Obédience : NC | Loge : NC | 26/09/2007 |
Le Meurtre d'Hiram
D’après le récit mythique, Hiram fut assassiné à la fin des travaux du temple par trois compagnons pour avoir refusé de les initier aux secrets de son art. Les trois compagnons enterrèrent le Maître sans connaître son secret. Devant l’inutilité de leur crime, ils plantèrent un rameau d’acacia, arbre de vie, sur l’endroit de la sépulture d’Hiram. Dans la cérémonie maçonnique, le récipiendaire au titre de Maître s’identifie à Hiram : il doit d’abord mourir pour renaître, investi des qualités du Maître. ORIGINE DE LA LEGENDE Différentes possibilités laissent croire que plusieurs légendes se sont mélangées pour créer ce mythe, en particulier, -la légende des enfants de Noé qui relevèrent le cadavre corrompu de leur père par les cinq points, pied contre pied, genou contre genou, poitrine contre poitrine, joue contre joue (main droite formant la griffe au REAA) et main dans le dos. -la tradition rapporte que Hiram a mis au point en place un système habile permettant de rémunérer les manœuvres, maçons et les maîtres sans que l’un connaisse le salaire de l’autre par l’usage d’un mot et d’un signe confiés aux maçons et aux maîtres. LE FONDEMENT DU SYMBOLISME DE LA FRANC-MACONNERIE Le propre du mythe est qu’il comporte des éléments anciens ayant existé mais ayant pu se trouver altéré ou modifié à travers les siècles, avec, parfois même dans notre cas, des interprétations différentes du déroulement du meurtre. Les motivations, les outils utilisés, les circonstances de la recherche de la tombe, la vengeance, sont rapportés de manière sensiblement différentes suivant les auteurs. Si l’outil utilisé par le troisième compagnon, est toujours le maillet, ceux utilisés par les premier et deuxième compagnons varient selon les descriptions. Dans notre rite au REAA, les trois compagnons frappent le Maître Hiram, Le premier compagnon en donnant un coup de règle, détourné, sur l’épaule, provoquant une mort physique Le deuxième en donnant un coup de pince, sur la nuque, provoquant une mort spirituelle. (Il faut noter que les deux visaient initialement la tête) Enfin le troisième compagnon en donnant un coup de maillet sur le front, le tuant, et provoquant une mort mentale. Malgré tout cela, si l’on élimine des descriptions marginales à mon sens, le Mythe décris dans le Rituel peut être défini ; Le nouveau Maître se substitue au corps d’Hiram et lui ouvre la porte d’une renaissance : Le compagnon meurt symboliquement pour renaître à une nouvelle vie. Comme le profane meurt lors de l’initiation pour renaître à une nouvelle vie que lui offre la FRANC-MAÇONNERIE en lui permettant de se découvrir pour ensuite progresser vers la Lumière. Ce cycle de renaissance peut aussi se retrouver dans le fait que ce sont , lors de la cérémonie, les trois compagnons représentés par les trois principaux Officiers de la Loge qui ont tués symboliquement Hiram, qui ensuite permettent de le relever par les Cinq Points Parfaits de la Maîtrise. Le rite de l’élévation est toujours centré sur la mise en scène de la mort et du relèvement d’Hiram. Cette constance confère à la légende d’Hiram une place privilégiée et en fait un mythe fondateur de la FRANC-MAÇONNERIE spéculative. Le Mythe d’Hiram, lors de sa mise en scène dans le cadre du rite, se superpose au parcours du compagnon en train de vivre la dernière phase de son initiation ; pour enfin que le compagnon prenne la place d’Hiram, d’une manière symbolique, lorsqu’il est étendu au centre du Temple et recouvert d’un linceul. Le Maître, à ce moment, s’identifie à Hiram. Lorsqu’il est relevé par les cinq points, il se substitue à Hiram pour renaître en « nouveau Maître », phase où, passant de l’horizontale à la verticale, il prend une dimension supérieure. Il passe du plan terrestre, horizontal, au ciel, par le plan vertical qui sert de trait d’union. Enfin, le Mythe doit nous permettre de lutter contre l’ignorance, le fanatisme et l’ambition représentés par les trois mauvais compagnons, par l’exemple d’Hiram qui a refusé de s’y soumettre, en sacrifiant sa vie. UN CYCLE DE MORT-RENAISSANCE On découvre, à travers le Mythe, une illustration d’un cycle de mort-renaissance… comme dans tout ce qui concerne l’homme et son univers : . Inspiration-expiration . Gestation-mort . Création de cellules-mort des cellules . Apparition-disparition des astres etc… Le Rite Solaire illustre aussi ce cycle par une disparition et réapparition journalière du Soleil, et par une descente et une remontée dans notre horizon, au cours des douze mois de l’année. Ce Rite Solaire est perpétuel… voire éternel, si l’on ne savait que le Soleil, à son tour, est amené à disparaître. J’ai découvert une analyse de Guigue qui m’a fait réfléchir, voire troublé..(même si je suis facilement troublé depuis mon entrée en FRANC-MAÇONNERIE!) qui estime que la mort n’est pas une étape, mais un état sur une longue durée. Ainsi, à ses yeux, il y aurait la gestation, phase physiquement ascendante de l’homme, et la mort qui serait purement et simplement toute la période entre la fin de la gestation -la naissance- et la fin de la phase physiquement descendante, que nous appelons la mort. De nombreuses études scientifiques dont les analyses dépassent mes compétences ont été, et sont, réalisées sur la vie des cellules et sur leur incidence sur le vieillissement et l’arrêt de la vie. Ainsi Jean-Claude Ameisen estime que les cellules de notre corps ne sont pas assassinées par leurs voisines, mais contribuent activement à leur mort : elles s’autodétruisent, ou se « suicident » Cette analyse permettrait de rendre concevable l’idée de la mort des cellules comme partie intégrante de la vie. On peut la comparer à une autre étude scientifique (docteur Frisen) qui cherche à comprendre pourquoi, alors que le corps est si parfaitement capable de renouveler ses tissus, la régénération ne se poursuit pas à l’infini. J’ai conscience d’aborder un sujet bien délicat, d’autant plus que je ne le maîtrise pas, mais qui soulève un thème de réflexion qui va dans le sens de l’analyse de Guigue. Rien ne paraît tranché d’autant plus qu’à l’arrêt de l’activité physique, des cellules continuent à vivre un certain temps dans le corps. Bien sur, je ne peux en tirer de conclusion, et laisse ce que j’ai lu à votre réflexion et à vos lumières. SUR LE PLAN PERSONNEL L’Elévation, fondée sur le meurtre d’Hiram, a marqué pour moi, une étape importante de ma courte vie maçonnique. Dans mes deux premières cérémonies, Initiation et Passage, je n’ai pas vraiment tout compris sur le moment tant je me concentrais pour m’appliquer afin de ne pas décevoir ceux qui m’avaient fait confiance. Par contre, le déroulement de l’Elévation, moins stressant, m’a permis d’écouter, d’entendre et de comprendre la portée des paroles du V…M…, et la portée du symbolisme de la cérémonie. Dès sa fin, j’avais intégré que cette étape marquait ma mort et ma renaissance en me substituant au Maître Hiram. Les Elévations auxquelles j’ai participé ensuite n’ont fait qu’affiner cette compréhension. Mais cette renaissance m’est apparue comme un début d’un nouveau cycle, d’une nouvelle vie maçonnique, notamment dans la connaissance symbolique. C’est pourquoi, lorsqu’il m’a été proposé d’adhérer aux ateliers supérieurs, j’ai accepté de présenter ma candidature, même si j’ai tout d’abord estimé ne pas avoir un niveau de connaissances suffisant en symbolisme et spiritualité, avec parfois des failles dans les connaissances de base en Franc-Maçonnerie. Ceci est sans doute du à un travail insuffisant, dont j’ai conscience, mais chacun évolue à son rythme, et le mien est plutôt.. progressif et rend indispensable le soutien et la compréhension de mes frères. J’ai dit, V\M\ |
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