Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Le poste de
couvreur En
préambule, je voudrais dire
que présenter une planche symbolique en cinq minutes est un exercice
plus délicat
qu'il n'y paraît. Si on tient à respecter ce temps, on se doit d’être
synthétique
et en dégager l’essentiel. Le
Couv\
est le gardien du temple.
Nul ne peut franchir le seuil sans sa présence. Il est le premier à
accueillir
les FF\
et SS\,
avec le concours du Gr\ Exp\. Il
contrôle le passage entre deux
mondes, le monde profane et l’espace sacré. L'épée
qu'il porte verticalement
de la main droite défend l'entrée du temple. Si elle permet d'écarter
les
profanes, elle rappelle aussi que tout F\M\
qui passe la porte doit déposer
ses métaux afin d’entrer au cœur de lui-même. Sa
première mission, avant
l'ouverture des travaux est de s'assurer que nul ne viendra en troubler
la
sérénité. Toutes
choses s’enchaînent et
se correspondent pour concourir à l’harmonie de notre simple
organisation
humaine. De
retour des parvis, il rend
compte de son inspection au 1er Surv\.
et prend place entre les
colonnes face à l’Or\,
dans l'axe du V\M\. Il se trouve dans une inversion du décor, une bascule de la lumière, au crépuscule de l'Occident. Un temps à vivre inversé, à réinventer. Si le rôle de Couv\ est passif lors du déroulement des travaux sa présence près de la porte est très symbolique. La porte est un lieu de passage. Le passage des ténèbres à la lumière, passage du profane au sacré, passage de l'ignorance à la connaissance. C'est le lieu de franchissement vers l’initiation. Dans
la tradition, Janus, personnage à
deux faces
adossées, de la mythologie romaine, est le Dieu des transitions et des
passages
du passé à l'avenir, d'un état à un autre, d'un univers à un autre.
Gardien
ambivalent de la porte des hommes et de la porte des dieux, son double
visage
lui permet de surveiller aussi bien les entrées que les sorties,
l'intérieur et
l'extérieur. Une
fois la porte close, les FF\ et
SS\
ayant pris place, le Couv\ nous soustrait à
la notion de l'heure temporelle et nous prépare à l’heure maçonnique a
laquelle
le V\M\
va nous
inviter lors de l'ouverture. Un temps symbolique nous
soustrayant pour un temps à la rumeur
distrayante du monde. Le
Couv\
prend place entre les
colonnes, à l'endroit même de ses premiers pas dans le temple. Cette
rétrogradation apparente dans la hiérarchie peut être perçue comme une
épreuve
pour un profane. Elle ne peut l'être pour nous F\M\.
L'humilité, fait partie
de notre parcours, et cette position nous rappelle que nous ne devons
jamais
oublier d'où nous venons. Notre démarche nous invite à être et non à
paraître,
éternelle lutte intérieure entre orgueil et modestie,
et prise de conscience de nos manques, nos
faiblesses, nos doutes. L’épée
du Couv\
n'a
pas la même signification symbolique que le glaive du Gr\
Exp\.
Certains
la considère comme un rayon solaire détaché de l'épée flamboyante du V\M\.
Elle
doit rester verticale durant toute la durée des travaux, axe qui relie
tous les
états de l’être en les traversant en leurs centres respectifs. Elle a
une
fonction de réunification équilibrante à l’image du fil à plomb. Elle
participe
à une réalisation descendante, à l'image d'une flamme qui s'enfonce
dans un
puits pour l'éclairer. Elle éclaire ainsi l'Occident. Axe
de lumière initiatique qui
n'agit que si celui qui la porte peut la forger mentalement,
établissant un
lien entre zénith et nadir entre spirituel et matériel. Face
à lui, le V\M\ porte l'épée flamboyante
de la main gauche et
le maillet de la
main droite. Il crée
constitue et reçoit l'impétrant. Le
Couv\
ne serait-il pas assimilé
à Jean le Baptiste qui ouvre la porte vers le chemin initiatique et le V\M\
ne
représenterait-il pas Jean l'évangéliste qui transmet la
lumière ? Le
Couv\
a le privilège de
demander la parole directement au V\M\.
Il connait les
pièges et les difficultés du poste de première lumière de la Loge, il
se doit d’intervenir
avec tact et mesure en toute fraternité. Cette
parole sans triangulation lui
est accordée en raison de la confiance qu’on lui attribue. Avec
sagesse, et
sans ostentation, par son écoute et son accueil, il peut faire
bénéficier aux
FF\
et SS\
de sa lumière initiatique enrichie de son expérience passée. Mon
vécu en tant que Couv\ J’ai
été très heureuse de céder
la place à notre S\
Françoise sur ce siège si inconfortable, dont tous les présidents de ce
lieu
ont fait les frais ! Mais c’est surtout parce que ce poste est
riche
d’enseignements et que nous avons beaucoup travaillé ensemble depuis
notre
initiation. La confiance était totale et ne s’est pas démentie. J’ai
pu ainsi voir autrement ce
temple et cet Or\
lumineux. Je ne me suis jamais sentie au repos. Certes libérée d’une
charge
mais toujours attentive et présente. Et,
parce que rien n’est jamais
acquis, qu’il y aura toujours en nous une part d’inachevé, un sentiment
d’incomplétude, je vais ici relever mes erreurs,
qui pourront peut être être
utiles à notre sœur qui va bientôt occuper ce poste. L'épée…..et
bien je dois avouer
que j'ai commis une faute symbolique importante avec l'épée. Issue d'un
rayon
solaire elle doit rester verticale et ne doit pas être posée à plat sur
le sol.
Son éclat en serait atténué et assombrirait l'Occident. Elle doit être
posée
contre le siège quand le couvreur doit l'abandonner. Une
autre faute commise à
plusieurs reprises. Le Couv\ doit se lever pour
ouvrir la porte, même lorsque le
rituel invite par exemple le Gr\Exp\à
couvrir le temple.
C’est de son rôle à part entière. Enfin
je vais terminer en citant
un enseignement du zen que je fais mien : être vrai dans tous
les actes de
la vie, et considérer toutes choses d’un cœur égal. J’ai dit |
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