GODF | Loge : La
Pensée Ecossaise - Orient de Paris |
11/10/2006 |
A
propos de la Maçonnerie Forestière La
Résurgence des Rites Forestiers Mon propos se présente en trois parties : · La partie historique · le retour de « LA MACONNERIE FORESTIERE» lors de la dernière décennie du 20eme siècles · Vos questions et mes réponses. Pour tous maçons, cette maçonnerie que nous appelons universelle, et celle que nous pratiquons dans nos temples, comme celui ci. Eh
bien ! pas totalement, puisque depuis seize
années nous pouvons nous qualifier de maçon de la
pierre. Nous penserons tous
que cette particule nous anoblit, mais elle interpelle notre
universelle,
depuis le réveil de la Franc Maçonnerie
« du Bois »
Forestière (Foresterie),Nous assistons à
l’inéluctable éclatement du un vers le
multiple, et aussi au mouvement inverse de
fédération du multiple vers le un,
puisque les SS\ et les FF\qui ont fondé la
première Vente Forestière
(L\) considèrent cette maçonnerie comme
le centre de l’union. Les valeurs fondamentales sont : Liberté, Egalité, Tolérance Fraternité, Justice, respect de tous les êtres, des droits
de l’homme définis par
l’ONU, de la
démocratie, de la
République, et de la
Laïcité. A ne pas
confondre avec certains groupuscules nationaliste
se réclamant du celtisme. A
présent, nous pouvons peut être dire mes FF\, "votre différence, loin
de me
léser, nous enrichit". Comme je le
suppose la Maçonnerie
du Bois, nous fait connaître une de nos plus grande richesse
qui est la
recherche de la connaissance de notre univers …et
élargi notre réflexion.Je
vais de vous faire découvrir cette maçonnerie,
tout comme commencement, c’est
l’histoire qui va nous fournir le fondement de cette
Tradition. Certainement
l’une des origine lointaine, serait une des
sources provenant du paganisme des terres d’Irlande,
d’Ecosse, du Pays de Galle,
de la Cornouaille et de Bretagne où les Celtes
sont arrivés il y a 3500
ans. Ils habitaient en clans dans les forêts. Une partie des
activités était
centré sur l’arbre, qui en plus de
l’habitat et de la menuiserie, fournit le
charbon qui alimente les forges, pour la transformation du minerai, le
travail
des métaux, et aussi pour les poteries et la verrerie. La
relation
socio-économique entre bûcheron, charbonnier et
forgeron se retrouve dans le
symbolisme et les rites forestiers. Ce type
d’économie permettait au clan à se
suffire à lui-même ; il à
certainement contribuer à forger cet esprit
d’indépendance légendaire. La religion
des Celtes était le druidisme qui
considérait toute matière, minérale,
végétale, animale ou humaine comme le
support d’une âme, parcelle d’une
âme cosmique, qui par migrations successives
dans tous les règnes de la création doit parvenir
au GWENWED. Chaque
manifestation de la nature
n’est qu’un élément du grand
tout. Chaque chose est la manifestation des dieux
dans ce panthéisme. L’arbre
est un élément essentiel de la
religion ; il
symbolise tous les règnes avec le
végétal qui le nourrit, il est lui-même
le
végétal, et il est nourrit et abrite le
règne animal. Par ces racines
s’enfonçant profondément en terre et
son feuillage s’élançant vers le ciel,
il
met en relation le monde souterrain et le monde de la
lumière. Il est aussi
comparé à l’être
humain : la cime est la tête, le tronc comme celui
de
l’homme, les bras sont les branches et les pieds les racines.
Il existait de même
analogies entre les arbres abattus à la hache rituellement
dédiés aux dieux et
les rituels des sacrifices humains. Toutes les actions qui
pouvaient
porter atteinte à la nature était
limitées puisque sacralisées et
effectuées
comme sacrifices aux dieux. La notion de transformation, celle du bois
en
charbon, du minerai en métal, qu’on retrouve dans
les métiers de bûcherons,
charbonniers et forgerons, symbolise les passages. Ces
métiers ont une
structure religieuse qui leur est propre avec des rituels
centrés sur le feu,
le four étant le lieu de la transformation et la
fumée qui s’élève
symbolisant
l’offrande aux dieux. Cette univers va subir
l’invasion romaine(création de
l’ère de la cité – naissance
de l’esprit maçonnique de la pierre – nous en
développerons plus
tard le rapprochement symbolique dans la reconstitution de nos temple
des
symboles de l’univers…,
et le tracé des voies urbaines…), puis
la
domination chrétienne. Après
la chute de l’empire romain,
l’évangélisation est d’abord
progressive, et devient plus massive au 9 siècle.
A cette époque il y a eu certainement une
coopération pacifique entre ces
deux monde celte et monastique ce dernier implanté loin des
villes. Les clans
forestiers ont enseigné
au moines l’art des métiers du bois et la
médecine des plantes. (le dessert des
forets comme à St Pierre de Chartreuse en
Isère) Ce qui
explique qu’au Moyen Age les
monastères maîtrisent parfaitement ces
métiers. Il
réalisent en outre eux-mêmes des
avancées techniques importantes, comme
l’utilisation de la force hydraulique
dans les forges, ce qui relègue au second plan les derniers
clans forestiers
qui jouaient encore un rôle économique. Ils
disparaissent pas complètement,
puisque on en retrouve des traces dans les rapports des
jésuites qui ré
évangélisèrent la Bretagne au
17éme siècles. Malgré
l’absence d’une tradition écrite, les
traditions ont
été cependant transmises et sont parvenues au
18éme siècle sous des formes peut
être modernisées, dans des rituels
maçonnique et la première constitution
écrite qui est toujours notre
référence. En
effet pratiquement en même
temps que se crée à Londres la
maçonnerie de la pierre le 24 juin 1717, était
crée à Londres, le 21 septembre 1717 dans cette
même « Taverne du
Pommier Avallon »»,
le Druid Order qui marque
la maçonnerie
forestière. Il
n’est pas étonnant de constater
que les personnages qui sont à l’origine de ces
deux créations, se connaissent
et appartiennent à la même mouvance (La Royal Sociéty). Tout ce
monde est issu de
l’université d’Oxford qui au
17éme siècle se réorganise en
collège dont trois
vont jouer un rôle dans la création moderne de la
maçonnerie : L’Invisible
Collège, créé en 1642,
est un mouvement chrétien libertaire se
définissant dans la continuité des
Rose-Croix (qui se prétendaient invisibles) : on y
trouve Robert Flud,
Elias Asmole, Sir Christopher Wren et Robert Bayle. Un groupe de
maçons accepté
où on retrouve une partie des personnages
précédents. Le bosquet
celtique de « Mont
Heamus » qui était un groupe
druidique dominé par John Aubray, théoricien
de la pensée druidique et archéologue ayant
étudié le site de Stonehenge. Il
était très lié à Ashley de
l’Invisible Collège. Il aura pour
élève John Toland,
philosophe du panthéisme (proche de Spinoza) premier Grand
Druide présumé du
Druid Order. Il a donné son nom à la
première Vente des rites forestiers de la
région de Paris et du premier groupe de maçon
pour la résurgence de la
maçonnerie du bois. (Fondée en 1996 en
association régie par la loi de 1901,
avec des SS\du D\H\et de la G\L\F\F\, des FF\du G\O\D\F\, de la
G\L\D\F\voir de la G\N\L\F\et du D\H\. C’est
le F\Aubrey qui fonda le Druid Order en 1717 avec
Pierre Desmaiseau de la Royal Society
émigré après la révocation
de
l’édit de Nantes et William Stuckeley,
archéologue, qui sera lui-même initié
maçon en 1721. Cette
Maçonnerie Forestière n’a pas
eu un grand essor. On peut penser qu’en Angleterre
c’est lié la querelle entre
les anciens et les modernes ; en France
l’explication nous est
donnée par les forestiers d’aujourd’hui,
par la christianisation très
importante de la maçonnerie à partir de 1750 par
quelques 5000 prêtes et moines
gallicans, qui se déclareront à Rome comme
maçons et ce malgré les
excommunications papales de 1739 et 1751. Plusieurs
rituels très divers et
d’origines présumées du
18éme siècle ont été
retrouvés. Certains sont très
teintés de christianisme et on y cite le Bon Cousin
Jésus et la Saint Eglise. D’autres
sont restés païens fidèles
au panthéisme celtique. On trouve
également des rituels de la maçonnerie de la
pierre inspirés par la Maçonnerie
Forestière, comme par exemple le rituel du
« grade de fendeur »
- naissance écrite en 1747, rédigé par
un certain Monsieur de Beauchaine du village d'EU (Eure). C’est
en compilant longuement tous ces documents (travaux de recherche par le
F\Régis Blanchet et du livre de notre F\Jacques
Brengues ; "La
Franc Maçonnerie du Bois" en particulier certains FF\du
G\O\D\F\,
travaillant au R\E\R\(fond ROUYAT), lié avec la
L\de SPUCAR à
Besançon qui est l’une des LL\, la plus ancienne
mère de LL\ de ce rite du
G\O\D\F\, de la G\L\N\F\, de la G\L\T\S\O\, de la L\N\F\et de
la L\Suisse comme la R\L\« l’Union des
Cœurs » à Genève
l’une des
LL\ fondatrices de l’Obédience Alpina, et bien
entendu d’une grande
participation à la Carbonnerie qui contribua si fortement a
l’union de l’Italie
sous le Commandement du F\GARIBALDI. Des FF\et
SS\ont réveillés en
1993 en Bretagne, puis en juin 1996 en région parisienne,
« Le rite forestier »
par la création de la
« Vente John Toland ».
Cette Vente
comme toute les autres
sont mixtes, puisque dans sa charte le rite est dit rite de couple
fêtant la
famille et le clan. La
mixité est conçue comme une
recherche de complétude, dans l’esprit de la
famille. Les hommes
s’occupent d’abattre
l’arbre et de la découpe du tronc, les femmes de
la coupe et de la mise en
fagot des branches et les enfants ramassent les feuilles, est-il dit. Dans le rite
forestier les SS\et
les FF\se nomment ; Cousines et Cousins. Il y a trois
grades (ont les distingues par leurs
couleurs de rubans, attachés coté coeur sur le
tablier) : Fendeurs
(noir comme le charbon), Charbonniers
(rouge comme le feu), Forgerons
(comme la fumée qui monte au ciel). Pour ce qui
concerne le rituel et
les symboles ceux ci sont différents de la
maçonnerie de la pierre (nous
pourrons le développer lors de vos questions). En cela nous
pouvons trouver l’enrichissement possible,
nous trouvons dans le symbolisme du bois ni équerre, ni
compas, ni pavé mosaïque,
ni autre outil ou symbole que comme dans notre temple et rituel. Les
Cousines et Cousins sont vêtus d’une chemise en
toile avec capuche (verte) et
sont protégés par un tablier couvrant le
pectorale jusqu’au-dessous des genoux
ce tablier de protection en peau est porté depuis
l’abatages des arbres à celui
de forgeron, lorsqu’ils travaillent au degré de
Fendeurs ils portent la hache
sur l’épaule droite, la lame vers le ciel
lorsqu’ils sont à l’ordre et
plantée
dans un billot de bois lorsque qu’ils sont assis. Le
vote se fait en
prenant sa hache et en la plantant dans le billot pour
l’approbation ou le
refus à la demande du Cousin Maître.
Au
degré de Charbonniers c’est la
torche allumée qui est l’outil. Au
degré de Forgeron c’est la masse
que l’on porte. Les Cousines
et Cousins pour leurs
batteries au premier degré utilisent des dianes (deux
morceaux de bois d’un
diamètre d’environ 3cm, d’une longueur
de 66 cm). Le Cousin
Maître (V\M\) est à
l’est (devant le pied du houx, son
végétal, ainsi que le chêne) il se
place
derrière une enclume et travaille avec la masse. Il est le
seul à porter un sautoir de couleur jaune
décoré
de feuille de chêne… le bijou est une hache. Certains
des BB\CC\ portent les 3 rubans de couleurs (tressés) ce
sont les anciens
Cousins Maîtres, et les responsables élus du rite
nommés « Maîtres des
Passages »
leur responsable se nomme « Maître des Forges ». Les
membres des Ventes considérant le rituel au sens
étymologique « Rita, univers, »
et l’inscrivent à la fois
dans l’univers spatial et dans le temps, en
s’appuyant sur les 4 éléments qui
sont représentés par 4 cabanes à
l’intérieur du cercle tracé en
clairière de la
forêt pour y accueillir les travaux. Au Nord,
nous découvrons, la cabane
de l’Hermite l’Eau (l’Ancien, le Sage),
qui purifie par l’eau ; Et la
cabane du Vigneron le Feu (l’Hospitalier) avec le feu du
vin ; Au Sud, la
cabane de la Mère
Catault - la Terre, la pureté de l’esprit, la
Vérité, la Vertu ; et la
cabane de l’Ours – l’Air, le souffle, la
réflexion, la force et savoir
apprivoiser. Ces cabanes
sont tenues par des officiers qui jouent un
rôle au niveau du rituel et lors d’un passage
d’un degré à un autre. A
l’Ouest, par comparaison au
Premier Surv\ le plateau est celui du billot du Cousin ou la Cousine
« Delorme » ; Le
Deuxième Surv\, le Cousin ou la
Cousine « Duchêne » ; L’Orat\
Ducharme, le
Secrétaire Ducormier ; Le
Trés\ Del’érable ;
M\de Duhêtre ; l’Exp\
le Piqueur Dufrêne. Les
Compagnons Fendeurs se
réunissent en Vente depuis le matin jusqu’en
début de soirée, avec la hache. Les
Charbonniers à la tombée de la
nuit, avec la torche. Les
Forgerons la nuit, avec la masse et la forge. La place de
l’éthique et des
valeurs pour la F\M\ Forestière est
l’adhésion aux principes
énoncés en 1723,
des Constitutions d’Anderson, notamment par la lecture
à chaque ouverture des
travaux de l’Article 1. Au niveau
spirituel, il est difficile de se prononcer
puisque, à chaque degré, toutes les
spiritualités convergent à peu près,
la
différence étant et surtout sur les moyens
proposés pour cheminer
individuellement. Les
filiations avec la religion pour la maçonnerie de la pierre,
le passage de
l’opération s’est fait avec
une nette déchristianisation, en France une
laïcisation. Qu’en
est-il de cette évolution
dans la maçonnerie du bois ? On y trouve,
le même panthéisme. Peut-on
réellement le considérer
comme cet universel et cet absolu au-dessus des religion ?
C’est peu être
ce que semble vouloir nous dire la « Nature
Sacrée » invoqué
par les maç\ forestiers, proche de
l’évocation du G\A\D\L\U\ de la pierre. Les
relations avec le christianisme sont aussi complexes
que celles qu’on rencontre pour la maçonnerie de
la pierre, puisque là aussi
malgré les divergences historiques, est apparu un "bon
cousin Jésus"
dans le foisonnement des rituels du 19éme siècle. Pour la
partie philosophique : Descartes,
qui est un adversaire de
la philosophie de la Nature compare paradoxalement la philosophie, de
type
encyclopédique, à l'arbre « dont
les racines sont la métaphysique, le
tronc la physique, les rameaux les produits du savoir (on
juge un arbre à
ses fruits) de la médecine et de la morale.Dans
cette conception, toute
nature est physique et outre la physique et
géométrie, c’est à dire
« les
choses sont nombres ». Cet arbre
peut pousser dans notre chemin rocailleux. Mais comment
se comporte-t-il dans
la forêt de nos cousins, est-ce comme Hegel, voient-ils la
physique
mathématisée, une nature soumise à la
« torture » A
l’inverse de notre lettre G qui
est lu Gnose…God aussi bien que
Géométrie ou Gravitation pourrait tout aussi
bien être un centre idéal à la fois
pour le sensible et l’intelligible. Cette
question définitivement
ouverte. La
période actuelle est une période
ou les repères à la fois de dissolvent et se
multiplient. C’est
à dire que dans le choix
infini qui s’offre à nous,
l’authentique et le faux se côtoient, une
valeur et son contraire peuvent sembler toutes acceptables. C’est
à cette époque qu’il est
seulement urgent, mais aussi méritoire, de savoir discerner,
d’être lucide,
d’être
vigilant.
Ce
progrès de l’humanité de
l’article premier des
constitutions des maçons doit être transmis, nous
sommes ce maillon fragile
dont dépend toute la transmission. (Comme le devoir de
mémoire). L’ennemi
essentiel, « l’erreur »
qui engendre toutes les
erreurs, est le dogme. Toute
idée fausse, toute fausse valeur, ne sont dangereuses que
parce qu’elles
imposent sournoisement leur vérité comme seule
possible, sans jamais se
remettre en question, en bannissant les contradicteurs sans leur donner
la
parole, en usant de la dérision, et finalement, par leur
confortable étroitesse
d’esprit, en réduisant
l’immensité de l’univers à
une pitoyable suffisance. La
maçonnerie n’est pas un dogme,
elle peut le devenir, si ce symboles deviennent des idoles et son
langage
langue de bois. Dans ce
paysage de la maçonnerie du bois se
révèle une
vision nouvelle voir complémentaire, avec aussi
l’objectif du progrès de
l’humanité, par la voie rurale (comme les
ancêtres de notre hexagone : les
gaulois), comme dans la maçonnerie de la pierre,cette voie
de l’urbain (comme
l’ont développé les Romains, pour notre
partie européenne), le dogme dans ce
cas, serait de penser qu’il y a
nécessité de choix ; comme si, son choix
fait, on avait le vrai. Il
s’agit plutôt de points de vue
différents sur ce qu’on cherche à
appréhender,
chaque point de vue donnant son éclairage et contribuant
à la vision du tout…
J'ai dit. M\ H\ |
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