mais leur
Grand Maître, en 1309, avait décider de se retirer d'Italie, où l'ordre
devenait vulnérable, pour Marienburg, lieu d'activités militaires en Prusse,
Les hospitaliers de Saint Jean s'installèrent à Rhodes, puis à Malte, où ils ne
dépendaient de personne, continuant ainsi leurs activités militaires en
Méditerranée.
Les ordres de Santiago de Calatrava et d'Alcantara Hispaniques avaient leur
raison d'être, dans la guerre que menaient Aragon et Castille contre les Maures
et qui se terminera qu'en 1492.
Pareillement au Portugal, l'Ordre du Christ‑roi avait la même mission. Ces
trois ordres étaient inféodés au roi de chacun de ces pays et verra dès lors
leur déclin.
Pour le Temple, après la chute de Chypre, l'ordre s'était replié sur la partie
la plus riche de ses possessions : Le Royaume de France.
Les tergiversations du Grand Maître Thibaud Gaudin (mort à Chypre en 1293),
prédécesseur de Jacques de Molay, ne rêvant que de Palestine, souhaitait
s'installer en Languedoc et y établir une principauté. Il avait vu son projet
initial contrecarré par Blanche de Castille et le relent de Catharisme (on
l'accusait de recevoir, dans l'Ordre, des Patarins repentis).
Le roi Philippe le Bel, qui avait des visées sur le sud‑ouest, n'était pas
disposé à faciliter une installation qui constituerait un Etat dans un Etat.
C'est pourquoi, avec quinze années de perdues, ils avaient fait de la Tour du
Temple à Paris leur maison cheftaine. (Dans la gueule du loup).
De l'autre côté, cette période qui va de 1292 à 1314 voit l'ascension de Robert
Bruce, où son prestige atteint son apogée après la bataille de Bannockburn.
Il faut dire qu'en 1306, Robert Bruce avait été excommunié et devait rester en
désaccord avec la papauté pendant douze ans. Comme le pape avait cessé de le
reconnaître, il devenait donc impossible de traiter avec lui ou d'imposer sa
volonté. En effet, la bulle papale n'avait plus cours en Ecosse, ou du moins
dans les régions sous contrôle de Robert Bruce.
C'est ainsi que le décret et la bulle abolissant l'Ordre du Temple, partout en
Europe, n'était pas applicable au strict pied de la lettre, et si les
Chevaliers fuyant la persécution, avaient bien un espoir de trouver un refuge
sûr, c'était bien en Ecosse.
Une multitude de légendes et de traditions archaïques existent et associent
Bruce et les Templiers. Même si ces liens ne sont pas définis de manière
satisfaisante, les tombes d'Argyll fournissent des preuves incontestables à ces
légendes et traditions.
Alors qu'est-ce que ce royaume d’Ecosse au haut moyen âge ?
Sous l'empire romain, l'Ecosse avait été dominée par les Pictes. C'est pour
s'en débarrasser que l'empereur Hadrien fit élever une muraille qui coupe
l'Angleterre (comme la muraille de Ch), dont il reste aujourd'hui quelques
vestiges.
Ils régnèrent jusqu'au IX' siècle. Mais à la fin du V° siècle des colons celtes
venus d'Ulster commencèrent à s'installer et créer ce que l'on appelle
aujourd'hui en celte le Royaume de DALRIADA, dont l'une des anciennes
forteresses est Dunnad près de Kilmartin. Pendant trois cent cinquante ans
Celtes et Pictes luttèrent les uns contre les autres pour établir une
suprématie.
Vers 853 les Pictes étaient vaincus et les Celtes imposèrent leur langue, us et
coutumes.
Le premier vrai roi d`Ecosse fut Kenneth Mc Alpin, couronné à Scone en 850, où
s'établira le lieu tellurique des couronnements des rois d'Ecosse, autour de la
trop fameuse Pierre de Scone (Actuellement dans la cour de Hampton à Londres,
siège de Scotland Yard). C'est pourquoi plus de 80 % des Bobbies sont F\M\ :
c'est une tradition, on l'est mais on ne le dit pas!
Donc après quelques vicissitudes internes qui donnèrent à Shakespeare la
matière pour écrire Mc Beth.
C'est avec son descendant DAVID I° que naquit la première dynastie de rois
écossais, un quart de siècle après la prise de Jérusalem.
Bien que les Normands se fussent aventurés en terre écossaise, sous Guillaume
II l e Roux, fils de Guillaume 1er le Conquérant, il n’y eu pas
de réelle implantation normande jusqu’à l’époque du roi David.
David, Celte, fils de Malcom III, sous son règne les chevaliers flamands et
normands fluent admis dans le pays. Il en fut de même pour le système
monastique principalement Cistercien.
Néanmoins, l'Ecosse reste un royaume celtique; et il est prouvé qu'une partie
de la dynastie celte, aussi bien chrétienne que païenne, y subsista longtemps
après qu'elle eut disparue de l'Irlande.
Au nombre des institutions créées par David I° se distingue "la
charge", par la suite héréditaire de "Steward Royal" du royaume,
dont dérivera la dynastie Stuart (prononciation française de Steward).
Cette fonction était à peu près la même que celle de "Maire du
Palais" sous les Mérovingiens, qui furent implantées par les Carolingiens.
Ce premier Steward Alan Fitz Alan était de souche celtique Bretonne. Fils de
Alan Fitz Floach, descendant apparenté de Bancade Lochaber qui a trouvé sa
place dans la pièce de Sheakspeare. Dans l'entourage de David 1°, il y avait un
chevalier Normand, venant de Bruges, Robert de Brus, aujourd'hui Brix près de
Cherbourg. Fief qu'il reçut en héritage car il avait en 1053 accompagné
Mathilde de Flandre qui épousera Guillaume I°.
Bien qu'il fut de souche normande ( ou flamande ), son arrière-petit-fils
épousera l'arrière-petite-fille de David, nièce des rois des Celtes: Malcom IV
et Guillaume I°.
Robert de Bruce, qui allait figurer dans l'histoire écossaise, pouvait se
targuer d'avoir des liens de sang avec l'ancienne maison royale et même avec
Keneth Mc Alpin de Dalriada. La dynastie des Stuart naîtra du mariage de la
fille de Rober de Bruce et de Walter the Stuart.
De façon surprenante, en un tel milieu, l'Eglise n'exerçait que le plus infime
des pouvoirs.
Au IX' siècle, l'Ecosse avait offert un refuge à l'Eglise Séparatiste
d'Irlande.
Sous l'influence d'un de ces groupes le système monastique de "Celi
de" ou Culdés, fut établi sans avoir l'importance qu'il avait en Irlande.
Malgré l'influx des Cisterciens au XII' siècle, 1Eglise romaine avait presque
totalement disparue.
Le royaume d`Ecosse atteignit son apothéose sous le règne d'Alexandre III, qui
disparut en mars 1286.
N’ayant qu'une fille, Margaret, mariée au roi de Norvège, pour arbitrer la
préséance au trône, ils s'en remirent à Edouard I° d'Angleterre qui essaya par
ruse et persuasion de s'emparer du royaume. Les Ecossais résistèrent, et c'est
là que Robert Bruce, Duc de Canick, se fit connaître dans sa vraie dimension.
Vers la fin de 1297, Wallace parvint à faire nommer chancelier de la Cathédrale
de Glasgow, William Lamberton comme l'Evêque d'Ecosse ‑ St Andrew
William Lamberton, patriote ardent, espérait que son investiture affermirait la
cause Ecossaise, et il partit se faire confirmer dans sa fonction par le Papi
Boniface VIII.
Au printemps de la même année 1298, une révolte, plus forte que les autres,
provoqua la réplique des Anglais, et le 20 juillet 1298, l'armée Anglaise
'forte de 2000 cavaliers et 12000 fantassins bivouaqua à Falkirk, sur les terres
du Temple à Temple Liston (aéroport d'Edimbourg).
Les Templiers s'étaient joints aux Anglais, ce qui était irrégulier ( le
Temple, à ce moment-là, n'était ni menacé ni persécuté.) Ils le firent comme
participation à une croisade contre les infidèles. Enfin !!!
La bataille de Falkirk, 22 juillet 1298, fut perdue par les Ecossais, Wallace
le Régent démissionna et deux co‑tuteurs furent désignés : Robert Bruce et John
Comyn.
Le 10 février 1306, dans l'église de Dumfies, Bruce de sa propre main égorgea Comyn,
ce qui lui valut l'excommunication papale. Celle‑ci ne fit aucune impression
sur le clergé écossais qui connaissait l'histoire. Lamberton n'eut pas un mot
de reproche à l'égard de Bruce, pas plus que Wishart de Glasgow, le plus grand
ecclésiastique du pays. Au contraire, ils auraient approuvé son attitude.
Comyn mort, Bruce fit valoir ses prétentions au trône, soutenu par Lamberton et
Wishart.
Il fut couronné le 25 mars 1306 à l'église de l'abbaye Scone par Lamberton et
Wishart, Manan de Morey, les abbés de Scone et d'Inchaffrey, comtes de Lennox,
Montheith, d'Athol et de Mar.
La réaction anglaise fut très vive, et à l'aube du 19 juin 1309, les Ecossais
furent battus à Methven et Bruce se retira dans le Perttwhire en Argyll.
LEcosse devait, pour 289 ans, restée indépendante.
Les terres du Temple
En 1312, quelques mois après leur dissolution, leurs biens et terres furent
octroyés aux Hospitaliers.
En 1338, ils n'avaient toujours rien obtenu.
On dénombrait 519 sites d’Ecosse terrae temploriae qui étaient gérés séparément
du patrimoine des Hospitaliers.
On vit une existence posthume du Temple jusqu'au milieu du XVI° siècle ‑ ainsi
est fait référence ( un seul ordre joint) : Ordre des Chevaliers et Saint‑Jean
et du Temple.
La Famille Seton
579 propriétaires en Ecosse. Qu'en est‑il advenu ?
Réponse dans l'histoire de la Famille Seton.
Sir Christopher Seton épousa la sœur de Bruce. Il était présent lors de
l'assassinat de John Comyn, ainsi qu'au couronnement à Scone en 1306.
II fut capturé et exécuté après la bataille de Methven.
En 1320, son fils Alexander, ainsi que d'autres représentants des grandes
familles, tel les Sinclair, signèrent la déclaration d'Aboth.
Pendant 400 ans, les Seton se trouvèrent au Ier plan dans les affaires
intérieures et les activités nationalistes.
En 1560, quand les Chevaliers du Temple furent privés de leur intérêt
patrimonial par l'intervention de leur Grand Maître Sir James Sandfands, ils se
retirèrent en masse avec David Seton au Grand Prieuré d’Ecosse.
Il est fait allusion à un poème satirique de l'époque sur la Sainte Eglise et
ses voleurs :
Fi au traître donc
Qui nous conduit à passer ainsi
Cupide tel fourbe Judas
Fi au manant qui a vendu
De la Terre sacrée contre de l'Or lourd
Mais le Temple en éprouva la perte
Quand David Seton portait la Croix
David Seton mourut en 1581 à Ratisbonne (Allemagne).
Voilà un argument qui semble nous narguer par allusion explicite au Temple. Il
devient irritant à cause de sa date.
250 ans après la dissolution officielle des Templiers, le poème suggère qu'ils
sont encore actifs en Ecosse et subissaient une nouvelle crise.
Qui était John Sandiland ?
Né en 1510, deuxième fils du Baron Torphichen, Il entra dans l'ordre de Saint‑Jean
en 1537. En 1540, il obtint de Jacques V un sauf‑conduit pour Malte, où le Gand
Maître des Hospitaliers, Juan d'Omedes lui confirmât le droit de succéder, à la
tête de la Commanderie de Torthéghen, à la mort de son titulaire.
En 1541, sur le chemin du retour, il fit ratifier par le pape sa sinécure promise.
Opposé à Marie de Guise, épouse de Jacques V.
En 1560, un acte du Parlement Ecossais, abolissait l'autorité du pays et les
droits de l'Ordre de Saint‑Jean à la Précepterie de Torphephen ( sic ) :
FRATIBAS HOSPITALIS HIEROSOLIMITANI TEMPLE SALOMONIS SANDILAND.
Ensuite, en 1564, se présenta devant la reine Marie d'Ecosse en qualité de Présent
possesseur de la Seigneurie et Commanderie de Torphephen ( sic ).qui ne fut
jamais soumise au moindre chapitre ou convent, hormis les chevaliers de
Jérusalem et du Temple de Salomon.
En contrepartie d'une rente annuelle de 10.000 couronnes il se fit donner la
tenure perpétuelle des propriétés, et reçut le titre de Torphiphen.
En 1567, Sandiland assista au couronnement de Jacques VI, futur Jacques Ier
d'Angleterre.
D'après l'historien ésotérique A. E. WAITE, on dit que Don Calmet prêta
l'autorité de son nom à trois affirmations importantes.
John Claverhouse, vicomte Dundee, était Grand Maître des Templiers lorsqu'il
tomba à la bataille de Killiecranhie, le 27 juillet 1689. Il portait la Grande
Croix de l'Ordre.
Celle‑ci fut‑elle donnée à Don Calmet par son frère ?
Si cette histoire est vrai, cela nous met aussitôt en présence d'une survie ou
d'une restauration templière, qui ne doit rien aux rêves ou réalités du Chevalier
Ramsay et rien non plus à la F\M\ elle‑même.
On sait que les preuves font défaut d'une perpétuation de l'Ancien Ordre du
Temple avec la F:. M:. et que ces légendes portent toutes les traces d'une
falsification.
Mais si la Grande Croix du Temple fut de façon démontrable découverte sur le
corps du Vicomte Dundee, il est certain que l'Ordre avait survécu ou était
ressuscité en 1689.
Ce point était confirmé par Lord Mar, Grand Maître en 1715.
Graham Claverhouse, qui transmit la Croix à Don Calmet, réapparut en France en
1690. Il avait survécu à Killecrahie, où Jacques II lui conféra le titre de
Vicomte Dundee porté par son frère John, est cité dans la liste réglementaire
de la Brigade Ecossaise. Il était
F\F\M\ en juin 1692, c'est le comte de Mar qui succéda à John Claverhouse à la
Grande Maîtrise.