GLFM | Bulletin : Bulim Misraïm | 06/2010 |
Le Pavé
Mosaïque Le
pavé
mosaïque...Je lève mon nez, ma main sous le menton,
je suis dubitative... Les
ailes de mon imagination se déploient mes pieds ne touchent
plus le sol quand
une petite voix me susurre que la vision d’en haut est
vraiment prématurée et
qu’il faut peut-titre que je retombe sur le sol. Alors je
deviens fourmi. A
peine sortie du ventre de la terre, je vacille sur le sol. Le
pavé mosaïque est
doux à mes pattes malhabiles ; je glisse et je me retrouve
les yeux au niveau
du pavé mosaïque. Je le vois bien. Il est plane,
régulier, lisse. Ma petite
cervelle de fourmi imprime alors que la construction du temple repose
sur un
élément déterminant : celui de sa
fondation. Sans de bonnes bases comment
édifier un temple ? L’titre est un temple,
j’en suis un et mon travail de
l’instant est de niveler, aplanir pour que chaque pierre que
j’y mettrais soit
stable, solide pour que je puisse m’élever. Quand
on est fourmi le pavé
mosaïque semble immense et en faire le tour relève
d’une épreuve titanesque. On
sent bien que la perfection de sa réalisation
relève d’un travail ardu, je le
trouve magnifique. Pour moi il est sacré car c’est
un sanctuaire ou je pressens
la main du Grand Architecte construisant l’univers. Noir,
blanc je titube entre
l’ombre et la lumière. Ombre de ma renaissance, du
cabinet de réflexion, de la
terre mère, de la Pacha mama gestatrice et en constante
gestation ; ombre de la
lune qui appelle
au silence,
à la réflexion, à
l’introspection. Blanc de mes aspirations à la
lumière, de
l’élévation, de ma longue marche
initiatique, lumière du blanc qui transcende
l’esprit. Pauvre fourmi qui chancelle entre ciel et terre
à la recherche de
l’équilibre entre connaissance et ignorance. Comme
il est précaire et fragile
ce fil ténu de l’harmonie. Prtit à
rompre à chaque instant. La fourmi se
raccroche aux quelques enseignements ancrés dans sa cervelle
: travail,
rigueur, justice, égalité, fraternité. Quand
tout devient
difficulté, la règle de vie
édictée par le serment prononcé balise
le chemin
qui doit nous rapprocher de la lumière. Toujours et encore
se raccrocher à la
lune, à la voûte étoilée :
reprenons introspection, travail sur soi, découverte
du Moi de petite fourmi sans oublier l’autre qui fait partie
de moi et qui est
l’autre, il fait partie de moi et qui est pourtant
différent. Dualité de ce moi
profane et initié ; ignorant mais portant
déjà les promesses d’un titre
meilleur. Fourmi
qui arpente,
mesure à l’horizontale et qui découvre
des piliers du temple de Salomon et de
son propre temple : -Force –Sagesse –
Beauté. Que
la force nous
porte, que la sagesse nous ouvre la voix de la
compréhension, que la beauté
sublime notre connaissance. Que
la verticalité
est difficile à atteindre comment la pauvre fourmi va-t-elle
pouvoir s’élever
et y accéder ? Le
chemin
initiatique est fait de paliers, la connaissance est similaire. On
l’acquiert
au fil du temps et de la sagesse grâce au travail et la force.
La beauté
est une grâce, elle permet d’embellir les acquis
les plus ardus. La fourmi si
laide quand elle trébuche, si noire dans son ignorance, se
limbe d’une lumière
blanche quand elle pense et qu’elle existe. Voici
que le
triangle se révèle à la fourmi.
Triangle trois côtés comme le chiffre trois de
l’apprenti. Trois dogmes qui sont la fondation du temple : -Force, sagesse, beauté -Respect, tolérance, fraternité -Silence, écoute, travail -Vérité, loyauté, sincérité -Humilité, don de soi, amour -Chercher, comprendre, donner. L’apprenti est comme le triangle incomplet et pour former le carré il doit apprendre par la recherche intérieure et le dépassement de soi. Là est l’harmonie et l’équilibre de toute chose. Eh fourmi retourne au pavé mosaïque ! J’ai dit
Une S\ de la loge Athanor |
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