Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Quand La Chair quitte les Os, tout se désunit Le fondement du troisième degré réside dans le mythe de la mort d’Hiram, Hiram est mort, assassiné par ses frères, les trois mauvais compagnons. Chacun des ouvriers du chantier du Temple de Salomon selon leurs grades reçurent des mots, des signes et des attouchements différents pour les distinguer. Vouloir le mot du grade supérieur, tuer pour l’avoir, est le propre de trois de ces compagnons.la tradition maçonnique les surnomme : (ignorance, fanatisme et ambition) Ce sont là les compagnons indignes, qui s’attaquent au Respectable Maître Hiram, c'est-à-dire à la tradition maçonnique personnifiée. Nous retrouvons alors dans ce mythe tous les traits qui caractérisent l’humanité : l’amour, la passion, l’envie, la jalousie, l’amour propre, l’orgueil, et la lâcheté. Ainsi que les attributs donnés aux trois mauvais compagnons (ignorance, fanatisme et ambition). La franc-maçonnerie révèle par le mythe d’Hiram, qu’elle souhaite rassembler les êtres humains qu’elles que soient leurs forces et leurs faiblesses. Hiram est mort, les Vénérables Maitres sont partis à sa recherche, Le Vénérable Maitre premier surveillant rend compte du voyage vers l’occident ; « un acacia ombrageait une tombe, une équerre…un compas »… Après que le TRM eu identifié le cadavre, et à sa demande, le Vénérable M second Surveillant se penche sur celui-ci ; il saisit l’index de la main droite, le doigt sur la base duquel s’exerce l’attouchement d’apprenti, Il tente ainsi de le ranimer en faisant appel à l’énergie intérieure orientée verticalement comme le fil à plomb. Le doigt lui échappe, il s’écrit alors « la chair quitte les os ». Le V\ M\ second surveillant préside la colonne B, représentée par la lune sur le tableau de loge, elle est prédisposée à remarquer ce qui a trait à la vie, sa réaction est donc naturelle, il découvre l’état de putréfaction du corps, la chair symbole de vie a quitté les os. Le Vénérable Maître Premier Surveillant essaie à son tour, il saisit le médius sur la première phalange duquel s’exerce la demande du mot sacré de compagnon. Il aussi constate l’échec de sa tentative : « tout se désunit ». Désunir est synonyme de séparer et casser. C’est la rupture, la dislocation, la brisure d’une œuvre en cours d’élaboration. La chair ayant quitté les os, il ne reste plus que le squelette. Le V\ M\ premier surveillant préside la colonne J, elle est représentée par le soleil. Dans la loge son plateau symbolise la force. Elle établie. Elle voit alors le désordre : tout se désunit ! « Quand La chair quitte les os, tout se désunit » thème de cette planche au 3ème degré. Cette phrase est un constat de l’état de putréfaction, privé de vie, la matière tombe en putréfaction. Toute forme organique est alors dissoute et les éléments se confondent. L’immortalité transite par la pourriture : La germination des plantes est liée à une décomposition. Une vie nouvelle passe par un anéantissement. La masse putréfiée renferme un germe dont la dissolution favorise le développement. Du grain se décomposant en terre, va sortir une jeune plante, de même que, des restes d’Hiram surgira une nouvelle initiée. L’esprit survit à la matière... Si l’aboutissement de cette vie est bien une mort physique, et si cette mort marque de manière douloureuse la fin d’une étape terrestre, elle traduit surtout et se veut d’abord la fin d’un cycle. Par ce double échec des Vénérables frères M 1 et 2ème surveillants, notre frère récipiendaire découvre que les enseignements reçus au cours des deux premiers degrés ne s’avèrent pas suffisants : Trois V maîtres dont le TRM accompagnés des deux V surveillants seront nécessaires pour ressouder la chaîne et faire renaître Hiram. Il faut être 3 pour transmettre le mot de maître, de même que les compagnons sont trois pour faire obstacle à la continuité de la transmission. Le TR vénérable maître saisissant fermement le poignet d’Hiram et joignant son énergie à celle des deux V\ M\ frères surveillants, permet à Hiram de passer de l’horizontalité à la verticalité par les cinq points parfaits de la maîtrise, il lui donne aussi les syllabes du mot sacré du grade. La sépulture d’Hiram retrouvée, relevée, les V\ maîtres s’efforcent de faire renaître dans cet acte, lui et la parole (transmission) qui prends ici prend le nom de logos. Ce mot grec qui signifie parole, raison, verbe, se rapporte e à la lumière. « Au commencement était le verbe » lumière, amour ! Avec lesquels allait être bâti l’univers. C’est ici que notre travail permanent en loge révèle tout son héritage, puisque celui-ci nous montre que le but essentiel est la transmission. (Le maître doit mourir pour renaître plus radieux que jamais dans une nouvelle Maitresse,) Dans son cheminement initiatique, le cycle mort-résurrection, peut être défini comme le cycle vertueux de la recherche de la vérité. La transmission va du savoir à la connaissance. C’est celle qui engage chacune de nous, et nous met en capacité d’atteindre l’intime maturité du 3ème degré. Elle fait appel à notre intelligence du cœur. Le maitre se crée au contact des réalités de la Condition Humaine qui est celle de l’humanité en général, ainsi que de ses propres aspirations avec l'espoir de trouver réponses à ses propres interrogations, permettant de rectifier (rectificando). Dans cette réflexion si intime et personnelle, se pose la question du « comment ? ». Comment poursuivre l’initiation ? Comment organiser la suite d’un travail de deuil ainsi que celui de sa propre quête? Ceci, dans le but de trouver la voie d’une étape ultérieure dans une dimension Universelle : vérité et amour de la justice, solidarité envers tous. En commençant par nous-mêmes en essayant d’extirper nos vanités pour aller dans les Vertus en sachant nous montrer ouvertes, tolérantes et désintéressées. Le chemin maçonnique enseigne aux Hommes à s’aimer, malgré tout ce qui les divisent et au-delà de leurs différences. C’est ainsi que le nouveau maître maçon parvenu à la sagesse pourra enfin sillonner le monde de l’orient à l’occident et du midi au septentrion, pour rassembler ce qui est épars... Le Maître Maçon, relevé par les cinq points de la maîtrise, désormais « entre l’Equerre et le Compas », s’emploie à tirer les enseignements de la légende d’Hiram, car La moelle est dans l’os, le germe dans la matrice. Il est mis debout, aidé, soutenu, relevé par les trois lumières de la loge, mais aussi par l’union entière de sa loge, dans cette communion, il avance, l’ignorance n’a pas de sa place dans son chemin balayé par l’amour ! Plus radieux que jamais…! À Vous tous, à moi, à la vie spirituelle qui régénère ! J’ai dit. J\ CH\ |
7384-7 | L'EDIFICE - contact@ledifice.net | \ |