GLFM | Bulletin : Bulim Misraïm | 09/2009 |
Sommes-nous
vraiment
libres et de bonnes mœurs ? Chaque
initié est sensé être "un homme (femme)
libre et de
bonnes mœurs " ; Les animaux ne se
comportent pas "librement" ; ils
suivent les lois de la Nature qui leur commande leurs instincts. Dans
quel sens
peut on dire que seul l'Homme dans la Nature est libre ?... Dans notre culture
occidentale, la liberté a d’abord
été pensée
par l’opposition du statut d’homme libre au statut
d’esclave. (2 dalles du
pavé Mosaïque ? ) a) Celui qui ne s’appartient pas lui-même, mais appartient à un autre que lui, le maître. b) L’esclave est celui qui est privé de droit. Aussi de manière transposée, sa condition, est celle de l’animal domestique, doué cependant d’assez d’intelligence pour comprendre un ordre et dont la servitude fait de lui une chose utile, une sorte de propriété animée, un instrument. L'esclave ne diffère de l'animal que parce qu'il est doué de raison. Il est capable de comprendre un ordre, mais sa destinée l'a placé dans une condition de servitude. Dans nos
sociétés modernes, bien que
l’esclavage ne soit pas totalement aboli pour certains, il
est dans nos
habitudes de concevoir la liberté comme une revendication
contre toutes les
formes de contraintes, de gène ou
d’empêchement. Dans un monde libre, les
hommes peuvent en principe penser librement. Mais sommes-nous
réellement libres
? Personnellement je ne le pense pas, notre liberté a le
goût de la liberté,
elle ressemble à la liberté, mais nous ne sommes
pas véritablement libres. Car
cette liberté n’est malheureusement
qu’apparente puisque nous pensons en
fonction de stéréotypes qui nous ont
été véhiculés tout au long
de notre
éducation et que les médias distillent au
gré de l’évolution de notre
société. Au sens de nos
sociétés modernes et au regard de ce que je sais,
mais surtout de ce que je crois comprendre, il existe pour moi deux
formes de
"liberté". Une première forme que je qualifierai
de "liberté
naturelle", indépendante des lois qui régissent
notre société et que
Cioran définissait de la sorte "l’homme libre ne
s’embarrasse de rien,
même pas de l’honneur". Et une seconde forme que
nous pourrions appeler
une "liberté civile", et que nous pourrions
définir par "le
respect de la liberté de l’autre citoyen et le
souci constant du bien de
tous". En effet notre liberté perdrait tout signification,
si elle
impliquait non pas un rapport de droit entres les hommes,
mais un rapport de force. La liberté
naturelle, au sens du "je peux faire ce que je
veux même si j’emmerde tout le monde", peut
détruire et finir par nier la
liberté elle-même. La liberté que je me donne, je dois aussi
pouvoir la prêter à autrui et doit se
maintenir dans le respect de l’autre. Mais alors comment
dans la pratique se
trouve fixé ce respect de l’autre ?, Tout
simplement par la limite posée par la
loi.
En effet les lois tracent les limites théoriques par
laquelle nous sommes
supposés ne pas nuire à autrui et ne pas porter
tort à l’intérêt de tous.
Sans
ces limites, je ne vois pas comment notre liberté serait
elle-même pensable.
Aussi faut-il admettre "qu’il n’y a point de
liberté sans Lois, ni où
quelqu’un est au dessus des Lois". S’il advenait
qu’un peuple soit dominé
par un pouvoir qui se placerait au dessus des lois, il y perdrait du
même coup
sa liberté. "L’homme n’est libre
qu’à la faveur de la loi naturelle qui
commande à tous. Un peuple obéit, mais ne sert
pas; il a des chefs, mais pas de
maîtres". Mais alors dans quel sens peut-on dire que seul
l’homme dans la
nature est "libre" Alors que nous vivons dans un carcan
imposé par la
société dans laquelle nous vivons ? Et en quoi la
Franc Maçonnerie peut faire
de nous des hommes ou des femmes libres ? Pour moi
l’homme libre et de bonnes mœurs est celui qui
désapprend
ce qu’on lui a enseigné et qui se reconstruit dans
le souvenir de sa nature
première. L’homme libre au sens Franc
Maçon, est celui qui apprend à changer
son scénario mental pour ne pas rejouer l’histoire
d’un scénario que d’autres
ont écrit pour lui. Notre quête consiste
à nous libérer de ce que l’on nous
enseigne
comme vérité. J’ai dit. Un Frère de la
maçonnerie universelle |
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