Obédience : NC | Loge : NC | 09/01/1999 |
Règle,
Rigueur, Rigidité Vous
l’aurez
compris, la règle c’est la loi. Les lois
constituent le droit qui régit une vie
en société pour que la paix règne
parmi les hommes. Mais
dans nos états
de droit, vivons-nous en harmonie avec nos semblables ? NON. Les
lois les plus
élémentaires sont bafouées dans nos
quartiers et jusque dans certaines familles
qui connaissent l’inceste, parfois le meurtre. La souffrance
de l’autre telle
est la seule transgression. Pourquoi
les règles
ne sont plus acceptées ? Parce qu’elles ne sont
pas librement consenties. En
premier lieu
pour soi-même : La perte de repère, de but
à atteindre plonge certains de nos
congénères dans l’obscurité.
Même si l’homme est fondamentalement bon,
l’addition de comportements individuels
égoïstes face à lui ne montre pas
l’exemple de la droiture. En
second lieu, nos
lois procèdent-elles vraiment d’un consentement
mutuel ? La loi française est
codifiée depuis février 1566 en 40 volumes de
1500 pages en moyenne. Qui peut
dire qu’il connaît ce que nul n’est
censé ignorer ? Heureusement
l’harmonie règne dans le temple parce que nous
appliquons la première de nos
lois : le respect et l’amour de nos frères. Nous
avons aussi un même but, tiré
du chapitre I de notre constitution : -
Le
perfectionnement de l’humanité, -
L’amélioration
constante de la condition humaine tant sur les plans spirituels,
intellectuels
que sur celui du bien-être matériel. Mais
attention mes
frères, travaillons nous vraiment au bien-être de
l’humanité toute entière ? Nous
faisons partie
des 20% de la population mondiale qui consomme 70% de
l’énergie et 75% des
matières premières de la planète. Nos
règles de conduite individuelle peuvent
donc conditionner le sort de nos semblables ou des
générations futures.
Puissent nos prochains travaux nous donner la connaissance afin
d’adapter
certains de nos gestes parfois même anodins au respect de
notre engagement
commun. Alors
est-ce que la
rigueur librement consentie pour le respect des règles
pourrait améliorer la
condition de nos semblables ? Le respect de la norme ISO 9000 dans une
usine
d’armement afin de produire des « outils
» de qualité a-t-il un sens ? Notre
siècle est
celui de la rigueur, celle qui fait progresser la haute technologie.
Chacun
dans sa spécialité essaye d’observer la
plus grande rigueur dans des domaines
d’activité parfois diamétralement
opposés. Comme par exemple, le médecin
cherchant la meilleure formule chimique propre à soigner le
cancer du poumon
pendant que l’ingénieur SEITA programme
l’automatisation de la production d’un
plus grand nombre de cigarettes. Encore
une fois,
seul importe le but à atteindre, et un exemple me vient
toujours à l’esprit sur
ce sujet : le Président Georges POMPIDOU visitant tour
à tour Cap Canaveral en
Floride et Baïkonour en ex-URSS décrivait ainsi le
lancement des fusées : A
Cap Canaveral,
chacun est à son poste, les tableaux de contrôle
clignotent devant chaque
opérateur qui a cent fois
répété les
mêmes gestes. Après une troisième
« Check
liste » et à la seconde près le
directeur des
opérations appuie sur le bouton
et la fusée part vers les étoiles. Baïkonour,
c’est
une ruche, des gens courent dans tous les sens, on entend des
invectives, des
cris, des opérateurs se bousculent. A l’heure
dite, quelqu’un appuie sur le
bouton, et la fusée part vers les étoiles. Face
à ce tableau,
notre loge est effectivement parfaite, notre diversité
d’origines, d’opinions,
de comportements, nous met à l’abri de
cloisonnement stériles. Certains sont
artistes, d’autres chercheurs, seule la rigueur
imposée à nous-mêmes pour le
respect de la règle acceptée de tous, nous unit
pour progresser. Mais
n’oublions pas
de continuer à l’extérieur le travail
commencé avec droiture dans notre temple. Mais
après tout,
nous pouvons nous tromper dans le sens qu’avec mes
frères compagnons et
apprentis, nous avons donné à cette planche.
Ainsi afin de ne pas vous paraître
rigides, nous seront prêts à entendre vos
remarques vénérable maître et vous
tous mes frères maîtres. Car l’apprenti
sait se taire, affranchi de toutes les
peurs par ses voyages initiatiques, il n’a plus la
rigidité d’un cadavre mais
au contraire s’ouvre à
l’éveil. Tel
le roseau de la
fable, l’apprenti apprend parmi ses frères
à se plier pour ne pas rompre la
chaîne d’union donc de tolérance. J'ai
Dit P\ L\ |
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