Editorial du
Sérénissime Grand Maître
De
grands pas vers une grande obédience.
Le
convent de la Grande Loge Française de Misraïm
s’est
tenu ce dernier samedi de septembre 2010.
Près de cinquante délégués représentaient
toutes les loges de l’obédience à l’exception
de nos deux ateliers argentins, présents
toutefois dans les cœurs. Tous les commentaires
qui ont suivi cette réunion
sont élogieux.
Les délégations des obédiences amies, les
visiteurs, les frères et les sœurs
Misraïmites présents
ont pu constater à l’écoute
des différentes
prises de paroles, combien notre obédience se portait bien.
Nous
n’avons jamais été
aussi solides et les
portes qui hier encore, nous étaient
obstinément fermées s’ouvrent comme
par enchantement.
Cette
situation est le résultat de beaucoup de travail, de patience, de
volonté,
de fermeté et surtout
d’amour.
Amour
fraternel pour les frères et les sœurs qui nous entourent mais aussi amour
pour ce rite merveilleux
que nous pratiquons
avec ferveur à chaque tenue. Cette
passion, je l’ai ressentie profondément
pendant les travaux de notre convent.
Ce sentiment difficilement descriptible que le Franc-maçon
appelle l’égrégore. Je n’imagine
pas la
Franc-maçonnerie autrement qu’à
travers
cette fraternité. Il convient donc, en premier
lieu, que ces douces sensations perdurent
tout au long de cette année pendant les travaux
de toutes nos loges
actuelles et de celles à venir.
Mais
cet amour fraternel est aussi étroitement lié à
certaines
contraintes. Ce sentiment d’appartenance,
cette concordance, ne peut
se limiter
qu’à de bons sentiments. N’oublions pas que le socle
est l’initiation et, qui plus est, l’initiation au rite de
Misraïm. Sans la pratique de ce rite, les ressentis
ne sont plus les mêmes,
demandez
donc aux frères qui ont été
obligés de s’éloigner
géographiquement de leurs loges combien les
tenues, l’écoute des
planches, la pratique
de la symbolique et la
chaleur des énergies
leur manquent !
Certains membres font parfois
plusieurs centaines de kilomètres pour se rendre à une
tenue. D’autres, qui ont subi des opérations
chirurgicales lourdes, sont malades ou malheureux
passent outre la douleur pour venir se
ressourcer en loge.
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Mais
l’assiduité n’est pas suffisante
à elle seule. Il
est nécessaire qu’elle s’accompagne du
travail. Après
l’amour, le travail est certainement la valeur la plus reconnue par
le franc-maçon. Quelle joie de pourvoir
prodiguer le fruit de ses efforts, de contribuer
à son amélioration intellectuelle voire
spirituelle ainsi qu’à celle
de ses
frères et de ses sœurs. Une
idée, comme une spiritualité
d’ailleurs, n’est-elle pas encore plus belle
lorsqu’elle est partagée ?
Ainsi,
chacun, avec ses moyens, prenant le temps qui lui semble nécessaire,
mettant
à profit les enseignements reçus en loge,
contribuera à la construction
d’un édifice commun tant à l’intérieur
qu’à l’extérieur du temple.
J’ai été impressionné
par le nombre de planches lues en loge
cette année. Je suis toujours stupéfait par leur
qualité lorsqu’il m’arrive
d’en écouter ou d’en lire.
Incontestablement nous travaillons bien et beaucoup.
Alors,
lorsqu’après ces efforts, ces impressions, ces
satisfactions nous possèderons enfin, en nous, la
beauté des sentiments et la
force de nos idées,
nous pourrons prétendre ouvrir d’autres portes.
Celles qui nous mèneront vers la sagesse. Assurément, c’est
ce à quoi aspirent tous nos membres.
Durant
cette dernière année de fonction, je mettrai tout
en œuvre pour que la Grande Loge Française
de Misraïm réponde à leurs
attentes. Vous avez,
à travers vos interventions et vos votes au
convent, salué et encouragé les démarches
accomplies depuis le jour où l’on
m’a confié
le premier maillet de l’obédience. Je vous en remercie
au nom de tous ceux qui ont contribué
à cela. A mon tour de vous exhorter
à poursuivre
vos
efforts et à vous souhaiter Vie, Force et
Santé pour y parvenir.
E\ J\.– SGM\
Publié
dans le Bulim - Bulletin N°
21 - 31 octobre 2010
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