GLFM | Bulletin : Bulim Misraïm | 01/2009 |
Neter NETER
représente
par excellence un monothéisme de fond que les coptes
n’eurent pas de mal à
traduire par "nute". En Égypte, les dieux ou
plutôt NETEROU au
singulier NETER sont en réalité, des principes
monospirituels. De
la nature que
l’on est amené à allégoriser
dans une vision opérative du monde, cette
humanisation
générale des
divinités correspond, en profondeur, à une force
divine indéterminée,
impersonnelle, abstraite celle justement que traduit le mot NETER. Lorsqu’on
analyse
les caractères individuels des dieux, on voit
qu’ils appartiennent Pour
débuter par
une simple indication formelle NETER est l’énergie
divine vers laquelle nous
tendons, il désigne aussi le DIEU concerné tout
autant que l’idée abstraite. Ce
mot égyptien se traduit généralement
par DIEU ou puissance créatrice. Un
NETER n’est
jamais fixe et il fait partie d’un autre ordre. Par exemple
un NETER est
toujours en création, et il nous appartient de le
développer comme le NETER qui
est en nous et dont nous devons exhaler la force par notre travail en
loge,
grâce au rituel qui permet de mettre en avant son
caractère positif. Le NETER
ou les Neterou sont des réalités vivantes. Les
Neterou possèdent une énergie
créatrice que nous retrouvons dans les différents
mythes tel KHNOUM, qui modèle
les formes de vie sur son tour de potiers. En fait si nous tentions
d’opérer un
classement des divers Neterou, il suffirait alors de
considérer qu’un NETER
peut induire l’autre, car il symbolise au travers de la loi,
les cycles de la
création. Qu’elle soit sous forme animal, de vie,
de totems, de pierres, c’est
la nature telle qu’elle se présente à
nous et dont nous ignorons trop souvent
les enseignements, alors qu’elle symbolise la manifestation
des Neterou. Ils en
sont agents et fonctions, actifs ou passifs, tout comme ils symbolisent
les
qualités, les fonctions de l’inconnaissable. En
clair, le NETER désigne les
qualités exprimées. Or les qualités ne
sont-elles pas les qualités en soi donc
créatrices. Le NETER qui nous attire spontanément
nous en apprend beaucoup sur
nous, nos qualités, nos défauts, mais il nous
montre aussi la voie de ce qu’il
y à améliorer en nous. Prendre
NETER comme
égide d’un atelier, c’est croire en la
possibilité de se parfaire en tentant de
s’approcher de la vérité, en suivant la
voie du milieu, en développant les
caractéristiques qui lui sont liées à
la puissance créatrice et agissante qu’il
représente. Le
NETER personnel,
c’est aussi le divin qui sommeille en chacun de nous, et qui
est développé, non
pas dans un sens égocentrique, car il ne s’agit
pas de développer le divin en
soi à la façon d’un apprenti sorcier
dans le but de devenir DIEU ou de croire
titre parvenu au sommet de l’initiation. Il s’agit
plutôt de développer le
divin comme on développe un puits de sagesse, un puits de
ressource
spirituelle, quelque chose d’humble,
d’équilibré dans la rectitude, la
volonté
pérenne faite d’amour. Il ne peut avoir de
connaissance sans qu'elle soit une
spiritualité conforme à MAÂT. Il nous
suffit alors de méditer sur l’amour
d’HATHOR, la sagesse de THOT ou la noblesse d’HORUS. La
tradition
Khémite donnait des clés pour parfaire son chemin
et inciter l’initié à
chercher son NETER personnel. La
première
condition était de choisir dans le secret de son titre la
représentation du
dieu avec lequel on se sent le plus en concordance, image, gravure ou
statuette. Le Khemite plaçait l’image ou la statue
dans un endroit serein, dans
un brûle parfum noir il faisait brûler du charbon,
une dernière pincée
d’encens, plus une pincée de lavande, ensuite il
allumait deux bougie bleues ou
blanches. Ce rituel l’amenait dans un élan de
méditation déclenchant la
bienveillance de la mère d'ISIS ponctuée par les
devoirs de respect. Le
NETER est d’une
grande importance pour nous, car il rend plus claire la tradition
à multiples
facettes qui caractérise la religion des anciens
égyptiens. Rappelons qu’elle
ne propose pas la vérité mais une
vérité symbolique qui s’exprime comme
le
mythe de création de l’univers. Tout comme
beaucoup de traditions, la religion
des anciens égyptiens accordait une place importante
à la protection et à la
glorification de la nature, telle que celle créée
et harmonisée selon les lois
de MAÂT. L’homme ne pouvait seul, subvenir
à ses besoins. Le regard nouveau que
nous portons sur les choses à savoir l’oubli de
notre condition mortelle, au
profit de l’éternité au cœur
de notre tradition. C’est la base de toute la vie
d’un homme, alors que la mort n’est que le passage
d’un monde à un autre. Les
Neterou, bien qu'au cœur de la vie pour
l’éternité ont comme voie de
progression la reconnaissance pour l’initié de
notre NETER personnel... Qui
pourrait le guider jusqu’à la
vérité et devenir le formidable lien de
transmission offert comme voie médiane et
créatrice. Le
collectif NETER |
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