La Rose est un symbole au même titre que chaque symbole présent dans la loge, et dont l'objectif est de m'aider à m'interroger et à poursuivre mon travail sur ma pierre intérieure. £a Rose parvient à la beauté, par une alchimie de la Sagesse alliée à la Force.
£a Rose me montre que parvenir à la beauté est un long cheminement. £e fait qu'elle se fane me pousse à chaque instant à ne pas lâcher prise et à irrémédiablement rester sur la "voie juste" du Franc-maçon, cette voie qui résonne en moi comme un devoir.
Vouloir parvenir l'état de la Rose nécessite une obligation de recherche de la perfection, cette fine lueur si loin de moi et dont la beauté me rappelle celle de la Rose.

Un F\ Compagnon.
- "Dis papa, tu m'aimes comment ?"
- "Je t'aime très très fort"
- "Mais c'est grand comment ?"
- "Euh, grand comme ça lui dis-je en écartant mes bras
- "Moi je t'aime grand comme la maison"
- "Et bien moi, je t'aime grand jusqu'au ciel"
- "ouah, c'est grand. Alors moi grand comme la terre"
- "Et bien moi, grand comme jusqu'à la Lune"
- "Et moi, je t'aime grand comme l'univers. Y a pas plus grand, hein papa ?"
- "Non ma fille il n'y a rien de plus grand que ton amour"
Ce dialogue avec ma fille, alors qu'elle était très jeune, vous rappelle peut-être des souvenirs.
Si lorsque l'on est enfant, il y a cette notion de grandeur, quand est-il lorsque nous sommes adultes.
De grandeur, nous sommes passés à pudeur. Aujourd'hui dire "je t'aime" revient à montrer une faiblesse, à dévoiler son vrai visage.
La société ne nous prépare pas à ça.
Aimer, c'est aimer aller au cinéma, lire un livre ou regarder la nature
Aimer, c'est aimer écouter des histoires, de la musique
Aimer, c'est aimer partager un bon vin, manger des mets délicieux
Aimer, c'est aimer sentir les fleurs, choisir un parfum
Aimer, c'est aimer caresser la peau délicate d'un être cher comme un bébé ou d'une maman Aimer c'est mettre nos cinq sens en éveil
C’est simplement cette étoile à cinq branches qui ne forme qu'une énergie : l'Amour
Simple, oui. Facile, non.
La théorie semble claire, mais la pratique est parfois difficile. 

Alors permettez moi de vous faire partager une de mes expériences.
Il y a très de peu de temps, un ultimatum m'a été fixé.
24 heures pour régler une situation délicate, sinon, je me retrouvais avec ma fille et mes meubles sur le trottoir.
La nuit qui précéda cette journée décisive fut très difficile.
Puis je me mis à penser à vous, à la loge et à nos travaux.
Et à certains parmi vous et ceux à qui j'ai eu le courage de parler de ma situation me couvrirent d'amour.
Couvrir que dis-je, m'inonder d'amour.
Je suffoque, je vais manquer d'oxygène, comme gérer tout ceci.
Ma honte fut transformée en force.
L'amour que j'avais reçu et que je reçois encore aujourd'hui, m'a permis d'apporter des débuts de solutions et aujourd'hui je reconstruis de nouvelles fondations à ma vie.
Chaque jour je dis à ma fille que je l'aime. Et des fois, il m'arrive de lui dire :
- "Dis moi ma fille, je t'ai dis hier que je t'aimais ?"
- "Oui papa, tu me l'as dis"
- "Parce que tu sais qu'aujourd'hui aussi je t'aime"
- "Je sais papa, moi aussi je t'aime"
L'amour est comme le témoin d'une course en relais.
On ne doit pas le garder pour soi, mais le faire passer autour de nous.
Alors à ma façon, souvent maladroitement et même dans des proportions variables.
Alors oui, je vous le dis sincèrement :
"Mes sœurs et mes frères, je vous aime... ...toutes et tous"

Louis Fabre