Editorial
du Sérénissime Grand Maître
Ceux
qui s’intéressent de près ou de loin
à la vie de la FM française ne
peuvent ignorer les événements qui traversent
actuellement l’une des plus
importantes obédiences de notre pays. Une vague de
contestation, à ma connaissance
sans précédent, traverse, en effet, la GLNF. Le
journal
"franc-maçonnerie" évoque le chiffre de 11
à 16000 frères mécontents
de la gestion et des orientations prises à la tête
de cette obédience
uniquement masculine. Il faut bien entendu se garder de porter un
quelconque
jugement sur ces informations même si un certain nombre de
nos membres, issus
de cette obédience, affirment que tout cela était
prévisible. Bien que FM
réguliers, nous sommes, à la GLFM, aux antipodes
de la GLNF. Notre nombre d’abord
est incomparable, nos rites sont différents, nos
façons de travailler et de
communiquer également. Nous n’avons pas de tutelle
administrative outre
Manche... Mais ne pensez pas que, cependant, nous soyons à
l’abri de
"remous" internes. L’histoire de notre rite en
général et celle de
notre obédience en particulier, est
émaillée d’épisodes qui,
toute proportion
gardée, ressemblent à ceux vécus par
nos frères aujourd’hui. Ce ne sont là
que
des affaires d’obédiences me
rétorquerez-vous, car cela n’a aucune incidence
sur la vie dans mon atelier !
Peut-être...
mais je reste persuadé qu’une
maçonnerie cantonnée au
simple périmètre de sa loge correspond de
très loin à la phrase contenue dans
notre rituel d’initiation qui encourage à devenir
un maçon "militant".
Et c’est bien là, me semble-t-il, la faiblesse de
l’un de nos maillons : s’il
est tout à fait louable de favoriser la loge au sein de
laquelle nous
travaillons, il ne faut pas pour autant perdre de vue la vie de
l’obédience à
laquelle nous appartenons ! Arrivé à la
moitié du mandat que vous m’avez
confié, je suis parvenu à mettre en place la
quasi-totalité du programme sur
lequel je m’étais engagé. Cela
n’a été possible que grâce
à l’appui de
"militants" efficaces et convaincus qui ont accepté de
dépasser les
frontières de leur atelier pour se consacrer, aussi,
à l’édification d’un autre
édifice. Je regrette qu’ils ne soient pas plus
nombreux car la charge de
travail repose souvent sur les mêmes personnes ! Nous allons
connaître dans les
mois à venir quelques modifications dans la gestion de nos
ateliers.
Une
administration renouvelée et, je
l’espère, améliorée,
répondant aux
impératifs légaux tout en offrant une meilleure
transparence aux S et aux F qui
pourront ainsi contrôler non seulement
l’activité mais aussi la destination des
cotisations perçues. Elle nous permettra de mieux nous
organiser pour mieux
préparer l’avenir et assurer un
développement harmonieux.
Notons
au passage que nous présentons aujourd’hui des
gages de sérieux
tout en maintenant les capitations au niveau le plus bas
constaté dans les
obédiences nationales. C’est un exercice difficile
qui peut se perpétuer avec
le sérieux, la bonne volonté et la prise de
conscience d’un plus grand nombre.
Les talents au sein de nos provinces et de nos ateliers sont multiples.
En
faire profiter les S et les F Misraïmites, à
travers le monde doit être ou
devenir une démarche naturelle... Alors que faire ?
Conjuguer la fraternité à
tous les temps et à tous les modes...
C’est
une évidence ! Merci à celles ou ceux qui
possèdent des facilités,
quel que soit leur domaine, de se mettre à la disposition de
leur Grand Maître
Provincial ou de moi-même. Alimenter
régulièrement le BULIM, contribuer à
l’amélioration du site internet, participer
activement aux tenues régulières
mais aussi aux manifestations organisées en dehors de
celles-ci. A ce sujet,
nous venons de créer une commission intitulée
"événementielle",
placée sous la Direction de notre B:.A:.S:. Lydie
Léa CHAIZE, qui vient
compléter celles concernant la communication interne et
externe de l’obédience.
Ainsi, seront organisées prochainement : une tenue blanche
ouverte au cours de
laquelle nous
accueilleront dans le grand temple de notre siège social
– rue Cugnot - Mme
Isabelle FRANCO – élève de Mme
DESROCHES-NOBLECOURT – pour une conférence
intitulée : "la femme pharaon". Viendront ensuite une visite
symbolique de la cathédrale de CHARTRES et
l’organisation d’un dîner fraternel
pour le solstice d’été. Je souhaite que
de pareilles organisations puissent
être mises en place dans toutes les provinces. Une
obédience transparente et
rigoureuse, une fraternité interne qui
n’hésite pas à se tourner vers
l’extérieur, un dynamisme qui traduit le
dévouement et la fierté d’appartenance
des membres à la GLFM, voilà ce dont je
rêve pour ma dernière année de Grande
Maîtrise !
Mais
au-delà de mes convictions et de mes souhaits pour la GLFM,
je
reste persuadé que tout ce qui est entrepris
aujourd’hui nous permettra de
garder cette fraternité, cette authenticité,
cette simplicité, cette ouverture
nécessaires pour demain et nous évitera de
connaître une période noire comme
celle que les frères de la GLNF connaissent
aujourd’hui.
Er\ JAC\
- Sérénissime Grand
Maître
Publié
dans le Bulim - Bulletin N°
16 - 31 Mars 2010
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