Le meurtre d'HIRAM

Le sujet de cette minute de symbolisme qui m’est demandé de traiter est une phrase tirée de l’agression d’Hiram par de mauvais compagnons, je cite:”Hiram se rendant compte du danger se hâte de gagner la porte de l’occident”

1° résumé de la scène

Avant de me pencher sur l’étude ou le commentaire de la citation du manuel du 3° degré : »Hiram se rendant compte du danger se hâte de gagner la porte de l’occident »il convient de replacer ceci dans le contexte.

Voila le décor posé

2° lecture initiatique de la scène du meurtre d’Hiram

Il est troublant de constater que nous trouvons dans cette histoire, toute une mise en scène nous rappelant les initiations déjà vécues aux degrés précédents. Cette mise en scène dramatique est une merveille de condensé des degrés précédents, au moment ou le compagnon s’apprête à devenir Maitre, pour exemple : Le chiffre Trois : 3 portes, trois agresseurs, 3  tentatives de fuite.

Il m’aurait été possible de passer en revue tout le rituel de cette scène et de faire référence aux 2 premiers degrés, là n’est pas le sujet, mais certaines situations méritent qu’on s’y arrête.

Il est frappant de voir que les outils utilisés par les agresseurs sont ceux qui symbolisent  les trois officiers qui dirigent  la loge : le fil à plomb pour le second surveillant, le niveau pour le premier surveillant et enfin le maillet  pour le vénérable.

Les agresseurs ne sont pas non plus désordonnés, dans leur intervention criminelle.

Un agresseur à chaque porte, le midi, l’occident et l’orient, rappel de la position des 3 officiers en loge du second surveillant au  vénérable. Je serais tenté de dire que l’agression se fait dextrorsum, c’est une agression rituelle; ces mauvais compagnons ne sont finalement pas si inculte en maçonnerie  que cela.

Bien comme vous l’avez compris cette mise en scène est là pour nous rappeler les différentes étapes majeures du rituel au travers de notre pratique maçonnique de notre initiation au premier et second degré  avant de passer au troisième.

Venons en maintenant  à l’étude précise de la citation « Hiram se rendant compte du danger se hâte de gagner la porte d’occident ».  

3°Analyse de la phrase

Hiram se dérobe .Il est le Maitre ,l’autorité, il tente d’abord de raisonner  son premier agresseur  en lui rappelant que seul le travail peut lui permettre d’accéder à la maitrise .Le travail et la persévérance . Résultat un coup en guise de  réponse, c’est l’agression.

Hiram, prends la fuite .Pourquoi fuir ?, pourquoi ne pas se battre !!??

Les agresseurs, (ou plus tôt devrais je  dire les kidnappeurs, car leur but est bien au départ de soutirer le mot qui leur permettrait d’être admis en chambre du milieu);n’usent pas de ruse

Il était si simple de soudoyer Hiram .Mais en fait pourquoi lui seul, il existe bien d’autres maîtres qui possèdent le mot, Hiram le déclare à son premier agresseur en précisant qu’il faut aussi le concours des autres maitres, pour obtenir ce mot.

Pourquoi alors avoir retenu la violence physique, pour obtenir ce mot ???? Il existait  bien d’autres moyens de pression tous aussi efficaces ???.Peut être parce que les auteurs de cette scène, plus que la résistance à la divulgation du secret par Hiram souhaitaient le voir mourir ; la mort oblige le passage d’un état à un autre de façon plus marquante, plus initiatique.

Une autre question se pose tout de même, pourquoi, le maitre Hiram ne se défend t’il pas ?

La résistance qu’il offre semble bien faible, voir de principe, lors de la première confrontation avec le 1°compagnon.

Devant le geste agressif il ne se contente que d’écarter les coups .il ne riposte pas mais préfère la fuite. Je m’interroge, devons nous fuir devant toute agression, devons nous renoncer à nous défendre autrement que par la fuite ? Le Franc maçon ne peut il manifester son courage et sa résistance qu’en se drapant dans l’honneur  et en pratiquant la fuite au point d’y laisser sa vie sans se défendre. Ceci, personnellement, me gène aux entournures, je trouve ceci un peut trop Chrétien à mes yeux.

Le maître Hiram me semble victime d’une honnêteté poussée à l’extrême, il aurait pu pour se libérer donner un mot erroné à ses agresseurs .qui de toute façon se serait fait prendre dés qu’ils auraient prétendu rentrer en chambre du milieu. L a ruse répondant à la ruse rien qui ne me choque, et si j’osai je dirais que : qui combat par l’épée, périt par l’épée.

En résumé moi jeune FM je pense que sans livrer mes secrets, car la problématique  est là : rester fidèle à ses serments faits aux 2 premiers degrés de  ne pas divulguer les divulguer,  et ce au péril de sa vie, je pense qu’a mourir j aurais personnellement emporté un maximum de faux frères avec moi.

Ne nous y trompons pas la fuite d’Hiram est partie intégrante du  rite  initiatique dont la mort est la seule issue devant les agresseurs.  En fait c’est le respect de ses serments !

La mort plutôt que la trahison.

F\ M\