Obédience : NC Loge : Chevaliers du Devoir 13/01/2010


Jacques Joachim Martines de Pasqually, 
Jean-Baptiste Willermoz
et Louis-Claude de Saint Martin : 
LA RENCONTRE
Rite Ecossais Rectifié
Directoire National des Loges Ecossaises Rectifiées de France Province Dauphiné Savoie
Interview des personnages par un Journaliste virtuel

7548-1-1

Journaliste : Le travail que nous allons vous présenter aujourd'hui et qui s'intitule : « Jacques Joachim Martines de Pasqually, Jean-Baptiste Willermoz et Louis-Claude de Saint Martin : LA RENCONTRE » a pour but de faire découvrir, les vies, les doctrines et les relations de trois des plus importants personnages de la Franc-maçonnerie.

Ils nous ont légué un héritage fondamental, sous forme d'écrits et de rituels.

Martines de Pasqually a été le créateur de l'Ordre des Elus Coëns, Willermoz du Régime Ecossais Rectifié et Saint Martin inspira le système qui porte son nom, le Martinisme.

Ils ont vécu tous les trois pendant les « années décisives » de la maçonnerie, le 18ème siècle, lorsque tous les systèmes de hauts grades actuels se sont mis en place.

La Providence les a fait se rencontrer en 1766 pour Pasqually et Willermoz et en 1768 pour Pasqually et Saint Martin. De 1768 à 1772, date du départ de Martines à Saint Domingue, leurs vies se sont croisées, l'un visitant l'autre, le troisième travaillant pour le premier. De cette rencontre, mes Frères, il est sorti des doctrines et des systèmes, à la fois complexes et organisés.

Nous allons vous présenter ces 3 personnalités, Joachim Martines de Pasqually, Jean-Baptiste Willermoz et Louis-Claude de Saint Martin, en imaginant un débat post-mortem, animé par un journaliste, devant un parterre de Frères, sous forme d'interview croisés, où ils se présentent puis exposent, leurs doctrines, en évoquant leurs relations, parfois conflictuelles, mais toujours respectueuses et admiratives.

Journ : Mes Frères, Joachim Martines de Pasqually, Jean-Baptiste Willermoz et Louis Claude de Saint Martin, je vais tout d'abord vous demander de vous présenter. Dom Martines à vous l'honneur.

MP : Merci. Mes Bien Aimés Frères, je m'appelle Joachim Martines de Pasqually, je suis né en 1710 à Grenoble. Mon père était d'origine espagnole et ma mère française. On dit ne savoir que peu de choses de ma vie. Et pourtant, de culture classique, j'ai embrassé la carrière des armes en 1737. J'ai servi en Espagne, en Corse et en Italie avec le grade de lieutenant.

En 1754, à l'âge de 44 ans donc, j'ai quitté l'armée pour me consacrer entièrement à ma vie spirituelle. Cela n'a pas été chose facile, même si l'époque s'y prêtait.

Pour terminer avec ma vie profane, j'ai épousé, en 1767, Marguerite Angélique de Colas de
Saint Michel qui m'a donné deux fils, dont l'un est malheureusement mort en bas âge.
Je suis parti en 1772 pour St Domingue, pour le recouvrement de la succession d'un de mes lointains parents. J'y décéderais deux ans plus tard, avec le sentiment d'avoir accompli l'œuvre de ma vie.

Journ : Dom Martines, vous nous parlez de votre engagement maçonnique ?

MP : En 1754, j'arrive à Montpellier avec une mission que je définirais ainsi : je ne suis qu'un faible instrument dont Dieu veut bien se servir, même si je n'en suis pas digne, pour rappeler les hommes, mes semblables, à leur premier état de Maçon, afin de leur faire voir qu'ils sont véritablement des Hommes-Dieux, créés à l'image et à la ressemblance de cet Etre tout-puissant.

Mon père, Franc Maçon, avait reçu de Charles Edouard Stuart, en 1738, une patente qu'il était autorisé à me transmettre. Après avoir longuement étudié la religion de mes ancêtres, la Bible et surtout l'Ancien Testament, mais aussi le Talmud et la mystique juive, j'ai créé mon Ordre maçonnique.

Pendant 20 ans, jusqu'à ma mort, je me suis entièrement consacré à la formation et au développement de cet Ordre en ouvrant des Temples à Montpellier, Avignon, Marseille, Toulouse, Lyon et à Paris, où je suis venu en 1767 et où, par exemple, Frères Willermoz et Saint Martin, je vous ai initié.

Journ : Merci Dom Martines pour cette présentation qui nous permet de mieux vous connaître. Je passe la parole à Jean-Baptiste Willermoz.

JBW : La première chose que je voudrais faire avant de parler de moi, est de remercier le Grand Architecte pour m'avoir fait vous rencontrer, Dom Martines, mon Maître, et pour m'avoir accordé une très longue vie. 94 ans dont 74 consacrés à la Franc-maçonnerie. J'ai eu tout le temps pour créer mon Régime et je le dois à la bienveillance de Notre Père à Tous.

Je suis né à Lyon en 1730.

Ma vie profane et mon activité de marchand de soieries ont été totalement au service de la Franc-maçonnerie.

J'ai été initié à 20 ans. Deux ans après, je suis devenu Vénérable de ma Loge, les chefs qui m'avaient reçu en Maçonnerie, voulant, disaient-ils, récompenser mon zèle par un avancement rapide dans ses mystères. Mais le relâchement si commun dans les loges de France, s'était un peu glissé dans celle là ; ma rigidité déplaisait à plusieurs, et je pris le parti, avec un petit nombre d'amateurs de nos lois, de fonder la Loge « La Parfaite Amitié » en 1753 et je m'impliquais dans la Grande Loge des Maîtres Réguliers de Lyon.

Jusqu'en 1772 je me consacre, tout entier, à la pratique des nombreux grades en vigueur à cette époque.

En 1767, j'ai la chance de vous rencontrer, Dom Martines, et d'être admis dans l'Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l'Univers.

J'y ai trouvé ce que je cherchais, un enseignement profond, reposant sur des bases fondamentales et des pratiques rituéliques de haut niveau.

Je me souviens avoir écrit à cette époque : « Quelques heureuses circonstances me procurèrent, dans un de mes voyages, d'être admis dans une société bien composée et peu nombreuse, dont le but me fut développé et me séduisit. Dès lors tous les autres systèmes que je connaissais (car je ne pouvais juger de ceux que je ne connaissais pas) me parurent futiles et rebutants. C'est le seul où j'ai trouvé cette paix intérieure de l'âme, le plus précieux avantage de l'humanité, relativement à son être et à son principe ».

Cependant, Dom Martinez, pardonnez moi, mais déjà à cette époque, je constatais qu'il vous manquait une organisation solide et efficace pour transmettre vos savoirs.

Quant à vous, Frère Louis Claude, après le départ de notre Maître pour St Domingue, vous m'avez fait la joie et l'honneur de venir vous installer chez moi à Lyon. Nous y avons eu de fructueux échanges sur nos doctrines et sur notre vision de la Franc-maçonnerie.

C'est après le départ de Dom Martines, que le Grand Architecte de l'Univers m'a permis d'entendre parler d'un système intéressant et bien organisé et de contacter son fondateur, Karl von Hund.

Journ, l'interrompant : Je crois précisément que notre Frère Karl von Hund est dans notre atelier. Mon Frère, pourriez-vous nous dire quelques mots sur votre Rite ?

KVH (l'invité surprise) : Mes Frères, résumer en quelques mots l'œuvre de toute ma vie ? Pas facile.

J'ai bâti mon système maçonnique en Allemagne, entre 1751 et 1755, sur les fondations de l'Ordre du Temple ; notre but, poursuivre l'œuvre d'Hugues de Payns et de ses Chevaliers. Parce que l'Ordre du Temple n'est pas mort avec Jacques de Molay. Certes il a été dissout par la papauté, mais il à resurgit au travers de la Franc-maçonnerie.

Mon grand regret est de ne pas avoir été suivi par mes Frères allemands qui, après m'avoir fait confiance, se sont, au Convent de Wilhelmsbad, en 1782, 6 ans après ma mort, ralliés aux idées du Frère Jean Baptiste, ici présent, Eques Ab Eremo (Note : eremus = solitude), dans mon système. Penser qu'il n'y a qu'une filiation spirituelle entre l'Ordre du Temple et la Franc-maçonnerie est, pour moi, une hérésie.

Puisque vous m'avez donné la parole, j'ajouterais que j'ai le sentiment d'avoir été utilisé par vous, Frère Jean Baptiste, qui vous êtes servi de l'organisation de mon Système pour développer votre Régime Ecossais Rectifié et j'avoue trouver cette attitude peu fraternelle.

Journ : Mon Frère Jean-Baptiste.

JBW : Je tiens à remercier, Frère Karl. Sans vous, sans vos enseignements, je n'aurai jamais pu créer les bases du Régime Ecossais Rectifié. Vous aviez su bâtir, avec des Frères puissants, un système solide, la Stricte Observance Templière, où, grâce à vous, j'ai pu entrer et devenir Membre, en effet, sous le nom de « Eques ab Eremo », et devenir aussi Chancelier du Chapitre de Lyon.

Au convent de Wilhemsbad, j'ai pu effectivement imposer mes idées ; car votre doctrine, Frère Karl, était votre faiblesse. Penser qu'on pouvait revendiquer les richesses et les terres d'un Ordre officiellement dissout, était, non seulement dangereux politiquement, mais sans fondement historique.

La Franc-maçonnerie est bien l'héritière spirituelle de l'Ordre du Temple et c'est cet héritage spirituel qui est transmis dans les rituels du Régime Ecossais Rectifié, avec la puissance de la doctrine de Dom Martines. Mais j'en reparlerai ultérieurement.

Journ : Revenons à votre parcours maçonnique.

JBW : Après Wilhelmsbad, je me suis consacré à la rédaction et à la mise en place des rituels du Régime Ecossais Rectifié, à son organisation et à son développement. En 1809 j'ai pu terminer la rédaction du 4ème Grade, celui de Maître Ecossais de St André.

A la fin de ma vie, j'ai découvert le magnétisme et le mesmérisme, en obtenant des cahiers d'instructions de l'agent inconnu. Expérience passionnante qui n'a pas été sans me rappeler les opérations théurgiques effectuées avec Dom Martines, mon Maître trop tôt disparu.

Journ : Quelle vie ! A vous, mon Frère Louis Claude.

LCSM : Il va être difficile d'en dire autant !

JBW : Je reconnais là l'esprit parfois caustique de mon Frère Louis Claude !

LCSM : A moi donc ! Je suis né à Amboise en 1743 dans une famille de petite noblesse. Après des études de droit je deviens avocat, ce qui ne me passionne guère.

A vingt deux ans, en 1765, je suis sous-lieutenant au Régiment de Foix, alors stationné à Bordeaux. La carrière des armes me laisse beaucoup de temps libre et j'en profite pour parfaire mes recherches ésotériques. Et oui, comme Dom Martines et Jean-Baptiste, je me suis senti très tôt attiré par la spiritualité.

La même année un de mes amis officier me fait admettre dans l'Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l'Univers, fondé quelques années plus tôt par Dom Martines. En 1768, je vous rencontre Dom Martines et je deviens votre secrétaire, trois ans plus tard, lorsque je quitte l'armée.

Malheureusement, en 1772, vous partez, Dom Martines, et je me retrouve bien seul. Jean-Baptiste me propose alors de le rejoindre à Lyon, et j'y reste deux ans. Cette période me permet de faire le point sur ma quête spirituelle et je rédige mon premier livre « Des erreurs de la Vérité, ou Les Hommes rappelés aux principes de la science », qui paru en 1775. Je vous remercie, Frère Jean-Baptiste pour votre amitié et votre soutien, car sans vous, cet ouvrage n'aurait jamais pu être écrit !

Malgré tout, je me suis éloigné de vous, Jean Baptiste. Le travail collectif, les complications des assemblées cérémonielles et le rigorisme des rites maçonniques auxquels vous restiez profondément attaché me paraissaient loin de l'initiation authentique, celle du cœur.

En 1775, à Paris, tout en restant fidèle aux enseignements de Dom Martines, je comprends que la véritable spiritualité est interne et qu'elle n'a pas besoin des opérations magiques de la théurgie, pour se manifester.

Entre 1782 et 1802, j'ai beaucoup écrit et ma modestie m'empêche ici de vous donner la liste de tous mes ouvrages. Les plus connus sont cependant : « L'Homme de Désir », « Le ministère de l'Homme Esprit », et le « Tableau naturel des rapports qui unissent Dieu, l'Homme et l'Univers ».

Je me flatte à titre purement profane, d'avoir été reçu par les plus grands et d'avoir eu les faveurs de nombreuses dames de la Cour. Certaines m'ont demandé en mariage mais j'ai toujours refusé. Liberté chérie !

JBW : J'ai fait mieux, je me suis marié très vieux avec une femme très jeune. Spiritualité et sexualité, les deux colonnes de l'accomplissement, n'est-ce pas mes Frères ?

MP : Mes deux disciples s'égarent !

Journ : Il paraîtrait même, Frère Louis Claude, qu'on vous surnomma le « Philosophe Inconnu ».

LCSM : Revenons à la Maçonnerie. Elle a cessé de m'intéresser et en 1795, j'ai demandé à être officiellement rayé de toutes les listes de l'Ordre. Trop de cérémonies et pas assez de recueillement.
Après cette époque je me rapprochais de Jacob Bohême dont la spiritualité me paraissait être un complément important aux enseignements de Dom Martines.

En 1803, je décède à 60 ans, après une vie trop courte, mais qui m'a apporté beaucoup.

Journ : Merci, mes Frères, pour ces présentations.

Je voudrais maintenant que vous nous parliez de vos rites et doctrines. Je sais l'exercice difficile, car on ne résume pas, en quelques mots, l'œuvre de toute une vie, mais nos Frères, ici présents, aimeraient en savoir un peu plus sur vos quêtes maçonniques et spirituelles. Puisque vous avez la parole, vous commencez, Frère Louis Claude ?

LCSM : Pour ce qui est de la Franc-maçonnerie, même si elle a été à l'origine de ma quête, je m'en suis séparé car elle ne répondait pas suffisamment à mes exigences spirituelles.

Journ : Alors, parlez nous de celles-ci.

LCSM : Ma pensée essentielle est celle de la réintégration de l'homme au sein de la divinité.

Eloignons de nous les idées criminelles et insensées de ce néant auquel des hommes aveugles enseignent que nous devons notre origine. N'avilissons pas notre être : il est fait pour une distinction sublime, mais elle ne peut l'être plus que son Principe. Et comme on ne peut s'élever au delà du niveau de ce principe, qu'en serait-il si le principe de l'Homme était le néant. Tout nous annonce nos rapports avec le centre même, producteur de l'universalité immatérielle et de l'universalité corporelle, puisque tous nos efforts tendent à nous les approprier, l'une et l'autre, et à en attacher toutes les vertus autour de nous.

Cette doctrine de l'émanation de l'être intellectuelle de l'homme s'accorde avec l'idée que toutes nos découvertes ne sont que des réminiscences, car si nous sommes émanés d'une source universelle de la vérité, aucune vérité ne doit nous paraître nouvelle.

Tous les êtres créés et émanés dans la région temporelle, dont l'homme, travaillent à la même œuvre qui est de recouvrer leur ressemblance avec leur principe et croître au point de produire leurs fruits, comme il a produit les siens en eux. Voila pourquoi l'homme, ayant la réminiscence de la lumière et de la vérité, prouve qu'il est descendu du séjour de la lumière et de la vérité.

Je dois aussi vous parler de ce qu'est pour moi « l'homme de désir ». La magnificence de la destinée de l'homme est de ne pouvoir tendre que vers un seul désir, celui de la seule chose qui puisse radicalement tout produire. Cette chose est le désir de Dieu. Tous les autres désirs, il en est l'esclave ou le jouet.

Le seul véritable Temple de l'Homme est son esprit. Découvrant sa propre grandeur, il apprend qu'en s'appuyant sur une base universelle, son Etre intellectuel devient le véritable Temple. Temple dont les flambeaux sont les lumières de sa pensée, dont le sacrificateur est sa confiance dans l'existence du Principe de l'ordre et de vie, dont les prières sont les parfums et les offrandes, dont l'autel est cette convention éternelle fondée sur sa propre émanation où Dieu trouve sa gloire et l'Homme son bonheur, dont le feu destiné à la consommation des holocaustes et qui ne devait jamais s'éteindre, est cette étincelle divine qui anime l'homme et qui, s'il avait été fidèle à sa loi primitive, eut été comme une lampe brillante dans le sentier du Trône de l'Eternel. Et enfin, parce que l'homme ne doit plus douter qu'il n'a reçu l'existence que pour être le témoignage de la Lumière et de la Divinité.

Dom Martines, mon Maître, vous m'avez montré le chemin vers la vérité. Grâce à vous, j'ai compris ce but de l'Homme qui doit retourner vers la Lumière. Mais je pense que cette réintégration se fait uniquement par le travail qu'il accomplit, en interne, sur lui-même, sans le concours de gardiens invisibles.

Je n'ai, de mon vivant, créé aucun système maçonnique. C'est après ma mort que, à l'écoute de ma spiritualité, l'Ordre dit Martiniste a été construit.

Mes Frères, la vraie quête est individuelle. Vous seuls pouvez ouvrir vos cœurs et prier pour attendre le but suprême : redevenir l'image de Dieu.

Journ : Frère Jean-Baptiste, êtes vous d'accord ?

JBW : Sur le fait que la vraie quête est celle du cœur ? Oui bien sûr. Mais je pense que mon Frère Louis Claude se trompe quand il nie les bienfaits de l'initiation collective. Seuls, nous ne pouvons pas progresser. La chaîne d'union nous rend plus fort et développe notre spiritualité. J'ai, dès mon entrée dans l'ordre, voulu créer un système organisé et spirituel qui permettrait à nos Frères de parcourir le chemin de réintégration transmis par Dom Martines. Et pour cela j'ai pratiqué de nombreux rites, j'ai été élevé, exalté, armé. J'ai longtemps cherché ; avec Dom Martines, j'ai acquis des connaissances exceptionnelles ; avec Karl von Hund, en m'inspirant du système de la Stricte Observance, j'ai pu bâtir l'organisation du Régime Ecossais Rectifié.

J'ai organisé ce Rite en trois classes :

  • une classe maçonnique, avec quatre grades symboliques : Apprenti, Compagnon, Maître et Maître Ecossais de Saint André.
  • une classe chevaleresque, l'Ordre Intérieur, d'origine templière, avec deux grades, « Ecuyer Novice » et « Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte ».
  • une classe sacerdotale secrète, comprenant deux catégories : les « Profès », et les « Grands Profès », dans lesquels les Frères des classes inférieures qui en sont jugés dignes, sont initiés à la connaissance des mystères de l'ancienne et primitive Maçonnerie. Je voulais que ces grades préparent nos Frères aux mystères des grades Coëns et plus spécialement à celui de Réau-Croix que Dom Martinez m'a fait l'honneur de me conférer.

Malheureusement, ma victoire au Convent de Wilhemsbad n'a pas été complète, et j'ai du construire mon régime en six grades seulement mais c'est pourtant dans mes instructions secrètes aux Profès que j'ai exposé l'intégralité de ma doctrine. Je vais maintenant vous en parler.

L'homme, être intelligent spirituel, est une émanation directe de la Divinité, dont il est l'image. Comme elle, il pense, il veut, il agit et son action produit des résultats. Provenant de l'essence divine même, il participe aux vertus et puissances qui sont en elle. Nous disons qu'il ne fait que participer à ces vertus et puissances, parce qu'il ne peut les posséder qu'à un degré inférieur et comme de simples émanations de l'infinité même de ces puissances.

De l'être qui est, qui a été et qui sera, de qui est venu toute existence, l'homme tient une vie indestructible ; dans le sein de la toute puissance infinie, il est né puissant, intelligent, parfait. Un être parfait est celui qui, par sa propre action d'être spirituel, opère et agit en unité avec son Créateur, avec toutes les facultés qu'il en a reçues.

Mais, au moment où il n'est plus en unité avec le Créateur, il cesse d'être parfait, sa volonté étant opposée à la loi immuable qui le constitue. Il cesse aussi d'être puissant puisque des bornes impénétrables le séparent des êtres sur lesquels il pouvait exercer sa puissance. Il n'est plus intelligent, restant privé de toute connaissance spirituelle divine. Il est devenu un être imparfait.

Ceci, mes Chers Frères, doit vous donner une idée juste de l'homme dans son origine et vous faire entrevoir la cause de l'état de privation qui l'afflige aujourd'hui. Cependant, si imparfait qu'il paraisse à vos yeux, il n'a pas perdu tous les droits de sa nature, ni les immenses privilèges qui y sont attachés. Il a pu les affaiblir et les méconnaître, mais non pas les détruire parce qu'ils appartiennent à son existence même.

Tous les êtres spirituels proviennent de la même source divine et suivant les droits qui leurs sont donnés, participent plus ou moins aux vertus et puissances du Créateur, et ces droits sont indestructibles en eux, comme constituant leur propre essence. Pour connaître la mesure des vertus et facultés dont l'homme fut douée dans son origine, il faudrait savoir quelle action il fut chargé d'opérer dans cet univers, quelle mission il dut y remplir, quels étaient ses rapports de supériorité ou d'infériorité avec les différents agents qui furent placés avec lui. Et malgré sa dégradation actuelle, cette destination fondée sur les décrets même du Créateur n'a pu être changée, et il doit rester à l'homme des moyens pour l'accomplir.

L'homme fut le dernier acte et le plus parfait de la création temporelle, pour en diriger les agents au nom de Celui qui leur avait donné l'être. Le septième jour, appelé jour de repos, il reçut la preuve de sa mission et de l'étendue de sa domination. Les agents qui devaient opérer avec lui dans l'espace universel, avaient reçu aussi un degré de puissance en rapport avec leur mission particulière ; mais l'homme, établi supérieur sur toute la Nature spirituelle, en reçut la plénitude et il fut revêtu d'une forme incorruptible, afin de pouvoir manifester son action sur tous les êtres en privation, qui se trouvaient assujettis à des enveloppes corporelles, et sur tous les agents de l'univers chargés de concourir, sous ses ordres, à l'œuvre qui lui était confiée. Il était venu dans l'univers pour être l'instrument spécial de la justice qui voulait punir les coupables et de la clémence qui voulait les ramener.

La puissance de l'homme sur tous ces êtres était si grande et si efficace qu'il en fut ébloui au point de vouloir en user, comme s'il eut été lui-même le Créateur de sa propre action. Il était fort, grand et puissant ; il se crut plus grand, plus fort et plus puissant encore ; enfin, il abusa d'une manière impie des dons qu'il avait reçus et il en perdit l'usage.

Sa forme impassible avec laquelle il manifestait son action temporelle fut changée en un corps matériel corruptible et il vint ramper sur la surface terrestre. Ce corps impénétrable fut une barrière qui le sépara de tous les êtres spirituels sur lesquels son action pouvait s'étendre. Il mourut intellectuellement, privé de ses droits originels, et suspendu de l'emploi de ses puissances.

Chers Frères, en quoi consistait cette mort intellectuelle ? L'homme avait été destiné par le Créateur à manifester les puissances divines dans cet univers, afin de glorifier l'Eternel envers tous les agents spirituels divins et pour sanctionner le principe du mal et ses adhérents, et aussi, être pour ces derniers, un moyen efficace de réconciliation et de retour à l'unité éternelle.

Dans cet état glorieux, l'homme avait communication immédiate avec le Créateur, sa pensée toujours en unité avec la pensée Divine dans laquelle il puisait continuellement la sienne ; ainsi tout ce qui en résultait était bon et parfait. Sa vie spirituelle consistait donc dans l'action et la réaction virtuelle qui se faisait immédiatement entre lui et la Divinité.

C'est pour cela qu'il mourut intellectuellement lorsqu'une forme matérielle eut mis, après son crime, des bornes impénétrables entre lui et tous les êtres spirituels, car cette mort intellectuelle le privait de toute réaction spirituelle Divine immédiate, ne pouvant plus lire dans la pensée du Créateur, ni dans celle d'aucun agent spirituel ; ainsi, d'actif et pensant qu'il était par nature, il devint passif et sans facultés intellectuelles, et fut mis dans la dépendance des mêmes êtres qu'il dominait auparavant.

Ne cherchez pas, Chers Frères, la preuve de ces tristes vérités ailleurs que dans vous-même : à tous les instants de votre vie corporelle, vos pensées bonnes ou mauvaises viennent par des voies étrangères. Vous ne pouvez pas créer vos pensées, vous les procurer à volonté, conserver celles que vous avez, vous débarrasser de celles qui vous importunent. Qui peut se rendre maître de la série et de la suite de ses pensées ? Qui peut dire pourquoi il n'a point les unes et pourquoi il est obsédé et tourmenté par les autres ? Qui peut connaître la marche de ses discours et de son intelligence ? L'homme est, à cet égard, dans une dépendance absolue et tout lui prouve que ses pensées proviennent d'une action étrangère à la sienne.

Cela ne pourrait être autrement puisque l'homme corporel ne communique plus avec le centre de la pensée et de l'intelligence. Aussi il ne peut être susceptible que de deux sortes d'idées; les unes, purement sensibles, sont excitées en lui par la perception des objets matériels soumis à ses sens ; les autres, intellectuelles, lui viennent aussi par les sens, mais n'ont de rapport qu'avec son intelligence, qui les juge, les adopte ou les rejette. C'est aussi par cette voie des sens qu'il éprouve l'action des deux causes opposées dont nous avons parlé.

Ainsi toutes les pensées de l'homme actuel sont produites en lui par les êtres qui l'environnent. C'est pourquoi toutes les lois religieuses et humaines s'accordent à ne placer le crime que dans le consentement de sa volonté qui est aujourd'hui le seul principe d'action qui lui reste.

Voilà ce que fut la mort intellectuelle de l'homme après son crime. Devenu purement passif dans son être pensant et intelligent, il devint encore sujet à la mort corporelle car toute forme de matière doit infailliblement se détruire et se décomposer.

L'erreur de l'homme primitif le précipita du Sanctuaire au Porche et que le seul but de l'initiation est de le faire remonter du Porche au Sanctuaire.

Voilà mes Frères, ce qu'est ma doctrine. Elle n'aurait pu exister sans les enseignements de vous, Dom Martines, mon Maître et je veux profiter de l'occasion pour vous rendre hommage.

MP : Merci mon Frère. Je vous ai toujours considéré comme mon plus brillant élève, même si parfois vous avez douté de l'efficacité de mes opérations. Vous avez créé un Régime maçonnique exceptionnel et je suis fier d'avoir pu y contribuer.

Journ : Venant de Dom Martines, le compliment est de taille ! Finalement, Dom Martines, vos enseignements auront profité de manières différentes à Louis Claude de Saint Martin et à Jean-Baptiste Willermoz; pouvez-vous nous livrer un peu de vos secrets ?

MP : Après ma mort, d'autres s'en sont chargés. Mon « Traité de la Réintégration » a été plusieurs fois publié.

J'y développe l'idée que tout est parti de Dieu et que tout doit y revenir. L'homme a subi une chute allant au-delà du plan prévu par Dieu pour l'incarnation de l'esprit dans la matière. S'étant séparé en conscience de son créateur, il fut rejeté de son sein et s'est retrouvé emprisonné dans la matière.

En effet, j'ai compris, qu'avant le temps, Dieu émana des êtres spirituels, pour sa propre gloire, dans son immensité divine. Ils étaient libres et distincts du Créateur, et avaient la vertu spirituelle et personnelle nécessaire pour opérer dans les bornes où ils devaient exercer leur puissance.

Mais en se regardant comme des êtres semblables au Créateur, ils voulurent faire naître d'eux des créatures spirituelles qui dépendraient immédiatement d'eux, de la même façon qu'eux même dépendaient immédiatement de celui qui les avaient émanés. A peine eurent ils conçu cette volonté d'émanation qu'ils furent précipités, par la volonté du Créateur, dans des lieux de sujétion, de privation et de misère impure et contraire à leur être spirituel qui était pur et simple par leur émanation ; c'est le principe du mal spirituel : une mauvaise volonté conçue par l'esprit est criminelle devant le Créateur, quand bien même l'esprit ne la réaliserait pas en action effective.

Du Créateur sont sortis des êtres spirituels bons, saints et parfaits : mais d'où est donc émané le mal ? Il est enfanté par l'esprit et non créé.

Le monde matériel est lui-même un monde d'exil et de châtiment pour servir de prison à ceux des êtres émanés de la Divinité qui voulurent agir de façon autonome.

L'homme lui-même vient en second dans cette création, après la chute des êtres spirituels devenus démons. Il fut créé avec mission de régner sur le monde matériel, afin de le restaurer dans l'unité première. Mais, par sa « prévarication », répétition de celle des esprits pervers, Adam, appelé à être le Créateur d'une postérité de Dieu, voulut créer par sa propre volonté, donnant ainsi naissance à une postérité impure qui fut précipitée dans la matière. L'homme avait été chassé de son corps glorieux pour habiter le monde matériel, au milieu des animaux.

Si Adam avait eu la mauvaise volonté d'agir contre le Créateur, par contre la pensée lui en avait été suggérée par les esprits pervers. Il n'est donc pas responsable lui-même, de cette pensée mauvaise. C'est la volonté qui soumet l'être, soit à la pensée mauvaise démoniaque, soit à la pensée bonne des esprits angéliques. Il y a donc un intellect mauvais et un intellect bon : le premier est conséquence de la chute, le second vient de Dieu.

Après cette chute, Adam parvint à obtenir le pardon divin, il confessa son crime avec un sincère repentir et sa création, quoique matérielle, fut à nouveau considérée et, en partie, réunie dans ses premières vertus et puissances, conformes aux lois de la réconciliation.

C'est pour permettre cette réconciliation que j'ai fondé en 1754 l'Ordre des Chevaliers Maçons Elu Coëns de l'Univers, qui subsiste encore à votre époque, mon cher Frère journaliste.

Il comporte cinq grades en plus des trois grades traditionnels de la Franc Maçonnerie, dont le plus élevé est celui de Réaux-Croix.

Les Réaux-Croix pratiquent la théurgie, c'est à dire cette science qui fait appel aux divinités célestes et aux esprits. Lors de séances particulières, dans un temple spécialement aménagé et avec un rituel bien précis, ils essayaient d'entrer en contact avec ces esprits.

Je peux donner une idée des instructions que mes disciples Réaux-Croix devaient absolument suivre dans leurs opérations :

  • ne pas rencontrer leur femme trois jours avant d'ouvrir les travaux et pendant la durée de ceux-ci, sans quoi ils seraient réputés impurs et n'opérant que confusion démoniaque.
  • réciter les sept psaumes de la pénitence du premier au dernier jour et chaque fois deux heures avant minuit.
  • rassembler les apprentis, les instruire sur le grade à recevoir, et commencer de les ordonner sur le petit office du Saint Esprit qu'ils auront à dire toute leur vie temporelle, et sur les psaumes de la pénitence à réciter tous les soirs, la face tournée vers l'orient.
  • observer un jeûne parfait, avec les dates et les heures à respecter.
  • et ainsi de suite, ...

Les Réaux-Croix doivent faire leurs opérations d'équinoxe, le premier jour du renouveau de la lune de mars et les terminer la septième une heure après minuit.

Ils doivent tenir un journal exact de tout ce qu'ils voient pendant leurs opérations pour s'en servir à l'équinoxe de septembre suivant. Ils doivent y inscrire et tracer les caractères, hiéroglyphes et figures reçus des Grands Surveillants dans leur cercle ou donnés par la Chose elle-même. Ils peuvent donc montrer aux disciples le résultat de leurs travaux et ainsi les instruire.

JBW : Nos cérémonies étaient très complexes et nous nous devions de bien les préparer.

MP : Je peux évoquer un autre exemple.

JOURN : Je pense que cela intéressera les Frères.

MP : L'exemple de la consécration des angles du Temple, où les opérants doivent commencer par l'angle ouest, à trois pas de distance, les bras en avant et les mains ouvertes en équerre comme si on voulait repousser quelque chose. Puis faire trois pas en avant, et trois en arrière en se prosternant, et ainsi de suite, ...

Et s'il arrive que l'opération tarde à recevoir quelque fruit du travail de l'opérant, on peut répéter l'invocation particulière du jour, afin de dissiper ce qui contribue à retarder les apparitions des choses qu'on demande.

LCSM : Et ce n'est qu'un petit aperçu des enseignements et des exigences de notre Maître.

Journ : Merci beaucoup, mes Chers Frères. Et, si je comprends bien, vos doctrines reposent toute sur le même fondement : la prévarication de l'Homme et sa réintégration !

JBW : Sur le fonds oui, mais pas sur les moyens pour la réussir.

Journ : C'est-à-dire ?

JBW : Notre Maître Dom Martines prône l'aide d'esprits bienveillants pour nous guider, esprits qui se manifestent au cours d'opérations particulières.

Louis Claude privilégie, la voie du cœur et la prière.

Et quant à moi je pense que cette quête est collective et passe par l'initiation maçonnique…

JOURN : Et pourtant Dom Martines, vous étiez maçon ?

MP : J'ai créé un Ordre dont la base était certes maçonnique mais dont le sommet allait bien au-delà. Mes connaissances viennent d'un Ordre Supérieur composé de sept guides suprêmes et je n'étais que l'un deux.

Journ : Et vous, Mon Bien Aimé Frère Louis Claude, pourquoi avoir abandonné la Franc-maçonnerie ?

LCSM : Je n'y ai pas trouvé ce que j'y cherchais.

Journ : C'est-à-dire ?

LCSM : Je voulais une spiritualité profonde basée sur la libre recherche, le silence et le recueillement.

Journ : Et pourtant vous avez été Réau-Croix ?

LCSM : Les travaux pratiques tenaient une trop grande place dans l'enseignement de Dom Martines. L'évocation de ce qui devait se manifester et les « passes » prenaient trop de place dans nos cérémonies. Faut-il, tant d'opérations pour prier Dieu ? Mais, contrairement à Jean-Baptiste, je n'ai jamais douté du bien fondé et de la force de l'enseignement de Dom Martines.

JBW : Le doute est le début de la croyance.

MP : Pas toujours, Bien Aimé Jean Baptiste. Vous souvenez-vous de ce que je vous ai écrit en 1772 de Bordeaux, peu avant mon départ, alors que vous m'aviez fait part de votre échec lors d'une cérémonie et de votre mortification de n'avoir rien vu. Je vous disais que si vous aviez pu fixer le moindre trait, ou seulement l'apercevoir dans la promptitude de la passe, c'eut été pour vous un guide qui vous eut servi à découvrir le reste, car ce n'est que par soi-même, et par sa propre intelligence que l'on parvient à s'instruire et à se former, soit dans le travail, soit dans l'interprétation.

Je vous disais donc que j'étais bien persuadé de votre exactitude dans tous les procédés qui vous avaient été prescrits ; et que, si vous vouliez me faire le détail de ce qui s'était passé, j'aurais cherché, avec toute mon attention s'il ne s'y était pas glissé quelque chose de défectueux.

Et je terminais ainsi, anxieux de partir si loin: « Adieu Très Puissant Maître; usez toujours de la résignation où vous me paraissez être, et attendez toujours tout de celui qui accorde tout.

Tous nos frères vous saluent et principalement le Frère de Saint-Martin qui vous remercie de votre bon souvenir.

Que l'Eternel veille sur vous, pour un temps immémorial. Amen ».

JBW : Je m'en souviens très bien et j'ai finalement renoncé à m'instruire préférant bâtir mon Régime.

MP : Je suis hélas mort trop tôt et trop loin, pour vous convaincre de continuer.

Journ : Merci mes bien aimés Frères, mais savez-vous ce que sont devenus vos systèmes ?

MP : Après mon départ, j'ai nommé un successeur Armand Caignet de Lestère. Malheureusement nos temples se sont fermés les uns après les autres. On me dit que l'Ordre des Elus Coëns a repris force et vigueur, je m'en réjouis.

LCSM : Je n'avais pas créé de système de mon vivant, c'était contraire à mes principes.

Cependant en 1887, le Frère Gérard d'Encausse à fondé l'Ordre Martiniste pour perpétuer ce qu'il a appelle « l'initiation dite de Saint Martin », Ordre qui existe toujours à votre époque, sous diverses appellations.

JBW : Après ma mort, le Régime Ecossais Rectifié a périclité pour disparaître totalement de France.
Heureusement le Grand Prieuré d'Helvétie continua de le pratiquer et en 1913 grâce à la remise en vigueur d'un traité que j'avais signé en 1776 avec le Grand Orient de France et à l'intervention de Frères suisses, puis anglais, le Régime Ecossais Rectifié servit à créer une obédience régulière en France, la Grande Loge Nationale Française. Le Rite a donc survécu et je m'en réjouis.

Journ : Alors, finalement que vous reste-t-il des ces années ?

JBW : La rencontre avec des Frères exigeants et passionnés tels que Louis Claude. Et la certitude d'avoir créé grâce aux enseignements de Dom Martines un Système maçonnique ordonné et spirituel.

LCSM : La rencontre avec Dom Martines qui a bouleversé ma vie. La sensation de vivre des évènements importants pour l'Histoire et pour la Franc - Maçonnerie et enfin la conviction que la prière est avant tout un acte individuel.

MP : La satisfaction d'avoir de tels élèves. La certitude que l'Homme peut parvenir à sa réintégration s'il s'astreint à une discipline collective spirituelle forte et enfin la gratitude envers le Grand Architecte pour tous ses bienfaits.

Journ : C'est le mot de la fin, merci mes Frères.

P\ O\’D\


7548-1 L'EDIFICE  -  contact@ledifice.net \