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Evolutionnisme et Racisme La compréhension de cette question est
essentielle pour la suite de notre travail : La théorie de
l’évolution par la sélection naturelle
de Charles Darwin a sans conteste été une des
plus grandes innovations scientifiques du XIX°
Siècle. A la différence de la théorie
créationniste traditionnelle, selon laquelle toutes les
formes de la vie sont restées pratiquement immuables depuis
qu’elles ont été
créées à l’aube des temps
biologiques, la théorie darwinienne de
l’évolution affirmait que toutes les
espèces existantes, y compris l’Homme, ont
évolué pendant des millions
d’années à partir d’une seule
forme de vie initiale. Cependant la publication de « L’Origine des Espèces » déclencha une révolution non seulement dans les sciences de la vie, mais aussi dans les conceptions philosophiques, morales et religieuses de l’homme occidental. Bien que Darwin ait affirmé qu’il ne voyait aucune raison valable pour que les opinions exprimées dans son livre heurtent les sentiments religieux de quiconque, son message menaçait tout l’édifice de la pensée chrétienne traditionnelle puisqu’il niait la notion de progrès et de finalité inhérents à l’évolution en introduisant le spectre du hasard. Samuel Wilberforce, évêque d’Oxford, dénonça « l’idée infamante de l’origine bestiale de celui qui a été créé à l’image de Dieu ». Moins excessif, mais tout à fait révélateur de l’attitude de rejet que suscita cette attaque des valeurs bien-pensantes et conformistes de la société victorienne, fut le commentaire de l’épouse de l’évêque de Worcester : « Descendre du singe ! Cher, espérons qu’il n’en est rien, mais si c’était vrai, de grâce, que cela ne se sache pas ! ». La comparaison avec la révolution copernicienne est inévitable. Comme l’a dit Freud : « Au cours des temps, la Science a infligé deux affronts au naïf amour-propre de l'humanité : le premier, quand on a compris que la terre n'était pas le centre de l'Univers, mais seulement un point dans un système aux dimensions à peine concevables ; le second, lorsque la Science de la vie a retiré à l'homme son statut privilégié de créature particulière et l'a relégué au simple rang de descendant du monde animal ». Animal Il ne suffit pas comme Lyssenko l'a fait de couper la
queue à des dizaines de générations de
souris en espérant un jour en voir naître sans cet
appendice en apparence inutile. L'Evolution, est malgré son
nom, paradoxalement inerte et les changements ne s'opèrent
que sur des grandes périodes. Donc, le 4 Novembre 1859, après des années d'études et d'hésitations, Charles Darwin, publie son ouvrage, qui, pour la première fois, offre une explication cohérente du phénomène évolutif. Pour lui, au sein de toute espèce, faite d'individus identiques, apparaissent de loin en loin des sujets porteurs de quelques variations. S'ils sont avantages par rapport aux sujets dits normaux, leurs descendants ne tardent pas à supplanter ces derniers. Dans le cas contraire ce sont eux qui disparaissent. Ce processus explique la tendance de chaque groupe à s'adapter de mieux en mieux à son environnement, tendance déjà soulignée par le Français Lamarck un demi-siècle plus tôt ; mais Lamarck n'avait pas saisi le mécanisme exact de L'Evolution qu'il pensait résider dans l'usage ou le non usage des organes. Le premier entraînant leur hypertrophie, le deuxième leur atrophie. A cette action façonnante du milieu, Darwin substitue une action sélective qui s'exerce sur des variations apparues au hasard. Elle implique une lutte permanente qui aboutit à éliminer les moins aptes. Cette lutte est rendue nécessaire par une poussée démographique observée dans tous les groupes, leur effectif ayant tendance à s'accroître plus vite que leurs ressources. Cette compétition constitue un phénomène de régulation indispensable sur lequel repose le progrès évolutif. Darwin emprunte ce dernier schéma à Malthus, pasteur et économiste qui vivait en Angleterre à la fin du XVIII° siècle et proposait la restriction des naissances pour assurer la stabilité des effectifs humains dans chaque pays, seul moyen selon lui d'éviter guerres et révolutions. Révolutions A partir de données linguistiques ou
culturelles fausses ou incontrôlables, un diplomate
français, Gobineau, prétendait identifier une
race, les aryens, qui auraient vécu au Nord de l'Inde vers
le II° millénaire avant J.C. et qui constitueraient
le groupe humain ayant engendre toutes les civilisations. Dès 1933, les dirigeants de l'Allemagne nazie
sont persuadés de la supériorité des
aryens. Pour que l'Allemagne domine le monde, ce qui est sa vocation
historique, il faut purger son peuple des mauvais gènes
introduits par les Juifs, et ne garder que les gènes
supérieurs, ceux de type aryen. Alors ?... Alors, faut-il laisser à la spéculation pure le soin d'achever l’œuvre de Darwin ? Faut-il que seules la dialectique et les joutes oratoires tranchent pour affirmer que certaines variétés de la race humaine sont supérieures à d'autres et qu'elles doivent se purifier pour survivre ? Faut-il que seuls notre raison et notre humanisme soient le seul rempart contre l'ignominie ? Si les théories racistes ont puisé dans la science la matrice de leur crédibilité, aujourd'hui la science le leur rend bien. Et pour bien comprendre, il faut se détacher de l'idée de finalité. Dame Nature ne sélectionne pas les meilleurs, Dame Nature est indifférente, comme la Mer dite cruelle quand elle rejette sur la grève les corps des marins noyés. Noyés… Le même phénomène a été observé pour tous les systèmes génétiques étudiés à ce jour, et cela dans toutes les espèces animales ou végétales, même celles qui survivent dans des conditions écologiques exceptionnelles et subissent de ce fait les contraintes sélectives les plus sévères. La sélection naturelle se limite à éliminer les rares mutations dont les conséquences pourraient être fatales. Elle empêche l'évolution de se fourvoyer dans des impasses. En fait elle est très conservatrice et, heureusement. Désormais, nous ne pouvons plus parler de
sélection naturelle, mais du « Pool
Génétique », du
réservoir de toute une population dans lequel les individus
puisent leurs ressources d'adaptation face à un milieu
susceptible de changement. Ayant tous les mêmes aptitudes héréditaires, ils cherchent la même nourriture parce qu'elle est celle qui leur convient le mieux. Ils courent tous après les mêmes femelles. Ils se mettent en mouvement à la même heure du jour, pendant la même saison de l'année. Résultat : la concurrence, la lutte pour la vie s'exaspère sur un habitat particulièrement restreint et cela jusqu'à l'intolérable. Un tel groupe est condamné à s'entre-tuer et l'espèce à dépérir si même elle a survécu à un changement brusque des conditions extérieures qui n'aurait trouvé en face de lui aucun individu susceptible de s'adapter. En vérité, le sens de la pression
sélective ne fait pas de doute. Elle favorise toujours les
populations les plus disparates, celles dont les
représentants ont les dispositions les plus
variées. En fait si la girafe a un long cou, ce n'est pas POUR manger les feuilles des arbres car il n'y a rien à manger par terre, il n'y a pas de causalité. Et c'est même un handicap pour boire. Mais elle n'aurait pas eu au hasard ce long cou, malgré tout avec 7 vertèbres comme nous, elle serait morte de faim ou aurait disparu de cette savane africaine ou elle peut également fuir rapidement devant les prédateurs. Cette niche écologique, elle la partage avec nos ancêtres lointains et peut-être seulement cousins comme Lucy. Et là je vais hasarder une théorie qui va un peu à l'encontre de ce qu'on dit habituellement, de récentes découvertes paléontologiques pourraient même aller dans le même sens... 1 - CONSTAT 2 - CONCLUSION FALLACIEUSE 3 - HYPOTHÈSE PERSONNELLE Puis, d'autres mutations, profitant de la station debout
qui met la face à l'équerre du corps et allonge
les masses cérébrales, ont pu au hasard
approfondir la fosse avec les grands singes. Il y a donc niveaux de compréhension de l'évolution. Un niveau microscopique, génétique. Un niveau macroscopique au niveau de la perception des individus et des groupes. S'il est donc possible que les mutations se soient produites à un moment et un endroit donné, les évènements révélés par la paléontologie et la vie sociale des groupes peut se situer géographiquement ailleurs. Finissons-en par le racisme, finissons-en avec le
racisme. Nous nous rendons bien compte que l'apparence externe des
individus qui permet la classification des groupes et donc l'apparition
d'échelles de valeur n'est qu'une partie
émergée d'iceberg microscopique et
génétique. Que les différences entre
humains sont plus subtiles, que c'est peut-être la
transfusion du sang d'un indien d'Amazonie qui peut me sauver la vie et
pas celle de mon voisin de palier. Pour en finir donc, il n'y a pas de races humaines au
sens strict. Il y a des variétés
d'êtres humains, la différence n'étant
perceptible qu'à travers l'émergence de
caractères somme toute secondaires marquant une meilleure
adaptation au milieu. G\ C\ |
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