Le mot du
Sérénissime Grand Maître fondateur
La
franc-maçonnerie est une grande dame qui sait distribuer ses
charmes
à qui sait lui faire la cour. Mais vous m'avez compris, il
faut être partie
prenante. Venir à chaque tenue c’est bien, mais
encore faut-il participer; il
est vrai que chacun de nous avons nos préoccupations.
Convenez avec moi, votre
humble serviteur que si c’est pour jouer les potiches, il
vaut mieux rester
chez soi. D’ailleurs, avec l’expérience
je peux vous affirmer sans grand risque
de me tromper, ceux qui parmi nous, deviendront très vite de
bons maçons !!!
Pourtant si l’on veut bien jouer le jeu, quelle merveilleuse
aventure on est
amené à vivre du jour au lendemain.
Personnellement
j’ai fait de nombreuses visites et j’y ai fait des
rencontres
formidables, inoubliables. Un frère que je n’avais
jamais vu m’a accueilli
comme si on se connaissait depuis vingt ans. Il s'est
immédiatement mis à ma
disposition pour me rendre mon séjour des plus
agréables qui soit.
De ce
fait, j’ai eu l’occasion d’aller
plusieurs fois dans son beau pays
de la Guadeloupe. A l’aéroport cinq ou six
frères étaient là pour
m’accueillir.
Extraordinaire non? Ils savaient que mes sentiments envers eux
étaient des
sentiments d’amour sans arrière pensée,
et tous étaient vigilants en mon égard,
veillant à ce que je passe un séjour des plus
agréables. Dans le même esprit,
jeune vénérable, j’ai eu
l’occasion de séjourner en Haïti, il y a
de cela une
trentaine d'années. J’avais fait part à
des frères de mon intention d’aller les
visiter. La tenue avait lieu à dix heures du matin, et
devinez, ils
m’attendaient sur le trottoir de mon hôtel depuis
huit heures du matin. Quel
accueil inoubliable j'ai eu là !!!... Je
n’étais pas pour eux un petit
vénérable de banlieue, mais je
représentais la France. Je me souviens encore,
comme si c'était hier, de Petit Papa, l'Orateur; il
m’avait fait un discours
d’accueil de trente minutes, citant Voltaire, Rousseau et de
nombreux
philosophes. J’étais abasourdi, ravi,
étonné.... Eh OUI, la franc-
maçonnerie
m’a fait vivre des moments intenses. Elle a toute ma
reconnaissance. Je vous
raconte toutes ces anecdotes, parce qu’elles m’ont
très profondément marqué.
Pour le coup, je ne peux que plaindre ces frères et ces
sœurs qui ne se sont
pas donné la peine d’approfondir la
beauté, la hauteur de notre mouvement. Ils
sont sûrement passés à coté
d’une belle aventure.
Notre
obédience pour ceux qui veulent se donner la peine de la
comprendre est, n’ayons pas peur des mots : merveilleuse. Il
est fort possible
que nous ayons peut-être notre part de
responsabilité pour ne pas avoir su les
comprendre. C'est pour cela qu'il est indispensable que le parrain et
la
marraine jouent leur rôle auprès d'eux. Ils
doivent être à chaque instant
auprès d’eux pour les écouter, les
comprendre, les conseiller, les diriger,
chasser leurs doutes de leurs têtes en répondant
à leurs inquiétudes. Comme
vous le savez, les personnes qui n'ont que des certitudes peuvent
devenir
dangereuses; voyez vous-même tout le mal engendré
par des gourous de tout poil,
et des prophètes de pacotille. Le parrain ou la marraine
sont aussi
indispensables que l’instruction des apprentis, des
compagnons et même des
maîtres, et nous avons tous autant que nous sommes besoin de
nous instruire à
quelque niveau que se fut. Bénissons le ciel, et comme
disait la mère de
Napoléon, pourvu que ça doure. A Misraïm
nous essayons de notre mieux de nous
améliorer et je suis convaincu qu’il en est de
même dans les autres obédiences.
C’est là mon souhait le plus cher.
J'ai dit papou
And\
JAC\ - Grand Maître
Fondateur
Publié
dans le Bulim - Bulletin N°
16 - 31 Mars 2010
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