Editorial
du
Sérénissime Grand Maître
« Faut-il nous quitter
sans espoir sans espoir de retour ?
Faut-il
nous
quitter sans espoir de nous revoir un jour ? »
Cet
au revoir
que nous entonnons dans certaines de nos loges au moment de la
chaîne d’union
me parait aujourd’hui d’une justesse incroyable.
Ces vers expriment clairement
l’angoisse qui étreint les membres de la loge au
moment de quitter l’espace
sacré pour rejoindre le monde profane. Ces
inquiétudes sont fondées sur la peur
de ne plus connaître ces élans fraternels qui nous
lient, bien-sûr, mais c’est
surtout de ces énergies indescriptibles appelées
égrégore que nous appréhendons
le plus d’être privés.
Et
pourtant, cela fait bientôt deux mois que nous ne nous sommes
plus revus !
Quelle joie donc à l’idée de partager
à nouveau nos travaux, de pratiquer ce
splendide rituel, d’écouter de merveilleuses
planches, de faire l’accolade
fraternelle aux sœurs et aux frères
aimés.
RA
a été particulièrement
clément cet été.
J’espère que vous avez été
nombreux à
pouvoir bénéficier de ses rayons
régénérant et que je vous retrouverai
en
pleine forme.
Ce
mois de rentrée est traditionnellement consacré
à la réunion de notre convent
annuel. Cette année, il se réunira le 26
septembre. Je souhaite une large
contribution des loges pour enrichir
ses travaux. Ceux qui suivent de près la vie de notre
obédience auront remarqué
combien les changements avaient été nombreux.
Certains d’entre eux n’ont peut-
être pas été compris ou
appréhendés à leur juste valeur. Le
convent sera le moment
où les éclaircissements seront
apportés, les bilans seront présentés,
les
projets et les perspectives débattus. Le convent est le
carrefour de l’activité
de l’obédience, il permet de définir
les orientations, le chemin à emprunter.
Je ne doute pas un instant que la qualité des participants
fera qu’il nous
conduira vers la sagesse...
Je
ne dévoilerai pas le contenu des rapports qui seront soumis
à votre approbation
mais je peux d’ores et déjà vous
confier que la Grande Loge Française de
Misraïm se porte bien, je dirais même
qu’elle ne s’est jamais aussi bien
portée
!
Certains
m’accuseront d’un optimisme béat.
Qu’ils soient rassurés, les rayons solaires
ne m’ont pas fait perdre complètement la
lucidité. Par exemple, je regrette
amèrement que cette étrange maladie qui traverse
la maçonnerie appelée la
"cordonnite", celle qui touche les sœurs et frères
n’ayant pas réussi
à débarrasser leur égo des scories,
ait encore frappé certains de nos
membres... Je souhaite que le père noël leur
apporte des
tabliers
et des cordons en or massif pour - qu’enfin - ils
réalisent leurs rêves et
puissent parader devant leur cour...
En
guise de pied de nez, nous leur opposerons une obédience
sérieuse et rigoureuse
dans son administration, pratiquant un rituel parfait dans le respect
de la
vraie tradition maçonnique et surtout et avant tout une
fraternité telle que
chacun de nos membres deviendra un militant actif et convaincu de la
Grande
Loge Française de Misraïm.
Voilà
ce à quoi aspire votre Sérénissime
Grand Maître ainsi que celles et ceux qui
travaillent sans relâche à notre
amélioration. Le convent en sera le
témoignage.
Er\ JAC\
-
Sérénissime Grand
Maître