Obédience : NC | Loge : NC | 05/2009 |
Les Cinq Points
Parfaits de
la Maîtrise A la gloire du G.A.D.L.U, très vénérable Maître \ et vous tous vénérables maîtres en vos degrés et qualités, je vais vous donner lecture de ma planche sur les cinq points parfaits de la maîtrise. .Dans la tradition maçonnique le thème des « cinq points « est ancien puisqu’il préexiste sous la désignation des »cinq points du « Compagnonnage « et c’est dans la légende D’HIRAM qu’apparaît, au grade de maître, « Les cinq points parfaits de la maîtrise « .La relation entre ces Cinq points et le Mot sacré est un élément fort, constitutif de notre tradition. L’élévation, c’est cette exaltation de la conscience qui nous fait changer de niveau de perception, c’est une transformation de notre personnalité que l’on peut comparer à la mort de soi-même et à une résurrection spirituelle. J’ai donc ressenti que ces Cinq points d’éveil étaient une résurrection spirituelle et initiatique, une nouvelle prise de conscience, de nouveaux pas vers la connaissance. Me voilà symboliquement identifié à Hiram, le constructeur est tombé, assassiné par 3 compagnons pris dans une tourmente, de jalousie, de convoitise et d’orgueil. HIRAM gît, je gis dans mon cercueil soumis à l’épreuve de la terre, à la mort, mais la présence de l’arbre de vie, l’acacia a permis à mes frères de retrouver ma sépulture et de m’identifier. Le futur maître n’affronte plus des frères meurtriers, mais trois frères aimants et bienveillants qui animent la loge. Oh Ciel ! C’est lui... C’est l’Architecte ! A Seigneur Mon Dieu ! S’exprime le T.V.M\. A la demande de celui-ci, les 1er et le 2ème surveillants vont tenter, par attouchements, le relèvement d’Hiram mais » la chair quitte les os tout se désunit, Hiram est en état de putréfaction, de fragmentation, d’émiettement, il est donc nécessaire de rassembler ce qui est épars. Hiram renaîtra dans le nouveau Maître, mais celui-ci doit savoir mourir pour en arriver à cette mystérieuse et sublime résurrection ; Revivre après la mort, comme la graine qui en mourant se multiplie, ressurgit bien plus forte à la vie, et ce, grâce à l’eau et à la lumière, ces deux éléments véritables forces fécondantes. La victoire sur la mort, le mythe de Déméter fait bien comprendre, que c’est dans la connaissance de ce drame que l’être humain va se transcender. Le vieil homme est mort pour laisser place à l’homme nouveau, la lumière est revenue. De sa demeure astrale Hiram ressuscite, renaît plus fort, dans le cœur, et dans l’âme du récipiendaire. Ces Cinq points sont ceux utilisés par le 3 fils de Noé, qui se rendant sur la tombe du Père pour y chercher le puissant secret, trouvèrent le cadavre en putréfaction, ils le relevèrent et l’un deux s’écria « Il y a de la moelle dans les os ». Le nouveau Maître étant relevé, celui-ci passe du plan terrestre horizontal à l’état vertical, devenant ainsi le trait d’union entre le ciel et la terre, l’axe de création, Ainsi le récipiendaire acquiert une dimension supplémentaire. Chaque point est un lien, un nœud, une articulation dynamique des énergies. Entre les 2 protagonistes (le T.V.M. et le récipiendaire). S’établissent une complémentarité, une transmission des forces, par le contact de ces cinq points, les deux être ne font qu’un. Par les saisies : Pied, Genou, Main, Poitrine et épaule, l’initié passe du niveau à la perpendiculaire, le voilà rattaché à l’arbre de vie. Chaque point est un élément de l’architecture humaine destiné à l’élévation de la conscience maçonnique. Mais avant .d’aborder ces « 5 points parfaits « arrêtons nous quelques instants sur le nombre 5. Pourquoi 5 ? Parce qu’il est le nombre de l’homme, l’homme inscrit dans le pentagramme, l’homme inscrit dans le cercle. Souvenons nous aussi, les 5 sens, les 5 sagesses, les 5 éléments, dont le dernier nombre est la quintessence, symboliquement l’éther d’après WIRTH. Enfin par la posture des « cinq points parfaits » d’attouchements corporels, ce nombre va sceller une sorte d’alliance liée par l’esprit de tout ses frères travaillant au bonheur de l’humanité. J’ai choisi d’aborder, et d’étudier ces 5 points de bas en haut. LE PIED : Pied droit contre-pied droit, par ce point d’appui s’opère un mouvement de levier, le récipiendaire relevé se retrouve dans sa position verticale, ainsi le pied droit est en contact avec la terre mère, il est le symbole de l’enracinement, la base et la stabilité, il est la racine du germe.. Symboliquement nous voilà rattaché à l’arbre de vie, une alliance du ciel et de la terre, du divin à l’humain. Le soutien qu’apporte le T.V.M\, permet au récipiendaire de disposer d’un pivot, d’un socle pour garder son équilibre. Cette unité permet ainsi de rassembler les forces éparses pour mieux les coordonner et les mettre au service de l’idéal maçonnique. N’oublions pas le pied gauche symbole du mouvement, Pharaon dans le livre des morts est représenté le pied gauche en avant, mouvement et signe de dynamisme. Dans notre rite ou toute déambulation commence par le pied gauche. Dans la tradition JUDÉO-CHRÉTIENNE le pied est la blessure de l’humanité : EVE est mordue par le serpent, le jour de la sainte Cène Jésus lave les pieds de ses apôtres, MArie-Madeleine lave les pieds de Jésus, enfin dans la mythologie Hellénique , Achille meurt d’une flèche décochée dans son talon. Le deuxième point de perfection : LE GENOU. Le genou est une articulation fondamentale, il soutient l’être complet, il est le moteur de la marche en avant. Le genou articule jambe et cuisse combinant ainsi verticalité et horizontalité, le genou est double, il noue la rotule et la tête des os, croisant ainsi le masculin vertical et le féminin horizontal. Genou contre genou donne la transmission du mouvement, ainsi « Accolés » les deux maîtres sont d’une totale égalité entre-eux. Par sa résurrection le nouveau maître est revenu de l’autre monde. Par le genou, symbole de verticalisation, l’initié, par la jambe toute entière devient colonne du temple, on ne peut s’empêcher de penser que la femme ouvre les genoux pour accueillir l’amant ou donner la vie, que l’enfant dans sa position fœtale a la tête entre les genoux dans une relation de concentration et de pérégrination vers le centre. L’enfant -Jésus est assis sur les genoux de sa mère « siège » de vitalité, d’énergie et de force. Le genou droit que l’on met au sol en signe, d’humilité, d’hommage et de requête, requête de la connaissance certes, mais aussi de cette humilité que l’homme doit avoir en permanence en lui, car si l’exaltation a communiqué au récipiendaire des forces nouvelles, spirituelles, voire une impression de puissance, il doit rapporter tout cela au service de son cœur, de ses pensées, de l’humanité, et ce, pour servir l’ordre maçonnique. Le genou gauche est signe d’initiation, de maîtrise, Saint Jean Baptiste est représenté le genou gauche dénudé, Pythagore, grand initié, l’un des maîtres à penser de l’occident qui montrait exceptionnellement son genou gauche en OR ! Enfin lors de notre initiation, nous avons franchis la porte basse, pied droit et genou droit dénudés, nous sommes passés du profane au sacré, depuis ce jour nous voilà devenus les ouvriers du grand architecte. Le point de perfection suivant : LA MAIN. Cette main, ces mains, organes magnifiques qui expriment, les idées, les activités, par les mains Hiram a tracé les plans et construit le temple. Le T.V.M\ main en forme de « griffe » attire à lui le nouveau maitre, ainsi les mains réunies deviennent fonction d’union, de transmission des énergies. Ces forces nouvelles qui nous conduisent dans un nouvel espace, dans un autre temps, c’est-à-dire d’une spiritualité humaine (vie mentale, état de conscience) aux plans divins (merveilleux, exquis) c'est-à-dire vers une nouvelle étape de la connaissance initiatique. .Mains droites sont assemblées, le contact est crée, établit, une sorte de jumelage est née, l’entente fraternelle, indissoluble est concrétisée. Dans notre REAA la « griffe » du T\V\M\ fait référence à la patte de Lion, ce Lion symbole de la tribu de JUDA, qui donna naissance aux personnages bibliques de DAVID et SALOMON, cet animal qui représente force et royauté est aussi l’attribut de St.Marc, représentant la terre et la matérialité. Cette main, en Hébreu IAD, est symboliquement le siége de la connaissance. Elle peint, elle sculpte, elle forme. Passive en ce qu’elle contient, Active en ce quelle tient. Une analogie peut se faire entre la « griffe » du T.VM\ Et l’aigle attribut de Saint Jean L’évangéliste qui représenterait, l’air, le ciel et la spiritualité. La main n’est pas l’homme, mais la main mène à l’homme, ainsi cette main tendue par le TVM\ n’arrache-t-elle pas le récipiendaire de ses propres ténèbres, pour l’élever, le sublimer ? Le quatrième point est atteint lorsque les poitrines se rejoignent par leur coté droit, ce rapprochement exprime l’union étroite des cœurs dans la joie et la douleur, une union qui permet l’amour et la tolérance. Reçu contre la poitrine du TVM\ le récipiendaire devient le fils du maître. La poitrine est le siège du, des poumons, de la respiration, du souffle de l’impétrant, car rien ne peut exister sans le souffle, ce souffle créateur symbolisé par ce rapprochement. L’esprit saint rempli tout l’univers, toute la création vie, respire. Prenons avec bonheur cette respiration divine pour la régler sur la notre. Par ce contact, cœur à cœur, nous prenons conscience du secret de la parole perdue, mais ce contact n’évoque t-il pas aussi. ? amour, générosité, altruisme. Cette posture appelle le cinquième point, la main gauche, celle du cœur du TVM\ rejoint l’épaule droite du nouveau maître, ainsi les deux corps sont plus étroitement rapprochés, la main gauche posé sur l’épaule communique la connaissance, guide et montre le chemin, mais cette articulation(l’épaule) En Hébreux SHEKEM signifie le salut, le terme, elle prend sa racine étymologique dans SICHEM, ville Cananéenne de la terre promise, mais aussi dans le nom : SCHEM, signifiant que la connaissance est l’unique but. Cette verticalité, ce rapprochement, expriment éloquemment cette transmission de vie d’être à être, que le mot épauler prend ainsi tout son sens maçonnique, que rien n’est acquis tout au long de notre parcours initiatique, certes, épreuves, chutes joncheront notre voie, mais notre devoir, face à ces difficultés sera de nous épauler, et c’est dans cette position soudée que le TVM\ donne au récipiendaire l’accolade fraternelle. Et par le souffle lui communique les syllabes du mot sacré des maîtres. Le nouveau maître en tendant l’oreille va se dresser, se verticaliser, l’écoute va lui permettre de sortir de sa surdité pour recueillir la communication du Mot substitué. C’est ainsi que le 3ème degré, est conféré, que le nouveau Maître Maçon est constitué et reçu en chambre du milieu par le TVM\ . L’élévation est d’une grande intensité spirituelle car, corps, pensée, et esprit sont profondément impliquée par le rituel lequel donne toute sa dimension au sacré. Les thèmes dégagés sont forts et puissants, parmi ceux-ci, pour moi, jeune Maître, trois sujets peuvent être développés succinctement : Que la Parole perdue, les mots substitués, ne sont peut-être pas le texte écrit ? Mais l’appel vivant à l’être céleste supérieur afin de sceller une alliance, pour qu’il nous autorise à mieux travailler et à sa gloire. La connaissance. C’est la connaissance de soi et des autres développées en loge, que l’on doit aussi intégrer dans le vécu et au quotidien. Les cinq points parfaits indiquent que c’est dans les couches profondes de l’être humain qu’il faut en rechercher les qualités, le nombre 5 est comme j’ai l’ai cité, le nombre de l’homme, de la connaissance, de l’équilibre. Le nouveau maître est devenu le trait d’union entre la terre et le ciel, la vie et la mort. L’initié a donc contemplé les réalités supérieures tout en restant dans le monde pour y communiquer sa lumière. Je prendrai cette phrase connue de la table d’émeraude « il monte de la terre vers le ciel et redescend aussitôt sur la terre » tout en y recueillant la force des choses supérieures et inférieures. Enfin le 3 ème thème est L'EVEIL DU MAITRE INTERIEUR qui est à mon sens, l’un des éléments forts de mon élévation. Par la connaissance vécue et mise en pratique, l’initié découvre progressivement le champ de sa conscience lui permettant ainsi de puiser, dans son intériorité, au fond de lui-même (VITRIOL) des forces inconnues. Le maître intérieur c’est prendre conscience du centre de soi-même, de son lien avec l’univers. Une conscience qui ne craint plus les éléments obscurs de l’inconscient, mais qui travaille à les intégrer par la connaissance. Il est évident que ce maitre intérieur n’est pas dans sa taille définitive, bien au contraire, il demande à être développé, poli, cultivé lentement, par degrés, et si le rayonnement devient perceptible de l’intérieur, ce sera par la bonté et la discrétion, et non par l’orgueil et la suffisance, car le maçon a sa règle dans la fraternité, le profane dans son ambition. La tradition initiatique, le REAA, est un jardin ou l’homme peut cultiver toutes ses dimensions et ses potentialités, lui permettant ainsi d’affirmer toute sa verticalité. TVM\ et vous tous vénérables maîtres \ma planche est comme notre temple : inachevée. J’ai dit... J\P\ M\ |
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