L'Adam Kadmon vu par la Kabbale

Voici donc en peu de  mots ce que j’ai appris par la kabbale concernant la chute de l’Adam Kadmon.

Au commencement du commencement c'est-à-dire au temps zéro « un infini présent » existait une lumière primordiale. Cette lumière n’est pas une lumière comme celle d’une bougie ou celle du soleil. Elle s’apparenterait plus comme une action de la pensée.

Cette lumière infinie est à tous les temps, le passé, le présent et le futur. Elle « EST » c'est-à-dire hormis elle, rien n’existe par soi-même. Elle est continuellement la source de tout. Le passé étant les actions qui ont été choisies et accomplies. Le présent qui se renouvèle continuellement étant le choix que l’on fait. Le futur étant une myriade de possible et de devenir selon les actions passées et des décisions du présent.

Il n’y a rien d’autre que cette pensée dans un « non-espace et non temps » elle est toujours au présent et en elle se déroule le temps. Elle ne fait que « cogiter ». Par donc cette pensée et en elle se crée le désir de créer. Elle fait donc ce que l’on nomme Adam Kadmon, une pensée séparée de la pensée originelle. C’est une barrière « mentale si l’on peut dire qui donne accès depuis l’infinie de cette lumière au fini de la pensée dans la pensée. Du rêve dans la pensée du rêveur. Et dans ce rêve il y a Adam Kadmon le premier rêve en somme.  Tout n’est que pensé dans la pensée rien de matériel. Tout est illusion pour la créature créée dans la pensée. Comme dans nos propres rêves où nous sommes persuadés que nous sommes éveillés et dans la réalité.

La créature de pensée crée l'« Adam Kadmon » reçoit continuellement les délices de bonté et d’amour de quelque chose qu’elle ne peut désigner et connaître « la lumière originelle », car si elle avait accès à cette lumière immédiatement elle serait anéantie comme lorsque nous nous réveillons d’un rêve et que le rêve disparaît.

Mais il se fait dans la pensée « Adam Kadmon » ainsi désignée une tension dénommée « le pain de la honte ». C’est le sentiment que l’on éprouve lorsque nous recevons sans l’avoir mérité.

Cette tension devenant insupportable, Adam Kadmon décide de ne plus recevoir puisqu’il ne peut donner en échange. Se passe alors ce que l’on nomme le « tsimtsoum » l’éclatement de l’Adam Kadmon en une myriade d’étincelles « chaque étincelle étant une pensée à nouveau séparée ».

Nous sommes, chacun de nous, une de ces étincelles, c'est-à-dire une infime pensée de la lumière originelle. Nous sommes faits de cette lumière originelle.

Nous sommes donc dans ce dilemme recevoir les délices et les refuser au nom du pain de la honte.

De cela, il en découle toute la théurgie dans toutes les religions. Se rapprocher de la source de bienfait et de la mériter. Prière de demande et prière de louange. Le travail d’étude et de méditation concourt au rapprochement sans avoir ce pain de la honte. On peut également prier, mais sans se mentir c'est-à-dire avec sincérité sur « QUI l’on prie ». Nous sommes dans l’illusion et l’on doit le garder à l’esprit en méditant et en priant.

Comme il est dit dans la Bible « Illusion d’illusion tout est illusion ».

Voici donc ma version de la Chute de l’Adam Kadmon.

Du Tsimtsoum « sorte de « Big bang » découlera le monde que nous connaissons, mais il faut garder à l’esprit aussi convainquant soit-il, il n’est qu’une illusion. Nous sommes dans la pensée du penseur dans le rêve du rêveur.

Vous trouverez la source dans les écrits d’Isaac Louria, dans la Kabbale du Ari Z’al et du Ramhal. De cette source première découle l’arbre des séfirots. Mais là nous entrons dans un domaine totalement ésotérique dont on ne peut parler ouvertement.

Mais j’ai donné dans mes lignes le secret du secret concernant « l’illusion » dont il est question.   

Cordialement vôtre

OR