GLFM | Bulletin : Bulim Misraïm | 03/2009 |
Philae raconteLa cave se rebiffantMais enfin, vous me parlez de nier alors que contestant ma place et sa "juste " importance ! Imaginez-vous un être, formé d’une seule tête, même couronnée, mais sans corps et sans pieds ni jambes ? Sans
vergogne : Parfaitement ! Cela n’empêcherai
que de marcher, mais pas de réfléchir... Ironique :
Marcher c’est agir alors, si vous PENNNNNSEZ
sans pouvoir marcher, à quoi bon
dans ce cas ? Vous ne seriez qu’immobile et ne feriez que du
« surplace » comme l’on dit
! Toujours
avec superbe et moqueries : Certes, certes,
mais avant d’agir il nous faut
toujours réfléchir
ce
qui démontre une fois encore ma prééminence
sur vous, moi en HAUT et vous en
bas. Aller vous visiter, comme je vous le
disais, c’est descendre et pour y trouver quoi, des
guimbardes, des objets cassés, les poubelles, bref, tous
les rebuts de la maison sans
parler d’éventuels secrets, bien enterrés... vous
savez, tout ce que l’on cache, tout ce qui peut
être honteux... Allez, hop, à la cave... Ah,
j’allais oublier...les ODEURS, car il est vrai que
loin des oiseaux, les
égouts sont également vos voisins ! La
cave de plus en plus affligée, abîmée, secouée
par ce chapelet de si sombres sentiments
à son endroit : Tout
cela n’est que calomnies car malgré votre vantarde
cécité, ce qui est en bas égale tout ce qui est en haut.
Pouvez-vous un instant imaginer un escalier sans
une première marche ? Absurde cette
remarque dites-vous et bien justement, si vous
êtes en haut de ces marches,
si vous pérorez au sommet de cet escalier c’est
bien grâce à ma présence, droit
que vous ne
cessez, pour je ne sais quelle raison, de me contester. Si je
suis symboliquement
cette première marche, même de pierre, ce
premier degré de votre folle ascension vous me le
devez... C’est ma
position, ici, qui vous autorise et vous place si haut que hélas
le soleil vous aveugle au point de vous croire proche de
DIEU ! Sans honte : Il est préférable de s’approcher du CIEL plutôt que de flirter avec l’ENFER ! Fatiguée : OOOOH, que de grands mots ! Vous vous vantez d’être en bois et riche de vos délicates essences mais si vous continuez à afficher pour votre égal, c'est-à-dire MOI, la CAVE, un tel mépris, ne soyez pas étonné que les DIEUX, que vous semblez connaître, ne se fâchent un jour et que par le souffle d’un ardent orage ils n’enflamment vos fameux précieux bois ainsi que toutes vos particules et leurs beaux esprits tandis que moi, solide comme la pierre que vous trouvez si ridicule, mon voisin le DIABLE, comme vous dites, repartira dans son infernal brasier, déçu de n’avoir réussi à corrompre et affaiblir ma rustique solidité. En résumé et si je comprends bien et lis correctement les sentiments qui se vautrent dans votre esprit et saccagent votre cœur, chez vous l’on RANGE tandis que chez moi l’on CACHE, vous êtes la NOBLESSE et moi la ROTURE, vous le BLANC et moi le NOIR ? A suivre dans le prochain numéro |
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