Obédience : NC Loge : NC Date : NC


Le Serment Aux Trois Degrés

Le Serment prêté en Maçonnerie représente le point d’orgue du rite d’Initiation. C’est un lien invisible, un pacte d’union entre tous les maçons du monde. Il scelle l’Engagement que l’on prend à l’intérieur de soi devant tout l’Atelier.
Nous faisons un calcul d’espérance selon lequel les progrès de l’Humanité sont possibles par ce qu’ils dépendent de nous. Ces avancées seront réalisables grâce au   travail que je jure faire sur moi et avec l’aide et le concours de tous les Maçons.

Il est rappelé à chaque tenue, à chaque degré par le signe d’ordre lors du passage des 2 surveillantes à l’ouverture et aussi tout au long des travaux jusqu’à leur fermeture.

Chaque grade se distingue par une gestuelle qui lui est propre.
 
L’Invocation formulée oralement et publiquement aux différents degrés donne tout son caractère sacré et solennel à la promesse qui va être prise car elle est prononcée sous le signe de la libre volonté. Elle prend à témoin l’assemblée des Sœurs debouts et à l’ordre de chaque degré concerné étant elles aussi liées par le même serment.

Le Serment se déroule en trois moments. Il est introduit par une invocation qui précède la promesse et il est suivi d’une imprécation. L’invocation rappelle les conditions du serment. La promesse énonce le contenu de l’engagement pris et l’imprécation définit le châtiment auquel le parjure  s’expose s’il ne venait pas à respecter sa promesse.

Quelque soit le degré, cette promesse qui suit rappelle les grands principes de la Franc Maçonnerie et renforce aux différents degrés l’engagement initiale. Devant l’hôtel des Serments, à l’Orient, dégantée le récipiendaire s’engage de façon solennelle
De ne jamais révéler le secret maçonnique
De respecter les lois
D’observer les règles graduelles de l’apprentissage, du compagnonnage et de la Maitrise
Et enfin à se conformer à la règle de la fraternité maçonnique (entraide et Amour).

L’imprécation est symbolisée par les différents châtiments (gorge, cœur et entrailles) que l’on retrouve symboliquement à chaque degré.
Il devient définitivement scellé  par les mots : je le jure !!
Il nous lie par le secret, la loi, et la même quête  partagée au sein d’une fraternité universelle qu’est la Maçonnerie

Ainsi pouvons-nous retenir 3 éléments :
    -         Le caractère sacre et solennel,
    -          l’idée de promesse et d’engagement que le serment contient,
    -         enfin sa forme publique et orale.

Aux  trois degrés le Serment se prête à l’Orient devant l’hôtel des Serment. Il est prononcé sous le signe du libre engagement, ce qui lui donne toute sa force. Dans notre loge à Balkis on jure sur la règle, l’équerre et le compas.

Les obligations contractées sur les 3 grandes lumières seront renouvelées de grade en grade, mais aussi lors de la cérémonie d’installation des officières de la loge. 

Quelque soit le niveau, le Serment se prononce toujours après  les épreuves du grade concerné, sauf au grade d’apprentie ou il est fait en plusieurs fois puisque déjà après  avoir franchie la porte basse il  est demandé un premier engagement, puis après avoir bu la coupe d’amertume un second et enfin le serment définitif viendra après les épreuves. Ce premier grand serment s’apparente symboliquement au passage du monde profane au monde Sacré. Plus encore la prestation du Serment constitue l’engagement volontaire du postulant, condition essentielle pour recevoir la consécration de la Vénérable qui transmet son influence spirituelle.

On note une progression à chaque grade :

Au second degré, le serment engage au renoncement d’une part de liberté, ceci est juré devant tout l’atelier debout et à l’ordre. L’engagement pris alors est solennel. Il revêt bien deux formes l’un devant les personnes reconnus, et l’autre à l’intérieur de soi. C’est un serment de fidélité à la parole donnée l’engagement est bien pris face à soi et par rapport à l’Ordre. Je ne suis pas sure que la future apprentie prenne la mesure de ce qu’elle jure et je pense même que c’est beaucoup plus tard lors du serment prêté au troisième que les deux premiers prennent  véritablement tout leur sens. Les deux premiers serments  permettent la mise en place d’une nouvelle personnalité, singulière tandis que le troisième donne la liberté  et les moyens de pouvoir  transmettre  devant le groupe rassemblé.
J’ai une image qui me traverse l’esprit : Et si je dessinais une simple croix ? Les Serments prêtés aux deux premiers degrés représenteraient la ligne horizontale et le troisième degré la verticale qui viendrait couper cette ligne selon une perpendiculaire. Cette verticalité donne une orientation différente. Apprentie on m’a amené à travailler sur la pierre brute compagnonne sur la pierre cubique, j’ai modestement aussi franchie les portes du savoir et je me suis rapprochée de l’Etoile. Puis sur un tout autre plan par le troisième serment je me suis condamnée à la recherche de la Lumière, à poursuivre et à développer la Méthode, à passer du « je » à « nous » par l’échange, de la quête individuelle à la recherche de nouvelles donnes dans une re-naissance.

Tout comme on comprend combien le « je le jure » prononcé avec toute la solennité  on peut comprendre aussi ce que signifie le parjure. Il est d’ailleurs inclus dans la formule du Serment : ainsi on peut entendre « préférer avoir la gorge tranchée » au 1er degré, « de m’arracher le cœur et le jeter aux rapaces » au second, et plus encore, « que mon corps puisse être coupé en deux parties »

CONCLUSION

Tout être humain a pour mission de perpétuer et de transmettre.
En Maçonnerie les   serments prononcés aux différents grades engagent vers une mission pour toute une vie. Il m’engage toute entière dans un libre choix, de ma propre volonté à travailler sans cesse à l’amélioration de la condition Humaine, à rassembler ce qui est épars, à transmettre ce que j’ai reçu et transmettre aussi le peu que me laissera le temps. Ceci est aussi possible grâce à l’appui de tous mes frères et mes sœurs.

La Fraternité quant à elle permet par sa synergie de mettre en place des stratégies pour les plus faibles : le savoir par l’obligation de l’école, le respect des lois, le partage des richesses.

En ces périodes de turbulences seul le cœur peut prendre le relais et si par malheur je défaillais qu’il me soit effectivement appliqué toutes les sentences citées plus haut.

J’ai dit

M\ J\

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