Obédience : NC | Loge : NC | 14/09/1999 |
Sous
les auspices
d’Hatshepsout Ce
soir, nous allumons une nouvelle L\. Cet At\ n'est pas anodin. Il est
le
troisième de l'Ob\, le linteau qui unit nos Colonnes et en
fait une porte
haute. Il est un At\ mixte de recherche en Egyptologie. Il aurait pu
s'appeler
Nitocris, Néférou-Sobek ou Taousert, trois
pharaonnes illustres... Mais qui,
pour des raisons encore inconnues ont marqué des fins de
dynasties, donc
semblent ne pas avoir transmis le flambeau. Il aurait aussi pu
s'appeler
Arsinoé ou Cléopâtre, mais ces tardives
reines lagides du temps des occupations
grecques et romaines ne sont pas considérées
comme des pharaonnes, Dieux
vivants d'une Egypte libre au centre du monde. Travailler
sous les auspices d' Hatshepsout nous a semblé porteur
d'espoir, de richesse et
de futur. A
l'évocation du nom d'Hatshepsout, l'humour répond
: "A vos souhaits"!
La meilleure réponse est souvent instinctive ! "A vos
souhaits"!
Hatshepsout sera telle que nous souhaiterons la faire, uniquement
grâce à ce
que nous lui apporterons ! Nos
livres de classe, nos romanciers de bazar nous enfoncé dans
le crâne une image
peu reluisante de cette reine : Une ambitieuse, assoiffée de
pouvoir, un ego
démesuré, une sorte de Catherine de
Médicis à l'ancienne... Comme toujours en
égyptologie, lorsque l'on laisse nos cerveaux modernes
prendre le pas sur le
cœur et l'esprit de la réalité, on
aboutit à des délires d'identification qui
nous font perdre le vrai sens de l'histoire. Comme toujours, lorsque
l'on parle
d'un personnage controversé, on se contente souvent de se
défier de son
apparence, c'est beaucoup plus aisé que d'en
découvrir et d'en aimer le fond.
Comme toujours, lorsque l'on est confronté à un
mythe androgyne, on préfère se
claquemurer dans nos certitudes protectrices plutôt que
d'entamer le chemin de
réunification de nos dualités. A
ce
moment de cette Pl\, Hatshepsout nous est encore inconnue... Mais elle
devient
attirante ! Alors, qui fut elle ? Née
il y a exactement 3.500 ans, fille de Thoutmosis I, le premier grand
Pharaon
bâtisseur de la 18ème dynastie, elle aura de qui
tenir ! D'une autre couche,
son père aura un fils, lequel deviendra Thoutmosis II. Elle
épousera ce
demi-frère et deviendra "Grande Epouse Royale". Le
règne de Thoutmosis
II sera très court, à peine trois ans. Il
décédera très jeune, laissant une
fille, Néfrérou-Rê, à
Hatshepsout, et un fils, Thoutmosis III, à l'une de ses
Maîtresses, Iset. Nous
sommes en l'an 1478 avant notre ère, Thoutmosis III et
Néfrérou-Rê ont entre 3
et 4 ans. Ils seront mariés pour la circonstance. Pharaon
est un bébé,
Hatchepsout a 22 ans. Depuis la XIIème dynastie, il
était usuel que Pharaon
forme son successeur en établissant même une
co-régence. Le règne de Thoutmosis
II fut trop court. Ce qui provoqua l'aberration suivante : Pharaon a
trois ans,
et c'est sa belle mère, son aînée de 20
ans qui assure la régence. Tout se
passe tranquillement ainsi pendant les 7 premières
années de règne du jeune
Thoutmosis III. Les actes officiels sont établis au nom de
ce dernier, le
calendrier se réfère à l'accession au
trône du jeune monarque, et Hatshepsout
est désignée sous son ancien titre de "Grande
Epouse Royale". Or,
pendant l'an 7, tout change. La fonction royale est
dédoublée. Hatshepsout est
désormais présentée aux
côtés de Thoutmosis III, affublée des
titres et
attributs de Pharaon. Son nom précède
désormais souvent celui de Thoutmosis
III. Elle prend ses 5 noms, tel que le veut le protocole royal
égyptien : 1°/
Celle qui est riche de la puissance
créatrice, 2°/
La verdoyante des années, 3°/
Celles dont les apparitions sont
divines, 4°/
La Règle est la puissance de la
lumière divine, 5°/
Celle qui s'unit à Amon, Le
nom d' "Hatshepsout" signifiant, quant à lui
littéralement : la
première des Vénérables ! N'oublions
pas que le choix des cinq noms n'est
jamais un hasard, il s'agit d'un programme symbolique de gouvernement,
l'image
que l'Egypte véhiculera pendant tout le règne
à son peuple comme à
l'étranger... "La Règle est la puissance de la
lumière divine" ...
Maât-Kâ-Rê !!! Bizarrement,
aucun calendrier nouveau n'est inauguré et tout son
règne de 16 ans sera
intégré dans celui de Thoutmosis III. Donc, son
éventuelle ambition ne suffit
pas à expliquer cette apparente prise de pouvoir "conjoint".
Deux
textes de l'époque rapportent que l'Egypte connut de graves
troubles, dont nous
ignorons la nature, auxquels la Reine mit fin en prenant le titre de
Pharaon. D'ailleurs,
le règne conjoint sera un nouvel âge d'or pour
l'Egypte. Catherine de Médicis
s'éloigne... et nous voyons apparaître
l'éducatrice, la préceptrice de Pharaon,
la protectrice de l'Egypte, celle qui amènera Thoutmosis III
à la maturité et
lui transmettra toute la science du pouvoir qu'elle avait
reçu de son père et
partagé avec son éphémère
mari. Quand on connaît ce que sera le règne
ultérieur
de Thoutmosis III, on ne peut douter qu'Hatshepsout fut un solide
maillon de la
chaîne, beaucoup plus sûrement qu'une
éventuelle rupture de l'Histoire ! Cette
prise de pouvoir ne semble pas avoir été
violente, bien au contraire, elle
était préparée de longue date,
aboutissement d'un chemin initiatique de cinq
ans. En effet, en l'an II du règne de Thoutmosis III, un
oracle d' Amon dans la
grande cour de Louxor lui promit qu'elle régnerait dans le
futur... mais sans
lui en donner la date ! Un Pharaon ne peut être ni un
opportuniste, ni un banal
politicien. Ce ne sont pas les hommes qui le choisissent, mais les
Dieux qui le
façonnent, "dès l'oeuf". En lui se superposent le
mortel, dont les
textes ne parlent jamais, et l'immortelle personnalité
symbolique qui perdure
longtemps après l'Oeuvre. Très
maçonnique, tout cela..! Ce qui l'est moins,
c'est la filiation divine qu'elle dut acquérir pour
accéder à la titulature. En
effet, avec l'accord de Thoutmosis I, c'est tout simplement
Amon-Râ qui visita
une nuit sa mère Ahmès, et l'ensemença
! Ainsi, Hatshepsout, d'abord fille,
puis femme d'Amon, était reconnue par les Dieux au rang de
Déesse, et pouvait
donc devenir Pharaonne. 1.500 ans plus tard, comme souvent dans
l'imagerie
chrétienne, l'Archange Gabriel manquera cruellement
d'imagination ! Nous
voilà rassurés ! Hatshepsout n'est ni Catherine
de Médicis, elle ne provoquera
pas de St Barthélémy dans notre At\, ni une
roturière intrigante...! Nous
travaillons sous les auspices d'un digne successeur de Rê en
ligne directe ! Nous
voilà désormais certains de sa titulature, voyons
maintenant si Hatshepsout
était une vraie Maçonne, s'entourant, voyageant
et construisant. 1°/
Son entourage Nous
avons vu que, loin de vouloir détruire Thoutmosis III, il
semble qu'elle le
préparait au "Futur", assumant elle-même la
mémoire du
"Passé", et partageant avec lui la charge du
"Présent". Les
fonctions symboliques du hiéroglyphe AKER sont
réunies : Deux lions dos à dos,
supportant la surface terrestre et protégeant le globe
solaire éternel. Entre
Hatshepsout et Thoutmosis III, la continuité de la vie
initiatique est assurée.
Un
autre personnage sera très important à ses
côtés, Hapouseneb. Il est le Grand
Prêtre d' Amon et le Vizir de Pharaon. Les textes nous
affirment "qu'il a
pratiqué Mâat, la Règle, sur Terre".
Sachant qu'il occupait déjà ses
fonctions sous Thoutmosis I, on peut poser l'hypothèse qu'il
a bâti la légende
divine d'Hatshepsout et le principe de la Théogamie (elle
est mariée avec Amon)
pour donner à la Reine sa légitimité.
Il a aussi joué un rôle économique
majeur
au début du règne, et a surveillé les
travaux de construction à Thèbes ainsi
que des tombes d'Hatshepsout dans la vallée des Rois, sur
lesquelles nous
reviendrons ultérieurement. Hapouseneb symbolisera
à ses côtés le Maître des
Maîtres, le gardien de la Loi, l'Or. Enfin,
un grand homme d' Etat a assuré le quatrième
angle, il s'agit de Senmout. Je ne
m'étendrai pas beaucoup sur le sujet, sachant que notre BAF
Robert y consacre
actuellement un livre en préparation... Senmout, dont le nom
signifie "le
Frère de la Mère" (...) Fut d'abord
nommé précepteur et nourricier de
Néfrérou-Rê. Puis ses titres officiels
devinrent nombreux : Ami unique,
Serviteur de Mâat, celui qui connaît les secrets
d'Amon et du Sanctuaire,
Gouverneur de la maison de Pharaon, Celui qui connaît les
mystères de la maison
du matin, Maître d'Oeuvre de tous les travaux de Pharaon, en
charge des
greniers, des champs, des troupeaux et des jardins d'Amon, Serviteur de
la
chapelle blanche de Geb, Gardien de la coiffure, Celui qui habille les
deux
Femmes avec des vêtements rouges...etc ! Avouez que pour un
homme de basse
extraction, Senmout semble avoir fait son trou ! Qu'il fut l'amant d'
Hatshepsout ne fait presqu'aucun doute. Un prince consort sans anneau,
reclus
dans l'ombre d'une Pharaonne qui n'avait ni le droit de se marier, ni
celui de
démissionner de sa charge. Il n'eut droit ni à la
titulature ni à une
descendance. Par contre, faits uniques, il obtint deux tombes, un
magnifique
sarcophage en Quartzite, de nombreuse statues d'ailleurs
très spéciales puisque
étant toutes sous forme d'une pierre cubique d'où
émergeait la tête de
Senmout... Il eut même l'indicible honneur d'être
représenté dans le sanctuaire
de Deïr el Bahari de manière toute aussi
discrète que révélatrice : Il est
peint sur le mur Oriental du Saint des Saints, derrière la
porte, invisible
lorsque cette dernière est ouverte... Dès la
porte refermée, il peut ainsi
faire face à son amante dont le Sarcophage était
centré au fond du mur
d'Occident. Senmout
dirigea les travaux de Karnak, Louxor, Hermonthis et surtout de
Deïr el Bahari,
le "Sublime des Sublimes" sur lequel nous reviendrons tout à
l'heure.
Enfin, de récentes recherches verraient bien la jeune
Hatshepsout le
recueillant au bord du Nil dans un berceau de papyrus et le
préparant à un
grand voyage initiatique...! Suite au prochain épisode dans
le livre de Robert
! Hatshepsout,
Hapouseneb, Thoutmosis III et Senmout anglaient parfaitement le
carré long de
ce Temple spirituel qui, aujourd'hui, est transmis à notre
Sec, notre Or, et à
nos deux Surv. Au centre exact des deux médianes, nous
situerons Néfrérou-Rê,
fille unique, "la perfection de la Lumière divine", portant
les
titres de "fille royale", d'"épouse divine" et de
"régente du Sud et du Nord". Elle se consacrera d'ailleurs
à des
fonctions exclusivement religieuses. Ainsi,
sur le plan de la Géométrie humaine, il nous est
loisible de penser
qu'Hatshepsout pouvait nous transmettre notre Temple actuel ! 2°/
Le voyage Pendant
tout le Règne d' Hatchepsout, la paix règne sur
une Egypte unifiée par son père
Thoutmosis I. Aucune guerre a mener... Aucun voyage à
préparer... Toute sa
politique extérieure se résumera à
charmer les ennemis potentiels de l'Egypte
par le Verbe et par le Rite! Alors,
Amon parla à sa Fille et Femme : Il lui demanda d'augmenter
la quantité
d'onguent et d'épices destinés aux chairs
divines, et d'aller les chercher fort
loin dans "la terre du Dieu",le pays de Pount. Enfin, il lui demanda
d'établir Pount à l'intérieur de son
sanctuaire de Deïr el Bahari, d'y planter
les arbres et d'y acclimater les animaux qu'elle en
ramènerait. Hatchepsout ne
se déplacera pas physiquement mais y enverra Senmout et son
esprit guidera
l'expédition vers ce qui semble être aujourd'hui
la Côte des Somalies... Où que
fut Pount en réalité, ce lieu appartient plus
à la Géographie symbolique de
l'Egypte. Hatshepsout a mené ce voyage vers un Eldorado
mythique afin de le
ramener à l'intérieur de son temple... Comme,
récemment, Paolo COELHO envoyait
un jeune berger chercher Trésor aux alentours de la Grande
Pyramide, Trésor
qu'il ne trouvera qu'à son retour entre les racines d'un
vieux sycomore qui
avait percé le toit du presbytère de
l'église de son village Andalou. Ce
voyage au pays de Pount mériterait bien mieux que ce
paragraphe, lui qui a
mobilisé un étage entier de peintures rupestres
à Deïr el Bahari, mais je
laisse à l'un de nos Com ici-présent ou
à venir le plaisir de nous le tracer un
jour. Sur
le plan du voyage horizontal, Hatshepsout semble bien nous avoir
préparé aux
futurs transports que nous aurons à partager sous ses
auspices... 3°/
Ses constructions Hatshepsout
se révélera être la
bâtisseuse que sa fonction lui commandait. Pharaon devait
construire des Temples pour que les Dieux puissent y résider
sur terre et
favoriser l'épanouissement spirituel et social de l'
Humanité. Ainsi fit elle
ériger ou restaurer des édifices
sacrés à Thèbes, Hermonthis, Kom-Ombo,
El-Kab,
Cusae et Hermopolis. Elle fit élever à Karnak les
plus grandes Obélisques que
la terre d'Egypte n'avait porté. Elle a aussi fait revivre
le Spéos Artémidos,
petit Temple rupestre de la Moyenne Egypte dédié
à la Déesse Lionne Pakhet, que
les Hyksos avaient saccagé avant d'être
chassés du pays un siècle plus tôt.
Ainsi, elle rétablit symboliquement la Paix et l'Harmonie
dans le pays et se
porte garante de la Liberté retrouvée. Il est
anecdotique de la voir dépeinte
en combattante chassant elle-même les envahisseurs qui sont
partis depuis bien
longtemps ! Symbole, symbole...La Déesse Pakhet, ainsi
maîtrisée de nouveau
pouvait enfin remettre sa puissance au service de la Lumière
et repousser les
mauvais génies. Hatshepsout nous laissa un texte
gravé sur un mur du Spéos Artémidos
: "Ma conscience songe à l'avenir. Le coeur d'un Pharaon
doit penser à
l'Eternité. J'ai glorifié Mâat, Dieu en
vit." Son
véritable Chef d'Oeuvre, elle le commencera en l'an 8 du
règne, peu de temps
après son couronnement. Elle choisira un emplacement
adossé à une falaise de la
rive occidentale du Nil à côté de
Thèbes, là où la dynastie des
Montouhotep,
qu'elle vénérait, avait fait établir
un petit Temple. Elle Bâtira Deïr el
Bahari, Temple sublime de trois étages, orchestré
comme un escalier de Trois
Marches menant soit à un sanctuaire horizontal
creusé dans le roc, soit à une
élévation verticale vers le Divin,
matérialisé par la "cime" de la
falaise... en forme de pyramide... Le
lieu est un paradis, lequel, bien qu'abîmé,
subjugue encore les visiteurs.
Autrefois, il était entouré de jardins exotiques,
de bassins en forme de
"T", et, à son entrée, deux Lions
adossés incarnaient
"Hier" et "Demain". La
dédicace d'Hatchepsout fut : "J'ai construit ce monument
pour mon père,
Amon, Maître du Trône des deux terres, j'ai
érigé ce vaste Temple de millions
d'années dont le nom est "le sacré des
sacrés", en belle et parfaite
pierre blanche de Toura, en ce lieu qui lui est consacré
depuis
l'Origine." Elle
dirigea elle-même le Grand Rituel de la première
Pierre du Temple, enterrant
dans ses fondations, maillets, ciseaux, moules à briques,
cordeaux, équerres,
truelles... etc, afin que les outils des bâtisseurs puissent
continuer à servir
pour l'éternité dans l'invisible. De
même, elle planta les piquets et tendit le
cordeau, révélant ainsi les plans
tracés en son Coeur-Conscience. Il
n'est plus besoin de tergiverser sur les qualités de
Maçonne d'Hatshepsout.
Elle peut parfaitement être la Sainte Patronne de notre R\
Assemblée, Elle
nous transmet le flambeau de Mâat, à nous de
savoir désormais en conserver le
feu en nos coeurs, nos travaux et nos comportements. La
fin du règne d'Hatshepsout fut discrète. Vers
l'an 22, nous n'en trouvons plus
trace. Aucune explication n'est disponible, mais en cela, rien de
bizarre... La
mort terrestre n'intéressait pas les hagiographes ! Il est
autrement plus
important de constater que Thoutmosis III a continué
l'Oeuvre sans la renier
pendant plus de trente ans, qu'il fut le plus grand Pharaon que
l'Egypte ait
connu et qu'il a très bien transmis le flambeau. Peu importe
de savoir pourquoi
tel ou tel de ses successeurs a essayé d'effacer son nom et
celui de Senmout de
l'Histoire Egyptienne... Un Maçon n'est pas sur terre pour
laisser un nom, mais
pour continuer et transmettre l'Oeuvre. Hatshepsout
fit creuser deux tombes. L'une lors de la régence,
située dans une falaise à 67
mètres du sol et à 40 mètres du sommet
! Plus époustouflante encore fut la
seconde tombe, celle de la Reine dans la vallée des Rois.
Elle est creusée à
une profondeur de 97 mètres, et le chemin d'accès
suit un parcours
semi-circulaire d'une longueur de 124 mètres... certains y
voient l'amorce
d'une spirale, annonciatrice d'une vie nouvelle... D'autres l'ont aussi
vue se
réincarner en la Reine de Saba, 500 ans plus tard aux
cotés de Salomon... Les
phantasmes ont la vie dure, mais toute porte est bonne à
pousser. Récemment,
un commando d'extrémistes fanatiques a
enténébré l'Egypte. Avec l'aide tacite
de petits potentats locaux, ils ont assassiné des dizaines
de touristes en
quête d'Harmonie sur les marches de Deïr el Bahari.
Lentement, mais
irrémédiablement, l'Egypte se rallume aujourd'hui
tel le Sphinx qui renaît
toujours de ses cendres. Est ce un hasard si ce 11 août 1999
dernier, le Soleil
venait juste de reprendre ses droits sur deux minutes de
ténèbres au moment où
je mettais un point final à ce Morceau ? Je
ne
sais si le Kâ d'Hatchepsout est ce soir parmi nous ! Le
simple fait de le
nommer ne le fait il pas exister à nos
côtés ? Disons que je l'espère !
Allumer
cette R\L\ en sa présence laissera dans nos
cœurs l'indicible devoir de
pérennité et de discrétion. Il nous
reste donc à construire notre Deïr el
Bahari en Pierres blanches et parfaites... Je trouve ma Pierre bien
grise et
bien rugueuse... je crois que nous partageons tous ce même
constat... Mais qui
sait si, à force que nous frottions nos cailloux ensemble
dans ce lieu, nous
n'allons pas les blanchir et les équarrir ? Y
a
Kâ ! J'ai dit. |
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