GLFM | Bulletin : Bulim Misraïm | 03/2009 |
Cinq minutes de Charité Unis par
l’Amour
! Attachée
au Temple nouveau qu’est la Communauté MISRAIMITE
la présence du
G.A.D.L.U
est liée à
la Charité : "Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu
demeure en
nous", car la Communauté que nous représentons
n’est pas la Communauté
biologique, le milieu
maternel où la personne, comme insuffisamment
constituée, aspire à
se dissoudre. Mais
elle est la Communauté de personnes spirituelles, unies par
l’Amour, c’est à dire dont chacune
adhère librement à l’appétit
d’être des autres. Elle n’est pas un
retour vers les origines,
la nostalgie d’un état antérieur encore
indifférencié, mais
elle est cette création perpétuelle
de la charité exaltée par St Paul. Je cite :
"c’est du
Christ que tout le corps, coordonné
et uni par les liens des membres qui se prêtent un mutuel
secours et dont chacun opère
selon sa mesure d’activité, grandit et se
perfectionne dans la
charité". Frères et Sooooeeeeeurs,
l’oooooeeeeeeuvre propre de la Charité
est cette édification du Temple véritable.
Elle est avant tout création, service, efficience. On la
confond parfois avec une certaine
tendresse et faiblesse qui nous désarme devant la
volonté et le
désir de l’autre et nous fait
y condescendre, fût-ce à son détriment
! La Charité n’a rien de cette
lâche condescendance.
Elle
est "dure comme la mort", selon le mot du Cantique. Nous le savons, faire
plaisir est souvent le contraire de
faire le bien ! L’Amour vrai est impitoyable. Il
n’aime pas
les faiblesses, il aime malgré et contre
les faiblesses... il redresse. Mais sa dureté est celle
de l’Amour, elle est confiance,
assistance, soutien. On cherche la violence dans l’ironie où
dans l’insulte, mais c’est la charité
qui
est vraiment dure. Dure aux autres, mais d’abord à
elle-même. Dure comme le
diamant, lucide, transparente et qui va jusqu’au fond. Dure,
mais non blessante. La
violence meurtrit, l’ironie fait des piqûres
d’épingle, la charité
pénètre le coooooeeeur et guérit ! "La
charité est patiente" : rien
d’empressé en elle-même. Comme le
père du prodigue, il attend l’heure du
G.A.D.L.U. C’est un chien fidèle. Elle prie en
silence. Elle est toute désintéressée,
elle ne désire pas de retour,
elle se complaît dans le bien qu’elle aime,
c’est là sa récompense; elle est
oublieuse de soi. Peu lui importe que le bien soit fait par elle ou par
un
autre, pourvu qu’il soit fait : elle aime
le bien pour le bien. La
charité ne sent pas la fatigue. Elle est toujours
agissante, elle n’est jamais au
terme, elle
est toujours
inquiète. Elle espère tout. Elle sait
que rien n’est impossible à Dieu, elle espère
contre toute espérance. Elle croit
tout. Elle
est toujours
dupe, mais elle triomphe, ainsi de
la défiance universelle, elle vainc le mal par le
bien, elle oblige à dire la vérité,
elle
est sur un
autre plan et y
mène les autres. Les âmes se découvrent
à elle. Sa pauvreté les rassure. Elle crée
un appel. On ne peut plus jouer au
personnage devant elle. On est souvent contraint
d’avouer, de laisser paraître les
plaies les
plus secrètes.
Et de se sentir aimé malgré cela
d’un amour indéfectible qui descend jusqu’au
plus profond de la misère sans rien
qui blesse
ou se moque,
et rend le goût de vivre au plus
désespéré. Ainsi
s’édifie lentement le Temple
de la Communauté par la charité. De lui
le
Frèèèèèèère
ou la Soeoeoeoeur peut
dire en
vérité ce que
l’Hébreu disait du Temple de Jérusalem
: "Seigneur, j’ai aimé la beauté de votre
maison et le lieu où réside votre
gloire. » Par
un Frère MISRAÏMITE pour la Loge "Nout
N° 50" |
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