Les
Sabéens, la reine de Saba,
Salomon,
Adoniram
Rencontre entre le Roi Salomon et la Reine de Saba.
Entre l'Histoire et la légende….
PREMIERE PARTIE.
LES SABEENS.
Le Royaume des Sabéens se
situait au Yémen. Sa capitale était
Mareb (Marib) dont il subsiste des ruines. Les Sabéens
bénéficient d'une
situation géographique et d'un climat qui favorisent le
développement de leur
civilisation. Cette région est rendue fertile
grâce aux pluies de mousson qui
tombent 2 ou 3 fois par an mais
aussi au travail de
l'homme qui a su canaliser cette eau. Il y a une grande harmonie dans
cette
capitale entre la nature et les hommes.
Les souverains Sabéens
règnent à partir du VIII
ème siècle avant
JC.
Les flots puissants de l'eau des moussons sont ralentis,
canalisés à
plusieurs kilomètres et convergent vers une
surface préparée à l'avance.
Pour canaliser ces flots des ouvrages en pierres, larges de 7
à 8
mètres, sont construits qui peuvent
résister à la puissance de cette eau afin
de la diriger vers les points prévus. En effet, à
l'arrière, des canaux
plus étroits mènent à des
répartiteurs. Des écluses sont mises en
place,
avec des vannes de bois qui coulissent. L'eau peut ainsi
atteindre les
champs à une vitesse réduite mais suffisante en
fonction des besoins. Elle
est déplacée au moyen de canaux de
terre vers les zones d'irrigation
où se dépose le limon nourricier.
Le barrage de Mareb alimentait la cité en eau
et la transformait en Oasis.
Par ailleurs, les Sabéens font payer des
droits de passages aux caravanes
qui traversent leur pays avec des aromates, des épices,
de l'encens, de
la myrrhe, des résines, des métaux
précieux, de l'ivoire et des étoffes.
Mais aussi qui arrivaient des ports d'escales d'Europe, de Chine,
d'Egypte
etc….
Des nouvelles provenant d'autres mondes
circulaient grâce à ces
marchands. On y découvrait aussi des objets et des
techniques nouvelles
qui provenaient d'autres pays et l'on faisait aussi
des échanges
avec les marchandises Sabéennes. Ainsi circulaient les
idées et le savoir
faire.
Puis, le développement des cités
faisaient corps avec l'environnement.
On essayait de protèger le plus possible les terres
cultivables qui
faisaient vivre la famille. Cette famille était
composée de 10 à 30 personnes.
Pour ce faire, on construisait des maisons en
forme de tours
yéménites, de
3 à 6 étages. On utilisait le
bois et la
pierre. Les lignes étaient rectilignes et
pures. Les habitations
étaient regroupées et
protégées par des remparts. Des ruelles
étroites permettaient
de circuler. Les derniers étages des
habitations étaient réservés
aux
hommes pour les réceptions. Il pouvait y avoir des
terrasses. De nombreux
tapis, coussins, tentures décoraient et donnaient du confort
. Des frises
décoratives y sont présentes.
Enfin de nombreux monuments religieux étaient
également érigés. Le temple de
la reine a été partiellement
dégagé par une équipe
américaine en 1951-1952 qui
disposait d'une autorisation exceptionnelle de l'Imam. En effet pendant
de
longs siècles ces territoires sont interdits aux
explorateurs. Les tribus
gardent jalousement les terres de leurs ancêtres. Ce temple
était composé d'une
cour d'entrée, de hauts murs de pierres au
tracé ovale de 13 mètres et
long de 300 mètres, de vastes espaces, de
bâtiments annexes. Cette équipe
ne put continuer à cause d'un soulèvement du
peuple. D'autres fouilles eurent
lieu postérieurement. Les Sabéens
vénéraient le soleil, la lune et Vénus.
DEUXIEME PARTIE.
LA REINE DE SABA.
On l'appelait aussi en Ethiopie Makeda, au
Yémen Balqama, et elle
est appelée dans les textes de l'Islam Balkis ou Bilquis.
Fille unique, elle
prend le pouvoir après la mort de son père. La
reine est décrite comme une très
belle femme, dotée d'une intelligence certaine et d'une
grande sagesse. Elle
vit dans un somptueux palais, très
éclairé par des ouvertures.
Elle était fort cultivée et
entreprenait de longs voyages afin de rencontrer
différents personnages dont elle avait entendu la
renommée. Elle était très
riche et puissante. La reine se prosterne chaque jour devant le soleil
qu'elle
adore . Elle a été initiée dans les
temples de Thèbes et de Memphis.
C'est ainsi qu'elle décida de
rencontrer Salomon, fils de David dont
elle avait écoûté auprès des
voyageurs la renommée de sagesse. Avant de
programmer ce voyage, elle réunit son conseil pour
recevoir son avis. Ce
dernier refuse de se prononcer. Elle doit prendre sa
décision seule.
Elle prépare une expédition et se
met en route avec une caravane vers
Jérusalem. 3000 chameaux la suivent transportant de
précieux cadeaux. Elle veut
ainsi tester le désir et la sagesse du roi Salomon.
Elle apporte de rares encens
prélevés sur des arbres noueux aux
branches basses et épaisses qui poussent dans le calcaire.
Les feuilles de ces
arbres sont minuscules et argentées. Des branches sont
écorchées par les hommes
et des gouttes blanches coulent. Il faut gratter de plus en
plus
profondément par 3 fois pour obtenir un encens blond que les
Egyptiens nomment
” le parfum des dieux”. Ces
arbres ont des fleurs blanches à 5
pétales au coeur rouge. On en fait aussi une poudre
foncée, couleur d'ambre qui
soigne l'estomac et mouillée les blessures. On
mâche aussi l'encens blanc qui
fortifie les gencives et les dents. Elle transporte
également dans ce convoi
des animaux, des aromates, de l'or, des pierres précieuses
etc…
Salomon lorsqu'elle lui déposa ses
présents lui dit avec sagesse que ce site
n'a pas besoin de soleil, ni de lune pour l'éclairer car la
gloire de Dieu l'a
illuminé.
Salomon avait fait construire un Temple et un Palais
dont les murs étaient
recouverts d'or.
Mais la beauté de la reine, son charme, sa
séduction, son
intelligence conquirent Salomon. Pour lui c'est une femme fascinante
qui
incarne la féminité. Salomon l'invita
dans son palais pavé de cristal.
Elle fut éblouie. Salomon lui dit qu'elle devait se
détourner de l'adoration du
soleil pour reconnaître son Dieu tout puissant et unique.
Convaincue, la reine
de Saba se convertit au Dieu de Salomon.
Salomon décida que la plus belle femme du
monde devait être sa femme. La
reine se fiança à Salomon. Elle resta
auprès de Salomon six mois. Sa rencontre
avec Adoniram et l'Amour transforma tout.
Salomon essaya d'éblouir la reine mais
celle-ci pensait plus à Adoniram qui
avait su retenir son attention. Puis vint l'annonce du souper qui
apparut
salutaire à la reine pour écourter la
conversation et comme un fâcheux contre
temps à Salomon.
Le repas fut servi dans un pavillon dont la salle
était éclairée par des
cierges de couleur. La lumière est ombrée et
Salomon offre son bras à la reine
de Saba.
Celle-ci avance son pied mais le retire
vivement car la salle est
recouverte d'une nappe d'eau dans laquelle la table se
reflète.
Quand Salomon lui demande ce qui l'arrête, par
fierté elle relève sa robe et
plonge son pied avec fermeté.
Mais le pied est refoulé par une surface
solide. Salomon fait alors
remarquer à la reine que même le plus prudent peut
se tromper en jugeant sur
l'apparence, car le parquet n'est pas d'eau mais de cristal.
Le repas se fait donc dans la pure tradition
protocolaire et avec solennité.
Aussi la reine ne dit rien quand elle mange de chaque
plat, tous très épicés
comme elle le suppose au goût des hébreux. Mais
malgré l'assaisonnement, il n'y
a ni hydromel, ni vin. Comme le roi ne buvait pas elle ne demanda rien,
dignité
oblige.
Le repas terminé on laisse la reine et le roi
dans les jardins. Plus tard la
reine de Saba veut prendre congé mais le roi s'y oppose.
devant son insistance,
il accepte sous deux conditions. Passer une heure de plus en sa
compagnie dans
la douceur de la nuit et quand elle partira de le faire sans rien
emporter de
ce qui appartient au roi.
Elle accepte les deux conditions en riant. Mais plus
Salomon la faisait
parler, plus elle avait soif après un repas si
épicé. L'eau coulait d'une
fontaine dans le fond du jardin mais sa dignité
l'empêchait de réclamer à
boire. Mais comme à un moment Salomon semblait
fatigué et distrait, elle en
profite furtivement pour plonger la main dans l'eau et se
désaltérer.
Salomon aussitôt saisit sa main encore humide
et lui rappelle sa promesse de
ne rien prendre qui lui appartient. L'eau étant rare,
c'était un crime de voler
de cette eau dans le palais du roi. La reine,
piégée ne veut plus d'un
roi si rusé mais son obligation de reine et de
loyauté envers ses sujets
l'oblige à honorer sa parole de mariage….
C'est dans ce contexte que commence la
création de la mer d'airain……
( Plus tard Salomon se rendra compte de l'attirance de
la reine de Saba pour
Adoniram et ne forcera pas ce mariage).
TROISIEME PARTIE.
LE ROI SALOMON.
Le roi Salomon est un roi d'Israël qui
vécut de 970 à 931 avant JC. Sa
sagesse et sa justice sont légendaires. Il a
été choisi par le roi David , son
père, 2ème roi
d'Israël, qui a règné pendant
40 ans, pour lui
succéder. Salomon monte sur le trône du pays de
Canaan qui s'étend alors de
l'Euphrate à Gaza. Il doit au départ de son
règne faire face à des
révoltes de partisans de son demi-frère
Adénias qui voulait le trône laissé
à
la mort de son père.
Il entoure sa cité de hauts remparts et
abrite les Tables de la loi reçues
par Moïse.
Salomon règne dans une période de
paix et de prospérité. C'est dans sa 4
ème
année de règne qu'il se mit à
bâtir un Temple qui fut achevé en 7 ans et demi.
Le roi David avait rêvé de le construire mais
Dieu lui avait interdit par
l'intermédiaire de Nathan, car un homme de
guerre comme lui ne
pouvait édifier un Temple de paix. Ce Temple
est un endroit de
communion entre le peuple juif et Dieu.
Au cours de son règne Salomon a pris 700
épouses et 300
concubines. ( I R 11-3: ” il eut sept cents
épouses de rang princier et trois cents
concubines ” ). Ce sont des mariages conventionnels qui
permettent à Salomon
d'assurer la paix avec les états voisins.
Pour être aidé dans son
règne, il crée un corps de
fonctionnaires
(lévites) dévoués au service de
l'Etat. Il institue des écoles pour les former.
Il se fait aider aussi par des conseillers qu'il nomme et
qui lui
sont proches (prêtres, secrétaires,
hérauts, chef de l'armée , maître du
Palais, chef des préfets, chef de la Corvée).
Il divise son territoire en 12 préfectures
dirigées par 1 préfet (Nésib)
nommés par Salomon. Chaque préfecture devait
assurer l'entretien de la cour
royale pendant un mois ce qui était une charge lourde compte
tenu du nombre
d'habitants du Palais. Le roi contrôle le
commerce avec leur aide.
On dit que les rois d'autres pays venaient
écouter ses paroles de sagesse
qui incluaient celles de la Tora mais aussi celles de connaissances
profanes.
Il composa 3000 paraboles, 1005 poèmes.
Salomon laisse ses femmes continuer leurs pratiques
païennes et ainsi
se développer des religions païennes dans son
entourage ce qui aurait attiré la
colère de Dieu :” Parce que
tu t'es comporté ainsi et que tu n'as
pas observé mon alliance et les prescriptions que je t'avais
faites, je
t'arracherai le royaume et le donnerai à un de tes
serviteurs .
Seulement, je ne le ferai pas durant ta vie , à
cause de David ton père.
Mais je l'arracherai de la main de ton fils”. (I Rois 11, 9
à 13).
A la fin de son règne la levée de
lourds impôts et l'institution de corvées
provoquent des révoltes qui aboutiront à la
division du royaume d'Israël après
la mort de Salomon. Ensuite, le royaume d'Israël
s'étendra au Nord et
celui de Judée au Sud.
Seul le mur occidental de soutènement de
l'esplanade du Temple restera
debout. Il est appelé aujourd'hui ” Mur des
lamentations”.
QUATRIEME PARTIE.
ADONIRAM ( HIRAM ), l'architecte du temple de
Salomon.
Adoniram est choisi par Salomon pour construire son
temple . Lors de la
venue de la reine de Saba, il accompagne Salomon pour
accueillir cette
dernière. Adoniram architecte appartient à la
race des caïnites, des forgerons
rebelles.
Adoniram fait appel à ses ancêtres
pour l'aider dans son dernier projet : la
fonte d'une vasque monumentale, la mer d'airain.
Adoniram reçoit ensuite 3 de ses ouvriers ,
Amrou, Phanor et Méthousaël. Ils
déplorent l'application trop stricte de la
hiérarchie, l'autoritarisme des
maîtres d’œuvre, le travail trop
exigeant. Ils estiment qu'il y a longtemps
qu'ils auraient dû obtenir leur
maîtrise. Ils exigent un meilleur salaire
et le mot de passe secret que seuls les maîtres artisans
peuvent
connaître. En effet, la
séparation des trois degrés
hiérarchiques
(mots de passe : Tubalkaïn, Schibboleth, Giblim)
s'opérait par la
connaissance d'un mot d'ordre ( 3 degrés :
apprentis, compagnons,
maîtres). Puis le salaire était
livré sur l'annonce de ce mot de
passe.
Adoniram refuse leur requête et les 3 ouvriers
jurent de se venger.
La reine de Saba lors de sa venue visite le Temple de
Salomon et
s'émerveille devant sa Beauté. A
Adoniram, elle fait l'éloge de son oeuvre
magnifique. L’œuvre et le talent d'Adoniram ne lui
sont pas inconnus car il a
une grande renommée dans tous les pays. Il serait aussi le
plus grand magicien.
Les ouvriers obéissent à Adoniram
qui les surveille dans leur tâche. Au
commandement de l'architecte par un seul mot, un seul geste tous
les ouvriers se mettent par ordre à
côté d'eux. La reine est
impressionnée par Adoniram , détache son collier
et le met à son cou.
Le jour suivant, les ouvriers sont prêts pour
la fonte de la mer d'airain.
Salomon et la reine de Saba sont présents pour assister
à la fonte de la mer
d'airain dans un Haut fourneau. Mais les 3 traitres ont
saboté le travail de
l'artiste. Lorsque le métal fondu coule du moule
fendu, le fourneau
explose. Plusieurs ouvriers sont blessés ou tués.
Découragé Adoniram rend le
collier à la reine. Il demande à Salomon
d'être relevé de ses fonctions.
Mais les djinns viennent en aide à Adoniram
et réparent le moule
fendu et la vasque achevée est mise en
place. Adoniram reconnaît
qu'il est protégé par les djinns. Adoniram donne
rendez vous la nuit à la reine
qui s'est éprise de lui. Adoniram lui
révèle l'attraction qu'elle exerce sur
lui. Elle rompt ses fiançailles avec Salomon.
Puis il part prier au temple. Là les trois
ouvriers l'attendent et lui
demandent à nouveau le mot de passe. Ils lui
répètent chacun que s'il
veut sortir du temple, il doit donner le mot de passe secret.
” Jamais ” répond
Adoniram. Méthousaël lui donne un coup de
marteau. Phanor lui enfonce
alors un couteau dans le flanc. Adoniram blessé essaye de
trouver un passage.
Amrou lui plonge à son tour la pointe de son compas
dans le cœur. Adoniram
gît maintenant sur le pavé du temple,
assassiné. Il n'a pas
révélé le secret du
grade de maître. La reine de Saba arrive sans rien dire et
met un anneau d'or à
Adoniram. Les 3 meurtriers s'enfuient. Le bruit du meurtre se
répand, le peuple
demande justice. Reconnus les 3 ouvriers périrent de la main
de ce peuple.
CINQUIEME PARTIE.
LA MER D'AIRAIN.
La mer d'airain était faite d'airain ( bronze
), métal qui symbolise la
justice divine. Ses pieds sont semblables à de l'airain
brillant comme embrasé
dans la fournaise; ils sont composés de 4 fois 3
taureaux qui soutiennent
la mer d'airain soit les douze signes du zodiaque. Ces taureaux sont
aussi le
symbole de la force.
Ce récipient a une forme ronde. Elle est
appelé mer car l'homme en s'y
plongeant est conservé dans sa première origine.
Cette eau fait penser aux eaux
primordiales et vierges sur lesquelles vint se poser l'esprit divin
pour les
féconder et engendrer ainsi toutes formes de vies. Elle est
le commencement,
l'entrée, le relais, la porte à franchir pour
avoir une vision de dieu. Cette
eau primordiale est celle d'avant la séparation des
eaux d'en haut d'avec
les eaux d'en bas. Elle est un retour à la source, de la
descente dans les
profondeurs de l'être. Elle est le symbole d'une force divine
pénétrante. Celui
qui s'y plonge est affranchi de toutes souillures terrestres.
L'épaisseur est de 1 soit la lettre Aleph, la
hauteur est de 5 soit la
lettre Hé, la diamètre est de 10 soit la lettre
Yod, la circonférence est de 30
soit la lettre Lamed.
Il faut donc gravir la hauteur Hé. Ce
Hé qui est l'être, son être
puis
pénètrer par la circonférence , Lamed,
le nombre 30 ou encore 3, tri unité et
enfin ayant pénétré tenir le rebord,
Aleph ou l'unité 1ère, sa propre unité
et
la conquérir. Il convient de purifier son
âme. Le prophète Ezéchiel dit
(
36-25) ” Je répandrai sur vous l'eau pure et vous
serez purifiés. “
Elle contient 2000 baths d'eau. Cette eau est une eau
lustrale, préparée
selon un rituel très précis que seuls
les initiés connaissent. C'est une
eau expiatoire.
Le prêtre devait se laver avec l'eau afin de
se rendre pur et
ainsi pouvoir s'acquitter de ses fonctions
sacerdotales. Les
prêtres devaient s'y plonger tous les jours, faire
leurs ablutions
(toilette purificatrice rituelle) avant d'officier
dans le temple.
Cette immersion était nécessaire
pour que disparaissent toutes les
impuretés terrestres aussi bien de l'âme, que du
corps; elle a un caractère
sacralisé.
Chez les Chrétiens le Baptême est
pratiqué au moyen de l'eau purificatrice
sur l'enfant soit par immersion, soit par aspersion.
Pour l'initié, la mer est aussi ici un
instrument du rite de passage vers la
sagesse. C'est aussi une eau qui purifie les désirs, les
sentiments, les idées,
les aspirations, sacrifie les penchants, brûle les passions,
les préjugés.
L'initié qui se plonge symboliquement dans
cette eau est non
seulement purifié mais
aussi régénéré. Il
renaît en un être
nouveau. Il réunit en lui toutes les manifestations
physiques, psychiques
et spirituelles. Il remet en harmonie avec le cosmos son temple
intérieur. Il
retrouve la lumière intérieure qui l'habite.
Cette lumière l'aide aussi à
pouvoir reconnaître la vérité. Pour le
non initié, elle marque l'inaccessible.
Après la mort de l'architecte, la reine de
Saba retourne alors seule dans
son royaume et eut un fils de Salomon
Ménélik.
La cathédrale de Reims comporte des statues
de la rencontre de la reine de
Saba et de Salomon. Les statues originales viennent d'être
restaurées et sont
installées au Palais du Tau. De belles copies, en pierre
de Courville,
les remplacent. On peut les voir dès l'approche du
portail central.
La datation des statues originales serait de
1225-1235 jusqu'au
début de 1260. Les maçonneries et les
décors sculptés qui les accompagnent ont
été également restaurés.
Ce mythe
est récupéré par la
Franc-maçonnerie.
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Légendes
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