GLFM | Bulletin : Bulim Misraïm | 02/2011 |
Le Mot du Sérénissime grand Maître Lorsque
le monde
profane le permet, j’encourage les Frères et
Sœurs à participer aux travaux de
plusieurs loges au sein de notre obédience. En ce qui me
concerne, j’éprouve,
depuis près de 40 ans, un plaisir immense à
côtoyer des Hommes et des Femmes de
talent qui me prodiguent leur chaleur fraternelle,
m’enchantent et
m’enrichissent par la variété et la
qualité de leurs planches. Les
loges sont le
reflet de leurs membres. Elles possèdent toutes une
particularité, une
personnalité propre, et, si le socle commun est la pratique
de notre rite de
Misraïm et un égrégore puissant, force
est de constater que, d’un atelier à
l’autre, les ressentis diffèrent. Telle
loge se
distinguera par le dynamisme de son recrutement, cette autre par une
grande
rigueur dans l’approche et l’exécution
du rituel, cette
troisième
encore par la qualité des travaux
présentés, mais toutes ont un point commun
qui impressionne nos visiteurs : Une fraternité sans faille
et une évidente
volonté de bien faire. Ce
sont, en effet,
les principes que nous avons souhaité ardemment lorsque nous
avons créé la
Grande Loge Française de Misraïm. Nous
avions
conscience de l’énorme responsabilité
qui pesait sur nos épaules en réveillant
ce rite merveilleux mais nous voulions, et notre Grand Maître
Fondateur le
premier, que notre initiative ne soit pas
détournée et qu’elle repose sur les
piliers de l’engagement, de la fraternité et de la
tolérance. Mais ce n’est pas
tout ! A
ce dernier sujet,
j’ai eu récemment le bonheur d’entendre
un travail sur le « libre arbitre »
Rassurez vous, bien que ce ne soit pas l’envie qui
m’en manque, je ne vais pas
vous parler de football, de rugby voire de taekwondo, bref, de ces
sports
collectifs ou individuels où les hommes ont
réclamé à corps et à cris
la présence
d’arbitres pour les départager et n’ont
eu de cesse que de les critiquer par la
suite... Non,
mon propos
mensuel, inspiré par cette planche, porterait
plutôt sur le respect. Ce mot est
souvent galvaudé bien qu’il porte en lui-
même une somme considérable de
valeurs. S’il n’existe pas, en
franc-maçonnerie, de symbole dédié
spécifiquement au respect, on peut affirmer que tous y font
référence. Respect
de
soi-même, respect des autres, respect de son serment, respect
des constitutions
et du règlement général, respect de la
nature, respect du rituel, respect,
respect, respect ! Il
est édifiant de
constater combien cette notion est importante et doit-être
mise en exergue par
le franc-maçon qui la placera en priorité dans la
liste des valeurs qu’il doit
défendre. Mais pour que le respect des uns soit identique au
respect des
autres, il faut qu’un cadre de vie commun soit
établi préalablement. C’est
là
qu’intervient le rôle de la règle,
symbole majeur des joyaux de la loge, qui
servira de référence et de variable
d’ajustement. Dans
la fable de
Lafontaine « le laboureur et ses enfants » il est
dit : « gardez vous de vendre
l’héritage que vous ont laissé vos
parents, un trésor est caché dedans »... Vous
connaissez la
suite, les enfants retournent la terre avec vigueur pour trouver ce
fameux
trésor... De cassettes, de malles, de bijoux ou
d’or, ils n’en trouvent point,
mais la terre a été si bien et si souvent
labourée qu’elle produit de
magnifiques récoltes qui apportent la richesse à
leurs propriétaires et, mieux encore,
la satisfaction du travail bien fait ce qui n’a pas de prix. On
ne peut
qu’encourager le respect de l’œuvre des
anciens. Ils nous ont montré la voie,
ils ont accepté de nous accorder la lumière et de
nous accompagner dans notre
parcours maçonnique. Au-delà des divergences qui
peuvent naître parfois,
prenons la précaution de les écouter et de les
consulter régulièrement et je
suis persuadé qu’ils sauront nous faire, comme le
dit la formule consacrée,
gagner notre salaire. |
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