GLFM | Bulletin : Bulim Misraïm | 01/2011 |
Neter NETER
représente
par excellence un monothéisme de fond que les coptes
n’eurent pas de mal à
traduire par "nute" en Égypte, les dieux ou plutôt
NETEROU au
singulier NETER sont, en réalité, les principes
mono- spirituels. De la nature
que l’on est amené à
allégoriser dans une vision opérative du monde,
à cette
humanisation générale des divinités,
correspond en profondeur, une force divine
indéterminée, impersonnelle, abstraite celle
justement que traduit le mot NETER
Lorsqu’on analyse les caractères individuels des
dieux, on voit qu’ils
appartiennent également à d’autres. Le
nom et l’aspect de la divinité peuvent
changer d’un sanctuaire à l’autre. Cela
dit ses caractères divins restent les
mêmes .... En
clair NETER
symbolise l’unité de croyance. NETER donne donc sa
force au mot DIEU Pour
débuter par
une simple indication formelle le NETER est
l’énergie divine vers laquelle nous
tendons, il désigne aussi le DIEU concerné tout
autant que l’idée abstraite. Le
mot Égyptien se traduit généralement
par DIEU ou puissance créatrice. Un
NETER n’est
jamais fixe, il fait partie d’un autre ordre. Par exemple un
NETER est toujours
en création. C’est à nous à
le développer comme le NETER qui est en nous dont
nous devons exhaler la force par notre travail en loge, grâce
au rituel qui
permet son caractère positif. Le NETER ou les Neterou sont
des réalités
vivantes. Les Neterou possèdent une énergie
créatrice que nous retrouvons dans
les différents mythes tels que KHNOUM qui modèle
les formes de vie sur son tour
de potier. En fait si nous tentions d’opérer un
classement des divers Neterou,
il suffit
de
considérer qu’un NETER peut induire
l’autre car il symbolise au travers de la
loi des cycles de la création, qu’elle soit
animaux, vie, totems, pierres,
c’est la nature telle qu’elle se
présente à nous et dont nous ignorons trop
souvent les enseignements alors qu’elle symbolise la
manifestation des Neterou.
Ils en sont agents et fonctions actifs ou passifs tout comme ils
symbolisent
les qualités, les fonctions de l’inconnaissable.
En clair, le NETER désigne les
qualités exprimées. Or les qualités ne
sont-elles pas les qualités en soi, donc
créative. Le NETER qui nous attire spontanément
nous en apprend beaucoup sur
nous, nos qualités, nos défauts, mais il nous
montre aussi la voie de ce qu’il
y a à améliorer en nous. Prendre
NETER comme
égide d’un atelier, c’est croire
à la possibilité de se parfaire en tentant de
s’approcher de la vérité, en suivant la
voie du milieu, en développant les
caractéristiques qui lui sont liées, la puissance
créatrice et agissante qu’il
représente. Le
NETER personnel
c’est aussi le divin car il s’agit de
développer le divin en soi à la façon
d’un apprenti sorcier dans le but de devenir DIEU ou de
croire être parvenu au
sommet de l’initiation. Il s’agit plutôt
de développer le divin comme on
développe un puits de sagesse, un puits de ressources
spirituelles, quelque
chose d’humble, d’équilibré
dans la rectitude, la volonté pérenne faite
d’amour. Il ne peut avoir de connaissance sans elle soit une
spiritualité conforme
à MAAT, et il nous suffit de méditer sur
l’amour d’HATOR la sagesse de THOT, la
noblesse d’HORUS. La tradition Khémite donnait des
clés pour parfaire son
chemin et inciter l’initié à chercher
son NETER personnel. La première
condition était de choisir dans le secret de son être
la
représentation du dieu ou delà avec lequel on se
sent le plus en concordance,
image, gravure ou statuette. Le Khémite plaçait
l’image ou la statue dans un
endroit serein, dans un brule-parfum. Il faisait bruler du charbon, une
dernière pincée d’encens, plus une
pincée de lavande, ensuite il allumait deux
bougies bleues ou blanches. Ce rituel l’amenait dans un
élan de méditation
déclenchant la bienveillance de la mère ISIS
ponctué par les devoirs de
respect. Le
NETER est d’une
grande importance pour nous, car il rend plus clair la tradition
à multiples
facettes qui caractérise la religion des anciens
égyptiens. Rappelons qu’elle
ne propose pas la vérité mais une
vérité symbolique qui s’exprime comme
le
mythe de la création de l’univers. Comme beaucoup
de traditions, la religion
des anciens égyptiens accordait une place importante
à la protection et à la
glorification de la nature. Sans la nature telle que celle
créée harmonisée
selon les lois de MAAT, l’homme ne pouvait subvenir
à ses besoins. Le regard
nouveau que nous portons sur les choses, à savoir
l’oubli de notre condition
mortelle au profit de l’éternité, au
cœur de notre tradition, c’est la base de
toute la vie d’un homme. La mort n’est alors
qu’un passage d’un monde à un
autre et les Neterou, donc bien au cœur de la vie pour
l’éternité, avec comme
voie de progression la reconnaissance pour
l’initié de notre NETER
personnel.... Qui pourrait le guider jusqu’à la
vérité et le devenir,
formidable lien de transmission offert comme voie médiane et
créatrice Le
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