Obédience : NC Loge : NC 02/03/2009


Les Vertus Théologales
Planche destinée à servir de base de réflexion lors de la Tenue d’instruction au 3ème degré  

LES VERTUS MAÇONNIQUES

Les grandes vertus maçonniques sont la Sagesse, la Force et la Beauté ;
à côté de ces vertus maçonniques sur lesquelles s’appuie la Fanc-Maçonnerie figurent les vertus cardinales, humaines, que l’on doit pratiquer pour vouloir accéder aux vertus théologales, c'est-à-dire divines.

Les Vertus Cardinales sont : La Prudence, la Justice, La Force et la Tempérance.
Les Vertus Théologale sont : La Foi, l’Espérance, la Charité.

VERTU

Du latin virtutem, accusatif de virtus : force virile, traduit en qualité qui rend propre à produire certains effets... tant dans le corps que dans l’âme.

D’après Socrate, la Vertu demande une participation active de l’être, de faire un effort constant sur son ego pour réaliser cet idéal de perfection que représente le Bien.

LES VERTUS THÉOLOGALES
qualifient les vertus qui ont Dieu pour objet

Elles sont citées dans la Première Epître de Saint Paul aux Corinthiens Maintenant donc, ces trois-là demeurent, la foi, l’espérance, et l’amour (ou charité)

Si certaines vertus sont humaines, c'est-à-dire que l’on est capable de les discerner par notre intelligence et de les acquérir par une bonne éducation, les vertus théologales, elles surnaturelles, sont un don de Dieu qui les a mises en nous.
Elles adaptent les facultés de l’homme à la participation de la nature divine.

Au Ciel, seule la charité subsistera, sous la forme de la vision directe de Dieu.

LES VERTUS, DANS NOTRE PARCOURT MAÇONNIQUE
Au tout début de l’instruction au 1er degré de notre Rituel, il est rappelé que les devoirs d’un Franc-Maçon sont de fuir le vice et pratiquer la Vertu, en préférant à toute chose la Justice et La Vérité.

Lors de la cérémonie d’initiation, le V… M… conclu après le 2ème voyage nous avons voulu vous montrer que les obstacles s’aplanissent de plus en plus sous les pas de l’homme qui persévère dans les sentiers de la Vertu. Cependant, il n’est pas encore délivré des combats qu’il est obligé de soutenir pour triompher de ses passions et de celles des autres homme, ainsi qu’à la fin du 3ème voyage vous n’avez entendu aucun bruit. La signification de ce symbole est que s’il persévère résolument dans la Vertu, la vie devient calme et paisible et puisse le Feu qui vous a enveloppé se transmuer dans votre cœur en un amour ardent pour vos semblables ; puisse la Charité inspirer désormais vos paroles et vos actions.

Dès l’initiation tout est déjà tracé du cheminement du maçon vers la Vertu, l’Amour, le Divin.

LA FOI
La Foi et une vertu surnaturelle, infuse par Dieu dans notre âme, par laquelle, nous croyons tout ce qu’il a révélé : par la foi, nous croyons en Dieu.
La rédemption possible pour l’homme réside dans la Foi, dans sa sincérité et sa profondeur. L’homme est souvent éprouvé par les embûches mis devant ses pas, mais jamais sans qu’il ne soit en mesure de les surmonter, s’il en a la volonté.
J’ai cité la sincérité et la profondeur de la Foi, la volonté de surmonter les embûches ou passions : c’est un préalable, combien difficile, à notre succès dans notre quête.
Chaque homme possède l’intelligence lui permettant de percevoir la Voie, ce qui implique la Foi, que l’on peut considérer comme son aboutissement.
Le fait de croire, sans condition, constitue l’entrée dans ce que le cheminement initiatique comporte d’amour inconditionnel envers le Créateur et envers tous les hommes

L’ESPÉRANCE
L’espérance est une vertu surnaturelle, infuse par Dieu dans notre âme, par laquelle nous désirons et nous attendons la vie éternelle que Dieu a promise à ses serviteurs.

Par l’espérance nous espérons posséder Dieu.
L’objet de notre espérance est la Résurrection et la vie éternelle.

Parmi mes lectures, j’ai retenu une définition de 1818 que j’estime bien adaptée : La vertu d’espérance répond à l’aspiration au bonheur placée par Dieu dans le cœur de tout homme ; elle assume les espoirs qui inspirent les activités des hommes ; elle les purifie pour les ordonner au Royaume des cieux ; elle protège du découragement ; elle soutient en tout délaissement ; elle dilate le cœur dans l’attente de la béatitude éternelle. L’élan de l’espérance préserve de l’égoïsme et conduit au bonheur de la charité.

LA CHARITÉ
La Charité est une vertu surnaturelle, infuse par Dieu dans notre âme, par laquelle nous aimons Dieu pour Lui-même et notre prochain comme nous-mêmes : par la charité nous aimons Dieu et, en lui, nous nous aimons nous-mêmes et nous aimons notre prochain.
C’est une disposition constante à faire le bien et à éviter le mal. Elle relève le côté divin de chacun d’entre nous.
La charité implique la bienveillance, c'est-à-dire aimer ses semblables d’un amour désintéressé et de leurs vouloir du bien… et de leur en faire.
Le développement des moyens de pratiquer la charité envers les hommes est quasiment illimité, sans faire l’aumône, et peut tendre parfois vers le dévouement.
Il est souvent rappelé que la Charité ne demeure accessible qu’à celui qui s’ouvre sans limitation aucune à la compassion dans nos relations avec autrui, et à la pauvreté en nous détachant de tout ce qui enchaîne l’homme dans son égocentrisme, ses pulsions mentales, charnelles et matérielles, 

Mais la vraie nature de cette vertu reste divine.

La Charité est surnaturelle en ce sens qu’elle est une participation à la vie de Dieu, par l’inhabitation de l’Esprit en nous.
Nous le traduisons par l’Amour. Et seul celui qui donne l’Amour le plus absolu, en s’oubliant lui-même, le recevra de Dieu. Discutant avec un F… du thème de ce jour, ce dernier m’a rappelé que les vertus cardinales sont censées permettre à l’homme de retrouver son état originel, primordial, mais en restant sur le plan humain, terrestre, horizontal. Plan que l’on quitte pour l’ascension verticale, par le perfectionnement spirituel que permettent les vertus théologales, vers la béatitude.

Il importe de ne pas réduire les vertus théologales au plan moral, mais de les considérer au plan théologique. Elles ne sont pas le résultat d’une discipline que l’homme exercerait sur lui-même, elles sont d’abord une disposition que Dieu met en nous : elles ne se comprennent pas hors du plan divin du Salut

Rappelons nous pour conclure l’adage « Charité bien ordonnée commence par soi même » ; nous devons être charitable envers nous-mêmes, nous aimer avant de pouvoir aimer les autres. Il nous appartient en tant que Maçons de changer la vision du monde en nous changeant nous-mêmes.

J\P\ B\

Sources :
-Wikipedia
-La Symbolique maçonnique du troisième millénaire – Irène MAINGUY
-La formation maçonnique – Christian GUIGUE
-Rituel REAA, 1er degré

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