Les Land
Marks
Les Land Marks de la
Maçonnerie sont généralement
restreintes à ces anciennes et, par voie de
conséquence, universelles Coutumes de l'Ordre, qui de
l'origine et par l'usage sont progressivement entrées en
vigueur comme règles de conduite, ou, si elles ont
été entérinées par une
autorité compétente, l'ont
été à une époque si
éloignée, qu'aucune trace de leur origine ne peut
être retrouvée dans les archives de l'histoire. A
la fois, ceux qui les ont entérinés et
l'époque a laquelle ce fut fait ont depuis longtemps disparu
et les Land Marks sont en conséquence « plus
anciens que la ou la mémoire de l'histoire peut remonter
».
La première condition, donc, pour qu'une coutume ou une
règle de conduite constitue un land mark, est qu'elle doit
avoir existé « depuis un tel temps que
la mémoire de l'homme ne puisse trouver trace du contraire
». Une autre particularité des Land Marks de la
Maçonnerie est qu'ils ne sont pas altérables.
Les Land Marks de l'Ordre, comme les lois de Midas avec les Perses, ne
peuvent souffrir aucun changement. Tels qu’ils furent il y a
des siècles, tels ils sont aujourd'hui, et devront rester
ainsi jusqu'a ce que la Maçonnerie ait disparu. Il est
important de ne pas confondre les Land Mark avec les Constitution
d'Anderson qui en sont l'interprétation d'une
époque ; celle de la Grande Loge d'Angleterre, source de
l'épineux problème de la
régularité notamment concernant deux points qui
j'espère trouveront une issue alors que nous abordons le
deuxième millénaire : La croyance au GADLU et
l'initiation de nos SS. Les Land Marks de la Maçonnerie, au
nombre de 25 tels que reconnus par l'autorité
générale de l'Ordre Maçonnique en
général, sont les suivants :
LANDMARK 1 : LES MODES DE RECONNAISSANCE SONT, DE TOUS LES LANDMARKS,
LES PLUS LEGITIMES ET NON DISCUTABLES.
LANDMARK 2 : LA DIVISION DE LA MACONNERIE SYMBOLIQUE EN TROIS DEGRES.
LANDMARK 3 : LA LEGENDE DU 3eme DEGRE.
LANDMARK 4 : LE GOUVERNEMENT DE LA FRATERNITE PAR UN OFFICER QUI
PRESIDE, APPELE GRAND MAITRE, LEQUEL EST ELU PAR L'ENSEMBLE DES FRERES.
L'élection du Grand Maître remonte à
l'antiquité et n'est donc pas, en conséquence,
une règle ou une loi issue du règlement de la
Grande Loge.
LANDMARK 5 : LA PREROGATIVE DU GRAND MAITRE DE PRESIDER TOUTE ASSEMBLEE
DE MACON QUELQUE SOIT LE LIEU OU LE MOMENT A LAQUELLE ELLE SE TIENT.
C'est donc une loi qui dérive des anciens usages. Cette
prérogative fait partie intrinsèque de la charge
de Grand Maître.
LANDMARK 6 : LA PREROGATIVE DU GRAND MAITRE D'ACCORDER DES DISPENSER
POUR CONFERER DES DEGRES EN DEHORS DES MOMENTS PREVUS.
LANDMARK 7 : LA PREROGATIVE POUR LE GRAND MAITRE DE DONNER DES
DISPENSES POUR OUVRIR ET TENIR DES LOGES. Ces loges sont connues sous
le nom de « Loges sous Dispense ».
LANDMARK 8 : LA PREROGATIVE POUR LE GRAND MAITRE DE CREER UN MACON
« A VUE » Pour ce faire, le
Grand Maître convoque une Loge avec pas moins de 6 autres
Maçons et confère le degré. Les Loges
convoquées à ce propos sont appelées
« Loges
Occasionnelles ».
LANDMARK 9 : LA NECESSITE POUR LES MACONS DE S'ASSEMBLER EN LOGES. Ce
land mark prescrit aux maçons de s'assembler pour des
travaux opératifs ou spéculatifs, et que ces
assemblées s'appelleront des Loges mais n'implique pas une
organisation permanente de loges subornées tel que cela
prévaut aujourd'hui.
LANDMARK 10 : LE GOUVERNEMENT DES FRERES, LORSQU'ILS SONT RASSEMBLES EN
LOGE, PAR UN MAITRE ET DEUX SURVEILLANTS.
LANDMARK 11 : LA NECESSITE QUE CHAQUE LOGE, LORSQU'ELLE S'ASSEMBLE, DE
SE METTRE A COUVERT. La mise à couvert d'une Loge reprend
une ancienne obligation liée au caractère
ésotérique de la Maçonnerie. La
fonction du Couvreur est totalement indépendante de toute
contrainte de la Grande Loge ou des loges en
général.
LANDMARK 12 : LE DROIT POUR CHAQUE MACON D'ETRE REPRESENTE DANS TOUTES
LES ASSEMBLEES DE L'ORDRE ET DE DONNER DES DIRECTIVES A SES
REPRESENTANTS. Dans l'ancien système chaque maçon
avait le droit d'être présent ou de se faire
représenter. Dans nos Grandes Loges, le V\ M\ et les
Surveillants représentent les F\ F\ de la Loge.
LANDMARK 13 : LE DROIT POUR CHAQUE MACON DE FAIRE APPEL DE LA DECISION
DE SES FRERES EN LOGE AUPRES DE LA GRANDE LOGE OU D'UNE ASSEMBLEE
GENERALE DE MACONS.
LANDMARK 14 : LE DROIT POUR CHAQUE MACON DE VISITER ET DE S'ASSEOIR
DANS TOUTE LOGE REGULIERE. Lorsque l'entrée est
refusée à un Macon en règle qui frappe
à la porte, on attend qu'un motif sérieux et
suffisant soit donné pour cette violation du «
droit de visite ».
LANDMARK 15 : AUCUN VISITEUR NON CONNU DES FRERES PRESENTS, OU DE
QUELQUES-UNS UNS D'ENTRE EUX, COMME MACON NE PEUT ENTRER SANS ETRE
TUILE SELON LES ANCIENS USAGES. Un Macon reconnu, avec les
connaissances suffisantes de la Maçonnerie, peut se porter
garant du visiteur et lui éviter le tuilage.
LANDMARK 16 : AUCUNE LOGE NE PEUT INTERFERER DANS LES AFFAIRES D'UNE
AUTRE LOGE, NI CONFERER DES DEGRES A DES FRERES MEMBRES D'UNE AUTRE
LOGE. Cela n'interdit pas de conférer des degrés
lorsque c'est à la demande express de la Loge
Mère du Frère.
LANDMARK 17 : CHAQUE FRERE EST SOUMIS AU REGLES ET LOIS DE LA
JURIDICTION MACONNIQUE DANS LAQUELLE IL RESIDE.
LANDMARK 18 : CERTAINS CRITERES DE QUALIFICATION POUR L'INITATION DE
CANDIDATS PROVIENNENT DE LANDMARK DE L'ORDRE TELS QUE : LE CANDIDAT
DOIT ETRE UN HOMME, SANS INFIRMITE, NE LIBRE, ET AVOIR UN AGE MATURE.
(Ici, l'interprétation des Constitutions d'Anderson interdit
les femmes alors que le sens original du mot me semble plutôt
: Homme dans le sens d'Etre Humain...) Il était
indispensable dans la Maçonnerie Opérative que
les apprentis soient en état physique d'assurer les taches
qu'on leur confierait. Cependant, cela n'est pas aussi
nécessaire en Maçonnerie Spéculative.
Une attention particulière est portée sur les
candidats qui ont souffert de séquelles liées
à la maladie, aux accidents ou à la guerre.
LANDMARK 19 : LA CROYANCE EN L'EXISTENCE DE DIEU COMME GRAND ARCHITECTE
DE L'UNIVERS. Là est souvent l'objet de controverses
stériles. Il ne s'agit pas d'un Dieu barbu sur un nuage...
Surtout si on s'entend sur la notion de Dieu au sens original,
archétypal du terme, en tant qu'Être des
êtres... Il faut, à mon avis, voir ici le
« théosophisme »
d'Adam. La recherche sincère de retrouver la
pureté du symbole humain signifié ou
révélé par l'être et le don
de la Parole. Soit, la recherche de nature divine de l'Homme par la
connaissance de soi. N'oublions pas l'interprétation du
Tétragramme Hébraïque :
« Je suis celui qui est »
ou « Je suis celui qui sera »
ou encore « je suis celui que tu voudras »...
LANDMARK 20 : EN COROLLAIRE A LA CROYANCE EN DIEU, EST LA CROYANCE EN
LA RESURRECTION A UNE FUTURE VIE. Là aussi, je ne pense pas
qu'il s'agisse du Paradis des religions du Livre ou de la croyance en
la réincarnation... Il peut s'agir de la mort de
l'initié qui ressuscité tel le Phénix
ou Osiris pour une nouvelle vie ou de l'inconscient collectif porteur
de la totalité des existences passées et
redécouverte par l'Initié ou encore La Foi en
l'Homme-Dieu qui est en nous et qui ressuscitera dans la nouvelle vie
de l'Initié et celles des futurs Initiés
à la même Vérité. Il est
dangereux de prendre les mots à la lettre alors qu'ils
viennent du fond des âges et ont été
traduit plusieurs fois au cours de l'histoire, dans des langues et des
cultures qui les ont transmit...
LANDMARK 21 : UN « LIVRE DE LA LOI
» CONSTITUERA UNE PARTIE INDISPENSABLE DES DECORS DE LA LOGE.
Le livre de la loi est le guide spirituel du Macon sans lequel il ne
peut travailler. Quelque soit sa croyance, le volume qui
représente sa foi dans Le Grand Architecte De L'UNIVERS doit
être son guide spirituel et sera devant lui pendant ses
heures de travail spéculatif pour être la
règle et le guide de sa conduite. Ce livre
représente la lettre « morte »
que l'Esprit vivant se doit de ressuscité, en la vivifiant
entre l'Equerre, la matérialité de l'Homme et le
Compas, l'Esprit qui souffle, là où il veut...
LANDMARK 22 : L'EGALITE DE TOUT MACON. Ce Land Mark implique que, du
petit-fils au grand-père, nous nous réunissons en
loge au même niveau où le vrai mérite,
la vertu et la connaissance, prennent le pas sur la situation et la
position dans le monde profane. Hors de la Loge, évidement,
chacun reprendra son rang et la position sociale auxquels il est
habitué.
LANDMARK 23 : LE SECRET DE L'INSTITUTION. La
Franc-maçonnerie n'est pas une société
secrète eut égard à son propos et ses
objectifs ; Elle travaille pour la civilisation et le perfectionnement
de l'homme, l'amélioration de sa condition et la correction
de ses défauts. Ses secrets sont limités aux
modes de reconnaissance, l'interprétation de ses
symbolismes, et d'autres sujets ésotériques qui
appartiennent à l'apprentissage légendaire et
traditionnel de l'Ordre. Seulement de cette façon la
maçonnerie peut être
considérée comme une
société secrète, et, à ces
points particuliers, est en grande partie attribuée la
continuité de l'ordre qui a maintenu sa
spécificité a travers les siècles et
les totalitarismes.
LANDMARK 24 : LA FONDATION D'UNE SCIENCE SPECULATIVE BASEE SUR UN ART
OPERATIF, ET L'USAGE SYMBOLIQUE ET L'EXPLICATION DES TERMES DE CET ART
A DES FINS RELIGIEUSES OU D'ENSEIGNEMENT MORAL. Il ne faut pas oublier
que la couverture religieuse a été for utile aux
initiés pour échapper à
l'inquisition... Par ailleurs, comme c'est un symbolisme connu de la
société profane, il a été
un instrument et une couverture utile pour passer à
d'autres, bien moins religieux...
LANDMARK 25 : LE DERNIER LANDMARK QUI COURONNE LES PRECEDENTS EST QUE
CES LANDMARKS NE PEUVENT EN AUCUN CAS ETRE CHANGES. Rien ne peut leur
être retiré ; rien ne peut leur être
ajouté ; pas la moindre petite modification ne peut leur
être apportée ; Comme nous les avons
reçus de nos prédécesseurs, nous
sommes tenus par la plus solennelle obligation de notre devoir de les
transmettre à nos successeurs. Car ce que nous n'avons
peut-être pas compris, les suivants le comprendront
peut-être... En modifiant, la rupture de la transmission peut
empêcher les générations futures
d'avoir la chance de pouvoir découvrir par
eux-même l'essentiel et comprendre le sens caché
d'une vérité qui ne nous appartient pas puisque
nous l'empruntons aux initiés de demain.
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