Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
La
Règle ou jauge de 24 pouces
Dans les anciens rituels, la règle est appelée jauge de 24 pouces. Elle correspond au temps immuable, à la Grande Règle de l’Ordre Universel. Selon Boucher, le sens général que l'on donne à la règle est "Précision dans l'exécution". Cette définition souligne un aspect important du travail d'un franc-maçon. La précision dans l'exécution ou l'exécution précise. Le souci de précision réduit la probabilité d'échec et permet d'atteindre exactement le résultat escompté de l'action. Cela permet de ne pas perdre du temps et de l'énergie en s'égarant dans des errements inutiles. Enfin, la précision dans l'exécution permet d'éviter des externalités, des coûts collatéraux que son action peut faire subir à des tiers. Boucher divise les outils symboliques en outils actifs (le compas, le maillet, la perpendiculaire et le levier) et outils passifs (l'équerre, le ciseau, le niveau, la règle). "Passif" revoie à la matière tandis que "actif" renvoie à l'esprit. On observe que la règle est un outil symbolique actif qui se combine aisément avec un certain nombre d'autres outils actifs ou passifs. On conçoit facilement l'utilisation possible de la règle si l'on garde à l'esprit que, sur le plan opérationnel, elle sert à mesurer, tracer et limiter. Mesurer Mesurer, c'est définir en fonction d'une échelle choisie la valeur que l'on accorde à ce qui est mesuré. Dans le travail, cela revient à estimer l'énergie que l'on envisage mettre dans un effort et à déterminer à l'avance le résultat auquel on aboutira. La règle sert également à compter. Selon Boucher, elle est souvent associée aux 24 heures de la journée, qui doivent être entièrement et convenablement employées. La règle se combine alors avec le maillet pour constituer le fondement de la volonté dans l'application. On peut imaginer un maillet virtuel pour différentier les actions les unes après les autres au cours de la journée. Mais la mesure renvoie aussi au sens de la proportion et de la nuance. Il faut souvent mesurer et doser ses paroles pour modérer un conflit, tempérer un emportement ou ménager des susceptibilités. Si on garde à l'esprit que la truelle symbolise bienveillance envers tous, on comprend alors le lien possible entre la règle et la truelle. Outil nécessaire
pour tracer une ligne, la règle permet de définir
l'emplacement des matériaux
de construction. Sur le plan purement spéculatif, cela
revient à baliser son
action en vue de construire l'édifice
conformément au plan du Grand Architecte
de l'Univers. Ce qui demande beaucoup de
persévérance car il faut
continuellement se frayer le chemin dans le tumulte et l'agitation. Il
faut
continuellement revenir au plan tracé et ne pas se distraire
de son objectif.
La règle sert ainsi à agencer ce qui est
épars, à articuler ce qui ne l'est
pas.
La méthode sous-entend la définition du chemin à suivre, d'une ligne de conduite ou d'une procédure afin de ne pas s'égarer. Il y a autant de règles que d'objectifs à atteindre. En mathématiques et en statistiques, on parle de formule. Par ailleurs, on parle de recette de cuisine, de stratégie politique, de théorie philosophique, de technique médicale … Afin d'être précis dans l'action, il faut de la méthode pour arriver aux fonds des choses. L'observation profonde n'est-elle pas la signification de la perpendiculaire ? Limiter Mesurer ses paroles et ses actes revient à deviner les conséquences de ceux-ci en avance. Cela permet de les limiter pour ne pas dépenser plus d'énergie qu'il n'en faut. Ni peu, ni trop, juste ce qu'il faut. En renvoyant à la loi, la règle définit les limites de l'action. Dans ce sens, elle impose la rectitude dans l'action. Le respect de la règle rend prévisibles les actions menées par les individus. Il définit une ligne autour de laquelle viennent s'harmoniser les actions individuelles. Dans ce sens, la règle permet de restreindre l'action individuelle afin de la rendre conforme à l'action collective. En rappelant à l'ordre, la règle permet de rester droit, comme le suggère l'équerre. Le travail à la gloire du Grand Architecte de L'Univers est une action collective. Pour y arriver, notre action individuelle doit suivre certaines règles. Permettez-moi de faire un détour par l'arithmétique. Le fait que l'on arrive aux résultats suivants peut avoir une signification. Combiner la signification des chiffres avec celle des opérations qui permettent d'y arriver doit aussi permettre d'accéder à d'autres connaissances. Pour l'instant, ces opérations se sont simplement imposées à mon esprit. Nous savons que 3 est le chiffre de l'Apprentissage. Si nous divisons 24
par 3, nous obtenons 8. 8 h de travail, 8 h pour divertir l'esprit et
8h de repos. A
noter qu’auparavant, selon le manuscrit
« L’initiation il y a deux cents
ans » , la règle de
l’Initié se
subdivisait en 4 x 6 heures, soit 24 heures qui
s’articulaient ainsi : 6 h
pour travailler, 6 h pour servir Dieu, 6 h pour servir un ami ou un
frère, sans
que se soit à notre détriment ou celui de notre
famille, et 6 h pour dormir. Le nombre 24 est composé de 2 et de 4. Combinons ces deux chiffres et voyons ce que cela donne : 2 x 4 = 8 Nous étions arrivé à ce chiffre précédement.2 + 4 = 6 24 : 6 = 4 4 x 3 = 12 12 è minuit ou midi, l'heure à laquelle les A\ commencent et terminent leurs travaux. Reprenons le chiffre 6 : 2 + 4 = 624 - 6 = 18 18 : 6 = 3 3 è le chiffre de l'Apprenti. Voilà quelques opérations arithmétiques simples. Je n'ai pas d'interprétation à proposer. Peut-être que ceux qui ont connaissance du symbolisme des opérations arithmétiques et des chiffres peuvent nous éclairer sur ces résultats. Voici enfin une description de l'utilisation de l'outil symbolique de la règle dans la vie quotidienne. La règle permet de
faire une analogie entre le temps et l'espace. Elle a une connotation
d'orientation, car elle est graduée de 0 à 24
pouces. Dans l'exécution
journalière de mes tâches, cette graduation
renvoie à une progression. C'est à
dire que ce que je fais à un moment donné est
supérieur (en quantité et en
qualité) à ce que j'ai fait auparavant et
inférieur à ce que je ferais plus
tard. La distance que j'ai parcourue à un moment
donné est supérieure à celle
que j'avais parcourue auparavant et inférieure à
celle que j'aurai parcourue
plus tard. La réalité de chaque moment que je vis
est définie par ce qui le
précède et ce qui le suit. Mais tous ces instants
contribuent à un même
objectif : la perfection. Chaque moment contient les 3
étapes du travail :
préparation, action et correction des erreurs
éventuelles. A chaque moment,
pendant que j'agis conforment à ce qui avait
été précédemment
planifié, je
corrige les erreurs involontairement commises
et prépare l'action future. Donc, en résumé, la
règle utilisée à bon escient
amène le maçon à en faire usage pour
trouver la
mesure, l’ordre inhérent à toute chose,
la discipline au quotidien, la présence
dans l’instant, l’attention à tout ce
qu’il fait, la constance dans une ligne
de conduite librement choisie pour l’édification
de son Temple intérieur. J’ai
dit, V\M\ |
7274-2 | L'EDIFICE - contact@ledifice.net | \ |